Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: The flow of Time

Suite à l'histoire de Naruto. Alors qu'un danger démesuré et inconnu s'apprête à éradiquer toute forme de vie de la surface de la planète, les enfants de Naruto et d'Hinata déclenchent accidentellement l'ouverture d'une faille dans l'espace-temps. Ils se retrouvent projetés vingt-cinq ans en arrière, à l'époque où leurs parents étaient enfants, avec une vie à sauver pour empêcher la destruction de l'humanité. C'est sans compter sur l'aide de leur oncle Neji, alors tout jeune et bien vivant...
Classé: -12D | Spoil | Action/Aventure / Mystère / Romance | Mots: 55756 | Comments: 27 | Favs: 14
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Shion Zaitess (Féminin), le 16/07/2015
Bon... Disons que je fait ça car les évènements récents de Naruto, m'ont quelque peu... Désappointé. Je fait ça pour guérir cette blessure que m'a infligé ce @#& de Kishimoto!! =è_é=
J'espère que j'arriverais à la fin, car c'est ma première "longue histoire".
Ca se passe après le film de Boruto, (ça veut dire SPOIL!!) donc je modifierais pour que ce soit cohérent avec le récit.
Attention, les deux premiers chapitres traîneront sûrement.

Sur ce les enfants, bonne lecture :)




Chapitre 1: Moi, Bolt! Le fils du Hokage!!



L'homme courait.

Il savait que chaque seconde comptait.
Il se savait poursuivit. Tout Konoha le cherchait. L'élite des Nations shinobi.
Même des ninjas de Kumo no Kuni se mêlaient à cette partie de chasse à l'homme.

Mais il ne ralentirait pas. Il ne se laissera pas prendre.

Car il avait attendu toute sa vie ce moment.
Et personne, personne ne l'empêchera d'atteindre son objectif.

En ce soir de six Novembre, deux décennies après la fin de la Quatrième grande guerre des Shinobi, son heure était arrivée...

… Il allait la ramener à la vie, quoi qu'il lui en coûte.



* * *


-Rah... C'est pas vrai, Dattebasa! Il doit bien être quelque part...

Ca, c'était les ronchonnements de Boruto Uzumaki que l'on entendait dans le bureau du maître Hokage.

Le garçon regardait entre les dossiers, les babioles, les coupes de ramen instantanées vides, ouvrait les tiroirs, fouillait les coffres, les boîtes, les cartons, et même la corbeille.
Il retournait la salle, soulevant des nuages de poussière – son père étant à peu près aussi ordonné que lui, s'arrêtant de temps en temps pour tendre l'oreille, histoire de vérifier que personne ne venait.

Car évidemment, il n'avait pas le droit d'être là.
C'était bien connu : Les Uzumaki ont toujours fait des choses interdites et des bêtises, il s'agit là d'un trait héréditaire. Son père était pareil, et apparement, sa grand-mère Kushina était trois fois pire...
Son père... L'autre jour, il lui a demandé à quel âge il a été assigné à une mission de rang A pour la toute première fois.
Il lui a répondu qu'il lui expliquerait tout cela plus tard, quand il sera moins vert en années.
Bien sûr, il ne fallait pas comter sur Bolt Uzumaki pour laisser tomber. Non, non, non.

Surtout qu'un soir, il avait entendu ses parents discuter alors qu'il revenait de son vidage de vessie nocturne. Sa mère, Hinata, avait, par curiosité, demandé à Naruto où il cachait son journal intime, histoire que Bolt ne tombe pas dessus.
Naruto avait répondu qu'il le gardait sous clef, dans son bureau du manoir du Hokage.
Le garçon les a entendu parler comme quoi ce serait trop dangereux, Naruto écrit dedans depuis qu'il est enfant. Il contient tout son récit, de son enfance douloureuse à son élection en tant que Hokage.
Mais il contient également de sombres histoires, ainsi que de lourds secrets, qui pourraient traumatiser Bolt ou le pousser à faire des choses risquées, si jamais il venait à les apprendre trop tôt.

Voilà pourquoi Boruto voulait ce livre. Son père a refusé de tout lui raconter alors qu'il lui demande depuis qu'il est petit.
Alors il saura lui-même.

Il sursauta. Des bruits de pas précipités résonnaient dans les couloirs, et se dirigeaient vers le bureau à toute vitesse.

-Maître Septième! Criait un homme.

Bolt entendit des pas le rejoindre avant qu'il n'ouvre la porte.

-Lord Hokage n'est pas ici. Il est dans le quartier Ouest du village, il donne les instructions aux Jônins. Que se passe-t-il ?
-La troisième division d'ANBU que le Septième a dépéché à la suite d'Hoshi vient de perdre sa trace, haletait le premier.
-Bon sang ! Encore ? Il faut vite le prévenir.
-C'est bon. Je suis là.

« Gloups » ! Fut le bruit qui s'évanouit dans la gorge de Boruto. Si son père entrait...
Le Hokage Naruto Uzumaki s'approcha des deux hommes.

-Alors nous avons à nouveau perdu la trace de Hoshi.
-Oui, Lord Hokage.
-C'est embêtant... Il s'est enfuit avec l'un des roulaux secrets.
-Quel rouleau a-t-il volé ?
-Il s'agit d'un document contenant les écrits de mon père sur les Jutsus d'espace-temps. C'est avec l'une de ces techniques qu'un type appellé Mukade avait tenté de remonter le temps pour exploiter la puissance de la Veine du Dragon de Roran, dans le désert Ouest.
-Ne serait-ce pas ce qu'Hoshi cherche à faire ? Remonter le temps ?
-C'est ce que je soupçonne, en effet.

Un silence.

-Lord Hokage. Quelles sont les instructions ?
-La Quatrième Grande Guerre durement gagnée par l'Alliance contre Kaguya Otsutsuki étant encore trop récente, nous ne pouvons pas le laisser apporter de modifications au passé, si anodines soient-elles. Nous devont continuer les recherches. Dites aux hommes de la troisième division d'ANBU de prendre du repos. Faites-moi venir Kiba, je vais dépêcher une équipe de pistage rejoindre les Jônins. Que les hommes qui sont à nouveau libres ou reposés me préviennent, j'ai besoin de tout le monde.
-Vous avez l'air inquiet.

Naruto fronça les sourcils en marchant.

- Le moment propice pour l'éxécution de ce Jutsu est une nuit ou certains astres spéciaux s'alignent. C'est un évènement qui n'arrive que tous les vingt-quatre ans, et c'est cette année. Plus ça va, plus j'ai l'impression que cette histoire risque de prendre des proportions plus grave que l'on ne le croit si l'on ne fait rien. Je ne vous cache pas que je ne suis pas tranquille.
-Combien de temps avons-nous ?
-...

Le Hokage s'arrêta.

-Le six Novembre. Dans trois jours.
-...
-Et continuez de garder le silence. Déclencher une panique dans le village ne nous servira à rien, sinon tout compliquer. Allez.
-Oui, Lord Hokage ! Répondirent les deux hommes en cœur en se précipitant dans le couloir.

Une goutte de sueur glissa le long de la tempe du fils du Hokage. Son père s'était approché de la porte. Les pas s'arrêtèrent.
Après quelques secondes, Naruto décida de remettre sa paperasse à plus tard. Pour le moment, il y avait plus urgent. Il se lança donc au pas de course dans le couloir.
Boruto écouta les pas réguliers de son père s'éloigner, avant de souffler. Il avait eu chaud. Si il le choppait là, il aurait eu le savon de sa vie. Il repensa à la conversation.

« Oh là là... Ca m'a l'air sérieux, tout ça,'ttebasa » pensa Bolt. « Tu m'étonnes, que papa soit autant occupé avec des affaires pareilles... »

Ce type qu'ils traquent, Sabaku no Hoshi, du village caché du sable, est un criminel de rang S recherché depuis plus de vingt ans. Il aurait pillé les vestiges du village des tourbillon et mit la main sur des écris sacrés du clan Uzumaki. Recherché par plusieurs villages cachés, personne ne serait parvenu à le trouver. On n'est même pas sûr de sa description physique.
Apparement, c'est un ninja puissant. Un type comme ça ne s'amuse pas à remonter le temps parce qu'il a raté le vide-grenier du coin... Ses intentions pourraient avoir un impact sur l'issue de la guerre.

Bolt avala sa salive et essaya de ne pas trop y penser. Il s'adonna à nouveau à ses recherches.
Après quelques minutes, un sourire satisfait tira enfin les lèvres du blond.

"Chroniques du grand Naruto Uzumaki
- Et de son ami Kurama - "

C'était le titre de l'ouvrage qu'il tenait entre ses mains.

"Chroniques du grand Naruto Uzumaki" était écrit un peu maladroitement, d'une main enfantine. "Et de son ami Kurama" avait été rajouté plus tard... Il trépignait d'impatience. Toutes les aventures de son père, le héros, se trouvaient dans ce livre, écrits de sa main. Bolt en tremblait. Comme un enfant qui est prèt à ouvrir son cadeau. Mais pas maintenant, pas maintenant... Il avait trouvé ce qu'il cherchait. Inutile de traîner ici plus longtemps.

Le plaçant dans sa besaçe, vérifiant qu'il avait tout remit en ordre – non, parce qu'un Naruto qui arrive et qui trouve son bureau transformé en cafarnaüm pire que d'habitude risque de se poser des questions, le garçon ouvrit la fenêtre et sortit.

Il bondit de toit en toit, ses cheveux blé s'agitant dans tous les sens. Le ciel s'assombrit et la luminosité baissait. Le remarquant, Boruto regarda sa montre. Il poussa une exclamation.

-Merdouille! Déjà six heures? Oh là là, j'ai raté le goûté! Maman va être furax! Dattebasa! Je ferais mieux de me dépecher!

Il valait mieux pour lui, en effet. Arrivé chez lui, il se faufila discrètement. Il enleva ses sandales et s'introduit dans le couloir sur la pointe des pieds. Peut être que s'il réussissait à regagner sa chambre, sans bruit...

-Pourquoi cette discrétion, Boruto?
"...Oh non."

Le conçerné se retourna lentement. Son heure était arrivée. C'était sa mère.

Sa longue chevelure d'encre aux reflets bleu nuit cascadait le long de son dos, encadrant son beau visage clair. Il avait une maman très jolie, mais effrayante une fois en colère. A ce qu'il paraît, Hinata était sujette à une timidité maladive jusqu'à son mariage, puis elle aurait gagné en caractère à force de vivre avec Naruto – qui, Hokage ou non, avait parfois besoin d'un bon coup de casserole dans l'arrière-train pour lui remettre les idées en place.
Hinata Hyûga Uzumaki se tenait au coin du couloir, les poings sur les hanches, ses yeux blancs lançant des éclairs accusateurs. Boruto mit sa main sur sa hanche, frotta son doigt sous son bout du nez, et se mit à rire comme si de rien n'était.

-Ah... ha... Ha haha! Bonsoir, M'man!
-Bolt, où étais-tu passé? Il m'a pourtant semblé t'avoir dit d'être de retour pour le goûter. Tu as vu l'heure? Qu'est-ce que tu fabriquais?
-Eh... Eh bien, heu...

Il n'allait tout de même pas lui dire la bouche en coeur "Oh, rien de spécial, je me suis introduit dans le bureau de papa pour y chourave son journal. Tu sais, celui que j'ai interdiction de voir! Oui, parce que en plus ça m'arrive d'épier vos conversations." Il ne savait plus trop ou se mettre...

-J'attends.
-Bah, heu... En fait...

On frappa à la porte.

-Madame Hinata?

La jeune femme souffla.

-Entre, Mitsuki.

Un jeune garçon aux cheveux blancs et aux yeux dorés entra. Il était vêtu d'un kimono bleu ciel. Boruto décida qu'il croyait en Dieu: Il lui a envoyé son meilleur pote à la rescousse. Hinata lui sourit.

-Comment vas-tu?
-Très bien, merci. Je venais au sujet de Bolt, dit-il de sa voix calme. Je l'avais retenu pour lui donner les leçons que Konohamaru senseï a donné pendant qu'il était malade...

Boruto du se faire violence pour ne pas sourire.

"Merci vieux frère", pensa-t-il. Il est vrai que Mitsuki avait fait cela, mais plus tôt dans la journée. Et Bolt n'avait pas été malade... Il avait fait semblant pour sécher. Bolt aime apprendre en compagnie de son senseï, ainsi que de ses coequipiers Sarada Uchiwa et Mitsuki... Mais la partie théorique est tout de suite plus barbante. Alors parfois, il invente des histoires pour y échapper. Cette fois là, il avait fait croire à sa mère qu'il avait de la fièvre (en se passant un torchon d'eau chaude sur son front et en rapprochant son thermomètre de sa lampe de chevet pendant que sa mère ne regardait pas.) Une fois l'heure de la leçon passée, il a attendu un peu, puis a prétendu qu'il avait besoin de prendre l'air. Hinata l'y a autorisé, à condition qu'il rentre pour l'heure du goûter. Il avait un peu gaffé sur ce coup là...

-Je vois... Dit Hinata, légèrement sceptique. Et quel bon vent t'amène?
-Le vent de l'oubli, répondit le garçon vêtu de bleu avec le sourire. J'ai laissé ma poche à shuriken dans la chambre de Bolt quand je suis venu, l'autre fois.
-Et toi, tu n'as pas pensé à la lui rapporter?
-Ben...
-Ah là là. Vous êtes de vraies têtes de linottes, tous les deux.
-Je l'ai posée sur mon bureau, bouge pas, j'te l'amène! S'exclama Bolt, heureux d'échapper à sa mère.

Mitsuki attendit quelques instants, tandis qu'Hinata retournait s'affairer.

"Parfait," se dit Boruto alors qu'il saisit la poche en question, "voilà une occasion de se faire à nouveau la malle en douce."

C'était vrai, il devrait rester à la maison, il savait que c'était culloté de repartir comme ça, qu'il allait se faire déchiqueter au retour, mais c'était plus fort que lui. Si il sortait à la barbe de sa mère, c'était gagné. Il pouvait à nouveau partir en vadrouille dans ce village ou il y a toujours quelque chose à faire, à voir.

-Merci! Lui dit Mitsuki en rattachant sa poche à sa cuisse.

Il entendit un claquement de doigts. Il s'interrompit, releva ses yeux d'or et leva un sourcil devant les mimiques des lèvres du blond, qui essayait visiblement de communiquer.

-De quoi?
-Tu feras ça dehors! Chuchota-t-il plus fort. On se pète, magne-toi!

Il leva les yeux au ciel. Ils sortirent discrètement. Ils étaient à peine au millieu du jardin que la voix d'Hinata fusa.

-Boruto Uzumaki, tu restes ici!

Mitsuki eut un sourire compatissant alors que Bolt fit la moue.

-Maman, c'est vraiment vache le coup du Byakugan.



* * *


-A table! Lança gaiement Hinata.

Boruto déboula direct. En trois secondes, il était à genoux devant la table basse.

-Pousse-toi un peu, Bolt, dit une petite voix enfantine près de lui.

Le blond soupira avant de s'écarter pour laisser sa soeur cadette s'installer à côté de lui.

-Faudrait que tu perdes du poid, Himawari, ironisa-t-il.
-Tu dis des bêtises. Je suis pas grosse. C'est toi le gros. Tu manges tous le temps des ramen, protesta la petite fille, boudeuse.
-Heu, toi aussi t'en manges tout le temps. On fait comme notre père de toute façon.
-N'empêche que je m'empiffre moins que toi et papa. Je veux garder ma ligne, moi.
-Ta ligne? T'as neuf ans! T'as quoi à perdre, on dirait un phasme!
-Tu me traitais de grosse y'a deux secondes! Et puis d’abord... C'est quoi un fassme?
-C'est un insecte qui ressemble à rien...
-Va dire ça à Shino Senseï, je suis sûre qu'il appréciera.
-...Ou si, à une branche.
-Ah ouais? Ben j'en suis pas un.
-Allez, on se calme, tous les deux, demanda Hinata alors qu'elle apportait le repas.

Elle servit ses deux enfants et s'assit à son tour. Ils joignirent leurs mains et prononcèrent la formule "Ittadakimasu"*, puis commencèrent à manger.

-Mmphgmpnpmph?
-Bolt, on ne parle pas la bouche pleine.

Le garçon avala sa bouchée.

-Papa ne mange pas avec nous?
-Il finit tard.
-Encore?
-Il a beaucoup de travail.
-Ouais... Comme d'hab'.

Hinata regarda son fils.

-Tu sais, il...
-Il est le Hokage du village, il a de grandes responsabilités, oui, j'connais la chanson.

La brune eut un regard un peu triste. Boruto en a toujours un peu voulu à son père de ne pas être avec eux plus souvent.

-Tu sais, il y a beaucoup de problèmes dans les nations ninja ces derniers temps... Ton père y travaille avec les autres Kage.
-Quoi comme problèmes? Demanda Himawari, de ses grands yeux bleus curieux.
-Des... Des problèmes de grands, hésita Hinata. C'est un peu compliqué, ma chérie. Mange pendant que c'est chaud.

Boruto ne répondit pas. Il avait entendu la conversation de son père avec ses hommes, il savait ce qu'il se tramait: Hoshi de Suna en vadrouille aux alentours de Konoha, qui prépare un jutsu super puissant. Les gens font semblant de faire comme si de rien était, mais Boruto vit dans ce village depuis sa naissance: Il a bien remarqué que tout Konoha était sur les nerfs. Quelque chose se préparait.
La voix de sa mère le tira de ses songes.

-Mais une fois que tous ces problèmes seront réglés, il prendra une pause et sera souvent à la maison pour un temps, sourit Hinata. C'est Shikamaru et Shizune qui se chargeront du travail.
-Et on recommencera les batailles de boules de neige? Demanda la petite fille avec enthousiasme. La neige c'est bientôt, non? On est en Novembre!
-Oui, d'ici deux trois semaines sûrement, çe sera bon.
-YES!
-Hima, tu m'passes la sauce soja?

Ils finirent leur repas en silence. Après quoi les deux enfants allèrent aider leur mère à débarasser la table et faire la vaisselle, puis se mettre à l'aise dans le salon, alors que la nuit tombait. Hinata était repartie dans la cuisine préparer le repas de Naruto. Personne ne peut jamais prédire à quelle heure il rentre. Ca peut être à seize heures comme à une heure du matin... Les tâches d'un chef sont variées.

La maison était silencieuse. La cadette lisait une grande encyclopédie. Les gens avaient beau lui dire qu'elle était un peu jeune pour cela, elle y prenait plaisir malgré tout. D'ailleurs, sa curiosité est sans frontières, et elle s'ouvre à beaucoup de choses, la petite Himawari.
Bien plus en revanche que son frère, qui était là, par terre, adossé au mur, regardant la nuit assombrir les sept visages des Hokage.
Le premier, Hashirama... Le deuxième, Tobirama, le troisième, Hiruzen, le quatrième, Minato, et puis le cinquième, Tsunade, ainsi que le sixième, Kakashi, énuméra-t-il. Et enfin... Le septième, Naruto, son père.

Lui, le titre de Hokage ne l’intéressait pas. Il voulait juste surpasser son vieux croulant de géniteur.
Il se retint de rire en revoyant les graffitis qu'il avait fait sur son portrait quelques mois auparavant. Ha ha. Son père n'aurait JAMAIS osé faire un truc pareil, lui. Il soupira. Il y a eu toute cette histoire, avec Shin Uchiwa, son apprentissage avec Sasuke, les Otsutsuki qui reviennent en forçe et tout le reste... Ce qu'il s'en passait, des choses, ces derniers temps... Il entendait distraitement Hinata dire à Himawari qu'il était temps d'aller dormir. Il regarda le ciel. Les étoiles s'allumaient une à une, tandis que les dernières traces de lumière diurne disparaissaient derrière la falaise.

-Boruto?
-Hmm?

Il se retourna, pour voir sa mère, debout, visiblement énervée, tenant un torchon. Le garçon reconnu celui dont il s'est servit pour faire sa fausse fièvre. Oups.

-Il serait peut être temps d'arrêter de me prendre pour une dupe, tu ne crois pas?
-...
-C'est mal de mentir. Ce n'est pas quelque chose que nous vous avons transmis, ton père et moi. Le mensonge brise la confiance.

Le garçon se contenta de marmonner une excuse.

-Demain est un jour de congée. Je t'interdis de sortir. Ce sera ta punition.

Aucune réaction. En temps normal, il hurlerait au scandale, à la séquestration. Il crierait à la fenêtre avec un gyrophare "Au secourt! Ma mère ne m'laisse pas sortiiir!" Là, il ne disait rien. Il n'était pas dans son assiette, depuis quelques jours. Et Hinata l'avait remarqué.

-Allons, la théorie, ce n'est quand même pas la mer à boire, si?
-J'sais pas... En ce moment, j'ai envie de rien. Et encore moins des leçons, et des engueulades de Konohamaru senseï... Je me sens bizarre...'ttebasa.

Hinata vint s'assoir près de son fils.

-Comment ça, bizarre?
-Qu'est-ce que j'en sais.
-Tu es amoureux de Sarada?
-Beuh, non, pas elle! S'exclama-t-il avec dégoût. Je suis pas amoureux. Je me sens juste à moitié... agité, j'arrive pas à dormir, et j'ai quelque chose qui me tord un peu les entrailles, une... une éspèce de boule dans l'estomac.

Il poussa un soupir de lassitude. Sa mère passa un bras autour de ses épaules.

-Tu changes, mon fils. C'est normal, à ton âge... Tu es dans une période de bouleversements.
-Je change?
-Eh oui... Crise d'ado.

Les deux se turent un instant.

-Crise de...? Il s'y passe quoi?
-Les hormones qui travaillent... Ca dépend des gens. Certains se mettent en colère très facilement, d'autres n'ont pas le moral, d'autre encore sont surexcités et cherchent les sensations fortes.
-Mais... Tout le monde a ça?
-Bien sûr. Moi je l'ai faite je me suis mise à lire "Paradis du batifolage" en douce, ton père y est resté très longtemps – plus que la moyenne, ton senseï Konohamaru passait des heures sous la douche, Chôji mangeait trois fois plus qu'à l'ordinaire, ton oncle Neji se travestissait tout le temps...

Boruto ouvrit des yeux ronds. A chaque fois qu'on parlait de feu son oncle, c'était en présentant quelqu'un de sérieux et au caractère calme, voir froid. Mais surtout, il est mort en sauvant ses parents des années auparavant... Il ne savait pas grand chose sur lui. Il avait déjà du mal à l'imaginer, étant donné qu'il n'avait vu qu'une photo de lui, mais alors fringué en nana... Cela dit, imaginer sa mère planquée derrière un arbre avec son bouquin douteux dans les mains c'était pas mal non plus... Mais tout de même...

-Heu... Maman? Il est si héroïque que ça? Demanda-t-il, soudain un peu sceptique.
-N'oublie pas que c'est en son honneur que nous vous avons nommés, toi et ta soeur.
-Ben, heu, justement.

Hinata ne répondit pas. Elle avait l'air rêveuse. Elle regardait vaguement le ciel. Son fils ressentit soudain une profonde tristesse émaner de sa mère.

Naruto et Hinata ne se sont jamais vraiment remit de la mort de leur ami et cousin. L'un des héros de la Quatrième grande guerre ninja, martyr qui a choisit de mourir à leur place sous la folie de la déesse Kaguya... Pour les sauver tous les deux. Ils réagissent de cette manière ou changent de sujet à chaque mention de Neji Hyûga.
Et pour cette raison, la petite famille évite d'en parler. Évidemment, il arrive qu'on ne peut s'en empêcher... Comme cette fois. En regardant sa mère, Boruto se demanda çe que ça faisait, de perdre quelqu'un, à tout jamais. A quel point ça devait faire bizarre, de se se dire qu'on ne reverra plus cette personne. Il s'imagina perdre sa mère, ses amis... Et il se demandait s'il survivrait à une telle souffrance.

-Heu, dis, maman, ça va? S'inquiéta-t-il.
-Oh! S'exclama-t-elle, sortie de ses songes. Oui, tout va bien. Par contre, il va être temps de te coucher.
-Roh, pffff.
-Tu veux un thé avant?
-D'accord.

Le blond se leva, et partit se brosser les dents. Puis, il regagna la chambre qu'il partageait avec sa soeur cadette et s'assit sur son lit.

"Ce soir... Lecture. Hé hé hé.", pensa-t-il, impatient d'entamer l'ouvrage de son père. Il jetta un coup d'oeil à son radio-réveil. Vingt-trois heures. Il entendait la petite respiration de Himawari dans le lit en face du sien. Alors qu'il baîllait, il entendit des pas discrets dans le couloir.

-Tiens, voilà ton thé, chuchota Hinata pour ne pas réveiller sa fille. Attention, c'est chaud.
-Merci.

Elle s'assit sur le lit près de lui.

-Boruto, ton père m'a envoyé un corbeau, il rentrera tard dans la nuit. Il aura besoin de moi demain. Je vous prépare le petit déjeuner et je part en mission.
-Hein? Mais pourquoi?
-Il ne me l'a expliqué que brièvement. Ma soeur passera vous chercher demain matin. Vous passerez la journée au domaine avec votre grand-père.

Elle manqua de rire devant le visage déconfit de son fils.

-Grand-père Hiashi? Mais il me fout la pétoche! Il vient quasi jamais a cause de sa fonction, pourquoi il ferait exception cette fois?
-Chef de clan ou non, un grand-père peut bien prendre des nouvelles de ses petits enfants. Tu ne crois pas?
-Si! Mais... Mais... Oh, et puis c'est pas la question! J'suis plus un gamin, je peux me débrouiller tout seul.
-Peut être, mais ta soeur est encore jeune.
-Hmphr.

Le blond croisa les bras, boudeur.
C'est vrai, quoi. C'était plus un Genin! Elle n'avait pas à le traiter comme un bébé. Non, vraiment, il a honte, parfois. Entre son père qui ne s'occupe presque jamais de lui et sa mère qui lui colle au basque, ça va bien!

Et maintenant c'est le vieux psychopathe à chevelure l'Oréal qui joue les remplaçants...



* * *


Boruto ne se sentait pas très bien.

Peut être aurait-il dû écouter ses parents, cette fois... Peut être n'aurait-il réellement pas dû lire çe journal...
Mais c'était trop tard. Il avait déjà commençé. Il devait continuer jusqu'au bout.
Il avait lu les écrits de son père.
Il ignorait combien son enfance avait été affreuse et sans espoir.

Seul. Haït.

Pourquoi son père ne lui avait-il rien dit?... Il avait l'étrange sentiment que ce journal allait avoir un impact sur sa vie, très prochainement...
Ses paupières se firent lourdes. Mais il luttait contre. Pour une raison qu'il ignorait, il avait peur de s'endormir. Soudain, il se sentit seul. La respiration calme de sa cadette dans la chambre ne parvenait pas à le rassurer. C'était la première fois qu'il ressentait un truc pareil. C'était comme si...

...Comme si il sentait un danger.

Le ninja de Suna en vadrouille?... Non, non... C'était autre chose. Quelque chose de plus gros, d'immatériel... Quelque chose qui approchait. Lentement, mais sûrement. Boruto le sentait.
Sa respiration se fit haletante. Une goutte de sueur froide s'écoulait le long de son visage. Il se mit à trembler, mais ne put rien faire contre le sommeil qui le gagnait.

C'était comme si quelque chose le forçait à s'endormir. Soudain, il entendit la porte d'entrée claquer et les voix de ses parents.

"Chérie..."
"Naruto-koï!... Tu es blessé..."
"Pas maintenant... J'ai besoin de ton aide... Vite."

Il n'eut pas le temps d'entendre la suite, que Morphée le prit dans ses bras.



* * *


A peine me suis-je demandé où j'ai atterit qu'apparaît quelque chose en face de moi. Quelqu'un...
C'est un tout petit garçon, d'à peine quatre ans. Il pleure. Il est blessé de partout, comme si on lui avait jetté des pierres, comme si on l'avait battu.

-Hé... ça va?

Il relève misérablement ses yeux, et là, je percute. Ils sont bleus comme l'océan, baignés de souffrance. Il a les cheveux plus longs aussi, mais les mêmes traits félins tatoués sur ses joues...
Ce petit garçon... C'est mon père. Pff, génial! Je cauchemarde sur son enfance. Lui, il ne semble pas me voir. Des ombres apparaissent autour de lui.

"Encore çe sale grognard", dit l'une.
"Tss. Naruto Uzumaki. Qu'est-ce qu'il fait là...Il porte le mauvais œil..." dit une autre.

Mes yeux s'ouvrent en grand. Comment osent-ils? Pourquoi papa ne dit rien?

"Ne le regarde pas, ma chérie."
"C'est à cause de lui que ma femme est..."
"Tais-toi! Ce sujet est tabou!"
"Il aurait du mourir... Dit, maman, pourquoi il est pas mort?"
"Dégage, on veut pas de toi. Démon."

"Laissez-moi..."Pleurait Naruto. "Laissez-moi... Laissez-moi... Laissez-moi..."

"Crève..."
"Sale renard!"
"Monstre!"
"Disparaît!"

Papa pleure de plus en plus fort, les suppliant d'arrêter, mais les ombres se moquent de lui. Je sens la rage monter. Mais au moment où je me jette sur les elles pour leur refaire le portrait, tout s'évapore.

Seule une longue plainte, mi humaine, mi animale, se fait entendre. Puis plus rien.

Là par contre faudra qu'on m'explique... Qui a éteint la lumière?
En haut et en bas, du noir. Devant également... A droite du noir, à gauche du noir, et derrière... Devinez-quoi? ...Hein? Les sanitaires?... ... Je vais faire comme si je n'avais rien entendu. Ben, du noir aussi.

Mais quand je dis noir, c'est pas l'obscurité comme celle de la nuit. C'est un noir d'encre. Celui où vous ne percevez aucune forme, celui qui vous met mal à l'aise, celui où vous avez l'impression d'être à poil devant des millions de gens – je précise que je ne suis pas à poil – quoiqu'en fait j'en sais rien, si encore je pouvais au moins me voir, moi! Bref, un noir anormalement total. Les ténèbres.

"Boruto"...

Je sursaute.

-Hein? Qu-quoi?...

J'ai rêvé?

-Miraï, si c'est encore un de tes Genjutsu à deux balles...

Pas de réponse... Bon. Je marche... Y'a pas de sol, mais je marche quand même. Pensant qu'il n'y a rien qui me fera trébucher – quand bien même il n'y a rien sur quoi m'écraser, je me met à courir. Mais avec le noir total j'en viens à me demander si j'avance vraiment ou si je fait du surplace en fait.
Sérieusement, ça me fait flipper de plus en plus. Et tout ce noir! Je me vois même pas, moi! Avouez que c'est frustrant...

A peine je me dis ça que mes mains, que je persistait à fixer malgré l'ombre, daignent enfin de se montrer à la lumière pâle de... De?...

Je relève la tête. Des étoiles... Une constellation que je connais pas. Toute seule, là haut. Forever alone.

"Boruto... Vite."

Encore cette voix. Une voix d'homme, assez grave mais légère, un peu comme le vent qui souffle dans les feuilles en Automne. La lune apparaît à son tour. Ronde, blanche.
D'un coup, la peur me saisit telle une goule. Depuis quand cette rumeur menaçante résonne-t-elle... Et s'approche de plus en plus?

-C'est qui, là? Il se passe quoi?

Je ne sais pas comment c'est possible, mais une éspèce de nuage, plus ténébreux encore que le reste - chose qui défie la logique... Une masse immatérielle et maléfique, qui arrive à toute allure. Elle prend forme.

Attendez...Un serpent?...

Bah non... C'est couvert de dessins bizarres, mais c'est à moitié de la fumée... Du gaz?... Ca arrête pas de changer de forme, mais ça garde un "corps" long comme celui d'un serpent...
La chose avale la constellation, puis la lune, et tout est à nouveau noir. Il y a une odeur âcre qui monte.
Encore une fois, je sursaute. La chose a un Oeil. Blanc. Pas blanc argent comme ceux de ma famille... Blanc vide, glacial.
Et j'aime pas trop la manière dont elle me regarde... Oh yes. Totale éclate en perspective. Attendez, le truc il fait, genre... Quelle taille il fait? J'ais l'horrible impression que toutes les ténèbres autour de moi SONT la chose, comme si elle était capable de dévorer le monde tout entier.

Et c'est là que le truc me fonce dessus à vitesse grand V. Et pour plus de fun, je suis cloué au sol.

"Prends garde..."

J'entend un battement d'ailes. Un oiseau... Un petit oiseau qui parle? Non... C'est juste que je comprends son language.

"Boruto! Suis-moi!" Chante l'oiseau.

Je ne sais par quel miracle je peux à nouveau bouger, mais je ne me fais pas prier et je fonce à la suite du piaf. La chose me poursuit. Alors, j'entends des cris qui viennent de derrière moi. Himawari. Puis maman, et papa, suivit des cris d'autres gens, de milliers d'autres gens. De peur, de détresse, de douleur, d'agonie.

"Ne t'arrête pas... Ne te retourne surtout pas!"

J'obéit à contrecœur à l'oiseau et accélère la cadence. Mais ce que j'entends derrière moi me tord les entrailles, et je sens que je me fait rattrapper. Quelque chose apparait... Une sorte de disque tournant, recouvert de signes astronomiques, ressemblant à une horloge. Des dizaines de mains noires tentent de me retenir, et moi je coure de toutes mes forces.

"Par ici, vite, vite!"

Je plonge comme un malade dans l'horloge et me fait happer par un vortex blanc, ou la chose ne peut me suivre visiblement, puisqu' elle hurle de rage.
Son cri me glace le sang.

"Tic, tac, tic, tac..."






Voilà, ça traîne, comme je l'ai dit au début, l'élément perturbateur qui déclenchera le rouage de l'histoire n'arrivera, je pense, qu'au chapitre 3...
Comme je suis fan de Zelda, j'ai voulu mettre un rêve symbolique, c'était plus fort que moi.

En tout cas, j'espère que c'était pas trop catastrophique. T_T J'essaierai de poster la suite le plus vite possible. Mais si j'ai l'avis de personne c'est que c'est nul, donc je posterais rien... =_="

S'il vous plaît, laissez-moi vos comm's *_*




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