Fiction: Everyone Leaves

Il fout sa vie en l'air à un rythme effréné, comme s'il cherchait à accélérer chaque seconde qui le rapproche de sa fin. Il tutoie la mort, fume, se drogue, boit, baise, tout l'indiffère, le monde défile devant ses yeux qui semblent avoir tout vu. Elle est jeune et méfiante, farouche comme un animal blessé, elle se bat pour garder une place dans ce monde cruel et leurs deux regards se défient. C'est à celui des deux qui attirera l'autre dans sa lutte. Sasori/Aiko (OC).
Classé: -12I | Général / Romance | Mots: 26627 | Comments: 11 | Favs: 9
Version imprimable
Aller au
Akai-Tanuki (Féminin), le 04/03/2016
Nouveau chapitre qui pour une fois a été laborieux à terminer ... Je suis d'habitude plutôt inspirée quand je dois écrire le point de vue de Sasori, mais là pour le coup je vous avoue que j'ai pas mal galéré.
Je vous laisse donc avec ce chapitre, qui est principalement constitué de dialogues :)
Enjoy (Phoenix ahaha ... Pardon) !




Chapitre 7: Sasori



Je bois pour me donner une contenance, mais mes phalanges sont si crispées sur mon verre qu’elles en blanchissent. Si Aiko savait à quel point elle a raison, elle ne ferait pas que s’écarter de moi ; elle quitterait la banquette, la boîte, la ville, le pays, immédiatement. Je pense qu’elle sous-estime les instincts bestiaux que l’alcool réveille en moi. Je devine sous son collant la peau de ses jambes fuselées, nonchalamment croisées, et ça me donne des sueurs froides. C’est la première fois que je la vois si peu habillée et j’ai le sang qui bout ; la savoir si inaccessible me frustre à un point inimaginable, au point que j’ai envie de lui sauter dessus ici et maintenant, de gré ou de force. Les lumières de la discothèque jouent sur sa peau presque livide et son regard aux cils aussi lourds et épais que des rideaux balayent distraitement la piste de danse. Elle est belle, comme d’habitude. Elle est belle, presque indécemment, comme une poupée de porcelaine trop fragile pour pouvoir servir de jouet. Et pour la première fois, je me fais la réflexion que je n’ai pas envie de la briser.
Désemparé, je rejette la tête en arrière. L’alcool doit me monter à la tête, pour que je pose sur elle un œil si bienveillant.

- Tu en veux ? je propose, en lui tendant mon verre.

Elle jette un œil au liquide translucide et secoue la tête en signe de dénégation. Elle ne boit pas. J’aurais dû m’en douter ; elle est tellement prude.
Je hausse les épaules et bois cul sec ce qu’il en reste. Mon regard se repose immédiatement sur elle, à peine ma dernière gorgée terminée.

- T’es belle, je lâche d’un ton rauque.

Elle se tourne vers moi, une expression surprise peinte sur les traits ; les yeux écarquillés, la bouche entrouverte.

- Quoi ? elle fait, les sourcils froncés, une moue interloquée aux lèvres.
- J’ai dit que t’étais belle, je répète en la regardant dans les yeux.

Elle a l’air de sérieusement se demander ce qui me prend, mais je trouve ça plutôt amusant.

- Merci, marmonne-t-elle, perplexe.

Un ange passe, elle semble plongée dans ses réflexions. Soudain, fatigué d’être simplement assis à ses côtés, je pose mon verre vide sur le sol à nos pieds, me lève et lui lance :

- Tu viens danser ?

Un éclair de répulsion semble passer dans ses yeux, ce qui me surprend un peu. J’ignorais qu’une proposition aussi anodine pouvait provoquer chez quelqu’un une aversion pareille.

- Non, répond-elle d’un ton sourd. Je ne danse pas.
- Comme tu veux, dis-je en haussant les épaules.

Dommage. La perspective de me retrouver collé à elle sous les spots multicolores de la boîte ne m’aurait pas déplu ; mais tant pis, je ne vais pas passer ma soirée sur cette banquette. Puisqu’elle ne veut manifestement pas de ma compagnie, je vais me distraire d’une autre manière. Je disparais donc dans la foule sans un mot de plus, bien décidé à trouver une fille qui ne sera pas dérangée par la proximité entre nous.

Je me noie très vite dans la mer des corps qui se pressent sur la piste de danse, et je ne reste pas seul bien longtemps. La fille que je tiens par les hanches a tout de la créature à la plastique parfaite que chaque homme rêve de se taper. Elle est grande, presque un mètre soixante-dix pour ce que je peux en juger, et a un corps de sirène ; la taille fine, le ventre plat, de longues jambes, délicates ; des formes harmonieuses, une peau de lait, de longs cheveux lisses d’un blond doré qui lui tombent en bas du dos, de grands yeux bleu acide, des lèvres pulpeuses et un air aguicheur. Elle est parfaite, tellement parfaite qu’elle en deviendrait presque écœurante, mais j’aime la façon qu’elle a d’onduler contre moi, de me faire oublier l’odeur ambiante de la sueur, les cris des gens bourrés et la froideur crépusculaire dans les yeux de celle qui m’obsède. Alors, je me plonge avec délices dans cet océan de luxure, je laisse chaque décibel de la musique qui pulse fortement à mes oreilles envahir mon cerveau, je danse sans rien voir de plus que cette fille bandante qui me propose déjà, la bouche presque collée à mon oreille, de trouver un endroit pour faire « plus ample connaissance ».

Sa main au longs doigts fins fermement ancrée dans la mienne, elle me tire hors de la foule. Nous repassons devant la banquette où Aiko est toujours assise, et je ne peux pas m’empêcher de lui lancer un regard au passage. Mes yeux accrochent les siens, et j’y distingue une véritable tempête, un orage si noir qu’il assombrit considérablement ses prunelles emplies de mépris. Pas de jalousie ou quoi que ce soit de cet ordre-là, ; bien au contraire, rien que du dégoût, du dédain à l’état pur qui me donnerait presque envie d’aller me justifier auprès d’elle pour effacer cette expression de son visage.
Je détache à grand peine mes yeux des siens, me laissant traîner presque à contrecœur vers les toilettes de la boîte. Le regard d’Aiko reste imprimé sur ma rétine, et j’ai l’impression qu’il me suit, accusateur. Nous entrons dans les toilettes des femmes et je ferme résolument les yeux tandis que la belle blonde –dont soit dit en passant je ne connais pas le nom– verrouille la porte de la cabine derrière nous et commence à se coller contre moi, ses lèvres embrassant mon cou et ses mains défaisant déjà la ceinture de mon jean. Alors, je pose les miennes sur ses cuisses et la rapproche encore un peu plus de moi pour ne plus penser au reste, tandis que mes doigts se frayent un chemin sous le tissu de sa robe.

***

Notre affaire terminée, j’achève de renfiler mon t-shirt tandis qu’elle boutonne méticuleusement sa chemise blanche rentrée dans une jupe noire moulante. Cela fait, elle entrouvre la porte et passe sa tête dans l’entrebâillement :

- C’est bon on peut sortir, il n’y a personne, dit-elle.

Elle quitte la cabine la première, moi sur ses talons, et nous allons nous poster devant les lavabos, en face du miroir. J’ébouriffe mes cheveux en vérifiant ma tenue ; ça m’a l’air d’aller. Pendant ce temps, elle ramasse sa longue crinière dorée en une queue-de-cheval haute, un élastique noir entre les dents. Une fois sa coiffure terminée, elle se penche sur son reflet pour inspecter son maquillage et passe ses index sous ses yeux pour en retirer les traces noires. C’est pendant qu’elle s’applique une nouvelle couche de rouge à lèvres carmin que je me risque à demander :

- C’est quoi, ton prénom ?

Elle tourne la tête vers moi tout en rebouchant son tube :

- Je m’appelle Ino. Et toi ?
- Sasori, dis-je, et ma réponse est instantanément suivie d’un silence planant.

Après quelques instants de mutisme où elle semble plongée dans ses pensées, Ino demande finalement :

- C’était qui, cette fille ?
- Laquelle ? je demande, fronçant les sourcils.
- Celle qui était assise sur le canapé, avec les cheveux violets et la robe noire. Elle t’a regardé bizarrement, tu la connais ?

J’ai un léger pincement au cœur à l’évocation d’Aiko.

- Euh ouais, vaguement, c’est … Une connaissance, je réponds, ne sachant pas vraiment comment la qualifier.
- Elle a eu l’air vachement en colère de te voir avec moi, pour une simple connaissance, insiste la blonde.
- Ouais, je sais pas trop pourquoi d’ailleurs, dis-je, amer.
- Elle est quoi, pour toi ?

La question me laisse perplexe. Que représente-t-elle à mes yeux ? Pour être honnête, je ne sais pas vraiment. Une proie, ou quelque chose de plus ? C’est possible, après tout. Le souvenir de son regard haineux me poignarde le cœur.
Je hausse les épaules en signe d’ignorance.

- J’en sais trop rien.

Ino s’adosse aux lavabos, les bras croisés sous sa poitrine et l’air songeur. Génial, elle a l’air décidée à jouer les psychologues.

- Si tu veux mon avis, une fille qui te dévisage comme ça en te voyant avec une autre n’a pas des sentiments neutres envers toi, analyse-t-elle.
- Je pense juste qu’elle me déteste, je lâche d’un ton sourd.
- Pourquoi ça ?
- Je sais pas, peut-être parce que je suis quelqu’un de détestable justement.
- Je n’ai pas cette impression, déclare Ino, ses grands yeux bleus rivés sur moi.

Je ne peux pas m’empêcher de lâcher un petit rire.

- Si tu savais.

Elle roule des yeux d’un air dramatique.

- Vous les mecs, vous aimez tellement vous donner l’air de connards, c’est affligeant. On dirait que le fait d’avouer qu’au fond vous avez un petit cœur qui bat vous fait complètement flipper.

Je ne sais pas quoi répondre à ça. Je me contente de soupirer et de passer la main dans mes cheveux, en un geste plein de lassitude.

- Ça te dirait qu’on se revoie ? propose soudainement Ino.

Oh non. Pitié, non, tout mais pas ça. Qu’elle ne s’imagine surtout pas qu’elle et moi avons un avenir.
Elle doit avoir remarqué mon air alarmé, car elle se fend d’un grand sourire.

- T’inquiète pas, rigole-t-elle, j’ai pas l’intention de te courir après pour que tu deviennes mon copain ou une connerie du genre. J’veux pas d’un mec pour l’instant, c’est trop de prise de tête. Mais je te trouve cool alors je me disais qu’on pourrait peut-être apprendre à se connaître un peu mieux, tu vois, quoi.

Je hausse un sourcil.

- Donc en fait, tu veux qu’on devienne … Amis, c’est bien ça ? je demande, un peu perplexe.
- C’est ça ! confirme-t-elle, l’air ravie.

J’y réfléchis quelques instants. Il est vrai qu’en y pensant, je n’ai quasiment pas de relations amicales avec le sexe opposé. Elles se résument à des parties de jambes en l’air qui ne mènent nulle part. Et Ino est plutôt sympa, j’apprécie son côté franc, qui ne fait pas de manières.

- O.K., dis-je simplement.
- Super ! J’ai un nouvel ami, chantonne-t-elle.

Elle se saisit de mon portable dans ma poche avant que je n’aie le temps d’esquisser le moindre geste.

- Hey ! je proteste.
- Oh ça va, rit-elle. J’ai pas eu besoin de te demander la permission pour te sucer tout à l’heure.

Je reste sans réponse, pris de court par sa répartie fulgurante, et me contente de la regarder pianoter sur les touches de mon téléphone, avant de me le rendre avec un sourire étincelant.

- Voilààà, maintenant tu as mon numéro, et je me suis envoyé un message depuis ton portable pour avoir le tien. Si tu me cherches dans tes contacts, je me suis appelée « Princesse Ino » avec un emoji couronne, m’informe-t-elle d’un ton satisfait.

Cette fille me fatigue déjà, mais contre toute attente, j’aime plutôt bien ça. En récupérant mon portable, j’en profite pour aller voir le message qu’elle s’est envoyé, et je ne suis pas déçu : « Un café et on baise ? Non je déconne, oublie le café :p » s’étale sous mes yeux. Je lève le regard vers elle, un sourire amusé aux lèvres.

- Bon, dit-elle, ça, c’est fait. Maintenant je te propose de continuer notre soirée chacun de notre côté, et puis on s’appelle quand on a un moment de libre ?
- Ça marche, je réplique, un peu perplexe face à l’enchaînement trop rapide des évènements depuis notre sortie de la cabine.

Nous quittons donc les toilettes à la suite l’un de l’autre. Au moment de se séparer, elle me fait la bise, avant de lâcher « Bonne chance avec ta connaissance » et de s’éloigner en mimant un appel avec son pouce et son petit doigt. Je la regarde partir, secoué par cette rencontre inattendue.
De retour à l’endroit où j’ai laissé Aiko, je constate qu’elle n’est plus là. Je fouille la salle des yeux, espérant l’apercevoir, et c’est avec surprise que je la vois assise au bar. Je m’apprête à la rejoindre, puis hésite. Je sens qu’elle ne me réserve pas un accueil agréable, et étonnamment, cette pensée me serre le cœur. Je souffle et songe « Prends tes couilles, Sasori », avant de me diriger d’un pas peu assuré vers le bar.
Je tire le tabouret à côté du sien et m’y installe. Voyant qu’elle m’ignore, je commande un verre de vodka et l’interpelle :

- Aiko …
- C’était bien ? demande-t-elle brusquement, sans me regarder.

Je fronce les sourcils.

- De quoi tu parles ?
- Avec ta blondasse. C’était bien ?

Elle a l’air passablement énervée, et je ne comprends pas pourquoi.

- Plutôt, ouais, dis-je d’un ton neutre. Pourquoi ça t’intéresse ?
- Tu trouves ça amusant je suppose ? réplique-t-elle d’un ton abrupt.
- Mais enfin qu’est-ce que tu racontes ?

Je suis perplexe face à sa réaction. Elle qui passe son temps à me faire comprendre que je l’indiffère, semble pour une fois bien trop concernée par mes faits et gestes.

- J’imagine juste que ça te plaît de baiser la première fille qui passe dès que tu en as l’occasion, pour ensuite ne plus jamais lui donner de nouvelles.
- C’est donc ça qui te dérange ? je réponds, haussant un sourcil. Eh bien, figure-toi qu’on a échangé nos numéros, avec la « blondasse ». Je compte la revoir, on a sympathisé.

La surprise se peint sur les traits fins d’Aiko.

- Ah … Ah bon ? Mais tu comptes la revoir dans quel sens, vous allez sortir ensemble ?

Ses sourcils sont froncés ce qui lui donne un air plein d’incompréhension plutôt mignon. Je lâche un éclat de rire.

- Non, elle ne cherche pas de relation stable et moi non plus. On est … Amis.

J’ai encore un peu de mal avec le terme.

- Je vois, dit-elle, songeuse. Mais ça ne doit pas t’arriver souvent.
- J’admets que non …
- Et donc la plupart du temps, tu les séduis, tu couches avec, et tu les jettes le lendemain. Je me trompe ?
- C’est à peu de choses près ça, j’avoue.
- C’est bien ce que je pensais. T’es une putain d’enflure.

Et elle se mure dans un silence buté. D’accord, elle a décidé de me faire la gueule, apparemment. Je l’observe tandis que le barman m’apporte mon verre. Ne voyant pas l’intérêt de passer la soirée aux côtés de quelqu’un qui ne veut pas de ma compagnie, j’attrape ma boisson et saute à bas de mon tabouret. Pour la seconde fois de la soirée, je trouverai bien quelqu’un avec qui rester, si ce n’est pas elle.

***

Je déambule dans la salle mon verre à la main, sous les pulsations à haute fréquence de la musique balancée par les haut-parleurs qui électrisent la foule. Mes yeux finissent par se poser sur le petit groupe formé par une partie de mes amis. Je les rejoins donc en jouant des coudes pour me frayer un passage au milieu du monde.

- Il se passe quoi ? je demande d’un ton curieux.
- Pain est déchiré, m’indique Hidan, hilare. Et heureusement que tu es venu parce que tu aurais été dégoûté d’avoir raté ça …

En effet, le spectacle en vaut la peine. Pain semble à deux doigts de s’écrouler, soutenu par Konan qui n’a pas l’air de trop savoir quoi faire de lui. J’hésite entre la pitié et l’amusement en le voyant dans cet état.

- Konan ! éructe le rouquin pour attirer l’attention de cette dernière.
- Quoi ?
- T’as d’beaux yeux, tu sais ? lâche-t-il d’une voix pâteuse, avec un regard qui se veut sans doute séducteur mais ne parvient qu’à lui donner l’air d’un pigeon en pleine parade nuptiale.
- Merci. Les tiens sont injectés de sang, lui répond-elle sur le ton de la conversation, en éloignant son visage du sien.
- Tu m’aimes pas, c’est ça ? marmonne-t-il plus pour lui-même que pour elle.

Deidara et Hidan ricanent comme des pintades pendant que Kisame filme la scène, un sourire carnassier aux lèvres. Si Pain tombe sur la vidéo après avoir décuvé, je ne donne pas cher de sa peau.

- Si, beaucoup, assure Konan, l’air partagée entre rire et affliction.
- J’ai mal au crâne, tu me fais un bisou magique ? réclame-t-il comme un gamin de sept ans, un petit sourire énigmatique en coin.

Konan soupire, mais se met sur la pointe des pieds pour lui embrasser le front. Seulement, lui qui avait penché la tête, la relève au dernier moment et se saisit du visage de la jeune femme pour s’emparer de ses lèvres. Elle reste interdite une poignée de secondes, les yeux grands ouverts, puis papillonne des paupières et répond à Pain en passant les doigts dans ses cheveux. Deidara et Hidan ont soudainement cessé de glousser et observent le couple comme deux ronds de flan. Kisame glisse deux doigts dans sa bouche et lâche un long sifflement digne d’un Tex Avery. Quant à moi, je souris vaguement. Il était évident que ces deux-là allaient finir par conclure ; je trouve juste dommage qu’il ait fallu que Pain se bourre la gueule pour trouver le courage de se lancer.
Une main se pose brusquement sur mon épaule. Je me tourne et aperçois le sourire étincelant de Tenten, suivie de près par Neji.

- Qu’est-ce qui se passe, ici ? me demande-t-elle en passant la main dans ses cheveux, visiblement en nage.
- Oh, pas grand-chose, dis-je. Pain est tellement raide qu’il est en train de rouler une pelle à Konan.
- Je vois, se marre la jolie brune.
- T’as l’air d’avoir hyper chaud, je remarque avec perspicacité.
- Ouais, on danse depuis qu’on est arrivés, me répond-elle d’un air ravi.

Derrière elle, Neji sourit tendrement. Il a l’air tout aussi heureux qu’elle, et leurs doigts entrelacés n’échappent pas à ma vigilance. Je constate avec surprise que je suis heureux pour elle. Depuis quand est-ce que je me préoccupe des autres ?

- Tu viens sur la piste ou on rentre bientôt ? me questionne-t-elle.

À vrai dire, je n’en sais rien. Je sors mon portable : une heure sept. Il y a bien trois heures que nous sommes ici, et je pense que vu l’état de celui qui est censé être notre leader, ce ne serait pas une mauvaise idée de rentrer. Je fais rapidement le compte des personnes autour de moi : Pain, Konan, Deidara, Kisame, Hidan, Tenten et Neji. Il manque Aiko, Hanabi et Kiba.

- Bon, mieux vaut éviter de se séparer, je soupire. Vous avez le numéro des autres ?

Ils hochent la tête et dégainent leurs téléphones. Tenten appelle d’abord Kiba pendant que Neji tente de joindre sa cousine. Heureusement, les deux décrochent au bout de quelques sonneries. La conversation est pénible à cause de la musique, mais ils parviennent à leur communiquer l’endroit où nous nous trouvons.

- Kiba est pas loin, il arrive, m’indique Tenten en raccrochant.
- Pareil pour Hanabi, d’ailleurs je crois qu’elle était avec lui. Je vais appeler Aiko.

Cette dernière met un peu plus de temps à répondre à l’appel, Neji doit réitérer sa tentative plusieurs fois avant qu’elle ne décroche. Une fois qu’il l’a en ligne, il lui explique comment nous rejoindre. Elle semble avoir compris puisqu’il raccroche au bout de quelques instants.

- C’est bon, reste plus qu’à les attendre, dit-il.

Nous patientons dix minutes tout au plus avant de retrouver notre petit groupe au complet. C’est avec un Pain vacillant que nous rejoignons tant bien que mal la sortie. L’air glacial du dehors soulage ma peau brûlante, et je pense soudainement à Ino. C’est en espérant la revoir bientôt que je me mets en marche en direction de l’hôtel.
Arrivés à destination, les adieux ne durent pas. Tout le monde est fatigué d’avoir trop dansé ou trop bu, et personne ne se fait prier pour retourner à sa chambre. Une fois la porte de la mienne refermée derrière moi, je me déshabille en vitesse et file sous les draps en caleçon, sans prendre le temps de me doucher ou de me laver les dents. Tant pis, je suis exténué, tout ça attendra demain matin. Je sombre dans le sommeil à peine ma tête posée sur l’oreiller.



Quelle galère pour en arriver là ! Je n'en suis pas extrêmement fière pour le coup, je préfère quand il y a plus de descriptions et moins de dialogues. M'enfin, ce chapitre aura au moins eu le mérite de faire avancer quelques situations :)
Je vous bisouille le cuir chevelu ! <3
Myaki




Chapitres: 1 2 3 4 5 6 [ 7 ] Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: