Fiction: Parce qu'on ne revient pas en arrière.

Je regrette, matin, midi et soir. Je ne fais qu'y penser. Ça reste sur ma conscience, ça semble indélébile. C'est de ma faute...
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Luc y Luc ~ (Masculin), le 29/07/2015
Et voilà la première fiction que je vais publier, en espérant qu'elle soit bonne. J'avais envie d'écrire quelque chose concernant Yahiko, tout en faisant part de quelques petits moments qui se sont déroulés dans ma vie. En espérant que va vous plaise !



Chapitre 5: Quand j'appris les problèmes de Konan.



Il fallait absolument qu'elle me réponde. Que lui arrivait-il donc ? J'étais vraiment inquiet, et son absence se faisait sentir pendant les cours. Je n'arrivais même plus à m'amuser et à rigoler comme les autrefois avec Naruto, Nagato et Sasuke, trop occupé par Konan et sa disparition. Même les professeurs ne semblaient pas savoir ce qu'elle était devenue car ils nous ont demandé si nous avions des nouvelles d'elle. Il se passait donc quelque chose, et j'allais le découvrir.
Et cette fois-ci, quelqu'un décrocha... C'était Konan. J'aurais reconnu sa voix entre mille. Elle était tremblotante, mais elle parvenait à s'exprimer clairement.

« Yakoko... ?
- Konan ! Pourquoi t'as pas décroché plus tôt ?! Pourquoi t'es pas venue en cours là ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
- Yahiko, c'est compliqué, mais...
- Pourquoi tu ne veux pas me répondre ?!
- Yakoko...
- Je pensais que j'étais ton ami moi.
- Yahiko ! Si j'ai décroché c'est pour te demander de me rejoindre à l'hôpital St.Roch le plus vite possible ! Alors viens vite, s'il-te-plait. Dépêche toi. »

Suite à ces mots, elle raccrocha. Gardant mon téléphone portable près de l'oreille, je repensais à ce qu'elle venait de dire, conscient que quelque chose de grave était arrivé. Je courus jusqu'à ma mère et lui expliquait la situation. Elle accepta malgré quelques réticences et son désintéressement pour la conduite à m'emmener jusqu'à l'hôpital. Je ne savais pas si ma mère allait rester ou descendre de la voiture. Mais je ne l'attendis pas. J'ouvris violemment la portière et partis à vive allure jusqu'à l'entrée de l’hôpital. Les portes s'ouvrirent automatiquement, et je vis Konan à l'entrée. Elle m'attrapa par le bras et entama une course folle à travers tous les couloirs de l'hôpital. L'endroit, très propre, aux murs de bois joliment décorés de peintures faites par des enfants qui y avaient certainement séjourné, regorgeait d'un nombre incalculable de couloirs.

Je ne savais pas vraiment si Konan savait où elle allait. A vraie dire, nous déambulions un peu partout, les infirmières nous regardant toutes avec de drôles d'yeux, mais sans jamais s'arrêter. Je n'osais pas couper mon amie dans son élan, et je ne voulais pas non plus lui poser des questions. Mais au bout de cinq grosses minutes à courir partout, à entendre le souffle haletant et inquiétant de Konan et surtout après être passé devant les mêmes portes plusieurs fois, je la retins brutalement en arrière, et nous nous arrêtions. Elle tourna sa tête vers moi, les yeux perdus dans le vide. Ses cheveux aux reflets bleutés étaient décoiffés. Brusquement, elle se colla à moi, et pleura dans mon épaule. Je ne savais pas trop comment réagir. Je fis donc quelque chose de tout naturel, mettre mes bras autour d'elle et attendre qu'elle se calme en murmurant un petit "Shhhhhht" de temps en temps. Elle se calmait enfin. Elle se décolla de moi, légèrement surprise de la position, et m'observa avant d'ouvrir la bouche.

« Désolée...
- C'est pas grave, mais qu'est-ce qu'il se passe Konan ?!
- Je ne sais même pas pourquoi je t'ai appelé.
- Konan, qu'y-a-t-il ?
- C'est ma mère ! Elle... Elle a fait un malaise mais se rétablit trop lentement. Son corps est lessivé. Je sais que ça te concerne pas, j'sais même pas pourquoi je t'ai demandé de venir...
- On fait des choses folles quand on va pas bien.
- Je... Je voulais juste pas être toute seule...
- Koko ! T'es pas toute seule voyons. Et puis je compte pour mille moi tellement je suis bien ! »

Elle rigola, ce qui me fit sourire. Je comprenais à peu près ce qui lui arrivait. Elle n'avait personne à part sa mère ici, mais celle-ci étant dans l'hôpital à cause d'un problème de santé, elle a dû se retrouver toute seule à rester aux côtés de sa mère, mais elle doit être complètement exténuée et sous tension. Elle avait appelé la personne en qui elle avait donc le plus confiance... Et ça semblait être moi. Ça me touchait beaucoup bien que j'eus quand même peur qu'il se soit passé quelque chose de très grave. Konan m'expliqua qu'elle veillait sa mère en permanence et que ses absences étaient donc dues à ça. A force de persuasion, et après avoir rapidement parlé à une infirmière qui nous informa que la mère de Konan devrait sortir d'ici un ou deux jours, je réussis à convaincre mon amie de retourner chez elle et de revenir rapidement en cours. Elle me fit la promesse de repartir avec le tramway qui passe à côté de l'hôpital juste après mon départ. Je la laissais et rejoignais ma mère, qui voulut absolument tout savoir. Je lui expliquais donc dans la voiture ce qu'il s'était passé. Elle avait une expression dubitative sur le visage et m'examina de la tête aux pieds lors d'un arrêt à un feu rouge. Elle semblait perplexe quant à ce qu'il s'était passé. Je compris assez rapidement pourquoi, et je lâchais un gros soupir d'énervement.

« Non maman c'est pas ma copine !
- Mais j'ai rien dit !
- Je te vois hun ! C'est pas ma copine, juste une amie et elle avait besoin d'un ami pour la réconforter, c'est tout. »

Ma mère n'en rajouta pas. J'avais deviné ce qu'elle pensait parce que dès que je commençais à envoyer un message à une fille ou qu'elle en voyait une traîner avec moi, elle s'imaginait de drôles de choses. Mieux valait remettre les pendules à l'heure avec elle.

Konan revint dès le lendemain en cours malgré ses yeux cernés et sa mine fatiguée. Elle n'était pas très concentrée et pas très bavarde. D'ailleurs, ma professeure d'histoire géographie l'avait remarqué. Cette femme d'une quarantaine d'année, imposante physiquement et buvant une petite bouteille de bière à chaque récréation, n'était pas vraiment la meilleure dans l'enseignement mais était quelqu'un à qui l'on pouvait parler. Elle s'appelait Madame Tsunade. Aussi, tandis que son cours se finissait et que nous allions en récréation, elle demanda à ma voisine de table de rester avec elle pour lui parler de quelque chose.
Je n'avais pas vraiment envie de la laisser toute seule, même avec un professeur. Ça m'embêtait de la voir dans cet état, après tout c'est mon amie. Mais je n'avais pas vraiment le choix. Finalement, tandis que je passais la récréation avec mes trois meilleurs amis à les écouter, Konan ne réapparut qu'au début du cours d'après, me disant que ma professeur Madame Tsunade voulait me voir à mon tour. Entre midi et deux, j'allais donc toquer à la salle des professeurs pour voir si je pouvais discuter avec elle. Elle m'ouvrit la porte, du riz plein la bouche, et m'invita à rentrer. Quelques professeurs mangeaient tout en discutant. Je les saluais rapidement pour paraître poli tout en allant m'asseoir à côté de Madame Tsunade. Elle arrêta de manger et se tourna vers moi.

« Yahiko, Yahiko... Tes résultats ce trimestre sont excellents. Et t'es réactions en cours sont toutes bien pensées. J'espère voir tes parents à la réunion entre parents et professeurs pour pouvoir lui dire tout ça !
- Oh, eh bien, merci. Ma mère vient à chaque réunion, ne vous inquiétez pas aha.
- J'ai une petite requête à te demander. C'est plutôt une mission !
- Ah ? Oui ?
- Je veux que tu me realises pour la rentrée des vacances de Noël un exposé sur la Grande Révolution du Pays. Et si ton exposé est bon, je m'en servirais en tant que cours !
- Woh...
- J'espère que tu vas le faire, je compte tellement sur toi !
- Eh... C'est d'accord madame !
- Parfait ! Merci Yahiko, et bon appétit !
- De même ! »

Je quittais la salle des.professeurs, un sourire aux lèvres... Qui s'effaça immédiatement après. Quel idiot... Pourquoi avais-je accepté de faire ça ? J'avais maintenant un lourd travail à faire, et madame Tsunade le dira à ma mère lors de la réunion ! Moi qui n'aimais pas bosser énormément, là, j'avais carrément un exposé qui serait potentiellement notre cours d'histoire à faire. J'étais complètement dépité à l'idée de le faire. Je me dirigeais vers la queue pour aller manger. Nous étions jeudi, j'avais donc accès à une queue dite pour les prioritaires. En effet, je pouvais l'emprunter pour la simple et bonne raison que je faisais partie de l'AS Badminton du collège et que le jeudi à midi trente, nous avions une séance d'entraînement. C'est l'an dernier, en cinquième, que j'avais commencé à en faire. Je me débrouillais pas trop mal. Je participais donc aux compétitions inter-collèges. Ces compétitions se déroulent de la manière suivante: district, inter-district, départemental et finale régional académique. Gagner cette finale offre d'autres possibilités encore que je ne connais pas. Pour ma première année, j'avais fini en simple et en équipe en départemental, ce qui était un assez bon résultat. Cette année, je visais plus haut encore. Mais, alors que j'allais prendre cette queue, je vis Konan dans l'autre file, l'air perdu, à côté de Naruto. Il tentait de parler à Konan avec ses expressions rustres et son exubérance mais je voyais à la tête de Konan qu'elle n'avait pas envie de ça. Je m'approchais d'eux et je poussais sur le côté avec mon épaule Naruto pour l'inviter à rejoindre plus loin Sasuke et Nagato.

« Ça va ça va j'te laisse ta Princesse !
- Mais dégage, t'es lourd ! »

Konan m'observa étrangement avant de souffler et de me dire un petit merci. Je soutins son regard avant de toucher l'une de ses joues avec un doigt.

« Tu fais la moue ! dis-je
- Même pas vrai...
- Zut, moi qui avais ouvert mes oreilles pour t'écouter, je les referme de ce pas...
- Non, laisse-les ouverte Yahiko s'teuplait... »

Je lâchais un petit sourire compatissant tout en prenant la jeune fille dans mes bras. Elle était fragile même si ça ne se voyait pas forcément. Pour la première fois de l'année, je ratais un entraînement de badminton. On m'aurait dit l'an dernier que j'aurais fait ça pour rester à écouter une fille me parler de ses problèmes je n'y aurais pas cru. Mais là, je l'avais fait. Et sincèrement, je pensais avoir été plus utile ici à rassurer Konan qu'au sport.






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