Fiction: Parce qu'on ne revient pas en arrière.

Je regrette, matin, midi et soir. Je ne fais qu'y penser. Ça reste sur ma conscience, ça semble indélébile. C'est de ma faute...
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Luc y Luc ~ (Masculin), le 10/08/2015
Et voilà la première fiction que je vais publier, en espérant qu'elle soit bonne. J'avais envie d'écrire quelque chose concernant Yahiko, tout en faisant part de quelques petits moments qui se sont déroulés dans ma vie. En espérant que va vous plaise !



Chapitre 10: Quand on a deux heures de colle et un nouveau surnom.



Je m'avançais dans la pièce jusqu'à m'arrêter devant le surveillant, assis sur sa chaise. Il me toisa d'un drôle d'air. C'était Ibiki, le surveillant aux cicatrices innombrables. Il cachait toujours son crâne sous un bandana, aussi on se demandait souvent si c'était pour camoufler d'autres cicatrices qu'il ne voulait pas montrer. On n'avait jamais vraiment osé lui demander pourquoi il en avait autant. Toujours est-il que c'était lui qui allait surveiller ces deux heures de colle... Quelle galère. J'avais envoyé un sms de façon très discrète pendant la recré à ma mère pour lui dire que je reviendrai plus tard que prévu pour bosser en étude. Ce n'était pas totalement faux. Je donnais à Ibiki un petit post-it rose où étaient notés les raisons de ma retenue. Après l'avoir lu, il lâcha un drôle de sourire qui ne me rassura pas vraiment avant de m'indiquer d'un signe de tête une place dans la salle. Je me retournais vers Konan pour lui dire qu'on allait se mettre là. Oui, elle avait décidé de rester à mes côtés, d'une part pour ne pas me laisser tout seul, et d'autre part pour commencer les travaux à faire en binôme. Ça fera passer les deux heures plus vite !
Kiba arriva cinq minutes après, la joue un peu gonflée. Il ne daigna même pas nous regarder Konan et moi, mais Ibiki lui indiqua très gentiment de s'installer à quelques tables à peine de nous. Quelle torture pour lui ! J'espérais simplement que cette petite bagarre ne se reproduise pas, car je ne savais même pas comment j'avais pu frapper quelqu'un. L'idée même de sortir de mes gonds me paraissait impossible. Nagato n'avait même pas réussi à me parler tant ça l'avait choqué, et Naruto était totalement euphorique. Yahiko s'est battu, Yahiko s'est battu, et il répétait ça en boucle ! C'était vraiment un exploit... Qui m'avait valu deux heures de colle. Si ma mère apprenait que j'étais là contée mon gré, elle serait sûrement en colère au point de me priver des choses que j'aime le plus. Mieux valait garder ça secret.
On avait décidé de travailler l'anglais en premier. On se débrouillait bien tous les deux, et elle était même plutôt très douée dans la langue. Je sortis le sujet d'une pochette plastifiée et le posais sur la table. Un texte que nous devions tout d'abord traduire. J'étais très concentré, et je passais chaque phrase avec mon doigt pour analyser le mieux possible. Konan me regardait faire, rigolant en voyant ma tête très concentrée. J'avais vraiment envie de bien faire, car je pensais que c'était une bonne chose de gagner cette petite compétition avec Konan. Ça monterait à Sasuke, Nagato et Naruto qu'elle était une partenaire idéale pour moi en terme de travail. Après avoir observé tout le texte, je levais la tête toit en arborant un sourire satisfait.

« Aha ! J'ai compris le texte ! C'est la conférence d'un professeur qui raconte toutes ses découvertes lors d'un récent voyage. Alors, rien à redire hein ?
- T'es trop chou aha ! »

"T'es trop chou". On m'avait déjà dit ça ? Pas à ma connaissance. Ou peut-être quand j'étais bébé. Ça remontait à longtemps alors. Je ne sais pas pourquoi, mais le mot est resté dans ma tête. "Chou", ça sonnait bien quand même. Un regard interrogateur se posa sur Konan. J'attendais tout de même des explications. Elle me lâcha un sourire avant de me montrer le texte.

« C'est pas ça. C'est effectivement une conférence, mais si tu observes bien les "will" qui traînent un peu partout, ça montre qu'il veut préparer une expédition pour découvrir des choses. Et y'a un professeur qui déclare vouloir rejoindre ce voyage. Tu vois ?
- Heu... De toute façon t'es trop forte en anglais, c'est pas du jeu.
- Et toi alors ! T'es juste trop fort en maths, alors tu peux rien me dire !
- Mais... Pourquoi t'as toujours raisoneuh ?
- Oooh, mon pauvre petit !
- J'ai cru que t'allais dire "mon pauvre chou".
- Yakoko aimerait-il le fait que je l'appelle "mon chou" ?
- J'ai jamais dit ça, t'interprètes là !
- Ça va être ton nouveau surnom alors. Chou ! D'ailleurs mon chou, si tu veux, je peux m'occuper de l'anglais toute seule, et dimanche quand on se verra on va pouvoir faire le français à deux vraiment ! »

Un bruit de chaise raclant le sol se fit brusquement entendre. Ibiki s'était levé d'un seul coup, ne faisant sursauter. Allait-il nous disputer parce que nous avions légèrement dévié de notre travail d'anglais ? Nous nous faisions un sang d'encre pour rien. Empoignant son épais classeur, il quitta la pièce sans nous dire un seul mot. Pour la première fois depuis le début de la colle, avec Kiba, on s'était regardé parce qu'on avait pensé à la même chose. C'était une blague ou quoi ? Le surveillant s'en va sans même nous dire pourquoi il partait et personne n'était venu pour lui dire qu'il allait le remplacer ! On était tranquille pour le moment, c'était super ! Je reportais mon attention sur Konan, à qui m'adressais un sourire.

« Bon, d'accord, appelle-moi comme ça alors, c'est pas moche après tout.
- Tu sais, chou, pour moi, ça veut dire aussi mignon. Et je me dis que ça te correspond, parce que t'es mignon quand même.
- Heuuuu vraiment ? Moi je suis mignon ? On parle pas du même gars Koko !
- Si, on parle du chou en face de moi.
- Vous êtes si miiiiiiiiiiiignoooooooooon tous les deux ! » lâcha soudainement Kiba.

On s'est tourné vers lui en même temps. Forcément, vue qu'il n'était qu'à quelques mètres de nois, il entendait très distinctement ce que nous nous disions. Mais de là à se moquer se nous, il exagérait.Ne pouvait-il pas faire comme si nous n'étions pas là ? Il se leva, marcha jusqu'au bureau que le surveillant avait laissé vacant, et s'y assit. Sortant son téléphone de sa poche, il le déverrouilla et commença à mettre un petit fond musical. Par réflexe, je me levais pour fermer la porte. On faisait les heures de colle dans une salle de cours éloignée de toute personne pouvant nous entendre. Je repris ma place, dardant mes yeux sur Kiba.

« Tranquille toi ?
- Oh. J'oubliais que Yahiko faisait jamais de bêtises et n'avait jamais de mots dans son carnet. Mince alors !
- Arrête de te foutre de lui Kiba, il t'a déjà collé un poing dans la figure, t'en veux plus ?
- Tu défends ton mec, mais tu vas pas assumer, z'êtes les mêmes en fait.
- 'faut t'arrêter Kiba. Toi et tous les autres. C'est pas parce qu'on est ami avec une fille que tout de suite on doit sortir avec elle ! Vous avez une conception de ça tellement fermée...- Alors pourquoi dès que y'a une allusion t'es tout rouge et tu piques ces crises ?
- Mais c'est même pas vrai.
- De toute façon pensez ce que vous voulez. Ah, et Yahiko, j't'en veux pas pour tout à l'heure. C'était bien la première fois que tu faisais preuve de courage.
- Tssss... »

Konan m'observa attentivement. On n'avait pas encore eu l'occasion de parler de ça à vraie dire, je n'avais pas eu envie de revenir sur le sujet. Elle me demanda si Kiba avait raison, si je ne m'étais jamais battu auparavant. Je lui répondis que je ne l'avais jamais fait, sauf en primaire, mais ça ne rimait pas à grand-chose. Elle me sourit et me dit un "c'est chou" avant de me faire un petit bisou sur la joue. J'avais rougi, je crois. Toujours est-il que Konan se leva et s'approcha de Kiba. Elle lui demanda si elle pouvait modifier la musique. Il accepta à ma grande surprise. Konan chercha pensant une petite minute avant de mettrebune chanson que je connaissais forcément: la macarena. Elle me fit un signe de la main pour que je la rejoigne.

« Vous savez danser la macarena ?
- Rien à faire de la macarena, répondit Kiba
- Heu, vite fait...
- Bah faites comme moi ! »

Vue que ça m'avait l'air plutôt drôle, j'observais Konan avant d'imiter chacun de ses gestes. Bras, tête, fesses, et tout le tralala... La musique se répétait en boucle, aussi nous continuions à le faire jusqu'à être ses professionnels. Même Kiba, qui n'allait pasnrester assis à nous regarder, le fit, en nous avertissant d'avance que ce n'était pas pour autant qu'on allait devenir ses amis.Il n'était pas si méchant au fond. Par contre, on a vite tout éteint et tout rangé quand on a entendu une porte claquer violemment. Ibiki apparut dans la pièce deux minutes plus tard, allant jusqu'à son bureau et y posant un épais dossier qu'il se mit à lire avec assiduité. Konan et Kiba rigolèrent très légèrement, tandis que je lâchais un simple sourire. Je me demandais comment on avait ou avoir la chance de passer une colle comme ça quand même.

Dimanche, à 14h00 de l'après-midi, on sonna chez moi. J'allais crier à ma mère d'ouvrir mais je suis rendu compte que j'étais tout seul. Avec mon père, ils étaient partis se promener. Je me levais de ma chaise, fermais le capot de mon ordinateur et descendis jusqu'à ma porte d'entrée. J'avais en effet l'avantage de vivre dans une maison. C'était Konan qui me sourit à travers la vitre située juste à côté de la porte. Je lui ouvris tout en la saluant et lui faisant la bise. On a commencé à s'asseoir dans le canapé et à discuter de tout et de rien, comme d'habitude, sauf qu'elle nous coupa net dans notre élan.

« Bon attend, avant qu'on s'éparpille trop, faut qu'on fasse ce pourquoi on se voit, c'est à dire ce récit en français.
- Ouais, c'est pas totalement faux !
- T'as ton ordi' ? Ça ira plus vite d'écrire dessus.
- Ouais, il est dans ma chambre, j'vais le chercher. »

Je me levais et courus dans ma chambre pour aller débrancher mon ordinateur portable et le prendre. Mais je n'étais pas remarqué que Konan m'avait suivi. Elle rentra dans ma chambre pour la voir. Je n'ai jamais compris cet intérêt pour les chambres des autres. La mienne m'avait rien de spécial: un lit de moyenne taille, une porte fenêtre, une grande armoire. Un bureau à moitié rangé, une porte fenêtre et une table de chevet où était posée une pile de livres à l'équilibre très précaire. Elle s'en approcha. J'étais un passionné de lecture, c'est un monde d'évasion et de fantaisie qui me plaît. Elle saisit quelques livres, l'air très intéressé... Et leva les yeux vers le haut de mon armoire. Elle se tourna vers moi, intriguée. En effet, au sommet du placard se trouvait une peluche se pingouin, plus précisément le pingouin nommé Pingu, du dessin animé portant le même nom. J'étais assez gêné, et je souris bêtement.

« Heu ouais, j'ai une peluche, mais je dors pas avec hun !
- C'est dommage. C'est bien les peluches pour dormir. T'as pas à avoir honte !
- Roooh, arrête Koko s'teuplait !
- Mais ça me donne une idée géniale ! On pourrait partir du doudou pour faire le récit !
- Du genre ?
- Un doudou qui devient vivant même si ça me paraît trop excentrique.
- Un ado qui va fêter ses dix huit ans et qui va retrouver l'une de ses peluches quand il était petit. En la touchant, il va être plongé dans ses souvenirs, et il va revoir plusieurs scènes qu'il a vécu mais en tant que spectateur et qu'il aurait voulu modifier !
- Waouh. C'est un peu de la torture mentale mais ça a l'air bien à écrire.
- C'est grâce à toi que j'ai eu l'idée !
- M'ouais, pas vraiment, te dévalorise pas mon chou, t'es bien plus intelligent que ce que tu penses. »

Je ne répondis pas, je lâchais seulement un grand sourire. On redescendu en bas et on a planché sur ce sujet pendant de très longues heures. On ne rata pas pour autant la pause goûter et on n'oublia pas de saluer mes parents lorsqu'ils furent revenus. Sauf que vers huit heure du soir, ma mère m'appela pour manger. Il était déjà si tard ? On avait fait tellement peu de choses pourtant ! Et puis j'aimais bien travailler comme ça avec Konan, c'était vraiment bien. Elle soupira légèrement, l'air très déçu. Brusquement, et je ne sais pas quelle mouche m'avais piqué à ce moment-là, je dis tout fort:

« Maman, Konan peut manger et dormir ici ? Comme ça on ira ensemble en cours demain et on pourra encore bosser sur ça là.
- Oh oui oui !
- Mais j'ai même pas dit si je pouvais Yahiko ! En plus mes affaires de cours pour demain sont en partie chez moi... On mange quoi ?
- J'sais pas, des lasagnes je crois.
- Bon, puisque c'est gentiment proposé, j'envoie un message à ma mère et je reste ? »

Et Konan resta dîner à la maison. On a travaillé encore trois heures sur le récit, et quand on a vu qu'il était quand même assez tard, on a décidé dallée coucher. Ma mère Voulait préparer une chambre d'amis ou un matelas pour Konan, mais la jeune fille répondit que mon lit était assez grand pour deux. Ma mère a manqué des'étouffer, et moi j'ai rigolé. J'ai enfilé mon short, je me suis brossé les dents et je me suis glisse sous ma couette. Konan m'y rejoint en quelques secondes, après avoir remercié mes parents pour la garder ici ce soir. Lorsque j'ai éteint la lumière, Konan s'est collée à moi, son dos contre mon torse.

« Ça me rappelle au voyage de début d'année.
- La nuit avec l'orage, oui, je m'en souviens Koko. Mais cette fois y'a pas d'orage.
- Oui, c'est vrai. Bon, j'suis crevée, bonne nuit chou !
- Bonne nuit Koko. »

Je ne saurais dire si le fait qu'à cause de la taille du lit nous étions obligés de dormir l'un colle à l'autre était une mauvaise chose, mais j'ai vraiment bien dormi. Et puis en janvier, il ne fait pas si chaud, dormir collé à quelqu'un, c'est toujours agréable. Bon, j'espérais juste que ça n'allait pas s'ébruiter au collège quand même...



Heyyyy, macarena !
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