Fiction: Kiseiju

Cross-Over Naruto/Parasyte. Il n'est pas nécessaire de connaître Parasyte pour comprendre. Naruto est un jeune garçon détesté par presque tout le village de Konoha. Mainte fois insulté et frappé, il ne perd pas espoir de devenir Hokage et d'être enfin reconnu. Mais un soir d'hiver, il est victime d'un parasite, une existence qui va changer sa vie du tout au tout... Si elle ne le détruit pas avant.
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KuroHide (Masculin), le 02/01/2015
Cross Over Naruto/Parasyte,
Le monde et les personnage sont ceux de Masashi Kishimoto.
Parasyte, dont plusieurs éléments sont empruntés, est un manga de Hitoshi Iwaaki.




Chapitre 1: Contact



Kiseijū

Il n’avait qu’un seul but. S’en emparer. En tombant doucement du ciel, encore à l’état de créature ne possédant pas de conscience, il avait pourtant déjà ce but en tête. Bien qu’il n’avait pas encore de tête à proprement parlé.
La sphère qui le protégeait, le nourrissait, descendait en scintillant d’un éclat vert, sous le ciel de Konoha. Doucement porté par les vents, il se dirigeait au hasard au-dessus de la ville endormie. Dans l’obscurité, toute âme regardant le ciel l’aurait alors pris pour une humble luciole.
Il ne savait pas pourquoi il était là. Il ignorait le but de son existence, ou même si il avait un créateur. D’où venait-il ? Qui l’avait créé ? Avait-il des semblables ? Toutes ces questions, capitales pour un être humain, n’avait aucune importance pour lui. Il était et il avait un but, ça lui suffisait.

La boule lumineuse qui le recouvrait était assez semblable aux coques que possèdent certaines espèces de marrons, mais paraissait bien plus molle et légère. Toutefois, elle possédait une résistance au froid et au vent à toute épreuve. Son intérieur pourrait s’apparenter à un placenta humain.
Finalement, la coque atterrit en douceur sur le sol, sans aucun heurt. Elle sembla se fissurer, et une petite créature en sortit, répandant par la même occasion le fluide nutritif de son ancien habitat et moyen de transport.
La créature ne ressentait pas le froid, mais si ça avait été le cas, elle aurait été frigorifiée. En plein hiver, même si il ne neigeait pas, l’humidité et le vent glacial aurait pu suffire à tuer beaucoup de petites existences. Mais pas lui.
Il ressemblait en apparence à un minuscule serpent, mais n’avait pas le sang-froid. En fait, il n’avait pas de sang du tout. Sa peau était de la même couleur verte que sa coque protectrice, mais ne luisait pas. Il commença à se mouvoir, rampant sur le sol.
Repérant à l’instinct les plus grosses sources de chakra des environs, il fut littéralement aveuglé par l’une d’elle. Il se dirigea automatiquement vers elle, comme un papillon de nuit se dirige vers la lumière d’une lampe, au risque de se bruler les ailes.
Rampant de plus en plus vite, il s’arrêta devant une vieille maison. Peut-être pas si vieille que ça vu son architecture, mais elle était couverte de graffitis, de déchets et d’inscriptions tracées à la peinture rouge sur les vitres. Mais peu importe. A vrai dire, il ne le remarqua même pas. Ces choses n’avaient aucune importance. Cette source incroyable de chakra. Il la voulait.
Son corps adhérant aux murs, il débuta son ascension. Ondulant sous l’effort, son corps atteint finalement la vitre. Il le voyait.
Un jeune garçon, de peut-être huit ans. Blond, qui dormait à quelques mètres de lui. Il arborait trois cicatrices de chaque côté de ses joues. En fait, peu importait l’âge de sa cible, la seule chose qu’il visait était cette source de chakra.
La vitre était un obstacle. Son corps ne pourrait pas la briser avec sa seule force. Mais encore une fois, son instinct lui sauva la mise.

Il colla ce qui lui servait de bouche, contre la vitre, et commença à sécréter un fluide visqueux. Cette bave avait les propriétés qu’il recherchait. La vitre ne serait bientôt plus un obstacle. Cette dernière commençait d’ailleurs à fumer doucement, chauffant à outrance. Un petit trou se formait. De plus en plus vite, il s’agrandit, permettant au petit vers de passer.
Epuisé par cet exercice, il se laissa tomber de la fenêtre jusqu’au sol. Non. Pas le temps de se relâcher.
Il se redressa aussitôt, n’ayant apparemment subit aucun dégât de sa chute de plus d’un mètre.
Galvanisé par l’imminente réussite de sa mission, il grimpa sur le lit en bois avec facilité.
Il était à présent juste devant la tête du garçon qui dormait. Il avait tourné la tête et le regardait maintenant de face. Parfait.

Il grimpa sans bruit sur le visage du garçon, veillant à ne pas l’éveiller. Il allait réussir à atteindre son but. Il en était tout proche !
ll commença à se glisser dans la narine gauche du garçon, savourant d’avance sa victoire.
Malheureusement pour lui, ce même enfant en ressentit un frisson, et éternua dans son sommeil. Il fut expulsé avec violence et se retrouva sur la couette, sonné.
L’humain ne s’était pas éveillé.
Le nez était une cible trop risquée.
Considérant cet échec, il chercha une autre alternative, qu’il trouva rapidement. Il se faufila à nouveau sur le visage de sa cible, et avisa l’oreille. Parfait.
Il s’y glissa sans bruit, et sans gêne. Aucune réaction de son objectif.
Il atteint finalement le cerveau de l’humain. Sa mission était une réussite. Maintenant, il n’avait plus qu’à fusionner avec lui, et il aurait terminé.
Il commença le processus sans attendre.

Mais les choses ne se passèrent pas comme prévu. Ce que n’avait pas calculé le parasite, c’est que l’humain avait déjà un colocataire, et que ce dernier n’appréciait pas tellement que l’on empiète sur son territoire.

~O~


Naruto se réveilla, ce matin d’hiver, avec un étrange mal de tête. Il avait passé une très mauvaise nuit, et avant ça une très mauvaise journée, mais ça, c’était normal. Tout simplement car depuis qu’il avait dû quitter l’orphelinat, il était attaqué au minimum un soir sur deux par des villageois en colère après le « monstre ». Il ne comprenait pourtant pas. Qu’avait-il fait de mal ? Le garçon était pourtant la bonté incarnée. Gentil avec tout le monde, il ne demandait qu’à être accepté par ses semblables. Pourtant, les autres le rejetaient. Invariablement, les gens cessaient de parler lorsqu’il approchait, et se mettait à lui jeter des regards noirs, ou à murmurer des insanités à son encontre. Il avait espéré se faire des amis de son âge en entrant à l’académie cette année, mais encore une fois, le destin en avait voulu autrement. Les autres l’ignoraient, ou se moquaient de lui au mieux. Il ne parvenait pas à maitriser le ninjutsu. Mais évidemment, il ne pouvait pas savoir que ce n’était pas sa faute.
Les autres enfants avaient été mis en gardes par leurs parents avant même d’entrer à l’académie, et les professeurs s’arrangeaient entre eux pour le faire échouer. Mais comment peut-on comprendre ça lorsque l’on est âgé d’à peine huit ans ?

Exclu et condamné pour un mal dont il ignorait lui-même l’existence, il semblait dans la solitude.
Ces derniers temps, la situation avait encore empirée. Il y a deux ans, il avait été presque battu à mort par des villageois, le 10 octobre. Le Sandaime Hokage avait voulu faire punir les responsables, mais ils n’avaient jamais été retrouvés. Mais la bonne nouvelle à ça avait été qu’il avait obtenu sa propre maison, en plus d’une pension alimentaire plus conséquente.
Le troisième se souciait réellement de lui, il le savait. Mais même avec son poste, il ne pouvait pas grand-chose de plus.

Toutefois, les villageois avaient fini par le retrouver. Et cette fois, ils avaient compris la leçon : Ils le tabassaient, mais seulement jusqu’à un certain point. Le pire, c’était que le blondinet n’avait aucune preuve de ces sévices. Ses blessures se résorbaient d’elle-même et guérissaient avant qu’il ne puisse aller en parler à l’ Hokage.

Malgré ça, le jeune jinchuuriki possédait un amour inconditionnel envers son village. Son plus rêve restait de devenir Hokage, comme son modèle l’était. Et c’était aussi pour ça qu’il s’entrainait à devenir un ninja à l’académie. Malgré son jeune âge, il était conscient que ce serait difficile. Mais peut-être qu’en essayant encore plus dur..?

Quoi qu’il en soit, aujourd'hui allait encore être une journée sans répit. Entre ses camarades, les professeurs et les villageois.

Il s’habilla rapidement de sa tenue orangée, et installa ses belles lunettes vertes sur le front. Enfin, n’importe qui les auraient trouvées ridicules, mais c’était un cadeau du Troisième.

Dès que ses détracteurs avaient localisé sa maison, elle avait été immédiatement vandalisée. Non pas que quelqu’un ai osé y pénétrer, les villageois avaient bien trop peur pour ça, mais son extérieur avait été entièrement tagué d’insultes, et recouverte de déchets divers, allant de la base alimentaire à l’emballage de plastique. Le fait que quelqu’un était chargé de nettoyer chaque semaine empêchait la prolifération de vers et l’hiver ralentissait la décomposition. Mais sans aucun doute, quand la chaleur reviendrait, l’odeur deviendrait épouvantable.

Il marchait rapidement sur la terre froide du chemin qui menait à l’académie. Enfin, il y avait plusieurs chemins, mais devoir sans cesse échapper aux attaques des habitants du village l’avait forcé à tous les connaître pour survivre.

En devenant Hokage, le ninja le plus haut placé du village, il serait enfin reconnu de tous, et apprécié pour sa juste valeur.

Bizarrement, peut-être à cause du froid de cette matinée dont les températures avoisinaient les -5, il n’avait pas envie de faire des farces pour se faire remarquer. Au contraire, son mal de tête empirait, et ses oreilles sifflaient.

Il s’était assis au fond de la classe, espérant bénéficier du maximum de tranquillité.
Sa température montait, il avait chaud. Ses yeux lui faisaient mal.
Il s’affalait de plus en plus sur sa table, tenant son crâne entre ses mains. C’était la première fois de sa vie qu’il avait aussi mal alors que personne ne l’avait frappé.

—Echoué…

Il sursauta, surpris. Il avait cru entendre une voix. Etait-ce seulement son imagination ?

—J’ai échoué… Quelle déception. Répéta une voix ténue.

Il l’avait distinctement entendu cette fois. Mais il ne put pas s’interroger plus sur cette voix mystérieuse, car la lumière s’éteignit brusquement, et il s’effondra sur sa table.



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