Fiction: Parce qu'on ne revient pas en arrière.

Je regrette, matin, midi et soir. Je ne fais qu'y penser. Ça reste sur ma conscience, ça semble indélébile. C'est de ma faute...
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Luc y Luc ~ (Masculin), le 07/07/2015
Et voilà la première fiction que je vais publier, en espérant qu'elle soit bonne. J'avais envie d'écrire quelque chose concernant Yahiko, tout en faisant part de quelques petits moments qui se sont déroulés dans ma vie. En espérant que va vous plaise !



Chapitre 3: Quand Sasuke me révéla son secret.



La pluie ne cessait de tomber. De plus en plus violente, j'avais l'impression de voir des gros cailloux frapper en cadence toute la terre. J'étais debout, vêtu d'un simple boxer, les coudes contre le rebord de la fenêtre que j'avais ouverte, la tête à moitié dehors. Je jetais un petit coup d'oeil à mes trois camarades: ils dormaient à poing fermé. Je remis mon regard sur l'extérieur, loin à l'horizon. Depuis plusieurs années, j'avais le loisir d'observer la pluie le soir quand il y en avait. Ça me reposait, me calmait, me remettait les idées en place. Et pourtant, pendant toute mon enfance, au moindre orage, à la moindre pluie torrentielle, je prenai peur. Et le seul moyen pour moi de dormir dans ces moments-là était d'aller dans le lit avec mes parents. J'avais besoin de leur présence réconfortante. Mais depuis, j'avais dompté cette peur des orages. Et pourtant, il y eut un coup de tonnerre ce soir. Cela me fit légèrement sursauter. Cela me rappela également mon envie pressante d'aller aux toilettes. Sans un bruit, à pas de loup, je quittais la chambre en entrouvrant et refermant la porte. Mais, alors que j'allais me diriger vers les toilettes, un bruit étrange se fit entendre dans le couloir. Je tournais la tête à droite et à gauche pour tenter de discuter une quelconque silhouette dans le noir. Le bruit se faisait plus clair. Des sanglots... Quelqu'un semblait pleurer. Mes yeux s'étant enfin habitués au peu de lumière de ce couloir, je réussis enfin à distinguer une forme humaine, recroquevillée sur elle-même et assise contre un mur entre deux portes, en plein milieu du couloir. Surpris, je m'approchais pour voir de quoi il en retournait. Je m'approchais assez pour enfin distinguer la personne... Konan ! Je m'assis à côté d'elle. Elle tenta de se calmer, sursauta légèrement et darda ses yeux larmoyants vers moi. Que se passait-il ? Pourquoi était-elle dans cet état ?

« Ssssssht. Chut, chut... Qu'est ce qui ne va pas ?
- C'est... C'est... Uh... L'orage... »

Je compris. Elle avait peur de l'orage. Même à notre âge, certaines peurs pouvaient paraître dérisoires mais étaient bien présentes. Je ne m'en moquai pas, bien au contraire. Je passais un bras autour d'elle, la collais un peu plus contre mon corps et lui tapota le nez avec un doigt.

« Eh, pas besoin de te mettre dans cet état. Si t'as peur de la pluie et des orages, pourquoi t'as pas peur de ta douche et des bruits de siphon ? C'est pareil non ? »

Elle rigole légèrement et s'essuya les yeux. Elle tremblait encore, mais elle se calmait déjà. Brusquement, une lumière de téléphone se braqua sur nous, et Mr.Aburame s'accroupit. Il devait certainement faire sa ronde du soir... Quelle plaie.

« Qui avons-nous là ?!
- Monsieur, s'il-vous-plaît...
- Ce n'est pas trop le moment de régler vos peines de coeur avec elle Yahiko...
- Monsieur, elle a peur de l'orage. »

Tandis que Konan lâchait quelques larmes supplémentaires, notre professeur nous observa en silence, conscient qu'il s'était légèrement trompé. Je plaçait mon regard bien dans le siens, lui faisant comprendre que je m'en occupais. Il soupira, et continua sa ronde dans le couloir. Je ne sais pas si c'est l'heure tardive qui faisait ça, mais il me semblait qu'il n'avait pas été sévère du tout pour le coup.
Ma présence semblait rassurer Konan. Elle se calmait, et arrêtait progressivement de pleurer.

« Je sais pourquoi tu as voulu me parler sous la douche tout à l'heure.
- Pourquoi ?
- Bah ça t'empêchait d'en avoir peur, comme maintenant pour l'orage ! »

Elle lâcha un petit rire délicat, et me donna une petite tape sur la joue. Un coup de tonnerre vint ébranler le ciel et la terre. Konan fit un énorme bond. Sa peur n'était pas passée du tout... Et, sans que je ne puisse contrôler mes paroles, sans que je ne puisse réfléchir, une proposition sortit naturellement de ma bouche.

« T'as qu'à venir dormir avec moi cette nuit, t'auras pas peur, y'a qu'à regarder maintenant. Par contre j'vais faire pipi avant ! J'ai trop envie là. »


Elle lâcha un grand sourire, montrant sa gratitude à l'égard de ma solution contre la peur. Elle était d'accord. Tandis que j'allais aux toilettes, elle alla discrètement dans ma chambre. Quelle drôle de manière d'inviter une fille à dormir avec soit. Tiens, d'ailleurs, c'était la première fille qui allait dormir avec moi ? Non, je m'enlève ces idées de la tête. J'ai juste envie qu'elle passe une bonne nuit, j'ai juste envie de la réconforter. Je la rejoins quelques minutes après. Elle m'attendait, assise. Je m'allongeais, elle se colla à moi, ses bras autour de mon corps. Je soupirais doucement, pensant que la position était plus confortable pour elle que pour moi. Mais doucement, mon menton se posa délicatement sur sa chevelure soyeuse. Je sentais son souffle se rythmer, sa respiration se ralentir. Même son coeur battait moins vite. Enfin, ses membres se relâchèrent. Je crois bien qu'elle s'est endormie. Je fermais les yeux, et je me laissais border par sa respiration et par le bruit rythmique des gouttes de pluie... Ou non. J'étais bordé simplement par sa respiration.

J'ouvris doucement les yeux. Le soleil n'avait pas encore pointé totalement, mais Konan s'agitait. Je ne bougeais pas, mais je sentais son souffle dans mon oreille.

- Coucou, chuchota-t-elle
- Déjà debout Koko ?
- Oui, mieux vaut que je retourne dans ma chambre avant que les profs nous voient.
- Ça vaut mieux ouais.
- À plus tard alors.

Elle se leva doucement et marcha jusqu'à la porte. Mon regard ne la lâcha pas, comme si j'avais peur qu'elle se cache quelque chose en route. Juste avant de quitter la chambre, elle se retourna vers moi, et m'adressa un simple "Merci" mais qui pourtant me fit un drôle d'effet. J'étais content. Allez savoir pourquoi, mais j'étais content. J'allais me rendormir quand, en me rallongeant, je croisais le regard très froid et très dur de Sasuke. Il s'était réveillé lui aussi. Pourquoi avais-je senti une pointe de reproche dans son regard ? Je ne pris même pas le temps d'y penser que je me rendormis, mais pas pour très longtemps. Les professeurs ne tardèrent pas à nous réveiller à huit heures du matin pour le petit déjeuner. Sasuke, déjà réveillé, nous adressa un simple bonjour avant de descendre. Nous allions le rejoindre, mais en allant à la salle pour manger, nous nous rendîmes compte qu'il nous avait abandonné pour prendre son petit déjeuner avec Sakura. Un rapide coup d'oeil me montra la tête dépitée de Sakura et le visage dur de Sasuke. Lorsque j'allais me chercher à manger, je passais à côté de Konan, qui me fit un petit bisous sur la joue avant de m'adresser un clin d'oeil. Nagato ne posa pas de questions, mais arrives à table, Naruto s'empressa de sous-entendre des choses absurdent.

« Reconnais-le Yahiko, elle te plaît !
- Mais n'importe quoi !
- Tu donnerais beaucoup pour dormir avec elle j'suis sûr. Fais pas ton timide ! »

Je manquais de m'étouffer avec mon lait. Il me regarda d'un air étonné. Ne comprenant pas pourquoi j'avais rigolé. Mais il l'interpréta à sa manière, comme d'habitude, et soupira.

« Moi j'suis persuadé que ya un truc entre vous, c'est obligé.
- Mais arrête de te faire des idées Naruto roh. Elle m'intéresse pas.
- Yahiko, tu dis ça, mais on dirait que tu le penses pas. Tu te prives à aimer quelqu'un ? C'est vrai ça, depuis qu'on te connaît, on t'a jamais vu sortir avec une fille. dit Nagato, qui parla pour la première fois depuis le début du petit-déjeuner
- Ni avec un mec mec ! » ajouta Naruto en rigolant

Je lui donnais un coup dans l'épaule tandis que nous rigolions. Brusquement, un bruit de chaise violent et des pleurs se firent entendre. Sakura quittait la pièce en courant, suivie d'Ino. Sasuke, impassible, terminait de manger. Il semblerait bien que quelque chose se soit produit dans le petit couple !

Notre bus nous déposa devant "Volkania", un parc composé d'informations et d'attractions autour de la géologie et des volcans. Les professeurs disaient qu'en plus d'être ludique, il était très intéressant. Aussi, nous devions, par binômes, remplir une fiche avec des informations dans le parc. Sasuke m'avait proposé, alors je me mis avec lui.
La visite se passait plutôt bien, nous étions reste avec Nagato et Naruto. L'une des attractions consistaient en une reproduction de foreuse volcanique qui nous plongeait dans un volcan avec un capitaine un peu fou et ne sachant pas très bien conduire l'engin. A l'intérieur de la foreuse, nous étions projeté, la chaleur augmentait, c'était très bien fait. Naruto et Nagato voulurent refaire. Tandis qu'ils allèrent faire la queue, Sasuke et moi vérifions la fiche de binôme sur un banc. Mais au bout d'un moment, je sentis son regard braqué sur moi. Me détachant de la feuille, je plongeait mes yeux, dans les siens.

« Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je t'ai vu ce matin. Tu as dormi avec Konan.
- Et ?
- Il me semblait qu'elle ne t'intéressait pas ?
- C'est le cas. Ça te posait un problème que je dorme avec elle ?
- Non. Absolument pas ! C'est juste que je voulais savoir si tu ne me mentais pas, voilà tout.

Je doutais de la sincérité de mon ami. Il semblait assez bizarre depuis quelques jours... Serait-il jaloux de mon amitié avec Konan ? Mais oui, c'est sûrement ça ! Il ne doit pas être insensible à Konan, d'où ses problèmes avec Sakura et toutes ces questions vis-à-vis de moi et elle. Il pourrait être un peu plus sincère avec moi tout de même... Mais je ne lui exposais pas ma théorie. Après tout, si il ne me disait rien, c'est qu'il avait ses raison, et je n'avais aucune envie de me prendre la tête.
A la suite de cette petite conversation, nous retrouvâmes nos deux acolytes avec qui nous continuions de faire le tour du parc et surtout avec qui nous mettions nos réponses en commun pour avoir plus de chances de répondre à tout le questionnaire de la feuille. Nous sommes passés dans une recomposition de volcan, devant un film parlant de la terre, nous avons participé à une animation avec un dragon sur la geologie, et nous avons discuté avec des gens du personnel pour avoir quelques réponses qui nous manquaient. Je croisais même Mr.Aburame, qui cherchait son chemin au travers d'une jungle très épaisse recrée au centre du parc. S'y repérer n'était pas très difficile, mais nos professeurs semblaient finalement moins malins que ce dont ils avaient l'air...
La journée dans ce parc avait été effectivement ludique et intéressante, on ne nous avait pas menti. Mais je n'étais pas mécontent de rentrer à notre résidence, j'étais assez fatigué tout de même et trop de géologie tue la géologie. En voyant l'heure sur mon téléphone, je me dis que j'aurais le temps de prendre ma douche avant de manger, heureusement. Konan y sera peut-être ! Préférant en avoir la surprise, je ne la previns pas et je pris vite mes affaires pour aller me laver. Il n'y avait visiblement personne. Je rentrais dans la même cabine de douche qu'hier, et je commençais à me déshabiller. Mais, alors que j'allais enlever mon boxer, quelqu'un toque à la porte. Intrigué, je demande de qui il s'agit. J'entendis la voix de Sasuke qui prononça son nom. J'ouvris ma porte et le fis rentrer avec moi. Il avait les joues légèrement cramoisies et semblait peu sûr de lui, ce qui changeait de d'habitude. Je l'observais attentivement sans doré un mot, attendant qu'il m'explique sa présence.

« Yahiko, je ne peux pas attendre, je dois te le dire maintenant.
- De ?
- Tu vois, ce matin, j'ai quitté Sakura. Ça faisait un moment que je ne l'aimais plus, j'avais quelqu'un d'autre en tête depuis un bon bout de temps mais... C'était trop dur pour moi de me l'avouer.
- Pourtant Konan n'est pas là depuis longtemps...
- Mais pourquoi tu me parles de Konan ? Ce n'est pas elle !

J'ouvris grand la bouche, surpris de m'être trompé. Finalement, il n'était pas intéressé par Konan. Mais si il a posé des questions sur moi et elle avec autant de sérieux, c'est bien pour quelque chose non ? Une idée germa dans mon esprit, mais elle me paraissait invraisemblable et complètement stupide. Il fallait que j'arrête de réfléchir et que je me concentre sur Sasuke.

« Tu vois, quand j'ai rencontré cette personne, j'ai tout de suite eu le feeling. Elle est plaisante à regarder, drôle, toujours de bonne humeur, à ce goût de certains sports que j'ai aussi.... Enfin c'est incroyable mais je l'aime !
- Ah bah... Je suis ravi que tu aies trouve l'amour Sasuke, mais pourquoi c'était si pressant que tu me le dises ?
- Parce que c'est toi Yahiko. C'est toi que j'aime. »

Je me figeais sur place. L'idée que je venais de me faire n'était finalement poussière absurde que ça. C'est impossible... Sasuke, gay... Et amoureux de moi ? Non, c'est du délire.
Je ne bougeais pas, paralysé par ce qu'il venait de me dire. En plus, c'était peut-être la première personne à me déclarer son amour d'un coup, comme ça. J'étais assez étonné, éberlué et surtout peu habitué. mais Sasuke ne me comprit pas bien. Il prit mon silence et ma petrification comme un acquiescement à ce qu'il m'avait dit, et il s'approcha de moi pour déposer un bisous sur ma joue. Cela me fit un déclic. Je reculais brusquement, repoussant de mes deux mains Sasuke. Je ne savais pas trop comment réagir, mais j'étais sur d'une chose: je ne ressentais pas la même chose que lui. Mais, à mon grand bonheur, il le comprit, et s'approcha de la porte, m'adressais un "Désolé Yahiko, je n'aurais pas du..." avant de quitter la cabine de douche. Je referais la porte, sous le choc. J'étais encore perturbé. Sasuke était amoureux de moi depuis un moment déjà, et je n'avais rien vu... Fou, eh bah, j'étais aveugle il faut croire. Perdu dans ma réflexion, je n'entendis pas le bruit de la porte de la cabine d'à côté. Mais la voix de Konan m'appela me ramena à la réalité. Elle me demande comme j'allais, et je lui répondis que tout allait pour le mieux. Mais elle remarqua bien au ton de ma voix et au fait que je m'étais mis en mode silencieux juste après ça quebquekque chose mentracassait. Aussi, petit à petit, elle réussit à me faire parler. Elle semblait avoir un don pour m'obliger à tout lui dire. Mais j'avais bien fait, elle me rassura et me fit penser à autre chose en peu de temps. Et même si l'idée de perdre l'amitié de Sasuke à cause de ce qu'il s'était passé était bien présente dans mon esprit, j'étais là trop occupé à discuter et à m'amuser avec Koko de douche à douche.




Voilà, c'étaient les événements notables de ce voyage de début d'année (qui fut un excellent voyage), on revient aux cours normaux aux prochains chapitres !



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