Fiction: Parce qu'on ne revient pas en arrière.

Je regrette, matin, midi et soir. Je ne fais qu'y penser. Ça reste sur ma conscience, ça semble indélébile. C'est de ma faute...
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Luc y Luc ~ (Masculin), le 14/08/2015
Et voilà la première fiction que je vais publier, en espérant qu'elle soit bonne. J'avais envie d'écrire quelque chose concernant Yahiko, tout en faisant part de quelques petits moments qui se sont déroulés dans ma vie. En espérant que va vous plaise !



Chapitre 11: Quand on fit des crêpes.



Aujourd'hui, on nous annonçait les résultats de la compétition en binômes. Sincèrement, je ne savais pas vraiment si Konan et moi avions gagné. D'autres pouvaient se révéler très forts en travail d'équipe. Mais bon, je pensais avoir réussi parfaitement bien le DM de maths, Konan me disait de ne pas m'inquiéter pour l'anglais, et notre récit en français était pour moi une excellente idée qui plus est originale. Les trois professeurs qui l'avaient organisée étaient là, devant le tableau. Madame Karin, remettant ses lunettes en place, Mr.Sasori avec son sourire perfide et Madame Chiyo, des papiers entre ses vieux bras. Certains étaient nerveux, ils avaient peur de s'être ridiculisés. D'autres l'étaient parce qu'ils voulaient absolument gagner. Je voyais du coin de l'oeil Nagato et Sasuke, qui s'étaient finalement mis ensemble. Ils avaient leurs chances...

« Bien bien bien ! Chaque travail a été noté sur vingt points. Le classement a donc été établi par rapport à votre total sur soixante !
- Passons donc aux résultats, avec le détail ! »

Dans l'ordre décroissant du classement, chaque équipe fut appelée, et les professeurs expliquèrent la note pour le français, pour les maths et pour l'anglais. Les binômes défilèrent jusqu'au trio de tête. Sakura et Ino furent troisième, et quand Madame Chiyo annonça que le binôme de Sasuke était finalement deuxième, Sakura tapa du poing sur la table, très énervée. Dans son esprit, c'était dur à avaler de se faire battre par son ex petit ami devenu homosexuel. Et encore, elle n'était pas au courant de cette dernière partie. Mais moi, je jubilais intérieurement. Un rapide coup d'oeil en direction de ma partenaire et le grand sourire que je voyais sur son visage confirmait mes propres impressions: nous étions les premiers ! Et pourtant, Sasuke et Nagato avaient réussi un excellent score: 18 en anglais, 18 en maths et 14 en français. Mais il faut croire que tous les efforts fournis par Konan et moi-même avaient porté leur fruit. Je tendis ma main vers Konan, elle me tapa dedans avec la sienne et avant même que je ne mette mon poing pour le cogner doucement contre le sien, elle me fit un petit bisou sur la joue. Madame Chiyo se racla la gorge pour faire porter notre attention sur Madame Karin. Elle semblait très contente.

« Vous l'avez donc compris, Konan, Yahiko... Vous avez gagné ! Félicitations ! Pour vos résultats en détail, sachez que vous avez obtenu un dix huit en anglais, un vingt en maths...
- J'ai failli enlever un point pour l'écriture au stylo turquoise ! » ironisa madame Chiyo

En effet, depuis le week-end dernier, j'avais décidé d'écrire non pas avec du noir ou un bleu classique mais bien avec de l'encre bleu turquoise. C'était en farfouillant dans la trousse de Konan que j'en avais trouvé un, et en l'essayant j'ai tout de suite aimé. Elle me l'a donc gentiment donné, en me disant que j'écrivais mieux avec en plus.

« Et pour le français... C'était une idée commune ? demanda Madame Karin
- Oui, oui madame !
- Hm... Eh bien remerciez vos deux cerveaux associés, car j'ai accroché. Déjà que vos rédactions à tous les deux sont excellentes en temps normal, alors là c'était sublime. J'ai mis un dix-huit, oui, un dix-huit en rédaction. Ça n'arrivera pas tous les jours, profitez-en ! »

J'ai cru halluciner. Madame Karin, la professeur exigente à souhait, qui délivre une note pareille à une expression écrite ?! Du jamais vu. Et c'était d'autant plus étonnant que c'était très flatteur pour Konan et moi. On a vraiment cartonné... Au-delà d'être fier de moi, j'étais fier d'elle, et fier de nous. Surtout de nous. J'avais même l'impression que le "nous" passait au-dessus au fur et à mesure. Pourtant, j'avais souvent tendance à penser à moi en priorité. Ce n'est pas vraiment de l'égoïsme, puisque j'aime offrir des choses aux autres et les aider, mais c'est surtout que ma vie est plus importante pour moi en temps normal. Mais là, ce n'était pas le cas. J'en étais d'ailleurs très étonné.Konan semblait si heureuse qu'on ait gagné !
Je ne me suis pas gêné pour me vanter auprès de mes trois amis. Konan et moi sommes meilleurs, il n'y a aucune discussion possible sur ce sujet la. Et j'espérais bien que cette petite leçon resterait ancrée dans leur mémoire.

Les semaines passaient. Les vacances de février approchaient à grands pas, mais juste avant la dernière semaine, Madame Tsunade me demanda si j'avais fini l'exposé que j'étais censé avoir fait pour janvier. Je lui répondis que oui, et elle m'annonça que j'allais pouvoir le présenter la semaine prochaine, juste avant les vacances. Au cours d'une discussion avec Konan le midi même de cette annonce, je le lui expliquais tout en lui faisant part de quelques réticences. C'était un lourd travail qui me prendrait beaucoup de temps à l'oral, et j'avais peur de faire quelques dérapages ou de ne pas m'en sortir à cause de tous les regards qui seront certainement fixés sur moi. Elle essayait d'être rassurante dans ses propos, mais mes doutes restaient ancrés. Ce fut lorsqu'elle me demanda si je m'étais entraîné à le faire qu'une idée germa dans mon esprit.

« Non, mais j'peux t'en faire une démonstration dimanche !
- Hmmmm, je ne suis pas là dimanche Yahiko. Je te dirai bien samedi mais je sais que tu as souvent des matchs de hand le samedi...
- Ah oui...
- C'est dommage, j'aurais bien voulu t'entendre en live moi !
- Eh bah je viens chez toi samedi, tant pis pour mon match, ils peuvent se débrouiller sans moi !
- Tu ferais ça ? Et ton équipe peut se débrouiller ?
- Bah oui, largement. Et puis Madame Tsunade compte sur moi, et...
- Et ? »

"Et j'ai vraiment envie que tu me donnes ton avis avant de le présenter à la classe, parce que sans ça je vais avoir trop peur je pense". Mais je ne dis rien,seulement un simple "et rien du tout" assez évasif. Je ne sais pas pourquoi je n'avais pas exposé cette pensée. Par fierté ? Peut-être, peut-être pas. Il y avait quelque chose de flou dans ma tête, quelque chose que je n'arrivais pas à saisir et à comprendre mais qui semblait important. Pourquoi Konan et ses avis comptaient autant pour moi ? Mais pour ne pas lui montrer que j'étais très concentré dans mes pensées, je repris la conversation en la détournant.
On s'est vu samedi, après que j'eus convaincu ma mère - l'excuse de l'exposé étant quand même très efficace - de ne pas m'obliger à jouer le match de samedi, et après avoir bien expliqué à mon coach que j'étais vraiment très occupé ce jour-là. J'arrivais chez Konan grâce au GPS de mon téléphone, car sans lui, je me serai perdu dans les dédales de rues. Elle m'ouvrit avec un grand sourire et me fit rentrer. Elle habitait une grande maison, ce qui m'étonna, car elle m'avait dit qu'au niveau financier c'était très irrégulier.

« Elle est vachement chouette ta maison !
- On est que locataire, c'est temporaire, mais ouais elle est cool.
- Ah... Heu y'a de la place dans ta chambre ou on reste dans ton salon.
- Viens dans ma chambre, elle est bien plus rangée que la tienne aha ! »

Un escalier nous mena jusqu'à sa chambre. Elle était nettement plus grande que la mienne. Son lit pouvait bien accueillir trois personnes, son bureau, grand, et parfaitement rangé, et rien ne traînait. Ce n'était pas la chambre la plus girly du monde, ça c'est sûr. Les murs étaient blancs, et le sol était en parquet couleur bois. Il n'y avait presque pas de posters, ni de photos. Quoique, en passant devant son bureau, j'ai cru voir une photo de nous deux... Non, j'ai du rêver. Mais vue qu'elle adorait qu'on se prenne en photos... Non, non, j'étais perdu dans mes pensées encore, il faut que j'arrête avec cette maudite habitude de tout tourner dans tous les sens dans ma tête !
On s'est assis sur son lit et j'ai sorti mon ordinateur de mon sac à dos ainsi que quelques papiers. Je mis les diapositives à passer et je me remis debout, prêt à commencer. Je me raclais la gorge, mais Konan m'avait interrompu. Elle me disait que ce serait mieux si je faisais l'exposé assis sur le lit, pour qu'on puisse voir très correctement les diapos en même temps. M'ouais, je n'étais pas bien convaincu parce que le jour où je passerai devant toute la classe, je serai debout. Mais je m'exécutais quand même, allez savoir. Assis contre elle, j'ai commencé à parler sans m'arrêter tout en montrant chaque diapositive quand il le fallait. Je me sentais bien, et au bout qu'une quarantaine de minutes, j'avais fini fini. Konan tapa dans ses mains tout en me faisant un petit bisou sur la joue.

« C'était bien ! J'ai rien à dire moi, j'ai tout compris !
- Vraiment ?
- Ouiiiiiiiii ! Non, franchement, j'ai adoré. Pis j'ai faim en plus maintenant, comme quoi j'ai dépensé toute mon énergie à t'écouter. C'est une bonne chose !
- Ah ouais moi aussi j'ai faim !
- Ça te dit on fait des crêpes ? En plus dans ma région c'est genre une spécialité !
- Ah bah carrément, j'adore ça en plus ! »

On est vite descendu en bas dans sa cuisine. Elle connaissait la recette par coeur, et sortait les ingrédients en me disant chaque fois la quantité nécessaire pour réussir. Tandis qu'elle préparait de la farine, j'ouvris un litre de lait, et en l'ouvrant, une goutte m'arriva sur le visage. Et si... Oh oui ça pouvait être drôle ! Je m'approchais de Konan doucement, et j'appuyais sur le carton de lait. C'était une grosse brique et pas une bouteille, alors un petit jet jailli sur Konan. Elle se retourna en sursautant, et j'en envoyais un autre en plein dans son visage. Elle lâcha un tout petit cri avant de prendre son pot de farine et de m'en lancer dessus. La guerre était déclarée ! Je cherchais un oeuf tout en lui relançant du lait. Elle en avait trouvé un avant moi et me le brisa dessus. Finalement, on n'a pas vraiment fait des crêpes ; nous étions les crêpes. Eau, lait, oeuf, farine, tout y est passé. Le sol et le plan de travail étaient couvert de ces ingrédients, à notre image. Et Konan n'en demordait pas, et elle rigolait, elle rigolait ! Son rire délicat et heureux me faisait plaisir. Il me faisait beaucoup plus plaisir que ce que j'aurais cru. Heureusement que sa mère n'était pas là. On a dû tout ranger tout en sa rabattant sur des gateaux. Une douche, un lavage de vêtements et un séchage et je répartis chez moi. Ça avait été vachement drôle.

Je présentais la semaine d'après mon exposé en un petit peu plus de temps mais parfaitement bien d'après Madame Tsunade. Elle m'avait égalent dit que mon exposé servirait de cours, et qu'elle ne fera donc qu'un condensé pour compléter les quelques petites choses que j'ai ou omettre. Une fierté pour moi ! Et les vacances de février eurent lieu. J'allais faire du ski comme chaque année avec mes cousins chez mes grands-parents. À la rentrée, la routine s'était installée. Avec Konan, on a décidé de ne pas se voir tous les matins, mais de réduire ça au lundi uniquement. Les petits déjeuners, ça coûte, et puis je devais partager mon temps entre elle et mes trois amis. Mars, Avril... Rien d'étonnant ne se passa. Konan et moi entretenions toujours une belle amitié. Si, souvent, le midi, on aimait dormir sur un banc l'un contre l'autre. C'était une petite habitude qui prenait place parmi les autres. Mais c'est vrai que ça me faisait du bien de passer du temps avec elle comme ça, à partager des choses. Et puis le mois de Mai arriva, avec notre stage d'entreprise, et mon anniversaire... Ah, mon anniversaire...



On se rapproche de la fin progressivement. :/
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