Un jour trois garçons reçoivent une lettre les invitants à un dîner dans un endroit mystérieux.
L'un a à peine une quinzaine d'années mais est presque à la tête d'un royaume.
Le second, presque quatorze ans vit à l'écart du monde en espérant oublier un jour son passé d'assassin.
Le troisième, dix-sept ans est le fils d'un riche chevalier.
Ce que ne savent pas encore ces garçons, c'est que sur eux repose l'avenir du monde dans lequel ils vivent.
Temalol1 (Féminin), le 17/03/2015 Bonne lecture. C'est l'un des seul chapitre où il n'y a pas de dialogue.
Chapitre 5: Le tueur à gages
Gaara prit trois jours pour atteindre le pays du vent. Il devait passer par une forêt assez dense mais aussi très familière car elle lui y emmenait, petit.
Le voyage ne lui sembla pas trop long à son goût. Il marchait à pas furtif dans la forêt qui le séparait de son but, tuant et se nourrissant de petits animaux. A l'aube du quatrième jour, il vit un petit point au loin : les murailles du pays. Là encore, il marcha toute la matinée avant de faire une pose.
Le roux s'essaya sur un rocher. Malgré le fait qu'il était à la lisière du bois, les arbres l'entouraient et lui procuraient l'ombre qu'il lui fallait. C'étaient des plantes espacées au troc rocailleux et au branches immenses. Tout semblait calme et il prit le temps de respirer.
Pourtant un bruit presque imperceptible coupa cette sorte de sérénité. L'adolescent sauta sur ses pied et sortit son poignard. Il avait l'ouïe fine pour son âge et savait repérer n'importe quel bruit. Celui-ci était celui d'une branche écrasé. L'individu qui l'avait fait devait être assez fort pour qu'on l'entende aussi peu.
Gaara serra sa garde les sens en alertes, quelqu'un l'épiait. Il regarda autour de lui mais ne vit rien et le silence revint.
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Kiba s'était presque figé quand il avait vu son adversaire bondir au petit bruit qu'il avait fait avec la brindille sur laquelle il avait marché. C'était la première fois qu'il voyait quelqu'un avec une ouïe aussi fine. Il réfléchit un petit peu à la stratégie à adopter pour le tuer et décida d'observer son adversaire.
C'était un adolescent de la même taille que lui. Il avait des cheveux roux un petit peu bouclés et des yeux verts clairs. Pourtant, il semblait avoir un espèce de drôle de signe sur la partie gauche du front. Mais le jeune garçon n'eut pas le temps de plus l'observer car il vit sa victime s'assoir et fermer les yeux.
Il eut vite comprit ce que le roux voulait faire et cessa sa respiration. Si l'adolescent l'entendait, il serait en mauvaise posture. Car bien qu'il ne l'avait pas encore vu au combat, il devinait à son corps et la rapidité à laquelle il s'était levé qu'il devait être un être agile et bon manieur d'armes.
La panique prit vite le corps de Kiba qui avait de plus en plus de mal à résister à cette apnée prolongée auquel il n'était pas habitué. Et puis il y eu une seule respiration. Une toute petite respiration qui le trahit sur le moment.
Son ennemi ouvrit les yeux, se leva et regarda dans la direction de sa cachette. Le jeune garçon se sentit tressaillir sur le coup. Il vit le roux s'approcher avant d'ôter les branches qui le cachait. Ses yeux verts fixèrent un moment les siens.
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Gaara venait de voir son ennemi dans les yeux. Contrairement à ce qu'il croyait, celui-ci était à peine plus vieux que lui. Il était brun, aux yeux noirs. Malgré le fait qu'il semblait pratiquement aussi agile que lui, il n'était pas très musclé. Ça devait être un tueur à gages. Ce métier consistait à trouver quelqu'un et à le tuer sans se faire remarquer, donc ceux qui le pratiquaient ne se battaient pratiquement avec leurs victime et préféraient l'avoir de loin.
Celui que le roux avait trouvé paniquait complètement, sûrement car il ne serait jamais retrouvé dans ce genre de situation. L'adolescent brandit son poignard vers le brun, près à attaquer. Pourtant il sentit sa main trembler. Et si l'autre bondissait sur lui ? Que ferait-il ? Il s'était promis de ne plus jamais tuer.
Son ennemi profita de cet instant pour sortir une épine sûrement empoissonnée et à lui en donner un coup.
Gaara ne réfléchit pas et son corps réagit seul, sans sa volonté. Il sauta sur Kiba l'entraînant par terre puis et lui planta son arme dans l'épaule. Le brun gémit de douleur. L'adolescent répéta les coups plusieurs fois. " Le meurtre est une malédiction qui te suit partout avait-elle dit. Même quand tu essaye de t'en débarrasser, elle revient encore plus fortement au moment où tu t'y attends le moins... " Le sang de Gaara se glaça. Son ennemi gisait par terre en gémissant et en transpirant. Le sang coulait abondamment de sa blessure à l'épaule droite. Celle ci était très ouverte et on y voyait les os. Le roux s'apprêta à prendre le blessé sur ses épaules quand celui-ci s'efforça à demander :
Elle... est est co... comment ma blessure ?
La douleur le fit gémir encore. Pour toute réponse, il vit l'adolescent grimacer. Ça ne devait être pas beau à voir. Puis plus rien, le noir complet.
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Gaara avait posé le brun par terre, l'adossant à la pierre où il s'était assis quelque temps plus tôt. Il n'osa pas regarder la blessure que lui même avait causé et prit simplement l'un de ses flacon dans sa poche avant d'y étaler le contenu. Après se dit qu'il fallait fabriquer des bandages. Il partit à la recherche d'ingrédients quand il vit une sacoche noire par terre, celle du tueur. Il y avait par chance des bandages, sûrement au cas où. Il s'en saisit et la rapports près de son propriétaire. Celui-ci était toujours évanouit sur le sol, heureusement, il respirait quand même.
Le roux appliqua sa trouvaille autour de la blessure du brun qui gémit un peu dans son sommeil.
Enfin, il attendit deux heures. Il était assis par terre, l'air ailleurs. Il se concentra alors sur les bruits de la forêt. Rien ne lui échappait, ni le sifflement des oiseaux, ni le chant du vent, ni le bruissement des feuille, ni même les pas furtifs des animaux. Puis ses yeux verts clairs s'ouvrirent, un bruit différait des autres. C'étaient encore des pas.
Gaara se leva et se dirigea vers celui-ci tout en se demanda si s'était encore un assassin, peut être même un des compagnons de son agresseur. La façon dont il l'avait frapper le fit frissonner. Un sentiment mêlé à l'excitation et la peur le prit. C'était cette même excitation qu'il avait quand il était en train de frapper le brun. Juste après, il avait eu peur de lui même, de ses actes...
Le roux s'avança silencieusement. Pourtant, il courait presque. Enfin le bruit s'amplifia. Celui que l'adolescent cherchait se trouvait juste devant lui. Il l'observa un moment puis faillit éclater de rire devant la scène qui s'offrait à lui. À la place il sourit juste, ce serait la première fois depuis quatre ans...
Extrait du prochain chapitre " Sasuke se retourna, dévisageant celui qui l'avait interpellé "