Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Souvenirs d'Oba-san

Hinata, maintenant grand-mère de trois petits-enfants, leur raconte les évènements qui ont bouleversé sa jeunesse et la raison pour laquelle ces mêmes enfants s'appellent respectivement Naruto, Sasuke et Sakura. C'est une fiction mi-ninja, mi-monde réaliste. Hommage aux victimes des guerres, des conflits ainsi que de la haine.
Classé: -12D | Spoil | Cross-Over / Romance / Tragédie | Mots: 3905 | Comments: 8
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Kunoichi3000 (Féminin), le 14/01/2015
Voilà une fiction un peu spéciale. Lecteur, si tu cherches uniquement des scènes plaisantes, je suis au regret de te dire que tu n'en trouveras pas moult ici.
En revanche, lecteur, si tu te sens prêt à lire les malheurs qui affectent les personnages principaux et si les souvenirs amers d'Hinata- Oba-san, tu peux rentrer ici, mais prépare-toi à pleurer, à bouillir de colère et d'indignation.
Ces une fiction dédiée au courage et à l'honneur de martyrs morts pour la liberté et le respect.




Chapitre 1: Trois enfants dans la tourmente.



Non loin de la ville de Konoha, au mois de mai, un cerisier fleurit régulièrement. Peu connaissent son histoire.
Parmi eux, l’on peut compter une femme d’un certain âge, qui a les cheveux d’un noir de jais striés de gris et attachés en chignon et porte galamment un kimono blanc sur lequel l’on peut voir le sceau de la noble famille des Hyûga. Cette femme se réjouit de connaître enfin la paix, de vivre dans un monde dit « civilisé » même s’il lui a fallu pour cela connaître de terribles événements. Cependant, une nuance d’amertume percera toujours dans son cœur. Ce sentiment se renforce à chaque fois qu’elle regarde l’arbre, qu’il soit en fleurs ou dépouillé de ses parures naturelles. Cela ne manque pas d’intriguer deux petits chenapans et une petite coquine que l’on peut aisément reconnaître comme ses petits enfants.



- « Oba-san,pourquoi regardes-tu tant le cerisier situé près du village? » demanda un jour la petite fille avec des yeux blancs-gris empreints de malice.
-« Oui, dis-nous, grand-mère , renchérirent ses deux frères avec des airs de reproche. Pourquoi tu ne nous en parles jamais?
-C’est trop dur pour moi d’en parler et ce sera amer pour vous d’entendre l’histoire tragique de cet arbre., rétorqua-t’elle.
-Allez, Ba-san, fais-moi cette faveur pour mon anniversaire, supplia la petite fille avec un regard si tendre que sa grand-mère ne put résister.
« Bon d’accord, mais vous ne direz pas à vos parents que je vous l’ai raconté, d’accord.
-Promis, Oba-san.

Emue, la vieille dame regarda avec un petit sourire les petits « chapardeurs »qui constituaient ses petits-enfants. Ils étaient si intrépides. Toutefois, pouvait-elle réellement leur raconter les évènements atroces qui s’étaient déroulés à l’endroit où se trouvait le cerisier? Ou bien devait-elle garder cela secret?

« Tu dois garder cela secret, lui disait sans cesse son père, avec un visage grave et austère. Tu entacherais notre nom si jamais tu disais un seul mot à propos de cette vieille affaire. »
«  Si tu en parles, renchérissait son cousin Neji, d’un ton aussi glacial que celui de leur père, tu sera déshonorée, livrée à la rue, contrainte de vivre comme une miséreuse. Nous mourrons tous de honte par ta faute. »

Mais une autre voix, une créature enfouie en elle-même lui intimait l’ordre de se délivrer de ces horribles paroles et de les exposer à la vue d’un public, de les dévoiler afin de blanchir leur avenir et de construire un monde meilleur. La pauvre femme ne savait que choisir, malgré le regard insistant de sa petite-fille.
Finalement, respirant un bon coup, elle se décida à parler, à briser le silence et à lever le rideau sur cette triste vérité.


Flash-Back

« Ce jour-là, le parfum doux du printemps embaumait délicieusement l’air respiré ordinairement par les habitants de la petite ville de Konoha . Les arbres resplendissaient dans leur verdure printanière et rien ne laissait imaginer que des évènements atroces allaient se produire sur la place principale, située en face de la mairie ou plutôt, de la maison de l‘Hokage. Celui-ci n’était autre que Danzô, un personnage radicalement différent de ses prédécesseurs? Il n’était pas aussi attaché aux anciennes traditions,ne respectait pas les rituels propres aux ninjas et même, aux dires de quelques-uns, il aurait dénigré les kunais, les techniques de combat ninjas. Peut-être voulait-il instaurer un univers pacifique? Cela intéressait nombre de villageois qui se demandaient s’il était possible de faire des affaires dans un lieu où la guerre était omniprésente. Cependant, les traditions avaient la vie dure et il ne serait pas certain que les ninjas renoncent à leurs traditions pour vivre dans un monde de paix totale. Cela serait impossible.

La petite fille aux cheveux noirs regarda passer devant elle , non sans envie, deux jeunes garçons de son âge. L’un se dandinait avec une insouciance telle qu’il aurait pu intégrer des romans sans problème. Elle regarda ses cheveux blonds, son visage bariolé de marques ressemblant à s’y méprendre à des moustaches, ses yeux bleus comme la mer limpide et surtout son costume orange de ninja, qui faisait penser à celui d’un prisonnier évadé.
« -Naruto-kun, songea-t’elle, pensive et avec admiration, puisse le Ciel vous venir en aide.
« -Bonjour, Hinata-san, auriez-vous vu passer Sakura-chan? , lui lança-t-il avec un large sourire.
-Euh..
-Naruto-Baka, arrête tes sottises et sache que la Haruno va débarquer comme le printemps en mars, c’est-à-dire toujours et de façon irrégulière. , rétorqua violemment Sasuke Uchiwa, le compagnon d’armes et le meilleur ami de Naruto,un garçon brun aux yeux noirs et à la peau blafarde.

Hinata éprouvait un mélange de peine, de timidité et de jalousie. D’une part, elle n’appréciait guère le fait que Naruto s’entichât ainsi de Sakura Haruno, l’une des deux plus belles filles du village. Elle ne la connaissait pas vraiment, ne l’ayant aperçue que de loin et toujours avec sa sempiternelle comparse de toujours, Ino Yamanaka, la réincarnation de la déesse grecque. Elle n’appréciait guère Ino et il s’en fallait de peu pour qu’elle ne juge la Haruno comme un sosie de cette dernière.
De toute façon , pensait-elle, les deux pies se disputaient sans cesse au sujet de Sasuke et discréditaient avec une ferveur non moins égale le petit blond. Il n’y avait pas de danger que la fille en question se mette à l’aimer.
« Oui, mais et si elle l’aime, que va-t-il se passer? Interrogea alors sa grinçante conscience.
« Alors, je me suiciderai et peut-être je deviendrai écume sur la mer, songea amèrement Hinata, suite à l’hypothèse de son agaçante conscience.

-Sasuke-Kun! Naruto! Que faites-vous? Je vous ai cherchés partout et vous n’apparaissiez pas. Vous m’avez fait une de ses frayeurs.
-Ah! Sakura-chan! Tu deviens une vraie Oka-Chan maintenant! Je ne suis plus orphelin quand je te vois! Je t’aime tant, Sakura-Ka-san!
-Pff..Idiot, lança sèchement Sasuke, sincèrement agacé de voir une scène aussi incongrue se dérouler sous ses yeux.
La demoiselle avait des cheveux de couleur rose lui tombant jusqu’à la taille, à l’image des fleurs de cerisier et ses yeux étaient d’un vert turquoise digne d’une pierre précieuse. Son visage serein contempla tendrement les deux garçons, tout en conservant un air grave.
Mais ce qui surprit Hinata fut de voir que la jeune fille ne tapait pas Naruto et avait esquissé un sourire en entendant le doux mot de -Oka-chan » la concernant. Était-elle hypocrite ou acceptait-elle réellement cette considération?

« - Naruto… vraiment si tu étais mon fils, je ne sais pas qu’est-ce que je ferais de toi. Tu es vraiment spécial comme gamin, parfois…et pourtant tu es tellement attachant que … »
Hinata eut la surprise de voir Sasuke, qui ne souriait presque jamais , s’esclaffer bruyamment. Celui-ci s’écria:
-Naruto fils de Haruno, beau portait familial, je n’ai jamais rien vu de plus cocasse!

Le visage de la jeune fille aux cheveux rose se durcit soudainement et elle se tourna vers Sasuke , avec un air si féroce qu’il en eut presque peur:

- Sasuke-kun, ça suffit maintenant! Toi aussi tu n’as plus de parents depuis qu’Itachi les a tués. Ma famille est morte dans des circonstances très douteuses, on pense même qu’ils seraient morts de techniques inconnues du monde ninja. Le père de Naruto s’est sacrifié en voulant le sauver et il lui a « légué », si on peut dire les dons du démon Kyûbi, qui peuvent être très dangereux. Alors, s’il te plaît, implora-t-elle d’un ton pathétique, ne le raille pas car il ne le mérite point. Nous sommes tous trois aussi fragiles les uns que les autres et nous ne pourrons pas nous battre si nous ne somme pas unis.
-Pff.. Fariboles que tout cela.
-C’est-ce que vous croyez! Je suis sûre que nos ennemis sont unis et nous devons faire attention.
-Petite fille impertinente, comment oses-tu nier la puissance de nos ancêtres? Tu es vraiment faible!
-Sas…Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhh

Des hommes masqués et vêtus de noir venaient de s’emparer des trois enfants et de les ligoter vigoureusement. Bâillonnés, les pauvres descendants de ninjas réputés pour leurs vertus ne purent rien faire d’autre que d’obéir à leurs oppresseurs et de les suivre tristement vers la place du village de Konoha.

Ces sinistres personnages n’étaient rien d’autre que les envoyés de l’armée constituée par le nouvel Hokage, nommé Danzô. Cet homme s’était approprié les techniques connues par les militaires non ninjas telles que les armes à feu, les bombes et les avions de bombardement. Il avait l’intention de faire régner une dictature placée sous le signe du militarisme moderne, visant à traquer et tuer les opposants au régime. Il détruirait ainsi l’univers ancestral des ninjas.
Mais pour cela, Danzô devait faire deux choses. La première, éliminer les descendants orphelins des familles de ninjas illustres. La deuxième, rallier les autres à sa cause et soumettre le pays entier à la dictature. Cet homme avait des idées si noires qu’il n’hésiterait pas à appliquer ce programme pour devenir le plus fort de tous les Hokages qui eussent jamais existé.


« -Non! Non et non! Je ne m’exilerai pas d’ici! Jamais! »

Les vigoureuses paroles de Naruto provoquèrent un vif tollé dans l’assemblée des ninjas qui se répandirent en insultes contre lui.
« Petite ordure de Kyûbi! Par ta faute, le village de Konoha est damné à rester dans de vieilles traditions.Il ne connaîtra jamais le progrès à cause de toi! Tu ne sera jamais Hokage, à cause de toi ton pauvre père s’est trouvé déchu de sa puissance. Tu es la honte du village.
-Va-t’en , usurpateur-né du trône de Hokage.

Les insultes que Naruto avaient encaissées depuis tout petit se réitéraient à nouveau contre lui, devant une assemblée plus cruelle que jamais, car déshumanisée. Il était désespéré et s'efforçait, malgré lui, de garder la tête haute, un visage stoïque, en ne répondant même pas à ses ennemis de longue date.
Mais le pire était que ses deux compagnons d’équipe et d’infortune subissaient les mêmes injures pour l’avoir suivi, accompagné et d’être dans la même situation juridique que lui.

Il les regarda subrepticement et vit que Sasuke, pourtant froid de nature, éprouvait de grandes difficultés à cacher son indignation. Sakura lui jeta un regard plein d'amertume, qui lui fit comprendre que, malgré la réputation d'imbécile dont elle souffrait depuis son entrée à l'école, elle avait ,la seule des trois, été capable de voir juste dans les plans des hommes d'affaires véreux tels que celui qui les avait fait arrêter.



Pour l'écriture, je me suis inspirée de Lemony Snicket dont j'apprécie beaucoup les "Series of Unfortunate Events".

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