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Fiction: Une nuit

J’espère qu'il vous plaira !
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cedro (Masculin), le 05/04/2015




Chapitre 3: Deception



Nagato.

Je me rappelle encore, quand on était petit, dans la cuisine, le bocal à biscuit. Maman nous en donnait tous les jours à goûter. Deux, pas plus. Mais je me rappelle comme on les attendait ces biscuits. C’était Mamie qui les faisait, et c’était les meilleurs du monde.

C’est pour ça qu’on sortait de nos lits le soir, quand tout le monde dormait, et qu’on allait dans la cuisine. On ne prenait jamais Konan , tu disais tout le temps qu’elle nous gênerait. Mais on lui en prenait toujours sa part qu’on lui déposait sur sa table de chevet.

On avait notre méthode bien à nous pour piquer ces biscuits.

Contrairement à ce qu’on pouvait penser, c’est moi qui piquais dans le pot pendant que toi, tu faisais le guet. On faisait comme ça parce que tu n’avais pas la patience de dévisser le couvercle capricieux du bocal. Toi, tu restais à la porte de la cuisine, un œil dans le couloir et un dans la cuisine. Et moi, je montais sur une chaise, puis sur le comptoir, où j’étais assez haut pour ouvrir la porte du placard et attraper le bocal. Je m’affairais ensuite à dévisser le couvercle aussi silencieusement que possible tandis que toi, tu continuais à me fixer, en jetant de temps en temps un coup d’œil au couloir. Je redescendais ensuite, les biscuits dans la main. On n’en prenait jamais plus de deux chacun, pour ne pas se faire griller par Maman.

D’ailleurs, un jour, Papa avait failli nous prendre la main dans le sac, ou plutôt, dans le bocal.

On venait tout juste de rentrer dans la cuisine. Tu venais de prendre ton poste et moi, je commençais déjà à grimper sur le comptoir. Tout à coup, tu t’es précipité sur moi, tu m’as fait descendre de la chaise, on l’a remise en place et on s’est caché derrière la porte, juste à côté du grand vaisselier de Mamie. Juste à ce moment-là, Papa est rentré dans la cuisine. Comme on avait eu peur à ce moment-là. Je t’entendais à côté de moi. Ton cœur battait à cent à l’heure, en réponse au mien. On a dû rester là pendant au moins une bonne demi-heure avant que Papa ne se décide à retourner dormir.

A ce moment-là, on se croyait les plus discrets du monde.

Mais quelques mois plus tard, Maman s’est rendu compte qu’il manquait toujours des biscuits et on a été découvert.

C’est depuis ce jour-là qu’on a plus piqué de biscuits. De un, parce que Maman les avait changés de place et qu’elle se débrouillait toujours pour les prendre sans qu’on la voie, et de deux, parce qu’elle avait placé un sceau sur nos chambres pour la réveiller si on sortait pendant plus de dix minutes.

Mais quand on a arrêté de piquer des biscuits, j’ai pas compris.

Tu m’as délaissé et t’es parti.



Nagato. Mon frère.

Tu sais, tu n’as pas toujours été aussi arrogant que le disent les autres. Mais je me rappellerais toujours le jour où tu l’es devenu.

C’était les vacances d’été et on se trouvait chez Mamie. C’était bientôt l’anniversaire de Konan, qui allait avoir six ans. Toi, tu en avais neuf, et moi huit.

Pour lui faire un beau cadeau, avec Papa, Maman et Oncle Orochimaru, on était allé sur le Chemin de téléportation.

Nous, on voulait faire un cadeau avec nos sous pour Konan. On voulait choisir nous-même ce qu’on allait lui acheter. Maman était d’accord et elle nous a laissé faire un tour des boutiques tout seul.

On avait déjà fait beaucoup de boutiques quand on a trouvé ce qu’on voulait lui acheter. Enfin, quand j’ai trouvé. Toi, tu n’y mettais pas vraiment du tien. Tu préférais regarder toutes les nouveautés en matière de Kunai ou de farces et attrapes. Et puis de toute façon, tu ne savais pas ce qui pouvait faire plaisir à Konan.

Moi, je savais. Konan me l’avait dit sans y faire attention. Elle voulait la nouvelle poupée avec des ailles d'ange magique qui lançait «des Kami Shuriken ».

Je savais que Papa et Maman ne la lui achèteraient pas, car je savais le cadeau qu’ils allaient faire à Konan : la panoplie de princesse magique avec le diadème qui changeait la tenue quand on prononçait la bonne formule.

Mais la poupée coûtait trop cher. Trop cher pour nous en tout cas. Nous n’avions que cinquante malheureux Ryos, et la poupée coûtait un peu plus de soixante-dix Ryos. N’oublions pas de préciser qu’elle était grandeur nature.

Nous sommes quand même entrés dans le magasin pour la voir.

Je me rappellerais toute ma vie de cette poupée.

Ses cheveux bleus qui retombaient en deux nattes sur ses épaules, ses yeux bleus qui paraissaient tellement réels sur le moment, sa petite robe noire à motifs rouge et ses souliers vernis.

Nous étions en train de parler du prix quand une dame est venue vers nous pour nous demander si elle pouvait nous aider. Tu lui as répondu qu’on voulait la poupée pour l’anniversaire de notre sœur, Konan, mais que nous n’avions pas assez d’argent sur nous.

Alors la dame t’a regardé, longtemps, puis tout à coup, elle t’a demandé ton nom.

Tu le lui as donné. Et tout a basculé.

La vendeuse a soudain était encore plus gentille et elle nous a même proposé la poupée à trente Ryos.

Toi, tu ne disais plus rien. Tu la regardais, surpris, puis ton visage a commencé à changer. Un sourire satisfait a étiré tes lèvres et tu as accepté l’offre avec une politesse que tu n’avais jamais eue jusque-là.

On a pris la poupée, que la dame nous avait emballée et on est sortit.

C’était moi qui portait la grosse boite de la poupée et ça pesait un peu lourd. Je me rappelle t’avoir demandé de l’aide pour la porter.

Mais tu as refusé, en me disant que je pouvais me débrouiller tout seul, que tu n’avais pas à porter ce truc.

Que tu étais Nagato Uzumaki.

Ce jour-là, j’ai compris que les nuits où on piquait des biscuits dans la cuisine étaient très loin.

Et que je ne les retrouverais sans doute jamais.



Nagato. Mon frère. S’il te plaît…

Tu sais, l’été de mes onze ans, j’avais tellement hâte de rentrer à l’Académie des ninjas. Je ne tenais plus en place. Je ne voulais qu’une seule chose : découvrir enfin ce que voulait dire être un ninja. Et plus que tout, je voulais te prouver que je pouvais être plus que « le petit Bubu à sa Maman ».

Toi, tu n’arrêtais pas de me dire que je finirais genin . Pendant les deux mois de vacances, la maison a tourné au rythme de nos disputes et de nos piques. Papa n’en pouvait plus de nous et Maman n’arrêtait pas de nous crier dessus. Même Konan ne voulait plus nous voir si nous étions tous les deux dans la même pièce.

Moi, ce qui m’énervait, c’était ton arrogance. Tu me rabaissais en me disant que je finirais avec un grade inférieur au tien. Pour moi, ça voulait dire que tu me considérais moi-même comme un être inférieur. Et ça, venant de mon frère, je ne pouvais le tolérer. C’est pour ça que le calme petit Yahiko répondait à chacune de tes piques, pour te montrer que je pouvais te tenir tête.

Quand les vacances se sont terminées, tu continuais encore à me lancer des piques, des vannes. Tu as continué jusqu’au jour de la rentrée.

Et ce jour-là, tu m’as énormément déçu.

C’était le moment de la répartition. J’attendais avec les autres que Ebisu appelle mon nom. Quand ce dernier a retentit dans la Grand Salle, je me suis presque rué devant la feuille spéciale.

Quand Ebisu s'approchait de moi , j’ai entendu une voix qui énoncé mes qualités et mes défauts pour faire son choix.

Et finalement, ce ne fut pas l’académie de Oto que je rejoignis.

Mais celle de Kiri.

Tu ne peux pas savoir à quel point j’étais content de ne pas aller à Oto. Je pensais que toi aussi, tu serais content de me voir aller dans une autre académie que celle des ennemis de Konoha.

Une fois que je me suis retrouvé assis à ma table, j’ai essayé de capter ton regard, pour savoir si tu étais fier. Mais tu ne m’as pas regardé. De tout le repas, pas une seule fois ton regard ne s’est posé sur moi.

Mais je ne me suis pas inquiété.

Tu ne pouvais être que fier.

Quand le repas s’est terminé, j’étais le premier de ma table à me lever. Je t’assure, à ce moment-là, je ne voulais qu’une seule chose : savoir si tu pensais comme moi, savoir si tu étais fier de moi.

Je t’ai rapidement trouvé. Tu étais juste à l’entrée de la Grande Salle, avec tous tes amis, et un bon nombre de tes fans. A cette époque déjà, tu avais un grand succès auprès des filles.

Mais quand je me suis approché de toi, j’ai vite compris que tu n’étais pas du tout fier, au contraire.

Quand je t’ai appelé, c’est tout juste si tu as daigné te tourner vers moi. Et quand je suis arrivé devant toi, tu m’as vraiment blessé Nagato.

Pour toi, mon académie n’était qu’une maison de « gros nazes », « de mauviettes » et de « pleurnichard ». Tu m’as regardé en souriant et tu m’as dit que c’était tout ce que j’étais. Je t’ai répondu que, au moins, je n’étais pas à Oto.

Et là, tu m’as dit que j’étais à Kiri, et que c’était encore pire que tout ce que tu avais pu imaginer.

Puis t’es parti. Tu m’as laissé tout seul, avec tout ce que tu venais de me balancer à la figure.

Ce soir-là, j’ai pleuré en maudissant tout le monde, de toi en passant par le Choix de l'academie et en finissant avec Papa et Maman.

Ce jour-là, je t’ai détesté encore plus que le jour où on avait acheté la poupée de Konan.

Et pour dépasser ce niveau de haine, il fallait vraiment faire fort.

Et tu venais de faire très fort.



- Nagato. Mon frère. S’il te plaît… Arrête.



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