Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: The flow of Time

Suite à l'histoire de Naruto. Alors qu'un danger démesuré et inconnu s'apprête à éradiquer toute forme de vie de la surface de la planète, les enfants de Naruto et d'Hinata déclenchent accidentellement l'ouverture d'une faille dans l'espace-temps. Ils se retrouvent projetés vingt-cinq ans en arrière, à l'époque où leurs parents étaient enfants, avec une vie à sauver pour empêcher la destruction de l'humanité. C'est sans compter sur l'aide de leur oncle Neji, alors tout jeune et bien vivant...
Classé: -12D | Spoil | Action/Aventure / Mystère / Romance | Mots: 55756 | Comments: 27 | Favs: 14
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Shion Zaitess (Féminin), le 06/10/2015
Yo! Désolé pour le temps que ça m'a mit, je suis très occupé avec la fac. En plus j'ai choppé la mort et j'ai eu pleins de cours à rattraper, plus quelques dissertations, et ajoutons à cela une dizaine de livres à lire obligatoirement. Fiou.
J'ai vu le film Boruto, et j'ai eu l'agréable surprise de pouvoir constater que je n'avait presque rien à modifier à mon scénario. Le chap suivant est déjà en route. Bon, plein d'erreurs et de faux raccords, peut être, n'hésitez pas à me le signaler GENTIMENT, s'il vous plaît! :3 Je corrigerais cela plus tard.

Pour le moment, bonne lecture.




Chapitre 3: La danse des étoiles



La moindre erreur n'était pas permise.

Il vérifia une fois.
Il vérifia deux fois.
Il vérifia trois fois.

"Tout est en place", pensa l'homme.

Il regarda la pleine lune, dont le halo avait presque rempli le symbole.

"Douze minutes", pensa-t-il à nouveau. Il s'autorisa une courte pause et s'assit dans un fauteuil, en sueur, pour reprendre son souffle. Il se faisait vieux... Ce n'était plus de son âge, tout ça. Sa conscience l'emmena ailleurs quelques secondes...

Quelques secondes d'inatention qui permirent à des intrus de s'infiltrer.
Un gros bruit se fit entendre, suivit d'un "Crétin!"

"Mais qu'est-ce que...?"

* * *

Malgré les précautions des dignitaires des villages, la nouvelle de fin du monde s'était vite propagée à travers les continents, et c'était la panique générale. Les gens essayaient de fuir sous terre ou vers la Mer, ce qui était idiot bien sûr, la Fin du monde, c'est la Fin du monde. Peu importe la forme que prendrait le cataclysme, pas un centimètre cube de la planète ne sera épargné. Seuls les habitants des Cinq grandes Nations ne bougaient pas. Ninjas, samouraïs, civils. Ils s'en remettaient à leurs Kages, et voulaient être là pour aider si nécéssaire. Dans les rues de Konoha, chacun tentait de faire comme d'habitude, ou de faire ce qu'ils veulent faire avant de mourir, en essayant de ne pas penser à la menace, et en faisant leur possible pour faciliter la tâche aux ninja.

Dans sa chambre, Boruto réfléchissait à toute allure. Après avoir remit de l'ordre dans ses esprits en quittant le domaine des Hyûga, il avait décidé de prendre son cauchemars au sérieux et d'en écrire tous les détails sur un papier. De même pour ce qu'il avait entendu dans la salle où se trouvaient ses parents la veille.

-Bon. Dans mon rêve, le serpent bouffe la lune... Dans cette "prophétie" ou je sais pas quoi, il mange le soleil.

Il mordit son crayon.

-Ca se trouve, c'est parce que la lune peut être associée à la nuit, donc le rêve, et le soleil le jour, la réalité... Bon, ensuite.... Ce piaf bizarre, qui me parlait. Il m'avait dit de le suivre. De ne surtout pas me retourner, malgré les cris de tout le monde... Il m'avait conduit à... Une horloge. Une horloge dans laquelle j'ai plongé, dans laquelle même le danger... En l'occurence cet éspèce de serpent hypertrophié, ne pouvait me suivre.

Il s'adossa à sa chaise de bureau, toujours mâchouillant son crayon, pensif.

-Une horloge... Une foutue horloge. Peut être celle qu'il y a en centre-ville?...

Il regarda dehors. Le ciel n'avait pas de nuages aujourd'hui, mais il aurait préféré: Il n'aimait pas trop la teinte qu'avait prit celui ci... Ca lui faisait l'impression de la pâleur d'un malade... Ou d'un mort. Se mordant nerveusement la lèvre, il décida de ne pas en rester à ces charmantes comparaisons. Il n'était plus puni, il pouvait sortir... Et puis, il n'y avait personne à la maison. Ses parents étaient en pleine réunion avec les autres leaders, et sa soeur cadette est restée avec leur tante. Il saisit sa veste noire, ferma la porte à clef et sortit. Dans la rue, certaines de ses connaissances lui lancaient des "Bonjour" avec des sourires crispés. Il n'aimait pas ça. Leur inquiétude le gagnait. Les mains dans les poches, il enfonça son menton dans son col et pressa le pas... Pas la peine de s'attarder. Il sursauta la fois suivante où on l'interpella.

-Hey, Bolt! Tu n'es pas avec tes coep?

C'était son professeur, Konohamaru. Avec ses cheveux bruns ébouriffés, et son éternelle écharpe bleue autour du cou. Elle avait été raccourcie, autrefois elle était tellement longue qu'elle prenait la poussière du sol derrière lui.

-Hein? Heu, non. Je vais faire quelque chose en ville.
-Tu ne prépares pas encore une de tes blagues à deux ryôs, hein?

Il rit. Mais un rire forçé, destiné à rassurer... Ou se rassurer sois-même.

-Désolé, Sarutobi-sensei. Je suis pressé.

Sans laisser le temps au brun de répondre, le Uzumaki bondit pour continuer son chemin en tant que ninja digne de ce nom, c'est à dire via les toits des bâtiments. Konohamaru soupira.

-Celui-là, il a une idée en tête. Qui sait? Ca pourrait tous nous sauver.

A cette pensée, un sourire apparut au coin des lèvres du jeune homme, qui continua son chemin en direction du domaine Hyûga. Avant que tout ne se termine, si toutefois cela venait à arriver, il y avait quelqu'un à qui il souhaitait avouer ses sentiments.

L'Horloge de Konoha apparut bientôt. C'était un monument historique qui a été réparé, car il fut brisé lors de l'attaque de Pein, le leader d'Akatsuki, presque deux décennies auparavant.
Arrivé au pied de l'édifice, Boruto l'avisa. Après réflexion, il l'escalada. Pendant deux longues heures, il l'examina sous toutes ses coûtures. Mais rien. Rien qu'une vieille horloge de presque un siècle. Boruto finit par se lasser de sa recherche. Le "Tic tac" constant lui avait donné maux de tête et nausées, et même lorsqu'il s'éloigna pour vider le contenu de son estomac derrière un buisson, le son de l'horloge résonnait encore dans ses oreilles.

"Bon sang de Dattebasa... C'est pas possible." râla-t-il dans sa tête en se rinçant la bouche dans une fontaine. Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire?

-On va voir Bolt lui dire bonjour, et l'autre il nous fait une flaque.
-Héhé... T'as encore bouffé trop de dangos, toi. Non?

Boruto se retourna. Le reste de son équipe, à savoir Mitsuki et Sarada Uchiwa.

-Nan, j'ai pas le coeur à gober des sucreries là.
-Nous non plus... Mais il est treize heures, s'enquit Sarada. On passe à l'Ichiraku, tu viens avec nous? On a invité les autres. Ca sera peut être notre dernière graille enssemble... Enfin bon, tu as l'air malade.

Le garçon n'avait effectivement pas très faim... Mais les Ramens d'Ichiraku, ça passe tout seul. Et puis il avait besoin de la compagnie de ses amis.

-Non, ça va. Je suis pas contre un bol de nouilles, je vous suis.

* * *

Le brouhaha habituel qui sévissait lorsque les six genins étaient réunis s'était tu cette fois là. Chacun était dans ses pensées. Sarada mangait presque nouilles par nouilles... Cho-cho, à l'inverse, mangeait le plus possible pour oublier ses tracas. Shikadaï et Inojin faisaient un morpion avec de l'encre sur la main du jeune artiste. Mitsuki regardait le ciel, pensivement. Lee avait laissé son bol de côté pour faire des pompes sur un doigt au milieu du restaurant, les autres le laissaient faire comme si c'était normal. Seul Boruto mangeait ses ramens normalement. Car ses méninges tournaient à toute allure, et ils avaient besoin de sucres lents.

"Tic tac tic tac..."

Le son de l'horloge continuait à se répercuter au fond de sa mémoire... Mais pas de manière aussi désagréable que tout à l'heure. Non, c'est comme si ce Tic tac était un indice. Pas l'horloge. Ni une pendule, ni une montre. Le Tic tac lui même (Pas les bonbons non plus.)

Et puis, d'un coup, un éclair de lucidité.

"Le temps! C'est le temps lui-même, bien sûr! Pour échapper à ça, il faut voyager dans le temps, 'ttebasa! C'est ça que voulait dire mon rêve! Pourquoi j'y ai pas pensé plus tôt? Je me suis donné du mal pour rien! Quel con! Ah, mais quel con c'est pas possible..."

-Heu... Bolt? Pourquoi tu te fous des baffes tout seul?
-Hein?

Il releva la tête. Tout le monde le regardait avec des yeux ronds. Il vira au rouge pivoine.

-Hé, mec, ça va? Demanda Lee. Qu'est-ce qu'il te prend?
-R-rien du tout. Je venais de me souvenir de quelque chose.
-Ouf, si je faisait ça à chaque fois que je me souvenais de quelque chose, j'ose pas imaginer ma tronche...
-Tu ne te souviens jamais de rien, Inojin...
-Sauf quand j'ai mes notes avec moi.
-Ca ne compte pas...

Le blond n'écoutait déjà plus. Il mangeait à présent ses nouilles aussi vite que sa compère du clan Akimichi.

"Sabaku no Hoshi détient le moyen de voyager dans le temps. Et c'est pour ça qu'on le pourchasse. Peu importe son but, que ce soit un gentil ou un psychopathe, je dois avoir une discution avec ce gars du désert... Je vais demander à papa la permission d'intégrer une équipe de recherche."

-Désolé les gens, j'ai une course méga importante à faire. Faut que j'y aille! A plus!

Il posa l'argent sur le comptoir et sortit en vitesse de l'échoppe. Sarada se redressa.

-Mais, Bolt! T'as le feu au derrière ou quoi? Qu'est ce que tu vas faire! Hé! Réponds, au moins!

Le blond frena, revint sur ses pas et saisit son bol. Il avait oublié de boire le bouillon. Sacrilège! Il avala tout en trois secondes, puis repartit vitesse Usain Bolt (Ce n'est pas un jeu de mot.).

-Mais qu'est-ce qu'il fabrique encore? Râla Shikadaï.
-Je ne sais pas, s'enquit Mitsuki Mais on ferait bien de le surveiller, faudrait pas qu'il provoque, genre, la fin du monde!

Le fils d'Orochimaru rit tout seul de sa blague.

* * *

-Mais enfin, Boruto! On a interdit les Genins de se mêler à tout ça, c'est pas pour rien! Le type a quand même piégé des gens plus aguerris que toi! Tu vas y laisser ta peau!
-De toute façon si on ne résoud pas ce problème de fin du monde au plus vite, y'a pas que moi qui vais y laisser ma peau, fit remarquer acidement le blond.

Tenten, la maîtresse d'armes et paronne de l'armurerie, avait les poings sur les hanches.

-Et comment tu comptes t'y prendre? Je doute que Naruto te laisse y aller.
-Je me débrouillerais. Allez, Tenten, s'il-te plaît! Laisse moi t'acheter tout ça!
-La boutique est fermée, Boruto. J'ai moi aussi étée appellée aux unitées de recherche, figure-toi. Comme tu le vois, je pars en mission, dit-elle en achevant d'attacher l'un de ses rouleaux d'armes ninja sur sa hanche.

Le garçon se baissa sur le comptoir.

-Et si je te dis que j'ai peut être une solution à tout ça? Si je te dis que j'ai peut être trouvé le moyen d'empêcher ce malheur?
-...
-Comme je l'ai dit de toute façon, si rien n'a été trouvé avant ce soir Minuit on est tous foutus. Je ne suis sûr de rien, mais je veux essayer. Et pour cela, j'ai vraiment besoin d'équipement. S'il-te plaît.

La Kunoichi fixa un instant le garçon. Droit dans les yeux. Reconnaissant le regard déterminé qu'avait Naruto au même âge, elle finit par céder.

-C'est bon... Pose tout ici.
-Aah! Fit-il, soulagé. Merci, Tenten.
-Alors... Enssemble de vingt-cinq shurikens standards, vingt kunaïs, une corde 10 m, pillules militaires... et tout le tralala... alors, au total... ça te fera 65 Ryos.
-Voilà.
-Merci mon joli!

Il embarqua tout son équipement.

-Au revoir...
-Au revoir. Oh, hé, Boruto!
-Hmm?
-Fais attention.

Le garçon se contenta de sourire, avant de sortir de la boutique. Tenten ne s'inquiéta plus après ça. Elle connaissait le fameux "Sourire du renard" qui était la marque distinctive des Uzumaki, pour avoir tant de fois vu Naruto le faire durant leurs périples lorsqu'ils étaient enfants. Un sourire qui disait "Il y a toujours une solution."

Boruto courait en direction de sa maison. Au fur et à mesure qu'il approchait, sa confiance le perdait.

"Gambatte. Je n'ai pas le choix, de toute façon."

Il s'était absenté presque toute la journée pour se préparer, si bien que le soleil commençait déjà à descendre à l'horizon. La boule qu'il avait au ventre se fit plus lourde lorsqu'il réalisa que c'était peut être le dernier jour de sa vie, et de celle des autres... Qu'il ne verra peut être plus sa mère, son père, sa petite soeur, et tous ceux qu'il aime. Il se rappella leurs cris de douleur et de terreur, dans son cauchemars. Cela lui donna envie de pleurer. Il ne voulait pas les perdre... Non. Peu importe ce qui lui arrive, à lui... Ce moyen de voyager dans le temps. Il ne le savait pas pourquoi, mais il était sûr que c'était son seul espoir. Leur seul espoir.
Le cauchemars qu'il avait fait... Peut être que c'était quelqu'un qui a fait en sorte qu'il le vive. Sa mère lui a dit un jour que les esprits étaient capables d'envoyer des messages via les rêves. Peut être la personne représentée par l'oiseau dans ses songes.

"Tiens, c'est vrai, ça... C'était qui, ce piaf?"

Arrivé chez lui, il constata que la porte n'était pas fermée. Ses deux parents, sa petite soeur, sa tante et son grand-père y étaient présents. Tante Hanabi tenait la main de... De Konohamaru sensei? Ils ont fini par se décider...

-Pourquoi êtes-vous tous là?
-Tout le monde s'est accordé une demi heure de repos... Pour passer un moment avec leur famille, répondit Hanabi.

Elle n'avait pas osé dire "Un dernier moment".

Naruto et Hinata étaient dans la cuisine, préparant ensemble le repas. Pendant que ça mijotait, ou entre deux coup de cuillère en bois, ils s'enlacaient brièvement, ou se donnaient des petits baisers. Ils ne pouvaient pas s'éterniser... Ils devaient repartir d'ici trentes minutes. Dans le salon, Himawari essayait de méditer, comme lui avait aprit son grand-père. Près d'elle, Hanabi et Konohamaru étaient enlacés, restant silencieux. Hiashi, les manches jointes, les yeux mi-clos, était calme, lui aussi.

Boruto s'éclipsa dans sa chambre. Il avait l'impression qu'on avait besoin de lui, et cela ravivait son courage. Il était décidé, cette fois.

"Récapitulation: On intègre une unité de recherche. On trouve le repaire du vieux. On l'fait parler... Et après..."

Et après? Advienne que pourra. Inutile de se prendre la tête.
Il termina de préparer ses affaires, lorsqu'Hinata l'appella pour le dîner. Alors il descendit se mettre à table avec les autres.

-Désolée, s'excusa Hinata, ca a été préparé un peu vite.
-Tu plaisantes j'espère, Grande-soeur, lança Hanabi. Ta cuisine a toujours été délicieuse.
-Je suis d'accord, renchérit Hiashi. Tu tiens cela de ta mère, Hinata.

Hinata rougit un peu, comme à chaque fois qu'un compliment lui faisait plaisir. En tout cas, si même le noble Hiashi Hyûga se mettait à faire des compliments, c'est que la situation était grave...

...Peut-être pas si grave que ça. A ce moment là, un oiseau messager toqua à la fenêtre de son bec.

-Du courrier? J'y vais, s'enquit Himawari. Mais elle fut retenue par la main de son père, sur son épaule.
-Laisse, mon ange. Ça concerne la recherche.

Chacun leva alors le nez de son repas pour regarder. Naruto ouvrit le rouleau porté par l'oiseau. Il demeura silencieux pendant quelques secondes, jusqu'à ce que sa bouche s'ouvre sur un "Oh!" Qui fit sursauter tout le monde dans la pièce. Hinata se redressa.

-Chéri?

Le Hokage ne répondit que quelques secondes après.

-Hah! C'est Bee! Il a réussi à trouver une piste!
-Comment ça? Demanda Hiashi.
-Bee et Gyûki ont réussi à découvrir où se trouve globalement le repère de Hoshi. C'est un point au Nord Ouest du village, en pleine forêt.

Hinata retomba sur sa chaise.

-"Globalement", ce n'est pas assez. Il faut trouver l'emplacement exact.
-Héhé, ricana Naruto, et revoir le sourire de renard sur le visage du père de famille fit du bien à tout le monde, nos ninjas, ceux de Suna, Kiri, Kumo, Iwa, ainsi que les samouraïs du pays du fer ont déjà encerclé le périphérique. Notre homme est prit comme un rat. Une armée entière l'entoure. Ce ne sont pas ses pièges qui le sauveront, cette fois ci!

Cela fit presque sourire Boruto.

"Parfait! Cela facilitera les choses."

-Bien, lança Naruto. Il suffit maintenant de le repérer. Je vais y aller avec les autres Kages, et les meilleurs éléments en pistage. Je vais appeller tout le clan Inuzuka. Beau-père, si vous le permettez, je...

Hiashi leva sa main pour le faire s'arrêter.

-Ne gaspille pas tes paroles, Naruto. Tu sais bien que le clan Hyûga est à ta disposition.
-Merci infiniement.
-Ne perdons pas de temps. Hinata, Hanabi.
-Oui, père, répondirent les deux jeunes femmes.
-Konohamaru, appella Hinata. Veille sur Himawari et Boruto, s'il-te-plaît.
-Je m'en charge.
Boruto se leva.

-Attendez!

Tout le monde se retourna.

-Papa. Laisse moi y aller avec vous.
-Il me semble que le conseil des Cinq Kages, dont je fais partie, a ordonné que les Genins ne se mêlent pas à tout cela. Nous avons prit les mêmes mesures que pour une guerre.
-Je sais, mais il faut vraiment que j'y aille! De toute façon...
-Bolt, j'ai dit non. Qu'est-ce qui t'échappes, là dedans?

Boruto s'énèrva.

-Mais pourquoi, bon sang?
-Parce que c'est trop dangereux.
-Etre un ninja est dangereux.
-Ca suffit, Boruto! Gronda Hinata.

Tout le monde resta bouche bée. Il était tellement rare de voir Hinata crier sur quelqu'un. Mais l'inquiétude avait des impacts sur ses réactions. Elle ne voulait pas envoyer son fils à la mort. Depuis la dernière guerre, Naruto a tout fait pour que, quoi qu'il arrive dans ce genre de situation, ninja ou non, ceux de moins de seize ans devaient rester en retrait. Pas question de briser ce principe.

-Nous sommes tes parents. Tu pourrais nous écouter, pour une fois.
-Des parents qui ne font pas confiance à leurs enfants, c'est des mauvais parents.

Aussi tôt qu'il prononça ces paroles, Boruto les regretta profondément. Trop tard. Cette fois, ce fut à Hinata de rester bouche-bée. Les paroles de son fils venaient de la blesser. La seconde suivante, il avait sa tête de côté et sa joue cuisante. Son père venait de lui mettre une claque monumentale.

-Ecoute-moi bien, jeune homme, siffla Naruto. A ta place, je mourrais de honte d'avoir insulté ma mère, qui m'a mise au monde et m'a donné tout l'amour qu'elle pouvait. Et je parle en connaissance de cause. Tu n'as jamais connu la solitude. Tu n'as jamais connu la souffrance de ne pas avoir de parents pour t'aimer et t'éduquer. En ce monde où les guerres multiplient les orphelins, tu ne te rends pas compte de la chance que tu as. Ce que nous essayons de faire, ta mère et moi, c'est de te protéger. Quand est-ce que tu te fourrera ça dans le crâne une bonne fois pour toute, bon sang?
-...

Boruto le savait bien, et, oui, il avait honte. Il ne voyait pas que de la colère dans les yeux de ses parents. Il voyait aussi de la tristesse, et une extrème anxiété. Mais il ne pouvait pas parler de son rêve. Et il savait que c'était lui, le sujet de cette histoire. Qu'il devait sauver les autres. Comment expliquer cela?... Personne ne le croira. De plus, ses parents étaient déjà sur les nerfs. D'ailleurs, d'habitude, il en faut bien plus pour les énerver.

-Maintenant, acheva Naruto, tu vas rester ici. Konohamaru, je compte sur toi. Il ne sort pas de cette maison.
-Reçu.
-...

Boruto courut dans sa chambre et claqua la porte.

-Boruto!
-Non, Hinata, la retint Naruto.

Elle se tourna vers son mari, les yeux larmoyants.
-Je... Si tout doit se terminer, je ne veux pas que ce soit de cette façon...

Ils se regardèrent plusieurs secondes. Une lueur vive brillait dans les yeux du blond.

-Alors, faisons en sorte que ça ne se termine pas.

Hinata croyait en ce regard. Elle y avait toujours cru. Depuis la première fois qu'elle a vu Naruto de sa vie. Ce regard qui l'a faite tomber amoureuse de lui alors qu'elle n'était agée que de six ans. Cette lueur qui brillait toujours, qui défiait tout, et que rien ne parvenait jamais à éteindre...
Elle s'essuya les yeux, et opina. Naruto sourit.

-Himawari...
-Oui, papa? Demanda la petite de ses grands yeux embués.

Ses deux parents l'enlacèrent.

-Tout se passera bien. En attendant... Prends bien soin de ton grand- frère.
-C'est promit!
-Soeurette, Naru... Les Inuzuka sont déjà là!

Hinata déposa un baiser sur le front de sa fille.

-Fais passer à Bolt, d'accord?
-On sera vite de retour, ma chérie. Je te le promet. Bien, allons-y!

Le Hokage, les soeurs Hyûga et le chef de famille sortirent en hâte, rejoignant le clan d'hommes-chiens. Ils laissèrent les deux enfants et le jeune professeur.

* * *

Boruto était fin prèt. Il n'avait pas besoin de baby-sitter... Il allait sortir de cette maison....
Et retrouver Hoshi lui-même. S'assurant que Konohamaru et Himawari dormaient, il se faufila discrètement par sa fenêtre... Il avait été assez patient comme ça. Il atterrit sur l'herbe. Un grand silence régnait dans le village.

"Héhé, quel naif le vieux. Il s'est endormit tranquille sans s'imaginer une seule seconde que j'attendais ça pour mettre les voiles..."

Une fraction de seconde plus tard, il sentit quelque chose entourer sa cheville et le soulever violemment. Un piège classique... Il avait l'air d'une chauve-souris pendue à un arbre.

-Hé hé. Tu pensais que je m'étais endormit tranquille sans m'imaginer une seule seconde que t'attendais ça pour mettre les voiles. Tu es naif.
-Un clône, s'exclama le blond en s'arrachant les cheveux. C'est pas vrai, je suis glandu en ce moment...
-Je ne te le fais pas dire, répondit Konohamaru d'un air narquoi. Alors, t'as vu comme je suis doué? Meilleur baby-sitter que moi tu meurs.
-Roh pitié, tout ce qu'il faut pas entendre, râla-t-il en croisant les bras comme si de rien était. Pour quelqu'un suspendu la tête en bas, ça rendait un peu bizarre.
-...

Le brun avisa son élève un instant. Puis il approcha son visage très près de celui de Boruto avec un sourire satyrique.

-Donc j'avais raison. T'as bien une idée derrière la tête.
-Lâchez-moi, senseï!

Konohamaru coupa la corde avec un kunaï, et le garçon tomba lourdement.

-Enfin. Mais? Att...
-Non non non, fit-il d'une voix nonchalante en trainant Boruto comme un saucisson. Ton père m'a donné l'ordre de ne pas te laisser sortir, je prend ça très au sérieux, figure toi.
-Et pourquoi ça?
-J'ai confiance en lui.
-Et moi je pue des pieds?
-Tu es assez imprudent dans ton genre, mon jeune ami.
-Vous vous étiez prudent? Papa il était prudent?
-...
-Papa s'attirait les pires ennuis possibles! Il s'est même retrouvé dans une mission de rang A accidentellement alors qu'il était un tout petit peu plus jeune que moi!

Le professeur s'arrêta soudain.

-Comment tu sais ça?
"Gloups"!

Il ne fallait pas qu'il parle du journal.

-...
-Peu importe. Je vais faire en sorte que tu ne sortes pas de cette maison tant que tout cela n'est pas réglé. Désolé, Bolt. On ne peut pas avoir tout ce qu'on veut, dans la vie.
"Vous vous trompez là dessus..."

Le brun enferma Boruto dans sa chambre. Il avait scellé la porte et la fenêtre avec un Fuuinjutsu et des parchemins de sécurité.

-Désolé, petit renard... Mais c'est toi qui me fais faire ça.

Konohamaru fit volte-face et s'éloigna. Himawari s'approcha de la porte. Elle sourit.

Son frère était déjà partit.

* * *

En effet, le Boruto attrapé par Konohamaru était un clône. Le vrai Uzumaki courait déjà entre les arbres, s'éloignant un peu plus de la maison. Le temps était de plus en plus lourd, cela contrastant étrangement avec ke vent fort qui faisait danser les branches.
Il courut de longues minutes, lorsqu'il tomba sur une mauvaise surprise. Une division de vingt Hyûga et Inuzuka... Avec son père et sa mère parmit eux. Il eu juste le temps de se cacher dans les branches d'un arbre et d'utiliser une technique de camouflage. Son père tourna suspicieusement la tête dans sa direction, mais quelque chose d'autre attira son attention. Kiba venait lui apporter son rapport.

"Attendre le bon moment... Attendre le bon moment,'ttebasa! Bon sang... Si un Inuzuka intercepte mon odeur... Si un Hyûga me voit malgré ma planque.... Oh, j'ai l'impression d'être un éléphant qui traverse une clairière pleine de hyènes insomniaques... Attendre le bon moment... Vous ne me sentez pas... Vous ne me voyez pas..."

Au bout de quelques instants, la conversation finit par s'agiter et tout le monde semblait focalisés dessus.

"Maintenant!"

Il tâcha de se déplacer vite et silencieusement. Soudain, Kiba releva la tête et renifla.

-Merde!

Trop tard.

-Naruto! Y'a ton renardeau qui s'fait la malle! Alerta l'homme chien.
-BOLT!

Mais le garçon ne pensa même pas à se retourner. Il forma rapidement un mudra avec ses mains.

-Kage Bunshin no Jutsu!

Trois clônes de lui même se développèrent. Il n'avait pas le temps d'en faire plus. Il prit directement ses jambes à son coup tandis que ses autres lui se dispersèrent. Courir. Courir. Semer. C'étaient les seuls mots qui résonnaient dans sa tête.

-C'est pas vrai! Bouillait Naruto. On a assez de soucis comme ça! Tu veux jouer à ça, gamin?
-Laisse, Naruto, lui demanda Hinata. Ils courent vers les sorties nord du village. Laisse l'un de tes clônes chercher les deux qui sont partis vers le nord Est à ta place et reste ici avec les autres. Je me charge de ceux qui sont partis vers le Nord Ouest.
-Très bien. Sois prudente, chérie.

Un clône de Naruto disparut parmis les brousailles, tandis qu'Hinata fonca vers l'autre direction. Après plusieurs instants de course, elle déboucha dans le cimetière de Konoha et s'arrêta. Elle avait vu le regard de son fils. Elle avait déjà comprit que ni elle, ni Naruto ne l'arrêterait... Cela lui fit mal, mais elle dut admettre que ce qui lui arrivera dorénavant ne dépendra que de lui. Elle était sûre que Naruto avait déjà cessé de chercher, et qu'il avait comprit cela, lui aussi... Inutile de se voiler la face. Il était dérisoire de tenter de faire changer d'avis un dépositaire de la fierté des Hyûga et de la détermination des Uzumaki. Simplement...

"Sois prudent, mon fils..."

Quelque chose capta son attention. Des traces au sol. Fraîches. Des pas rapides. Un enfant qui courait. Et elle reconnaissait ces pas. Son inquiétude s'allourdit violemment.

"Himawari!..."

Bien sûr... La petite fille était partie à la poursuite de son frère. Konohamaru... Elle aurait deux trois mots à lui dire. Ses deux petits étaient partis. Comment une mère était-elle supposée supporter un tel poid, une telle angoisse? Qui veillera sur ses enfants? Leur destin n'était plus entre ses mains. Elle sentait qu'elle allait mourir d'inquiétude.
Il lui restait une personne vers qui se tourner... Il était le dernier à pouvoir l'aider.

Hinata marcha entre les tombes, et monta vers l'une des plus élevées. Elle s'arrêta en face d'elle. La lune était pleine, et la pierre semblait briller. Un bouquet de petits tournesols était posé dessus.
Alors, Hinata Hyûga joignit ses mains, et pria.

-Grand-frère Neji... Je t'en supplie... Protège mes enfants.

A ce moment là, il sembla à la jeune femme entendre un battement d'ailes...

* * *

Boruto était essouflé, mais continuait à courir. Pas seulement parce qu'il s'imaginait poursuivit, mais aussi parce qu'il savait que le temps pressait. Il avait prit le nécéssaire basique d'un ninja avec lui... Ainsi que le carnet de son père. Il s'y sentait lié, et sentait aussi qu'il ne fallait pas qu'il s'en sépare, quoi qu'il arrive. Malheureusement, il n'avait qu'un seul indice: "Un point au Nord Ouest du village". Et bien sûr, étant en zone surveillée, il ne fallait pas qu'il tombe sur des ninjas du village, ou autres de l'Alliance. Il serait capturé. Si on ne le reconnaissait pas le fils aîné du Hokage, on l'accuserait probablement d'être de mèche avec Hoshi. Et si c'était le cas, sa petite escapade tombait aux oubliettes, et son plan était fichu...

Au bout d'un moment, il sentit une présence.

"Non... Je suis repéré? On a retrouvé ma trace?"

Mais si c'était le cas, on l'interpellerait... Alors si ce n'était pas un ninja de l'Alliance, qui était-ce? Il s'arrêta et sortit un kunaï.

-Montrez-vous!
-Ha mais moi je fais que suivre, hein.

Bolt tomba littéralement sur les fesses.

-Hima?
-Ben oui, tu croyais que c'était Gaï sensei?
-Mais... Mais t'es dingue! T'es trop petite, c'est dangereux! Tu devais rester avec Sarutobi senseï! Pourquoi tu m'as suivi?
-D'un, toi aussi tu étais censé rester avec Konohamaru. Ensuite, moi je vais très bien. C'est juste que tu es tellement taré que maman m'a demandé, moi, ta soeur cadette, de te surveiller, parce que tu es une catastrophe ambulante et t'es capable de faire des bêtises inhumaines.
-Moi aussi je t'aime.

Bolt soupira. Comment? Comment une gamine de neuf ans pouvait parler aussi durement? Comment une petite fille au visage si adorable pouvait être si... Diabolique?

-Bon alors, qu'est ce que tu trafiques?

Boruto s'approcha plus près de sa soeur.

-Je veux retrouver Hoshi avant les autres, dit-il à voix basse. Je sens que je suis lié à cette histoire. J'ai fait un rêve chelou.
-J'ai pas besoin que tu me racontes tes rêves tarabiscotés pour savoir que t'es timbré du citron, frangin.
-Mais nooon! Crois moi, Himawari. Je sais ce que je fais.
-Il avait quoi, ce rêve?
-Il était... Horriblement réaliste. Hima. C'est ce qui m'a prévenu du danger.

La petite brune avisa son frère. Il avait rarement l'air aussi sérieux. Elle ouvrit la bouche pour parler, quand un bruit les alerta. Ils tendirent l'oreille. Les craintes de Bolt se confirmaient.

-Ho là là, faut qu'on file! Y'a une division de shinobi qui approche. Trouvons une planque, vite.
-Je suis pas contre, mais où?

C'est à ce moment qu'ils entendirent le chant d'un oiseau. Boruto tilta.

-Comment ça, "Cui cui"? C'est pas "Hou hou" à cette heure?
-C'est bizarre.

Un oiseau surgit des fourrés et se percha sur la branche en face d'eux. Il fixa le blond dans les yeux. Lesquels s'écarquillèrent. Il s'envola immédiatement en direction du Nord Ouest.

-Hima, c'est lui! C'est l'oiseau de mon rêve! Il m'avait dit de le suivre!
-Mais...
-On grouille, la clique arrive. Vite, suivons-le!

Les deux enfants se précipièrent à la suite du volatile. Boruto avait vu juste. L'oiseau les guidait dans différents chemins de la forêt, et ce malgré l'obscurité nocturne. Il savait exactement ce qu'il faisait. Quelques minutes de course plus tard, à un endroit particulièrement sombre, l'oiseau disparut. Au grand dam des deux enfants, qui ne reconnaissaient pas cet endroit le moins du monde. Le garçon poussa un juron, avant d'observer autour de lui.
Ils tournèrent en rond quelques instants, revenant toujours au même endroit. Ce fut Himawari qui percuta.

-Grand-frère... Je crois que c'est un Genjutsu.

Boruto frappa ses mains.

-Mais oui... C'est ça! On nous a piégés dans une technique d'illusion.
-On l'a dans le baba...

Il sourit.

-Hehé... Le poulet nous a pas conduit ici juste pour l'éclate, à mon avis. Non, si il y a un piège ici, c'est qu'on ne doit pas être loin de la planque du vi...

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'il se prit le pied dans une racine et trébucha, emportant sa petite soeur qui a eu le réflexe de le retenir mais qui n'avait pas assez de force dans sa chute. Le hasard fit qu'ils tombèrent sur un faux sol – une illusion faisant croire qu'il y avait un sol, en l'occurence, le vide. Les enfants tombèrent dans la trappe masquée et roulèrent sur des escaliers jusqu'en bas. Merci à la chance de Boruto, ils se cognèrent à quelque chose qui se brisa au sol avec un gros bruit.

-Crétin! Ne put s'empêcher de s'exclamer Himawari.

Ils se relevèrent avec difficulté. Boruto eut un sourire satisfait en regardant le téléscope qu'ils avaient fait tomber et tout le matériel d'astronomie autour d'eux.

-Hima... Cet oiseau nous a conduit au Jackpot.

Une salle avec murs et un sol de pierre... On n'y voyait pas très clair. Des cartes du ciel et des shémas étaient collés au mur, ainsi qu'un drôle de calendrier... Avec un serpent qui dévore le soleil représenté.

-Héhé, il s'agit de la jouer discret, on attrape l'ancien et...
-Vu l'entrée qu'on vient de faire, ça me ferait rire que le type ne nous ait pas déjà repéré.
-Ha pas faux, admit le blond, gèné. Bon, quoi qu'il en soit... Allons y. Reste derrière moi.

La petite opina, et se cacha derrière son frère, serrant sa veste dans ses mains et regardant avec crainte le couloir béant s'ouvrant devant eux. Le garçon saisit un kunaï, et avança prudemment.

Les deux Uzumaki marchaient à pas de loup, tous leurs sens aux aguets. Aucun piège d'aucune sorte ne fut détecté nulle part. Au bout d'un moment qui leur parut interminable, ils débouchèrent enfin à une salle immense, qui coupa le souffle aux deux enfants. Dans leur émerveillement, ils s'arrêtèrent un instant, les yeux vers le haut, ébahis. Cette salle était circulaire. Il y avait de longs et grands vitraux, représentant chacun une constellation. A en croire la forme du plafond, le toit pointait vers le ciel. La salle était saturée d'instruments scientifiques et astronomiques, de toutes formes et de toutes sortes. Des répliques de planètes constituant le système solaire tournait au plafond, et restaient en orbite grâce à des fils de chakra. Des hologrames de nébuleuses et d'étoiles filantes brillaient partout comme milles lucioles colorées. Ils avaient envie de toucher à tout.

Mais ce qui attira l'attention de Boruto, ce fut ce seul et unique rayon lunaire, qui passait par une ouverture dans le toit, et baignait de sa lumière pâle un symbole grand, tracé à la main au sol. Boruto s'approcha. Mais sa soeur, de nouveau emplie de crainte, le retint en serrant sa manche de ses petites mains.

-Arrête... C'est peut-être dangereux!
-C'est juste pour voir, rassura-t-il.

Le blond avisa le symbole... Il était étrange. Au milieu, était planté une sorte de Kunaï à trois tranchants. Il allait s'approcher losque...

-Que faites-vous ici? Murmura une voix rauque qui les fit sursauter.

Les deux enfants se retournèrent brusquement. Boruto s'interposa entre l'inconnu et sa cadette. Sur le fauteuil, était assis un homme d'un certain âge, qui semblait terminer de reprendre son souffle. Il avait la peau foncée, et du khôl autour des yeux. Il avait une petite barbe en pointe et une moustache grise. Son expression se faisait méfiante et surprise à la fois. Il avait des rides et des cernes, creusées par l'âge, l'épreuve... et l'anxiété?... Il semblait en effet être épuisé, et pourtant, peu importe ses projets, il ne comptait pas abandonner. Ca se voyait dans ses yeux. Il avait essuyé de longues années de souffrance. Tout comme sa soeur, Boruto était demi-Hyûga, et donc aussi physionomiste qu'eux.
L'homme était vêtu d'une tunique et d'un turban, lequel portait l'insigne de Suna, le village caché du sable.

-C'est toi... Sabaku no Hoshi?

Il se leva, causant un mouvement de recul de la part des deux enfants, sortit de l'ombre et s'inclina respectueusement.

-Oui, en effet, c'est ainsi que je me nomme. J'imagine que j'ai l'honneur d'avoir en face de moi la progéniture du Septième Hokage?

Boruto, toujours sur ses gardes, répondit tout de même à sa politesse, s'inclinant à son tour.

-Je m'appelle Boruto, et c'est ma soeur, Himawari. Nous sommes les enfants de Naruto Uzumaki et d'Hinata Hyûga.

Les rides de l'homme semblaient s'adoucir.

-Ils doivent vous chercher partout...
-Qu'est-ce qui vous fait dire ça?
-Si vos parents vous avaient autorisés à partir, vous ne seriez pas seuls. Il y aurait au moins un Chuunin ou un Jônin avec vous. Eh bien... Cela ne me facilite pas les choses.

Boruto fronça les sourcils.

-Comment ça?
-Maintenant que ses deux enfants sont chez l'homme qu'il traque, le jeune maître doit être en train de chercher mon repaire plus fiévreusement encore.
-Y'a déjà cette histoire de fin du monde, alors je crois qu'il était déjà un peu au taquet pour vous dénicher...

L'homme eut un rire amer.

-Tu n'as pas tord, mon garçon.
-Vous n'allez pas... nous prendre en otage, n'est-ce pas? Osa demander Himawari d'une toute petite voix.

Hoshi rit pour de vrai, cette fois.

-Je pourrais, oui. Mais d'un, je déteste m'en prendre aux gens, alors aux enfants, inutile d'y songer. Même des enfants ninjas. Et de deux, je suis trop faible. Je dois garder mes forces pour ma mission. Aussi vous demanderais-je de bien vouloir rester ici sagement. Je reviendrais dans quelques instants – si, toutefois, je suis encore en vie.

Le blond ouvrit de gros yeux.

-T'es sérieux, papy? Tu n'es pas super méfiant... Et si on entrave tes plans?
-Mmh. J'ai dit que j'étais faible et que je n'aimais pas m'en prendre aux enfants, mais...

Son visage se tourna vers Boruto pour le fixer avec des yeux noirs.

-... Si quiconque se met en travers de ma route, enfant ou non... Je le neutraliserais.
-Nous y voilà. On est venus discuter sur ce sujet. On a deux p'tites questions à te poser. D'abord, cette histoire de fin du monde, là... Ca sort d'où? Et ensuite, qu'est-ce que tu vas trafiquer dans le passé?
-Oh... Vous êtes au courant. Eh bien...

Hoshi soupira, et se retourna vers les deux enfants.

-Je veux sauver ma fille.

Boruto resta bouche-bée un instant.

-Vous avez une fille?
-J'avais.
-...

L'expression du vieux shinobi se fit douloureuse.

-Ce cataclysme est lié à un peuple mythique qui remonte au Rikûdo Sannin, qui vivait caché au reste du monde, et qui a mystérieusement disparu. Les textes semblent parler d'un génocide. Ce peuple était destiné à nous protéger, mais des êtres malveillants les ont tous décimés. Dès lors, nous étions tous en danger. Mais nous n'avons pas le temps de discuter de cela pour l'heure, le temps presse. Dans quelques minutes, je vais devoir déclencher mon Jutsu.

"Un peuple disparu?..."

Un courant d'air glacial se leva d'un coup. Ils entendirent le vent pousser une plainte lugubre. Le blond était sceptique, cependant.

-Et à quoi ça servirait, d'empêcher la mort de votre fille, si notre monde sera détruit aux premières lueurs du jour?

Encore une fois, Hoshi fixa Boruto droit dans les yeux.

-Parce qu'elle était la seule à être encore en mesure de nous sauver.
-Co... Comment?
-Au moment où ma fille s'est faite tuer il y a vingt-cinq ans, notre destin était scellé. Mais regardez, dit-il en désignant au sol le symbole, presque entièrement éclairé par la pleine lune. Grâce à toutes mes recherches et documents que j'ai dû voler, durant toutes ces années, j'ai trouvé la solution.

C'est en l'observant qu'Himawari reconnut le Kunaï à trois branches, planté au milieu du symbole.

-C'est un des Kunaïs de grand-père Minato!
-Vous avez fouiné aussi dans le bureau de notre père... Grinça Boruto.
-Avais-je le choix? Le quatrième Hokage, votre grand-père, savait défier l'espace-temps, vous ne l'ignorez pas. C'est en grande-partie grâce à lui que j'ai mit au point cette technique spatio-temporelle. Je sais qu'un criminel de mon village, nommé Mukade, avait réussi à voyager dans le temps de cette manière... Je n'avais qu'à essayer de reconstituer le phénomène.
-Ce que ne ne comprends pas, c'est pourquoi vous n'en avez pas parlé, à l'époque. Pourquoi n'aviez-vous pas prévenu le Kazekage de cette fin imminente?

Hoshi sourit amèrement.

-On me prenait plutôt pour un fou, à l'époque... Un type qui n'était là que pour amuser les enfants du village avec ses expériences étranges. Le seul qui me prenait au sérieux était le père du Kazekage actuel, qui n'est plus de ce monde depuis belle lurette. Le conseil refusait de me laisser voir le maître, pour ne pas que je l'importune avec mes "sottises"... Alors, j'ai fui, et volé ce qu'il me fallait dans les archives de quelques villages. Cela était une trahison, et je suis passé au profil de ninja déserteur et de criminel. J'ai continué à fonctionner comme cela pendant longtemps pour mener mes recherches, et j'ai mit des bâtons dans les roues de ceux qui me traquaient. Voilà tout.
-Boruto...
-Qu'est-ce qu'il y a, Hima?
-Je... Je crois que les troupes de papa approchent.
-Merde.
-Urgh...

Les deux enfants se retournèrent pour voir Hoshi cracher du sang, et s'écrouler, tremblant.

-Je... J'ai atteind mes limites... Maudite soit la vieillesse... Non... Pas maintenant... Pas maintenant!
-Ouh là! Papy! Ca va pas?
-Je... n-n'arrive plus... à bouger.
-Grand-frère, fit à nouveau Himawari, d'une voix un peu paniquée. Ils ont trouvés l'entrée.

Des pas précipités et des voix se firent entendre.

-Si le monsieur dit la vérité, on devrait essayer de convaincre papa... Non?
-Il ne nous écoutera p...

Boruto sentit qu'on le poussait violemment.

-NON! Hurla la voix de Naruto du fond du couloir.

Le blond ouvrit les yeux, et fut stupéfait de voir qu'il était tombé sur le symbole lunaire, qui brillait à présent d'une lueur éblouissante. Il tourna son visage vers le vieil homme.

-Jeune Boruto, fils du Hokage... Le temps m'a rattrapé, je me meurs. Je te demande d'achever ce que j'ai commencé. Trouve moi dans le passé. Protège ma fille. Sauve tes camarades.

Ainsi, tout collait. Hoshi ne mentait absolument pas. Un tic tac se fit entendre. La voix de l'oiseau du rêve de Boruto résonnait dans son esprit.

"Par ici! Vite, vite!"

Un air déterminé apparut sur son visage.

-Ok!
-J'y vais aussi, lanca Himawari, échapant habilement à son père qui allait lui saisir le bras pour l'empêcher de partir.

-Boruto... Himawari! Mais qu'est-ce que vous fabriquez, bon sang!
-Désolée, papa! On t'expliquera ça plus tard!

Un champ de force protégait désormais le symbole. Naruto essaya vainement de le rompre, mais Hinata le retint. C'était peine perdue. D'un coup, les vitraux représentant des constellations se mirent à briller, et des centaines de lueurs éblouissantes en sortirent. Elles tournaient à folle allure autour du symbole, pour former un tourbillon de lumière. Un bruit qui s'apparentait à une horloge qui sonne, mais long, lointain et distordu, résonna dans les oreilles de tous.Tous les ninjas regardaient avec béatitude un vortex s'ouvrir, avant d'avaler les deux Uzumaki.

Hoshi resta conscient assez longtemps pour assister au départ.
Puis, toute lueur disparut.

"Mes enfants... C'est un lourd fardeau qui pèse désormais sur vos frèles épaules, et j'en suis sincèrement désolé.

Maintenant... Tout repose sur vous."

* * *




Ils sont partis dans les couloirs du temps! Muahahahahah (Voix d'enchanteur, générique de Doctor Who en arrière plan)
Je sais, c'est rapide et un peu bâclé, ou à l'inverse tiré par les cheveux... Mais je manque cruellement d'imagination, ces dernier temps.
En tout cas, ca commence à devenir un degré plus fun, non? Eh oui ça y est, c'est parti, l'histoire est sur les rails. Je posterais la suite le plus vite possible.

En attendant, si par hasard l'idée de poster un commentaire (ce qui est l'une de mes seules sources de motivation) effleure votre esprit, n'hésitez SURTOUT PAS. x) Bye!




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