Fiction: L'ombrelle qui vole au vent

Le XIXe siècle, Europe. Univers alternatif. Une nuit , Kakashi,veuf et bourgeois enrichi, reçois la visite de trois orphelins mystérieux qui lui rappellent des souvenirs. Naru/ Hina ; Sasu/ Saku et Shika/Tema , Tsunade/ Orochimaru
Romance | Mots: 3180 | Comments: 4 | Favs: 3
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Kunoichi3000 (Féminin), le 07/02/2015
Lecteur ( ou lectrice, si tu est une demoiselle) , la suite est constituée principalement d'analepses, de retours dans le passé.

Bonne lecture.




Chapitre 2: Les souvenirs d'un enfant maudit



Sasuke Uchiha toisait maintenant Monsieur Hatake d'un air extrêmement sévère, comme un professeur qui s'apprête à réprimander un élève particulièrement indiscipliné. Il n'aimait décidément pas ce personnage qui était pour le moins caricatural, selon lui.


Cependant, s'il voulait avoir un toit, ne serait-ce que pour cette nuit, il n'avait pas d'autre choix de lui demander asile. Premièrement, il devait veiller sur Naruto et Shikamaru, ses deux compagnons d'infortune, qui l'avaient suivi depuis déjà deux jours. Il n'avait jamais séjourné dans un de ces hospices à la réputation infamante et ne souhaitait pas y entrer, pas même l'espace d'une seconde.


«  Vous savez, monsieur Hatake, dit-il, d'un ton sifflant, je ne plaisante pas lorsque je menace quelqu'un, alors vous avez intérêt à filer doux, si vous ne voulez pas qu'il vous arrive malheur ! »

Puis il prit le garçon blond par l'épaule, lui murmura quelques conseils à l'oreille et se dirigea, d'un pas quasiment royal, vers la cuisine.

Pendant ce temps, il se remémorait les événements qui avaient transformé sa vie en drame.
Il avait vécu dans un milieu noble, aristocratique même, et avait passé une enfance heureuse, jusqu'au jour où son frère aîné, Itachi, avait assassiné ses parents d'un coup de couteau au cœur, par folie. Il l'avait alors haï, exécré, jusqu'à le maudire. Itachi avait finalement été arrêté et condamné à mort. Par l'aveu du prêtre qui l'avait confessé, moyennant quelques pièces d'argent, Sasuke avait pu enfin découvrir la vérité sur le motif du crime. Itachi avait été soudoyé par un groupe de criminels corrompus, qui se faisait appeler l'Akatsuki et qui souhaitait la mort de tous les aristocrates , afin de s'emparer de leurs richesses. Itachi, fidèle à ses camarades sou-disant révolutionnaires, avait tué ses parents, la mort dans l'âme.
Même après sa mort, Sasuke ne lui pardonnait point de l'avoir ainsi coupé de ses si chères racines.


Il s'était ensuite enfui, et avait traversé plusieurs villes, où les gens l'avaient rejeté. Il s'enfichait , se préparant à sa mort jusqu'au jour où il avait rencontré un garçon blond, avec des traces sur le visage, assis sur le palier d'une porte. Ce dernier commençait à entamer les restes d'un morceau de pain, qu'il avait dû porter avec lui pendant deux jours.

C'était ainsi qu'il avait connu Naruto.

« Glouton, l'avait-il appelé pour la première fois, se souvenait-il, petit cochon... »

L'autre l'avait regardé d'un air vexé,lui répondant par une phrase si acerbe qu'il ne l'oublierait sans doute jamais.

« Au moins, je ne fais pas le difficile, pas comme certains. »

Il se sentait toujours vexé par cette phrase, tendre et moqueuse,qui conservait cependant une note grave et pathétique, ce chérubin n'avait sans doute pas eu l'éducation soignée qu'on lui avait dispensée. Pire, il n'était sans doute pas du même milieu que lui.


Il ne voulait même pas se remémorer les phrases que ce dernier avait prononcées à propos de sa vie passée. Pourtant, elles s'inscrivaient d'une manière si forte, si prégnante dans sa mémoire qu'il craignait de ne pouvoir les effacer de celle-ci.



Kakashi les suivit du regard et s'aperçut que le troisième garçon était resté près de lui.C'en était trop pour sa tête de bourgeois allergique aux enfants. Il s'exclama, décidément en colère :

« Bon maintenant, dégage, espèce d'avorton pourri gâté ! »

L'autre réagit à cette apostrophe peu élogieuse en répondant calmement, d'un ton néanmoins maussade :

« Merci infiniment , monsieur, de la bonté avec laquelle vous me chassez ! Je suis ébahi de constater que les bourgeois feraient d'excellents gardiens de bagne, tellement ils sont galère ! Quand je pense que ma mère...

Il acheva, visiblement fatigué, car il se dirigea vers le sofa, dans lequel monsieur Hatake comptait justement dormir et s'y allongea de tout son long, afin d'y effectuer un petit somme. Enfin, petit selon lui, mais extrêmement long pour son hôte dans la mesure où il avait le projet d'y passer toute la nuit, sans compter une belle grasse matinée dont il n'allait pas refuser les agréables vertus.

Il devint évident que pour Kakashi, cette scène relevait d'un crime, car ce maudit garnement se permettait de lui ravir son lit. En effet, depuis qu'Anko n'était plus là,il n'osait plus dormir dans la chambre à coucher, tellement il s'y sentait malheureux.

Hélas, comme le rustre s'était endormi sans plis attendre, Kakashi prit la direction de cette chambre tant haïe, lorsqu'il entendit un bruit provenant de la cuisine.

Un sourde peur envahit aussitôt Kakashi. Que se passait-il au juste ? Effrayé, il se mit à courir en direction de la cuisine.

Le spectacle qu'il y vit l'horrifia. Le petit brun et le petit blond était en train de dévaliser son garde-manger rempli de légumes et de conserves. C'en était top pour lui. Il ne pouvait pas les laisser continuer voler son pauvre avoir.
Il ressentait une envie folle de hurler. Cependant, curieusement, il se retint. Il était tout de même Kakashi Hatake, fin stratège et joueur d'échecs durant son temps libre. Cette intelligence tactique lui avait justement permis de réussir dans les affaires.
Il décida alors d'observer les deux jeunes garçons. L'enfant appelé Naruto venait de sortir du garde-manger une boîte de conserve qui contenait des nouilles chinoises. Kakashi détestait cela, car comme il disait, cela n'avait aucun goût.

Il vit le terrifiant garçon brun intimer quelques conseils à l'oreille de Naruto. Celui-ci acquiesca, puis se dirigea vers la porte , avant d'y rencontrer subitement Kakashi.

« Monsieur, s'exclama le garçonnet de sa voix aiguë mais toujours aussi douce, pourriez-vous nous cuisiner cela. »

Kakashi était alors bien embêté. La raison en était simple, il ne savait pas cuisiner. C'était une petite servante âgée de huit ans qu'il rémunérait contre un peu d'argent et qui couchait au grenier qui lui préparait à manger. Il la détestait parce qu'elle pouvait être une vraie chipie, mais elle avait été la seule à accepter le salaire ridiculement bas qu'il proposait aux domestiques. Elle était par conséquent sa seule bonne à tout faire. De plus, elle l'aidait à la librairie et il ne pouvait trop se plaindre, tant elle était efficace. En outre, il la voyait peu, ce qui lui permettait de la supporter.


« Je ne sais pas cuisiner, mais... SAKURA HARUNO, VIENS ICI IMMEDIATEMENT, ESPECE DE PETITE TRAINEE ! »

On entendit alors un grand bruit dans toute la maison. Soudain, une petite fille à l'aspect étrange entra dans la cuisine. Elle était maigre et blême , ses yeux étaient d'un vert turquoise, mais semblaient gris en cet instant. Le détail surprenant était qu'elle avait des cheveux de couleur rose, lesquels contrastaient avec sa robe miteuse, de couleur rouge foncé, sur laquelle elle avait revêtu un tablier gris trop grande pour sa taille. Le regard triste, elle baissait la tête.

« Maintenant, grand front, tu vas préparer le souper de ces racailles. Tu devrais sentir l'air familial qu'il y a entre vous, n'ayant pas de famille. »

Le regard fermé, retenant à grand-peine ses larmes, la fillette se dirigea vers le fourneau, dans lequel elle mit des bûches, qui étaient posées à côté auparavant.Elle voulut allumer le feu, quand le garçon appelé Sasuke s'approcha d'elle et lui dit, d'un ton glacial :
« Laisse, je vais le faire. Tu es trop faible. »

En entendant cette phrase, la petite fille sentit une larme couler sur sa joue. Elle endurait les avanies de son maître depuis déjà six mois, alors ce garçon avait-il besoin d'en rajouter ?

« Pourquoi tu pleures ? C'est lui le méchant, Sasuke, tu es un méchant d'avoir fait pleurer cette gamine, s'exclama Naruto, qui en avait assez de toute cette injustice.

Furieuse, Sakura le gifla. Il n'avait pas besoin de l'humilier davantage, de la rabaisser par sa pitié méprisante. Elle avait un large front, devait subir les moqueries de tous les enfants du quartier, travaillait sans relâche pour gagner sa vie. Depuis, elle était orpheline, ce qui ne gâtait rien, pensait-elle ironiquement.

Cette réaction laissa le blond pantois. Il venait de prendre sa défense et elle le remerciait par une gifle ? Quelle gratitude !

« Je n'ai pas besoin de prendre la défense d'une gamine vicieuse comme toi, lança-t-il fureieux. Ne compte pas sur mon aide la prochaine fois. »

Il regretta amèrement ses paroles, suite au regard haineux qu'elle lui avait lancé. Vicieuse, elle l'était, oui, c'était certain. Mais d'autres étaient pires, pensa-t-elle.


Elle se rappela ce soir de décembre,deux ans auparavant, la veille de Noël plus précisément. Elle avait , malgré son très jeune âge, été embauchée par le prince de Hyûga, qui logeait près de Konoha , dans une demeure magnifique. Bien qu'elle eût six ans,on lui avait demandé d'être la dame de compagnie de la princesse.Celle-ci était une perle, tant elle était belle. Ce sir-là, il faisait nuit, une nuit enneigée. La princesse était vêtue de blanc,et portait une ombrelle assortie à sa tenue. Ce soir, se rappelait Sakura Haruno, alors vêtue d'une robe noire et d'un tablier blanc sans la moindre tache,le vent s'était levé et avait emporté la magnifique ombrelle, qui était ouverte. Celle-ci n'avait jamais été retrouvée et le prince de Hyûga avait dit à sa fille d'un ton doucereux :
« Ne t'inquiète pas, ma fille. Tu en auras une autre. »

Le lendemain, Sakura Haruno avait été renvoyée du domaine de Hyûga, afin de permettre au prince de payer la nouvelle ombrelle de sa fille.






Cette pensée suscitait la tristesse de la fillette, car la princesse était sa... elle ne pouvait pas dire meilleure amie, les conventions sociales l'en empêchaient.Néanmoins, elle avait été la confidente de la princesse depuis leur plus tendre enfance.
Elle se rappelait de son visage blanc comme la neige, de ses cheveux noirs aux reflets bleutés et surtout de ses yeux blancs.


Cette princesse avait une particularité, elle était aveugle et sourde. Elle ne pouvait parler et en souffrait. Durant son enfance, Sakura avait été la seule à communiquer véritablement avec la princesse, au moyen de signes gestuels. Mieux, par une alchimie mystérieuse, la princesse s'était mise à parler, on ne savait comment. Leur amitié s'était ainsi établie, une relation forte, durable , comme celle d'un arbre qui produirait à la fois des fleurs de prunier et de cerisier.


Après son renvoi, Sakura avait alors été envoyée à l'hospice, n'ayant plus de mère. Elle y avait alors enduré les mauvais traitements, la moquerie, la méchanceté, elle ne savait même pas pour quel crime. Les autres avaient raillé son grand front et la traitaient d'anorexique car elle ne mangeait rien. Comme s'il y avait de quoi se nourrir, pensait-elle amèrement.

Trois mois auparavant, alors qu'elle travaillait déjà chez monsieur Hatake, elle avait appris que le marquis de Hyûga était mort, ses biens avaient été confisqués et la princesse n'était plus qu'un beau souvenir, disaient les gens. Il ne restait plus qu'une servante bonne à tout faire,à la merci de son cousin Neji, qui avait vingt-cinq ans et qui détenait le capital familial à présent. D'après ses souvenirs, Sakura savait qu'il en voulait à la princesse d'être née sourde et aveugle, d'être l'héritière des biens de sa famille, son père étant mort avant celui d'Hinata. Sakura en pleurait de honte et de chagrin, car elle sentait que cet individu , après avoir été un garçon suffisant et vindicatif, était devenu un homme foncièrement cupide et vengeur. Il aurait, selon les ragots, repris ses droits sur l'héritage et usurpé celui de la princesse, qui n'en était plus une, et devait, malgré son double handicap, servir comme bonne à tout faire, si elle ne voulait pas devenir une ouvrière dans la filature de coton dont il était le propriétaire.


Sakura priait tous les jours pour son amie, qu'elle considérait comme son égale, malgré la différence de statut social.

« Sakura-chan...., tu as un grand front, cert..tes, je le touche mais je... t'aime beaucoup et je sais que tu fais b..beaucoup p.pour moi et j'espère que.. nous serons toujours amies... »
« Hinata, puisses-tu être heureuse. … Dieu-tout puissant, je vous en supplie, venez-lui en aide, mon Père.... »



Alors, lecteur,que penses-tu des personnages et de ce chapitre?



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