Fiction: L'ombrelle qui vole au vent

Le XIXe siècle, Europe. Univers alternatif. Une nuit , Kakashi,veuf et bourgeois enrichi, reçois la visite de trois orphelins mystérieux qui lui rappellent des souvenirs. Naru/ Hina ; Sasu/ Saku et Shika/Tema , Tsunade/ Orochimaru
Romance | Mots: 3180 | Comments: 4 | Favs: 3
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Kunoichi3000 (Féminin), le 31/01/2015
Lecteur ( ou lectrice, si tu est une demoiselle) , je vais cette fois-ci te faire part de ma passion pour les romans picaresques, au travers de cette fiction.



Chapitre 1: Une fâcheuse rencontre



Ce soir de 1890, Kakashi Hatake, propriétaire d'une librairie dans le centre d'on ne sait quelle ville d'Europe, rentrait chez lui sous une pluie abondante. Il exécrait cette pluie qui n'en finissait pas. De plus, elle lui donnait l'impression que les affaires ne marchaient pas, mais alors pas du tout.

Lorsqu'il arriva chez lui, il se précipita vite à l'intérieur, enleva son imperméable, mit quelques bûches dans le feu et s'installa dans son fauteuil, emmailloté dans une vieille couverture rapiécée. Il était riche mais il regardait chaque centime de près, ce qui expliquait pourquoi il n'achetait point une couverture neuve.
On avait beau lui répéter que l'avarice était l'un des sept péchés capitaux, il s'en moquait royalement car depuis sa naissance, il avait été habitué à voir les gens compter le moindre sou, réclamer celui qui leur manquait et marchander pour la moindre pomme de terre. Il se plaisait d'ailleurs à vanter les mérites de l'avarice, qui lui avait permis de réussir dans le commerce.

Il méprisait les indigents, sous prétexte que lui-même était issu de la classe sociale la plus modeste, de la « fange ». Selon lui, ces gens-là étaient des lâches parce qu'ils n'avaient pas fait tous les efforts qu'il avait effectués pour se hisser au rang de propriétaire d'une librairie.

Il détestait encore plus les vagabonds et les orphelins, qu'il accusait de corrompre la société, « pires que Socrate » disait-il car il n'aimait pas les philosophes, ni les poètes. Ceux-ci étaient dangereux pour l'ordre social. Pourquoi tenait-il une librairie, au juste ? Il l'avait héritée de Jiraya, un lointain cousin qui la lui avait transmise et qui espérait qu'elle prospérât.

Il avait perdu sa femme l'année précédente et ne s'en remettait pas. Cette mort, due à une tuberculose, l'avait encore aigri et renforçait son pessimisme envers la nature humaine.
Ses amis étaient morts l'année précédente, Asuma était décédé en duel et Kurenai n'avait pas survécu face aux dettes colossales qu'avait laissées son mari. Ils n'avaient pas eu d'enfants.
Kakashi n'aimait pas les enfants. Pire, il les haïssait. Pour lui, ils avaient corrompu la nature humaine,par leurs enfantillages. Privés de leurs parents, ils révélaient leur nature purement démoniaque, selon lui.

Alors qu'il était absorbé dans ses complaintes contre les petits monstres qui peuplaient la terre, le sympathique personnage entendit soudain quelqu'un frapper à la porte d'entrée.

«  Qui cela peut-il bien-être ? », se demanda-t'il.
Mal assuré, il ouvrit la porte, laissant voir trois enfants vêtus de capes qui dissimulaient mal des haillons et des chaussures trouées.

« -Monsieur, dit l'un d'entre eux, d'une voix tremblante, pourrions-nous loger chez vous , s'il vous plaît ?


Kakashi Hatake était horrifié ; Son pire cauchemar se réalisait. Non, il n'allait pas laisser entrer ces vagabonds dans sa maison !

« -Hors de question ! Sortez d'ici, il y a un dépôt de mendicité pas loin d'ici, allez-y ! Je ne suis pas un appariteur. »
« -Monsieur, dit le second d'une voix grave, nous n'avons nulle part où aller, les hospices sont tellement galère à fréquenter que nous nous sommes fâchés avec les bedeaux. Je vous prie, recevez-nous, nous ne vous gênerons pas. »

« Nous sommes orphelins et nous sommes persécutés. Nous réclamons asile près de chez vous, monsieur Hatake., précisa le troisième.

Kakashi était estomaqué. Pas de doute, ses ires cauchemars venaient de se réaliser. Il avait devoir garder ces trois garnements dans sa maison. Il ne pouvait pas les refuser,bien que cela lui fît grande envie, de peur d'attirer les commérages des habitants du quartier Konoha, qui le prenaient pour un harpagon en acte.

« Bon, puisque c'est comme cela, entrez, dit-il d'un ton bourru. Et surtout ne salissez rien, espèce de petits scélérats. »

Les trois enfants ne se le firent pas peu dire et enlevèrent leurs capes. L'un était blond, les cheveux se dressaient en épis sur sa tête. Il avait les yeux bleus, trois traces sur chaque joue et un immense sourire béat, qui le faisait sans doute passer pour l'idiot du village d'où il venait. Le second était brun , avec les cheveux attachés en ananas et un regard austère, maussade pour un petit garçon de dix ans. Le troisième, du même âge que les deux autres, affichait un regard tellement suspicieux qu'il en faisait froid dans le dos. Il avait les cheveux noir corbeau et un teint pâle comme celui d'un mort.


Kakashi fut effrayé. Non, Dieu ne pouvait pas le punir d'une façon aussi cruelle. Quels méfaits avait-il perpétrés pour mériter ce châtiment inouï ?

« Merci, monsieur. », entendit-il.

La voix douce qui avait prononcé ces deux mots appartenait au garçon blond. Ce dernier fixait gravement Kakashi, à présent.

« -Monsieur, si vous étiez sans cœur, vous nous auriez jetés dehors, par ce temps.Cela prouve qu'au fond, vous n'êtes pas si méchant que cela. Merci.
-Tu es vraiment naïf, Naru, lui lança le garçon aux cheveux noirs corbeau. Et si c'était un voleur ?

Cette idée fit tellement rire Kakashi, que l'on vantait dans le quartier pour sa probité. Lui , un voleur ? Ca alors, il en faudrait peu pour que la police débarque chez lui, ce qu'il ne voulait à aucun prix. Pas question qu'elle découvre les ouvrages condamnés par l'Eglise et par les doctes bien-pensants. Il pensait bien sûr aux ouvrages de Sade, de Laclos, dont il avait dévoré les merveilleuses  Liaisons dangereuses , les poèmes écrits par un certain Charles Baudelaire, et le Manifeste du Parti communiste rédigé par Karl Marx et Friedrich Engels.

« Ne m'appelle pas Naru, c'est un prénom de fille, et je n'aime pas ça. Je m'appelle Naruto, tu m'entends, NA-RU-TO ! , s'exclama le blondinet.
« -Mon Naruto, tu ferais un excellent forçat, à Toulon, s'exclama le brun, tellement tu es galère, pas vrai Sasuke ? Ajouta-t-il en direction de celui qui avait les cheveux noirs corbeau.

« -Shikamaru, je te rappelle que tu es recherché par la police, pour vol de livres, s'exclama ledit Naruto.
« Tais-toi, lui intima l'autre, visiblement énervé, malgré l'apparence amorphe qu'il donnait invariablement.

Kakashi était stupéfait. Il avait alors bel et bien fait entrer des petits criminels chez lui, cela pouvait lui porter préjudice. Prenant une inspiration , il se leva et dit aux trois garçons d'un ton malicieux :

« -Mes petits, maintenant, je vous emmène au commissariat pour fugue et vous irez soit à l'hospice, soit en prison , où vont les êtres de votre espèce. »

-Non ! »

Celui qui avait prononcé ces paroles était le garçon appelé Sasuke. Celui-ci regarda Kakashi avec un œil sévère.

« Monsieur, si vous faites cela, vous risquez de le regretter bien fort. Je suis le petit frère d'Itachi Uchiha, criminel bien connu des services de police et qui a été pendu la semaine dernière. Au nom de la loi , veuillez nous accepter chez vous, pour ce soir. Si vous ne le faites pas, vous en assumerez les conséquences. »


Ces paroles effrayèrent monsieur Hatake, car il sentait que ce garçonnet ne plaisantait pas et qu'il était capable de lui infliger un coup de couteau au cœur.Itachi Uchiha était un des criminels les plus dangereux qui sévissaient dans les environs. On disait de lui qu'il avait été jusqu'à tuer sa propre famille, pour obtenir l'héritage de ses parents, riches négociants.
Pour la première fois de sa vie, Kakashi avait peur, véritablement peur. Une crainte sournoise et diffuse, qui l'empêchait d'agir comme il l'aurait souhaité.

« -Bon, d'..d'acco..cord, juste cette fois, dit-il d'un ton fébrile.





Alors, lecteur, comment as-tu trouvé? Je me suis inspiré de plusieurs classiques de la littérature pour écrire cette fiction et je serais bien aise de savoir ce que tu en as pensé.



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