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Fiction: Il n'y a que l'amour maternel qui soit capable de désintéressement R

C'est l'histoire d'une mère et de son fils, fils qui a un léger problème, Son fils aime un homme. Et elle le sait. Depuis des lustres. Pourtant elle n'a rien dit.
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Joya (Masculin), le 29/04/2016




Chapitre 5: Nouveau départ



31 Décembre an du lièvre

Sasuké,

Je dois avouer que je n’espérais plus avoir une quelconque occasion de répondre à tes lettres. Je n’ai pas répondu à la première que tu m’as envoyée en janvier et j’en suis désolé. Tu m’as surprise, je ne m’attendais même plus à une réponse. Me parler de ta rupture m’a perturbé et mise extrêmement mal à l’aise. Je crois que je n’avais tout simplement rien à te répondre. Du moins rien susceptible de t’apporter du réconfort. J’ai été heureuse de savoir que tu t’étais enfin arraché de l’emprise de celui que tu appelais ton homme et je ne pense pas me tromper en supposant que te faire part de ma joie aurait été convenable. Néanmoins, peut-être aurais-je du réagir, je n’en sais rien. De toute manière, c’est trop tard.

Que te dire, mon enfant ? Les pensées se bousculent dans ma tête. Je t’ai écrit des dizaines de lettres et je les ai toutes déchirés. Je ne trouve pas les mots pour exprimer ma tristesse, ma colère, ma déception, ni même ma joie d’avoir enfin un contact avec toi. Après toutes ces années de silence. Je ne sais même pas quoi penser de toi. Je suis à la fois fière, dégoutée, attendrie, bienveillante et hors de moi. Je ne te comprends pas, Sasuké. Je ne t’ai jamais compris et je pense que jamais je ne te comprendrai. Tu es insaisissable, j’ai l’impression que tu agis sans réfléchir et qu’en même temps chacune de tes actions sont précisément calculées.

Pourquoi es-tu parti, Sasuké ? Pourquoi fuis-tu de cette façon ? Qu’est-ce que cela peut bien t’apporter ? N’as-tu pas honte de t’éloigner de cette manière ? Ne penses-tu pas à tes enfants ? Ils ont tellement besoin de toi, tu n’imagines même pas à quel point. Tu pourras me reprocher tout ce que tu veux, mon fils ; je ne prétends pas être la meilleure mère du monde et il suffit de voir ce que tu es devenu pour constater mes échecs, mais au moins je ne suis jamais partie. Jamais je ne t’ai abandonné, même si tu penses le contraire. J’ai toujours été là, même si c’était en arrière-plan et que tu ne te rendais pas compte de ma présence. Tu pourras me reprocher de t’avoir renié au point de t’interdire de porter notre nom, mais tu étais déjà adulte à ce moment-là et libre de faire tes choix. Quand tu étais enfant, j’ai toujours tout fait pour t’aider à devenir quelqu’un. Est-ce que tu aides tes enfants ? Que fais-tu pour eux ? Leur donnes-tu les clés pour réussir leur vie ? Non Sasuké, tu les as abandonnés.
Nous fêtons la nouvelle année ce soir et tu n’es pas revenu comme tu l’avais promis. Tu es encore à Hi no Kuni, certainement sur une plage, en compagnie d’un jeune homme qui pourrait avoir l’âge d’être ton fils. Tu me dégoutes profondément. Comment peux-tu être un si mauvais père ? Est-ce ainsi que je t’ai élevé ? Est-ce que ce sont ces valeurs que je t’ai transmises ? Je t’ai appris à devenir responsable et à respecter les autres. J’ai tellement honte, Sasuké. Et toi, n’as-tu pas honte de ton comportement ? Tu devrais réfléchir. Et revenir. C’est auprès de tes enfants qu’est ta place. Tu te caches derrière ce prétendu amour, tu profites de cet homme pour retrouver ta jeunesse et cette époque où tu n’était bien responsable que de ta propre personne. C’est égoïste. En lisant ta dernière lettre transpirant le bonheur, je ne regrette pas de t’avoir enlevé de ton nom. Tu ne mérites pas d’être un Uchiwa, pas en te comportant ainsi.

Mon fils, l’amour est une chose éphémère. Je pensais que tu aurais au moins retenu cette leçon. Pourtant je te vois retomber dans tes anciens travers. Je comprends que ce sentiment puisse te faire perdre la tête, j’ai moi-même aimé par le passé au point d’en oublier mon devoir, mais cela n’excuse pas ta lâcheté. Je ne prétends pas qu’aimer est une mauvaise chose, loin de là, mais il y a des choses plus importantes. La famille et les liens de sang. Tu auras beau être le pire des hommes, tu n’en resteras pas moins mon fils. Tu auras beau souffrir le martyr, tes enfants n’en demeureront pas moins liés à toi. Tu ne pourras jamais te défaire de ces liens, Sasuké, ils sont éternels. Alors que tu peux bien aimer de centaines de personnes différentes sans qu’il n’y ait aucune conséquence.
Rentre chez toi, Sasuke. Ta famille t’attend. Cesse de faire l’enfant, reprend ta place de père à défaut d’accepter de redevenir mon fils.

Mikoto Uchiwa



1er Mai an du lion

Maman,

Il va sans dire que votre dernière lettre m’a passé le goût de vous écrire. Vous êtes peut-être ma mère, mais vous ne m’aviez pas à me disputer comme on le ferait pour un enfant désobéissant. Jusqu’à preuve du contraire, je suis majeur et responsable, vous n’avez pas à me donner d’ordres. En même temps, cela ne m’étonne pas de vous. Vous avez toujours voulu avoir la main mise sur ma vie, mes fréquentations et mon avenir. Sans jamais me demander mon avis.

Je ne vous comprends pas. N’avez-vous donc jamais eu envie de vivre pour vous et de cesser de vous occuper des autres ? Qui êtes-vous, Mère ? Qui êtes-vous derrière la femme mondaine et la maitresse de maison ? Qui est-Mikoto ? Mikoto, sans aucun nom de famille apposé à la suite. Je l’ignore et je me demande si vous l’avez su un jour. Je pourrais presque être triste pour vous, si je ne vous détestais pas.
Vous serez sans doute ravie d’apprendre que j’ai quitté mon amant. Je pensais effectivement rentrer à Konoha, reprendre ma place de père comme vous le dites si bien. Cependant en chemin, je me suis arrêté dans un monastère. J’étais venu pour une simple visite, mais j’ai fini par me laisser séduire par la vie que m’offraient ces moines de la vallée du vent de l’est. Ils m’ont rasé les cheveux, j’ai beaucoup étudié pour avoir l’immense honneur de revêtir la robe traditionnelle.
Cela fait trois mois maintenant que je vis entièrement coupé du monde, je romps mes vœux en vous écrivant. J’ai longtemps pensé rester dans la montagne, pour toujours. Je m’y sens en paix pour la première fois de ma vie. Mais la méditation m’a également appris que ma place n’était pas ici. J’ai un tout autre destin que celui de prier jusqu’à la fin de mes jours des dieux imaginaires. Ma vie est à Konoha, tout comme le sont mon homme et mes enfants. J’ai conscience de vous donner raison, mais sachez que ce n’est que cette décision n’est que le résultat d’une méditation personnelle et non un acte d’obéissance. Que les choses soient claires.

J’espère que Kakashi m’a attendu. Je l’aime tellement, Maman. Vous ne pouvez pas comprendre cela, mais je vous assure que je n’ai jamais été aussi sûr de moi. Je crois que j’avais besoin de temps pour m’en rendre compte, en prenant le recul nécessaire. Un de mes amis moines m’a assuré que nous étions des âmes étroitement liées. Depuis très longtemps. Peut-être même depuis toujours. Des âmes éternellement réincarnées dans des corps destinés à se retrouver. Vous devez vous dire que j’ai perdu la tête. Peut-être est-ce le cas. La solitude et le silence me rendent fou, moi qui les ai pourtant chéris tout au long de ma vie.

Je rêve de hurlements, de disputes, de bruits de vaisselle cassés, de cris d’enfants, de rires hystériques, d’un brouhaha permanent. Je repense à ces années bénies où je n’avais rien d’autre à faire que de regarder mes enfants grandir et de me disputer avec mon homme. Je crois que je suis nostalgique, comme un vieillard perdu dans ses souvenirs d’une époque depuis longtemps révolue. Alors que cela ne fait que deux ans.
J’ai peur d’avoir tout gâché, j’espère qu’il n’est pas trop tard. J’essaie d’y croire. Je vais rentrer et tout réparer. J’ai enfin fait la paix avec moi-même, j’ai fait le deuil de ce nom dont vous m’avez privé, j’ai compris ce qui était important.

Maman, je vais rentrer chez moi. J’espère que vous accepterez de me revoir.

Votre fils, Sasuke


FIN



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