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Fiction: Souvenirs d'Oba-san

Hinata, maintenant grand-mère de trois petits-enfants, leur raconte les évènements qui ont bouleversé sa jeunesse et la raison pour laquelle ces mêmes enfants s'appellent respectivement Naruto, Sasuke et Sakura. C'est une fiction mi-ninja, mi-monde réaliste. Hommage aux victimes des guerres, des conflits ainsi que de la haine.
Classé: -12D | Spoil | Cross-Over / Romance / Tragédie | Mots: 3905 | Comments: 8
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Kunoichi3000 (Féminin), le 14/01/2015
Lecteur, si tu as affronté courageusement le premier chapitre, celui-ci contient son lot de tristesse, d'injustice et d'indignation. Te sens-tu prêt à suivre la jeune Hinata ainsi la fameuse équipe 7 dans leurs souffrances.

Seul toi peux décider si tu souhaites continuer à lire ces atrocités.




Chapitre 2: Une cruauté sans égale



« -Arrêtez, s’il vous plaît, hurla la jeune fille aux cheveux noirs. Je vous en supplie , laissez-les, ils ne vous ont rien fait. »

Hinata n’en pouvait plus. Elle venait d’assister à une scène tellement atroce qu’elle en était révoltée. Certes, les trois gamins jugés n’étaient pas parfaits, surtout Haruno, mais qu’avaient-ils fait pour mériter un traitement si indigne? Ils étaient sans doute espiègles mais n’étaient point méchants, comparés à cet homme, ce Danzô, qui avait ordonné leur jugement.
« Je vous en prie, répéta-t-elle, lâchez-les.
Une violente gifle fut la seule réponse à ses hurlements. Elle venait de la part de son cousin Neji qui la tenait énergiquement à présent, tentant de l’entraîner vers leur domicile. Son visage demeurait froid comme la glace et il ne semblait point prêt à entendre à nouveau ses cris.
« Tais-toi et viens, lui avait-il dit avec rancœur. Pourquoi défendre de tels idiots? Ils seront mieux au bout d’une corde, je te l’assure.
-Non,No..non, Co..comment peux-tu dire cela, Neji-kun, balbutia Hinata, avec un sanglot dans la voix; C’est tellement horrible que…
-Viens, petite garce, ou je te frappe pour de bon!
La petite fille ne put se résoudre qu’à suivre son cousin et, en larmes, elle jeta un dernier regard vers les trois personnes opprimées qui risquaient de l’être davantage dans les heures qui suivaient.


« -Haruno Sakura , Uchiwa Sasuke et bien sûr notre soi-disant futur Hokage Uzumaki Naruto seront, conformément à la volonté de toutes les personnes présentes dans cette assemblée, pendus.

Ce dernier mot suscita l’indignation des trois concernés qui se rebiffèrent violemment. Naruto éclata aussitôt:
-Non mais, vous vous prenez pour qui, Danzô le zozo! On n’est plus au XIXème siècle alors qu’est-ce que vous allez nous faire chier avec vos idées de vi…
Une claque magistrale de la part de l’interpellé salua son intervention inopinée. Danzô répondit d’une voix sifflante:
-Ne me parle pas de régression, toi qui vis et qui soutiens un monde aux coutumes ancestrales. Tu désires faire honneur à de vieilles habitudes, alors conservons les vieilles habitudes puisque ce sont les meilleures.

Puis il prit un kunaï et se tournant vers Sakura Haruno, il lui saisit soudain sa chevelure au vol avant de la trancher minutieusement. La jeune fille le laissa faire avec un regard de haine et prononça ces mots d’un ton glacial:
-Puisses-tu crever, infâme ordure!
Furieux, Danzô lui assena un coup sur la joue l’aide du même kunai et ce faisant, il la lui entailla profondément . La demoiselle se mit à crier si fort qu'Ino Yamanaka, qui se trouvait à ce moment dans la foule, à son tour hurla:
-Arrêtez! C’est barbare, ce que vous faites là! Pitié, arrêtez!
On entendit alors des coups de feu. L’armée de Danzô avait tiré dans la foule à l’aide de ses nouvelles technologies si réputées et si meurtrières pourtant.

La foule s’écarta alors et des personnes se mirent aussitôt à sangloter. Comment une telle barbarie était-elle possible?

Danzô s’approcha alors de Sasuke Uchiwa et lui dit sur un ton horriblement doucereux:
-Monsieur Uchiwa aurait-il l’honneur de bien vouloir nous montrer son Sharingan?
-Il est hors de question que je fasse cela.
La phrase déclarative du jeune homme fut accueillie par des exclamations exprimant l’indignation et la colère de l’assemblée, qui désirait ardemment connaître les propriétés du fameux œil réputé « magique ».
-Honte à toi et à ton frère Uchiwa! Vous salissez notre beau village avec votre nom entaché de sang.
-Uchiwa, je te rappelle que tu seras pendu! C’est la dernière fois que tu peux montrer ton Sharingan ici!, s’exclama Danzô.
Lui jetant un regard assassin, Sasuke essaya d’invoquer le Sharingan de toutes ses forces. Or, par une ironie du sort, il s’avéra que ce dernier ne répondait point.

Furieux, le sinistre homme se jeta sur sa victime et la frappa si fort que certains badauds de l’assemblée en furent estomaqués. Hélas, le Sharingan, réputé pour être l’instrument terrifiant du clan Uchiwa, ne revenait pas. Danzô s’exclama d’un air triomphal:
-Maintenant, Uchiwa, tu as perdu! Ton Sharingan n’est plus que de la fiction à présent et tu vas gentiment rejoindre tes acolytes et suivre ta route. Konoha n’a pas besoin de vauriens de ton espèce.
-Lâche Sasuke-kun immédiatement, hurla Sakura, rouge comme une cerise. Elle pleurait à la fois de rage et d’indignation.

Vaincus, encadrés par leurs cruels bourreaux, les trois enfants marchèrent ensemble, côte à côte, vers une immense plaine, voisine du village. Cette plaine était connue pour n’avoir porté sur sa surface qu’un seul arbre. Cet arbre était le dernier cerisier existant du clan Haruno. L’abominable personnage l’avait choisi pour éliminer enfin les derniers rejetons des clans les plus puissants du village de Konoha.

Ils avaient à présent belle allure. Les vêtements déchiquetés, réduits en haillons, le teint blême, les cheveux épars et hérissés, les trois héritiers n’avaient plus rien de noble physiquement. Seule demeuraient leurs valeurs intérieures, à savoir le courage, l’intelligence et la pureté d‘âme. Mais allaient-elles perdurer encore?

Hinata avait réussi à s’enfuir, par mille précautions, de la maison familiale. Neji, qui préférait s’adonner à des plaisirs en relation avec les armes des Hyûga, n’avait point prêté attention à sa disparition. Elle s’en félicitait intérieurement.

Dans l’avenue des Kunaïs, elle croisa Tenten, une fille de deux ans de plus qu’elle et plus grande qu’elle d’une tête. Elle l’appréciait beaucoup, malgré son air souvent dur et provocant. Cette personne avait vu en elle une fille bien plus courageuse et déterminée que la pâle descendante du clan Hyûga impressionnée par son père. Hinata avait compris que si elle le pouvait , Tenten ferait tout son possible pour pouvoir l’aider.
« -Tenten, excuse-moi de te déranger, as-tu vu Naruto, Sakura et Sasuke et les dirigeants avec eux?

-Comment ne pas les rater? Ils sont passés et crois-moi, ils ont terrifié tout le monde avec leurs armes à feu! J’en ai perdu mes pauvres kunaïs.
-Où se trouvent-ils? Je t’en supplie, dis-le moi!
- Ils ont pris la grande route puis ont pris le vieux sentier marécageux, celui qui mène à la grande plaine.
- Merci, Tenten.
Elle embrassa fort son amie et partit en courant vers l’endroit indiqué.
-Dis donc la petite étincelle! Qu’est- ce que cette insubordination notoire et si peu habituelle chez toi? Je viens avec toi!
Elle coururent toutes les deux vers le funeste lieu, Tenten ayant rattrapé sa compagne à la course.


Lorsqu’elles arrivèrent, elles se dissimulèrent derrière un rocher. Ce qu’elles virent alors fut au-delà de ce qu’elles pouvaient imaginer en matière d’horreur.

Les trois captifs étaient solidement ligotés et bâillonnés.
Danzô avait noué une corde autour du fragile cou de Sakura et il ordonna à un de ses acolytes de l’accrocher à l’une des hautes branches du cerisier, ce que l’autre fit sans discuter. Lorsque l’opération fut terminée, il tonna d’une voix forte:
- Maintenant, Sakura-hime, chante en l’honneur du printemps qui va naître, afin que tout le monde entende ta belle voix!
Ce disant, il tenait un revolver, arme extraordinairement moderne, dans ses mains et le visait vers la jeune victime.
La pauvre jeune fille, bien qu’à demi-morte, fut contrainte de s’exécuter. Cependant, contre toute attente, alors que des larmes coulaient sur ses joues, elle commença à réciter quelques vers du poème "Le reniement de Saint-Pierre" composé par Charles Baudelaire:

"Les sanglots des martyrs et des suppliciés
Sont une symphonie enivrante sans doute,
Puisque, malgré le sang que leur volupté coûte,
Les cieux ne s'en sont point encor rassasiés!


La malheureuse demoiselle ne put achever, la corde l’avait si bien tenue dans ses liens qu’elle avait fini par l’étrangler. Pendant que le printemps naissait, Sakura Haruno décédait irrémédiablement, tuée par un homme qui n’avait plus d’âme. Seul le quatrain du poème de Baudelaire laissait apparaître le dernier regard qu'elle portait sur le monde. Celui-ci se révélait affreusement amer et ironique.
Hinata se mit alors à pleurer tout bas. Elle regrettait sincèrement d’avoir mal jugé la jeune fille aux cheveux roses. Celle-ci n’était pas aussi superficielle qu’elle le croyait. Qui l’était, d’ailleurs? Peut-être auraient-elles pu devenir amies, si elle n’était pas morte par la cruauté de ces horribles hommes?

Furieux, Naruto se mit à glapir de haine. Danzô se tourna vers lui et lui donna un soufflet si fort que celui que l’on surnommait familièrement « le Renard » tituba.
Puis, il se dirigea vers Sasuke et lui creva l’œil censé porter le Sharingan à coups de Kunai. Le jeune homme hurla puis l’on entendit plus rien. Estomaqué, son meilleur ami comprit alors qu’il était déjà mort. Ecumant de rage, il tenta d’attaquer l’assassin , mais les acolytes de ce dernier avait vite fait de l’attacher au cerisier et de le menacer.
«-Maintenant, Uzumaki, tu vas faire ce que je te dis. Je te libère, tu es libre à présent. Tu iras au village et me serviras jusqu’au jour où tu deviendras Hokage.
Voyant les cadavres de ses deux meilleurs amis , l’une se balançant au bout de la funeste veuve et l’autre pourrissant au milieu de son propre sang, Naruto se mit à sangloter. Non, cet homme ne pouvait pas lui promettre le titre qu’il désirait à un moment si critique.
« -Alors, te décides-tu?
-O..Oui.
Détaché de ses liens, Naruto essaya de courir vers le village. Soudain,pendant qu’il courait, il se transforma en démon renard, une créature si étrange et si dangereuse que Tenten dut écarter Hinata pour la protéger. Elles se cachèrent aussitôt derrière le rocher du mieux qu’elles purent.

Pendant, ce temps, Danzô avait pris un énorme fusil de chasse et commença à tirer en rafale vers le corps de Naruto. Les balles traversèrent Kyûbi ,s’affaissa aussitôt, ensanglanté puis peu à peu, un long râle indiqua qu’il n’était pas loin de rejoindre ses deux amis dans un autre monde.
Tout à coup, le corps de Kyûbi se résorba graduellement, redevenant ainsi celui d’un jeune garçon blond qui portait des traits sur son visage. Danzô tira à nouveau et le corps se vida à nouveau de son sang, perdant peu à peu son apparence humaine.


Un cri étouffé se fit alors entendre.
-Idiote, tu veux nous faire repérer! On s’est attiré assez d’ennuis alors arrête, morigéna sévèrement Tenten.
-Ils sont morts et Il est mort! Je veux mourir avec eux!
Une claque retentit alors sur la joue d’Hinata. Sa comparse murmura sèchement:
-La véritable guerre sera celle de la survie. Si tu meurs, tu perds. Si tu perds, tout est fini! Alors, bats-toi, jusqu’au bout!

En larmes, la petite fille enlaça tendrement son amie, la seule qui lui restait en ce monde cruel. »

Les enfants regardaient d’un air grave leur grand-mère.Le plus jeune garçon était même fort surpris. Était-il possible que Konoha ait connu des heures aussi noires dans les pages de son histoire?

La vieille dame sanglotait après avoir achevé ce récit atroce. Comment avait-elle trouvé le courage de leur dire ce que personne ne savait , à part quelques-uns dans le village? Ces horreurs avaient cessé depuis dix ans maintenant et « les chapardeurs » n’en avaient respectivement que neuf, sept et cinq.

Soudain, elle comprit pourquoi elle leur avait parlé de cela. Sa fille leur avait donné des prénoms qui n’étaient pas du tout employés dans le village, on ne savait pour quelle raison.
Mais elle devait briser la glace formée par l’ignorance et mettre les enfants en contact avec la sordide réalité qu’avait connue leur bourgade. Elle respira profondément avant de dire:
-Les enfants, pour l’anniversaire de Sakura, je vais vous mener jusqu’au cerisier! Est-ce que cela vous va!
-Oh oui! T’es trop géniale Ba-san! , cria son frère de sept ans.
-Arrête un peu Naruto, répliqua son frère ainé, d’un’ air mi-amusé, mi gêné par tant d’enthousiasme. De qui le tenait-il, au juste?
-Allons, Sasuke, lequel est le plus intrigué par ce cerisier? ,interrogea spirituellement ledit Naruto, un sourire béat sur son visage.
-Les enfants….
L’aposiopèse émise par la grand-mère permit au petit groupe de se mettre en route vers l’endroit du Cerisier.


Hinata eut alors le grand plaisir d’y voir une femme quelque peu plus âgée qu’elle qui avait cependant conservé sa coiffure en deux chignons chinois.
-Toujours au rendez-vous, Hinata et ta bande de « chapardeurs ».
-Toujours Tenten et son petit humour.

Hinata reprit son sérieux et les enfants également. Ils regardèrent le cerisier qui avait été en quelque sorte l’un de leurs parrains puisqu’il leur avait donné le nom des premières victimes qu’il avait « accueillies » sous le règne de Danzô.

« Puisse une telle horreur ne jamais se reproduire à nouveau, clama sentencieusement la vieille femme, avec un regard farouche en direction du cerisier.

A ce moment-là, les cinq personnes virent que sous le cerisier, un renard avait pris place et se reposait, tenant un éventail dans sa gueule, au moyen de ses crocs. Il n’était pas loin des restes de la vieille corde, qui était tombée depuis longtemps.

La voix de la noble descendante des Hyûga se fit entendre au loin, claire et perceptible comme de l’eau de roche.

« Naruto, Sakura et Sasuke, puissiez-vous ne jamais connaître de telles souffrances. Je vous souhaite de fleurir comme le cerisier, trouver votre chemin à l’image du renard ainsi que d’honorer votre destin comme l’éventail, jusque dans une autre vie, où nous nous retrouverons pour toujours. »





Quel est ton point de vue, lecteur? As-tu aimé ou exécré?




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