Fiction: Parce qu'on ne revient pas en arrière.

Je regrette, matin, midi et soir. Je ne fais qu'y penser. Ça reste sur ma conscience, ça semble indélébile. C'est de ma faute...
Version imprimable
Aller au
Luc y Luc ~ (Masculin), le 04/08/2015
Et voilà la première fiction que je vais publier, en espérant qu'elle soit bonne. J'avais envie d'écrire quelque chose concernant Yahiko, tout en faisant part de quelques petits moments qui se sont déroulés dans ma vie. En espérant que va vous plaise !



Chapitre 7: Quand une habitude s'installa.



« Bonjour Yahiko. Bonjour Madame. Venez vous asseoir. »

Je pris place sur un siège, à côté de mère. La femme en blouse blanche, elle, m'observait d'un air curieux. Elle semblait m'examiner de la tête aux pieds. Je faisais mine d'être serein, mais à chaque fois que je venais ici, je n'étais pas en confiance. C'était ma pneumologue, cette vieille femme aux petites lunettes rondes que je voyais depuis mon entrée au collège. On avait remarqué que je m'essoufflais beaucoup lors d'un effort physique et que j'avais souvent une toux qui persistait alors que je n'étais pas malade. Ma mère avait donc décidé de prendre un rendez-vous avec cette spécialiste... Elle me détecta un asthme lourd et une forte allergie aux acariens. Résultat, je fus mis sous traitement pour éradiquer cette allergie et pour réduire mon asthme. Chaque matin, je devais prendre avant le petit déjeuner quatre gouttes d'un médicament. Et c'était ça depuis ma sixième...
Aujourd'hui, j'avais une nouvelle fois rendez-vous avec elle. Ma mère ne m'avait pas prévenue, et c'est pour cela que je fus surpris en rentrant chez moi de devoir repartir aussi sec pour cette visite médicale qui avait lieu une fois tous les six mois. La pneumologue me posa différente questions portant sur mon état de santé lorsque je faisais du sport, si je respirais bien la journée, si je ne toussais pas trop... Je lui répondis que je tenais un peu plus longtemps qu'avant et que je m'essoufflais moins, et que j'arrivais à rester sur le terrain plus longtemps dans mes matchs de hand. Car oui, je fais du hand en Club depuis... Ma sixième. Un entraînement par semaine, le mercredi, et un match presque chaque week-end environ. Satisfaite de mes réponses, elle me prit ma tension, m'osculta et me fit passer un petit test de respiration, comme d'habitude. Il s'agissait d'éteindre des bougies virtuelles en soufflant dans une machine - et sur les cinq bougies, je n'ai jamais du dépasser les trois éteintes -, ou de respirer plus ou moins fort selon des intervalles. Suite à cela, je me rassis auprès de ma mère, attendant le verdict de la dame en blouse blanche. Elle observait son ordinateur avant de le tourner vers nous. On pouvait y voir un graphique. Elle posa un doigt sur une courbe bleue, très légèrement au-dessus d'une courbe verte mais largement en-dessous d'une courbe noire.Pour les avoir toutes déjà vues, je savais ce qu'elles représentaient. La courbe noire représentait la moyenne nationale des capacités respiratoires d'un individu. La courbe verte correspondait à mes propres capacités au précédent rendez-vous, et la bleue est donc celles du rendez-vous actuel. La pneumologue souffla légèrement avant de prendre la parole.

« J'ai une bonne nouvelle. Yahiko, tu pas enfin pouvoir arrêter le traitement contre l'allergie des acariens, il est terminé.
- Oh, oui !
- Mais ce n'est pas tout. Comme vous pouvez le constater madame, votre fils est clairement en-dessous de la moyenne. Ses chiffres sont assez alarmants et n'ont qu'à peine progressé depuis le début. Il est clair qu'il ne pourra jamais se hisser à cette moyenne.
- Vous devez avoir raison. C'est si grave que ça pour sa vie future ?
- Attendez, ce n'est pas ce le problème. Le problème, c'est que, pour moi, ces chiffres sont faux. L'état de santé de Yahiko, malgré le fait qu'effectivement ce ne soit pas un excellent état, est relativement bon comparé aux données de l'ordinateur. Pour moi, il faut qu'il prenne rendez-vous avec la kiné. Un repositionnement des omoplates, du diaphragme ainsi que du travail respiratoire permettront d'y voir plus clair. »

Suite à une conversation avec ma mère, il fut décidé que dorénavant, j'allais faire deux fois par semaine de la kiné respiratoire. Sincèrement, j'avais quelques doutes. Je n'avais jamais fait de kiné, et je ne savais pas du tout ce qu'elle allait me faire faire. Heureusement, le planning était tellement surbouqué que mes séances ne commenceraient qu'en Janvier. Ça me laissait quelques mois de répi. En plus, la kiné chez qui j'irais se trouve dans le même bâtiment et au même étage que ma pneumologue. Super...

Lorsque ma mère nous ramena à la maison, j'allais dans ma chambre tandis qu'elle irait certainement préparer à manger ou faire des papiers pour le Club de hand. Ma mère est la secrétaire du Club dans lequel je joue, et son rôle est très important. Son travail à mi-temps lui permet donc de pouvoir faire de nombreux papiers.
J'allumais la radio, sortis quelques cahiers de mon sac pour faire mes devoirs et pris mon portable dans les mains. Je l'allumais. Deux messages. Je cliquant sur la petite icône permettant d'accéder aux sms et je pus voir que les deux venaient de Konan. Et, sans les ouvrir, je verrouillais mon téléphone et le posais sur la bureau. Passant une main dans mes cheveux orangés, je soupirais. Non, mieux valait que j'attende et que je ne lise pas ce qu'elle m'avait envoyé. Peut-être me faisait-elle d'autres leçons de morale ?
J'ouvrais mon cahier et mon livre de maths, notant les énoncés des équations à résoudre. Si il y avait bien quelque chose où j'étais bon, c'était ça. Je réussissais toujours mes équations, et prenais un malin plaisir à toutes les résoudre. Je commençais la première. Les méthodes à utiliser et les calculs semblaient basiques... Mais je n'arrivais pas à trouver la solution. Je passais à la deuxième en gardant dans la tête celle-la. Mais ce fut la même chose. Au bout de cinq équations ratées, je me retournais vers ma porte fenêtre, à l'extrémité de ma chambre, et y lançais violemment mon porte mine, qui bien heureusement ne fit aucun dégât au verre. C'était tellement frustrant... Je ne pouvais pas me concentrer. Je pris mon téléphone, me levais et m'allongeais dans mon lit. Le déverrouillant, je tombais directement sur l'écran des sms. Je cliquant sur la ligne réservée à Konan. En constatant qu'il ne s'agissait pas d'une nouvelle remontrance, je pris le temps pour lire les deux messages.

De Koko: "Yahiko... Il faut que je m'excuse. Tu sais, là, j'suis tellement énervée en ce moment... Ptain ! Je m'en veux trop. Comment j'vais réparer ça ? T'es pas con Yakoko, et même pas du tout"
De Koko: "Stp, ne m'ignore pas. Répond-moi, je veux pas qu'on se boude comme ça !"

Je pris une profondeur respiration tandis que mes lèvres s'étiraient lentement. Je lui répondis tout simplement "C'est oublié Koko", en posant mon téléphone sur le torse. Deux minutes plus tard, il vibra. C'était Konan qui me répondait. Elle me disait de la retrouver à 7h25 demain matin dans la rue derrière le collège, sans prendre de petit déjeuner. J'acceptais. Elle devait avoir une bonne idée derrière la tête. Rassuré, je me rassis devant mes équations, et cette fois-ci, elles ne me posèrent aucune difficulté. Le reste de ma soirée fut très simple: hormis le repas, je parlais avec Konan par message jusqu'à ce que je m'endorme.
Je n'avais pas prévenu mes amis que je ne les rejoindrai pas ce matin. Ça m'était complètement sorti de la tête. J'avais déjà eu fort à faire pour convaincre ma mère de ne pas me faire avaler de petit déjeuner, alors penser aux trois gaillards... J'arrivais pile à l'heure dans cette petite rue. Personne n'y venait jamais, et pourtant, elle était très propre et assez isolée. Konan était assise sur un banc de bois assez grand qui se trouvait-là. De loin, ma bonne vue me fit remarquer quelque chose qui avait changé chez elle. Et en approchant, je me rendis compte qu'en effet, il y avait bien quelque chose de différent. Cette petite fleur violette sur ses cheveux. Quoique, ça n'était pas vraiment une fleur, plutôt... Une figure de papier en forme de fleur oui. La jeune fille, voyant que j'avais les yeux rivés sur le sommet de son crâne, se mit à rire légèrement.

« C'est un origami. Il est beau ? Je suis plutôt douée pour ça je crois. D'ailleurs... »

Elle se leva doucement, farfouilla dans son sac et en sortit un autre origami, mais cette fois-ci plus dans des tons rouges. Elle me sourit légèrement. Là, je me rendis compte que je ne lui avais même pas dit bonjour. Mais quel abruti. Je me rattrapais en lui faisant la bise et en lâchant un "Coucouuuuuu ?". Mais je l'avais senti toucher à mes cheveux. Grimaçant légèrement, elle sortit un petit miroir de poche et le tourna vers moi. M'observant à l'intérieur, je constatais qu'elle m'avait mis la fleur de papier dans les cheveux ! Elle était vraiment bien faite quand même... Étrangement, mes joues prirent une teinte rosée tandis que je me grattais les cheveux. J'avais pas l'air idiot comme ça ! Si Naruto me voyait comme ça, s'en aurait été fini de ma réputation. Mais ce n'est pas pour autant que je l'enlevais de ma tête. Aussi, toujours avec la fleur sur la tête, je m'assis sur le banc.

« Cet origami, par contre, je te le donne. Il est pour toi. En plus il te va bien. T'es mignon avec !
- J'suis pas mignon sans ?
- Mais si voyons ! »

Elle me caressa les cheveux d'une manière énergique tout en rigolant. Je me sentais vraiment bien là. Mais, cette sensation de bien être ne m'étant pas si familière que ça, je tournais ma tête en direction d'un petit sac posé sur le banc. Ce n'était ni le miens ni celui de Konan. Elle me répondit "Manger !". Et. Effectivement, j'y découvris deux pains au chocolat et deux chocolats chauds encore fumant. Elle savait comment me régaler dès le matin ! Mais je la sentais encore un peu tracassée. Et je ne m'étais pas encore totalement expliqué.

« Konan, je voulais te dire... À propos d'hier...
- C'est de ma faute Yahiko. T'en fais pas.
- Si j'ai pas pu manger avec toi, c'est uniquement parce que je devais aller à un entraînement de badminton. J'ai compétition la semaine prochaine...
- Ah... Je suis désolée...
- Maiiiiiis ! Je t'ai dit de pas t'en faire roh ! »

Elle se sentait vraiment mal. Je le voyais derrière son sourire gêné. Et tandis qu'elle buvait son chocolat, je posais ma tête sur son épaule. Elle sursauta légèrement, mais se laissa faire. Ça lui faisait du bien. Et à moi aussi. Je n'avais encore jamais eu une amie comme ça, mais j'étais heureux qu'elle le soit. Je ne me doutais pas que plus loin dans la rue, Sasuke m'observait. Sans savoir où j'allais, il m'avait vu descendre du bus et m'avait suivi, voyant bien que je n'allais pas au collège. Mais ça, je ne le savais pas.
Mes amis ne me posèrent aucune question quant à mon absence du matin. Cela m'étonna, mais je n'en fis pas tout un plat. Alors, avec Konan, on décida se réitérer ces rendez-vous matinaux. Et Sasuke continua de m'espionner. Et mes amis continuèrent d'ignorer mes absences matinales. Je ne pouvais pas savoir qu'ils étaient au courant... Mais forcément, au bout d'une semaine, ils décidèrent enfin de réagir.





Tout s'arrange ! Mais un problème résolu est toujours suivi d'un autre problème. :D
On se rapproche petit à petit du but. On est au mois de Novembre en 7 Chapitres, mais ça ira plus vite par la suite normalement.
Des commentaires ? :)




Chapitres: 1 2 3 4 5 6 [ 7 ] 8 9 10 11 12 13 14 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: