Fiction: De quoi avons nous peur?

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Shikamaru soupira, comment les femmes pouvaient-elles prendre autant de temps pour se préparer ? Il lui avait pourtant dit d'être prête pour dix-neuf heures tapantes, mais les femmes étaient toutes galères et n'en faisaient qu'à leur tête. Alors il attendait, comme un con devant la porte d'entrée, que la désirée sorte enfin.

Il lui fallut poireauter cinq minutes de plus pour qu'une ravissante jeune femme fasse son apparition. Ses cheveux colorés blonds platine et ses yeux bleus lui donnait un air de Barbie. Elle avait mis des talons et une robe qui avec son allure lui donnait le panache d'un mannequin.

Il la reluqua de la tête au pied. Mouais, ça allait, elle était mignonne, elle lui plairait assurément.

« Comment tu me trouves ?

-Superbe. »

Les femmes et leurs questions existentielles à la noix. Tu ne trouves pas que j'ai un peu grossi ? Je suis jolie ? Tu m'aimes ? Tout pour donner un triple mal de crâne aux pauvres hommes, victimes innocentes de ces furies hystériques avides de compliments.

Ils prirent le métro, pas trop bondé à cette heure-là et arrivèrent en dix minutes. Vingt heures. Ils avaient une heure de retard. Galère.

Avant d'entrer dans le restaurant, Shikamaru se remémora l'idée farfelue qu'il avait eu en entendant les préférences de l'Américain. Son géni était aussi parfait que le dernier zéro de son 200eme points de QI.

Une grande (plus ou moins) blonde: sa meilleure amie depuis le collège : Ino Yamanaka.

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On était Mardi, la fin des cours aurait lieu dans quinze minutes. C'était de jour de la réunion hebdomadaire de Choji avec la délégation Américaine. Shikamaru dormait comme à son habitude sur la table, l'américain se sentait un peu jaloux des facilités qu'avait son ami à s'en sortir sans jamais faire d'efforts, lui qui galérait franchement à garder la tête hors de l'eau. Il le regarda pensif pendant un instant, devait-il lui proposer ?

La sonnerie retentie violement, coupant court les réflexions de Choji et le sommeil de Shikamaru. Ce dernier releva d'ailleurs la tête, un peu hagard, foutue sonnerie.

Ils rangèrent leurs affaires tranquillement.Choji osa enfin.

« Today, c'est la réunion. Can you venir encore, I have something à te dire very important but not ici. » (1)

Le flemmard le regarda surpris. Il ne l'était pas; il savait très bien quel était le problème de son ami et ce qu'il allait lui dire. Il retint un sourire narquois, son plan fonctionnait, simple et efficace. Il lui suffisait juste de survivre à la furie représentante des élèves américains et ce serait bon. Il se leva et mit son sac sur son épaule avant de se tourner vers Choji.

« On y va ? »

L'Akimichi lui sourit, un vrai pote ce mec.

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« Ohhh! What surprise! The pineapple! I hope you aren't here for sleep again! »(2)

Shikamaru soupira, cette femme devait être la plus galère de tous les temps, après sa mère. Ne pouvait-elle pas le laisser roupiller en paix ?

Il se retourna pour lui faire face. Quatre couettes blondes, une chemise blanche par-dessus un soutif noir, une jupe en jean et des bottes potable. Il ne voyait pas pourquoi les garçons s'excitaient autant sur elle. C'était juste une fille, banale, avec un caractère de merde et qui, en plus, se croyait au-dessus des autres. Il ne l'aimait pas vraiment.

« Fou moi la paix.»

Et il se coucha sur la table de tout son long pour la provoquer. Shikamaru agissait comme un gamin, c'était complètement immature, et Témari entrait dans son jeu en y sautant à pied joins. Il la faisait marcher et elle, elle courait.

Elle donna un violent coup de pied dans la chaise du Nara qui s'écrasa parterre dans un bruit fracassant, et s'en alla furibonde. Asshole ! (3)

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Choji n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il se passait que Shikamaru bondit et hurla à l'intention de la No Sabaku.

« Non mais pour qui tu te prends, idiote ? »

Sa voix se brisa dans les aigües, Shikamaru muait encore.

L' « idiote » se retourna précipitamment et s'approcha dangereusement du jeune homme. Il n'y avait plus aucuns bruits dans la salle, toute l'attention était sur eux.

« Do, you, have, a, problem, Nara? »

Elle détacha chaque mot de sa phrase et appuya fortement sur le nom du garçon. Personne ne lui manquait de respect de cette manière.

« Oui, un gros : toi, Te-ma-ri. »

Il lui rendit la pareille. Elle n'était à ses yeux qu'une stupide femme.

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Quand le professeur d'Anglais appliqué s'approcha de la salle de réunion, il sentit tout de suite que quelque chose clochait : il entendait les criquets chanter. Là ou un brouhaha amical aurait dû régner, il n'y avait aucun bruit. On était bien mardi pourtant et la réunion n'était pas annulée.

Ce fut quand il entra dans la salle qu'il comprit le problème. Il soupira, encore un de ses clash entre élèves. Une fille et un garçon cette fois. Il pria fortement pour ne pas avoir à intervenir et fit comme si de rien était. Intervenir entre deux animaux enragés écumants de rage, merci mais très peu pour lui.

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« Students, take place. The meeting is going to start. Temari, come please. Faster ! »(4)

Doucement, par peur de faire un mouvement brusque pouvant les faire réagir excessivement, chacun retourna à sa place. Temari et Shikamaru continuaient de se tuer du regard en silence. Choji attrapa doucement les épaules de son ami pour le faire reculer. Il avait l'impression qu'ils allaient se sauter dessus pour s'entretuer tellement leurs muscles étaient tendus. L'échange de regard se rompit, et l'américain l'emmena s'assoir au fond de la salle.

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La nuit était bien noire quand ils sortirent de l'université. L'américain se sentait mal à l'aise à côté de Shikamaru. C'était la première fois qu'il voyait son ami en colère, il n'avait jamais cru cette situation possible. Le naturel flegmatique de Shikamaru agissant comme un imperméable, laissant couler sur lui sans le toucher toute les attaques à son encontre. Il lui jetait des petits coups d'œil régulièrement alors qu'ils marchaient dans la rue, il avait l'impression de redécouvrir le japonais.

« Choji, arrête de me regarder comme ça. J'ai l'impression d'être une bête de foire. »

L'Akimichi rougit, prit en flagrant délit, mince ! Etait-il si peu discret que ça ? Shikamaru n'avait pourtant jamais détaché ses yeux du ciel, son ami était surprenant en toute situation.

« Sorry. C'est juste que …you were so different. »(5)

Shikamaru sourit, c'est vrai qu'il ne sortait jamais de ses gongs, mais cette fille avait ce quelque chose qui lui faisait perdre le contrôle. Il pouffa discrètement, il avait passé le reste de la soirée à bouder les bras croisés en la fixant avec son regard le plus noir.

« Je ressemblais à un gamin, pas vrai ? »

Choji pouffa à son tour.

« Oui, you are so childish. »(6)

Il ne le prit pas mal, c'était la vérité après tout. Il n'était qu'un gamin de 19 ans quand les autres en avaient 22 ou 23.

Ils étaient arrivé devant son immeuble, Shikamaru s'apprêtait à passer le portique, quand il se retourna et avisa la mine embêtée de son ami. Quitte à être un gamin puéril, autant l'être jusqu'au bout. Il prit une expression innocente et lui demanda.

« Au fait Choji, tu voulais me parler de quoi ? »

Il ne put empêcher un sourire taquin de prendre place sur ses lèvres devant la réaction affolée de l'Américain.

« No-nothing ! Forget ! »

Choji avait cette manie de rougir et de bafouiller quand il était gêné, c'était mignon. Il respirait la gentillesse, c'était un type bien. Shikamaru s'autorisa le plaisir de faire tourner en bourrique son ami.

« Tu es sûr ?! Ça avait l'air d'être very important pourtant … »

Il prenait vraiment son pied là, lui qui n'avait jamais dit un mot anglais voilà qu'il se mettait à le parler pour imiter son ami.

« No, really! Je t'assure! It's rien! »

Choji agitait ses mains devant lui, dans un espoir vain de persuader le japonais de lâcher l'affaire. Il ne se sentait plus le courage de lui avouer. Il s'était complétement dégonflé. Shikamaru le comprit bien et haussa les épaules nonchalamment. Il franchit le portait et le referma derrière lui. Il entendit le châtain soupirer de soulagement derrière lui. Il l'avait échappé belle.

Malheureusement pour lui, le japonais était beaucoup plus vicieux que ça, il prit son téléphone et composa son numéro quand il disparu au coin de la rue.

« Hoy, Choji, j'ai oublié de te dire… Ino t'aime bien. »

La tonalité du téléphone résonna dans le combiné de son téléphone en signe de réponse et il entendit des pas précipités se rapprocher de lui, Choji apparu, tout essoufflé et plus rouge que jamais. Il lui fit un sourire de mille mètres.

« Thank you dude. Tu es vraiment un ami. » (7)

Shikamaru lui sourit franchement, et rentra chez lui.

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Ils entrèrent dans le restaurant avec une heure de retard. Choji tripotait son téléphone, assit seul à table, il était habillé classe et décontracté, c'était parfait. Il entraina Ino à sa suite et se planta devant son ami qui leva la tête et resta bouche bée. Satisfait, il fit les présentations.

« Ino, voici Choji Akimichi, mon ami d'université américain, étudiant en relations internationales. Choji, je te présente Ino Yamanaka, ma meilleure amie depuis le collège, fleuriste de père en fille. »

Les deux se sourirent timidement en rougissant. Durant un instant, Shikamaru songea à se reconvertir comme agent matrimonial et mystérieusement flotta dans sa tête l'image d'une autre fille grande et blonde.

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(1)Aujourd'hui c'est la réunion, peux tu venir encore, j'ai quelque chose de très important à te dire, mais pas ici.

(2)Oh! Quelle surprise! L'ananas! J'espère que tu n'es pas ici pour dormir encore.

(3)trou du cul/enculé/connard/con ( je vous en pris faites votre choix)

(4)Les élèves, à vos places. La réunions va commencer. Temari vient s'il te plaît. Plus vite!

(5)Désolé, c'est juste... tu étais tellement différent.

(6)Tu es tellement puéril.

(7) Merci man.




J'espère que ce chapitre vous aura autant plu que le précédent!
Comme prévue cette version sera différente de celle sur FF par ce que l'histoire m'offre plein de possibilités de suites et j'aime ça!
Les reviews sont et resteront pour toujours la nourriture de l'auteur.
Nana-love-nyan aka NLN.

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