Fiction: Parce qu'on ne revient pas en arrière.

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Les deux derniers jours de voyage passèrent à vive allure. J'avais peur que Sasuke et moi ne puissions plus nous regarder de la même façon après ses révélations, mais je me faisais du souci pour rien. Je le sus dès le lendemain. Une randonnée assez périlleuse sur un volcan nous attendait. Et, de façon naturelle, je voulus faire la course avec Sasuke. Nos vieilles compétitions sportives étaient revenues, et l'amusement avec... Par conséquent nous pouvions rester amis sans gêne. Quoique, je gardais tout de même en tête ce qu'il m'avait dit, car ça m'avait troublé. J'arrivais en haut avant lui. Peut-être m'avait-il laissé gagner pour me séduire ? Non, je me faisais des films. J'étais tout simplement le meilleur ! Le soir, en rentrant, le rituel de la douche avec Konan continua. Nous restions plus longtemps encore, parlant de plus en plus. Mais, alors que je parlais de ma famille, je posais une question qui embarrassa la jeune fille.

« Et ton père, lui, il fait quoi ?
- Ah, euh...
- Bah son métier !
- En fait j'en sais trop rien. Mes parents ont divorcé quand j'étais plutôt jeune, et j'ai jamais vraiment passé du temps avec mon père. Je crois qu'il est ophtalmo.
- Ah... Je suis désolé.
- Pourquoi ?
- Le divorce...
- T'as pas à l'être hun, ce sont des choses qui arrivent à plein de gens ! Mais bon, au moins je réfléchirai à deux fois avant de me mettre en couple avec quelqu'un aha, pas vrai ?
- Ah, ça tu l'as dit ! »

Pas d'orage en vue, je dormis donc seul. Je mis un peu plus de temps à tomber dans les bras de Morphée en revanche. Et je passais trois fois dans le couloirs pour aller aux toilettes. A croire que je cherchais Konan.
Le lendemain, nous rentrions chez nous. Comme Sakura faisait la tête à Sasuke, ce dernier était seul dans le bus. Il n'osa pas s'approcher de la place vide à côté de moi, il devait penser que c'était la dernière personne avec qui j'aurais voulu m'asseoir. Mais, alors que j'allais mettre mes écouteurs, c'est bien Konan qui vint se mettre sur le siège vide.

« Cette fois je te trouve avant que tu t'endormes !
- Hey, c'est pas juste, comment je vais trouver le sommeil maintenant ? T'es méchante !
- Ah ouais, dis que je te gêne surtout !
- Roh, je plaisante. Quoique, je sais pas en fait, peut-être que je vais vraiment pas réussir à dormir si ça commence déjà à se disputer...
- Bon, eh bah donne-moi tes écouteurs.
- Hein ? Mais tu veux vraiment pas que je dorme toi en fait c'est pas possible Konan. »

J'avais déjà sorti mes écouteurs et les avais posé sur mes genoux. Elle s'en empara rapidement, un sourire démoniaque sur le visage. Prenant l'embout, elle le brancha à son téléphone, et me tendis une oreillette.

« Vas-y, écoutes. »

J'étais intrigué par ce que venait de faire Konan. Je mis un écouteur dans mon oreille droite, et j'attendis qu'elle mette une chanson. Au bout de quelques secondes, quelques notes de piano se firent entendre... Et je les reconnus tout de suite. C'était la chanson que je lui avais faite écouter sous la douche l'autre jour. J'écarquillais les yeux, la regardant avec une étrange tête. Elle me lâcha un petit sourire. Et finalement, au lieu de dormir, nous avons commencé à discuter. Nous ne vîmes pas les regards de nos camarades qui nous regardaient, étonnés de nous voir parler sans s'arrêter pendant presque tout le voyage.
La monotonie des cours reprit. Konan ne bavardait pas trop en cours, elle était assez concentrée. Moi, je subissais, j'avais l'impression d'avoir déjà fait tout ce que les professeurs nous expliquaient. Il n'y avait pas grand-chose d'intéressant. Les récréations ne se ressemblaient en revanche pas. Je restais avec Naruto, Nagato et Sasuke, ce dernier faisant toujours comme si rien ne s'était passé. Mais parfois, voire même assez souvent, j'allais m'asseoir dans un coin de la cour, sur les marches d'un escalier qui ne se voyait presque pas, et je restais là à parler avec Konan. Je l'aimais bien, on parlait d'un tas de choses qui nous intéressaient tous les deux. Et, depuis le mois d'Octobre, notre sujet de conversation favori portait sur cette émission qui revenait chaque année à la télé, Pékin Express. Nous avions les mêmes préférés, et notre avis quant aux épisodes de l'émission étaient souvent les mêmes. Et, tandis que nous en discutions, je me surpris à lui dire :

« Moi j'pense que Pékin Express c'est pour nous Koko !
- Heu ah ouais ?
- Bah ouais ! Dès qu'on est majeur, on s'y inscrit et on y participe.
- Ce serait la classe ! Par contre, on évite de s'engueuler comme le couple insupportable là.
- T'inquiète, on aura pas déjà le problème d'être en couple !

Elle me regarda avec un air plus qu'étonné, avant de rigoler avec moi. A croire que ma phrase lui avait fait un certain impact.
L'année avançait plus vite que ce que nous ne pouvions imaginer. Les professeurs commencèrent à faire des interrogations. J'avais toujours été premier de la classe, et j'avais toujours eu d'assez bonnes notes. Ce que je préférais, c'était lorsque l'on faisait des expressions écrites en français. Ça me plaisait de les faire, et la professeure de français, qui était toujours la même chaque année, était toujours étonnée de la qualité de mes écrits. Et pourtant... Troisième semaine d'Octobre, le lundi. Les deux heures de français du jour étaient consacrée à une rédaction sur un sujet qui me plaisait, il suffisait d'écrire la suite d'une histoire. Mais lorsqu'une semaine plus tard Mme.Karin nous rendit nos copies, elle m'observa d'une manière différente qu'à l'accoutumée. Elle avait tout distribué, avec des commentaires oraux la plupart du temps humiliants, sauf la copie de Konan et de moi-même. Elle s'approcha de nous, penchant son corps au-dessus de nos deux tables, laissant ses longs cheveux rouges comme les flammes nous caresser les bras. Derrière ses petites lunettes noires, qu'elle remit en place, ses yeux brillaient d'une intense lumière.

- Yahiko, Yahiko...
- Oui madame ?
- C'est encore excellent. J'ai même l'impression que c'est mieux que d'habitude.
- Ah... Eh bien merci !

Elle ne me rendit pas pour autant ma copie. Elle lâcha un petit rire. Tout la monde l'observait. Mais que lui arrivait-il ?

- Mais tu as été battu par ta camarade, pour la première fois Yahiko, pour la première fois, tu as été battu !

Elle nous rendit nos copies. Un bon 16 pour moi, et un 17 pour Konan. Je lançais un regard à Mme.Karin, complètement blasé. Je m'en fichais éperdument, mais elle, cela semblait lui tenir à cœur. Effectivement, elle avait un sourire satisfait sur le viage. Son rêve était très certainement de voir un élève me battre à ce genre d'exercice... C'était donc fait. Si j'avais pu lui faire plaisir, tant mieux, même si ce n'était pas forcément voulu. Konan m'observa, légèrement gênée du comportement de la prof', cette dernière étant retournée à son bureau. La jeune fille me souffla à l'oreille qu'elle s'en fichait complètement mais qu'apparemment elle devait se sentir fière d'avoir réussi à avoir eu une meilleure note que moi. Je lui envoyais un petit sourire, lui confirmant qu'effectivement c'était assez rare mais que moi aussi je m'en fichais. A la fin du cours, qui était le dernier du Lundi, la sonnerie retentit, et nous quittions le collège. Tandis que j'allais quitter la salle de cours, Konan me retint par le bras, s'excusant.

« Heu, Yahiko, je peux te demander un petit service ?
- Oui, vas-y, j'suis à ta disposition. Enfin pas pour tout quand même, certains trucs pourraient être gênants.
- Roh arrête t'es con aha ! C'est à dire que toute la semaine prochaine, je pourrai pas venir en cours, et ça va être compliqué de rattraper... Tu pourras me prendre les cours pour moi ?
- Bah oui y'a pas de soucis, j'peux faire ça, c'est pas comme si j'étais concentré comme un fou en cours, j'ai du temps à perdre. Enfin pas que ce soit perdu sachant que ce sera fait pour ça hun...
- Tu t'enfonces Yahiko, tu t'enfonces...
- Je sais, j'ai pas été doué pour me sortir de situations désespérées comme ça.
- T'inquiète, je t'en veux pas. Merci beaucoup ! »

Elle allait partir, mais à mon tour, je la retins par le bras, lui adressant un petit clin d’œil.

« Pourquoi tu sras pas là ?
- Heu...
- C'est pour les mêmes raisons que tes précédentes absences ?
- Oui, en effet. Mais... Enfin j'ai pas envie d'en parler.
- Dommage. Enfin, c'est normal, ça doit être personnel.
- Je t'en parlerai, promis, mais pas maintenant.
- C'est pas grave, y'a des choses qu'on aime pas dire ! Bisous Konan, et on se revoit pour Novembre hun. 
- Pleure pas trop pendant mon absence, j'sais que je vais te manquer Yakoko. »

Elle me fit un petit bisous sur la joue et une tape sur le bras avant de partir. Je ne me voyais pas, mais un drôle de sourire niais était inscrit sur mon visage tandis que j'allais prendre le bus dans la grande rue bordant le collège.
La semaine ne fut pas là passa lentement, très lentement. Les cours étaient encore moins intéressants que d'habitude. Mais ce qui m'étonna le plus, c'était que le lundi où elle aurait dû revenir... Pas de trace de Konan. Ni le mardi. Ni le mercredi. Je tentais de l'appeler, mais sans succès. Plusieurs sms par jour, plusieurs appels. Mais rien. Jusqu'à Mercredi soir, où enfin, elle me répondit...



Mais pourquoi diable Konan n'est-elle pas revenue en cours ?! Enfin des réponses dans le prochain chapitre... Peut-être !

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