Fiction: Konoha School

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POV Hinata :
Je suis allongé sur mon lit, les écouteurs dans les oreilles et les mains derrière la tête. Il est déjà 8h 30 et je suis en retard à notre rendez vous avec le groupe mais je n’ai pas très envie de bouger. J’ai un mauvais pressentiment. Je finis par me lever et me dirige vers mon bureau. J’ouvre un tiroir et en sors mon journal intime. Oui je sais vous allez me dire qu’avoir un journal intime à mon âge c’est ridicule et tout le blabla. Seulement l’avantage d’un journal c’est qu’il ne trahit jamais les secrets qu’on lui confie. Bref je m’empare donc de mon journal et l’ouvre. Je commence par écrire la date et je laisse ensuite planer la pointe de mon stylo au dessus de la feuille.
« Cher journal,
Oui je sais ça fait longtemps que je n’ai pas écrit. Il faut dire que je n’avais pas vraiment le temps entre les cours à l’école, les devoirs et les cours de kendo. Bref je n’écris pas pour raconter ma vie… Heu tout compte fait si c’est fait pour ça les journaux après tout. Cela fait maintenant trois mois que les cours ont repris. Mes notes ? Excellente comme d’habitude sauf en maths je prends d’ailleurs des cours avec Shikamaru mais il finit inlassablement par s’endormir. Un vrai flemmard. Je plains sa future épouse. Ensuite les cours se déroule plutôt bien on a les mêmes profs que l’année dernière ce qui fait qu’on n’est pas dépaysés. Les élèves encore et toujours les mêmes têtes. Il y a bien le nouveau mais il reste toujours seul dans son coin et ne parle à personne d’autre qu’à ses cousins. Ce type me tape sur le système. Pourquoi je ne sais pas mais je ne le supporte pas avec ses airs de je-hais-la-terre-entière. C’est assez étrange je trouve parce que d’habitude je ne juge pas les gens selon leurs apparences mais là je ne peux pas m’en empêcher. Mais je dois avouer qu’il est quand même assez mignon. Il a un beau corps, et ses yeux sont magnifiques quoique tout le temps tristes et vides… Mais qu’est ce que je raconte moi ?! Tu délires ma pauvre Hinata. Bon je vais aller rejoindre mes amis ont a prévu de passer la journée au parc.
A bientôt H. Hinata. »

Je ferme le carnet et le remet à sa place, me lève, prends un pull et sors de ma chambre. Quelques domestiques me saluent gentiment et je leur souris chaleureusement. Bon sang il fait froid dehors, j’ai bien fais de prendre un pull moi. Je l’enfile sans tarder et met la capuche sur ma tête. Voilà qui est mieux j’ai déjà un peu plus chaud. Je me dirige vers le parc qui est quand même assez loin de chez moi mais j’aime marcher alors ça ne me dérange pas. Je marche avec la musique à fond dans les oreilles. Ça me met de bonne humeur et je me mets à sourire comme une idiote à toutes les personnes qui passent à côté de moi. Je ferme les yeux et continue de marcher. Je connais le chemin par cœur et je sais que je ne risque rien. Enfin ça c’est ce que je croyais. Parce que tout à coup je sens les poils de mon cou se dresser et j’entends un grand bruit. Le klaxon d’un camion. Je rouvre les yeux en catastrophes et vois effectivement un camion foncer droit sur moi, ses pneus crissant sur l’asphalte lisse de la route. La peur me paralysa et bien que le chauffeur du camion essayait de freiner, il n’y arrivait pas. Je fermais les yeux, me préparant mentalement au choc et voyant ma vie défiler devant mes yeux. Le bruit de klaxon se fit encore plus proche et puis soudain, plus rien. Juste le silence. Et puis au bout de quelques secondes, j’entendis des petits pépiements d’oiseaux et le bruit de l’eau qui s’écoulait d’une cascade. Et je n’avais senti aucun choc ce que je trouvais étrange. J’ouvris les yeux et me redressait. J’étais dans une magnifique petite clairière. Une cascade s’écoulait dans un lac en face de moi et partout autour, il y avait des arbres, plus ou moins grand et plusieurs sortes de fleurs différentes. Les fragrances que dégageaient chacune des fleurs se mêlaient entre elles et créaient un parfum exquis. Le chant mélodieux des oiseaux, le vent soufflant légèrement dans les branches et produisant une douce mélodie. Je sentis comme un immense trou dans la poitrine. J’étais belle et bien morte alors ? C’était toujours comme ça que j’avais imaginé le paradis. Mais une voix grave et qui me semblait familière retentit me faisant sursauter vivement.
- La prochaine fois fais attention quand tu marche.
Je tournais la tête en cherchant vivement l’origine de la voix. Je la trouvais enfin, perchait avec la tête en bas sur une des hautes branches de l’arbre sous lequel je me trouvais. Des yeux d’un bleu azur à faire pâlir les cieux et des cheveux blonds aussi lumineux que le soleil.
- Uzumaki-san ! M’exclamais-je surprise.
S’il était présent cela voulait dire que je n’étais finalement pas morte. Mais dans ce cas où étais-je ? Et que faisait ce prétentieux de Naruto avec moi. Ce dernier poussa un soupir et se laissa tomber tête la première vers le sol. Pendant une seconde je crus qu’il allait se fracasser le crâne mais il se rétablit après un salto et atterrit souplement à mes côtés. Je l’observais avec un air interrogateur et il poussa un nouveau soupir avant de regarder vers la cascade avec un regard vide.
- Tu as failli te faire écraser. Je t’ai sauvé et je t’ai amené ici.
- Et c’est où ici ?
Son regard se fit encore plus distant ce qui ne semblait pas être possible.
- C’est un endroit où j’aime bien venir. C’est le dernier endroit où ma mère m’a amené avant de mourir, fit-il d’une voix triste
Si je m’attendais à ça. Mue par un élan de confiance j’avouais d’une toute petite voix :
- J’ai aussi perdu ma mère.
Il tourna la tête et plongea ses magnifiques yeux azurs dans les miens. Je me sentis comme passée aux rayons X. Le regard de Naruto semblait lire en moi. Je croisais les bras sur ma poitrine comme pour arrêter cette sensation ce qui lui arracha l’ombre d’un sourire mais elle disparut bien vite.
- Je suis désolé pour toi, fit-il sincèrement.
Je lui souris un peu avant de me lever.
- Ce n’est rien. Ça fait longtemps maintenant et je ne m’en rappelle presque plus.
Il ne répondit pas et reporta son regard vers la cascade en s’allongeant dans l’herbe. Son regard se fit triste et distant, fixant un point que seul lui pouvait voir. Je profitais de son inattention pour le détailler. Il portait un jean noir rentré dans une paire de Jordan rouge et noire vraiment très belle. Son pull de la même couleur que son jean était ouvert -malgré le froid ambiant- sur un t-shirt rouge à manches longues qui moulait son torse plutôt musclé. Pour la première fois depuis trois mois je remarquais un pendentif en cristal d’un magnifique bleu-ou vert si vous voulez- turquoise accroché à son cou. Mes yeux remontèrent doucement vers son visage que je voyais sous un autre jour aujourd’hui. Ses lèvres fines et bien dessinées étaient légèrement roses, son nez parfaitement droit. Les trois cicatrices qu’il avait sur les joues lui donnaient un air sauvage particulièrement attirant et terriblement sexy. Ses cheveux blonds, sa peau halée naturellement et ses yeux bleus finissaient de compléter le tableau. Il était vraiment beau malgré la tristesse qui teintait ses yeux en toutes circonstances.
- Pourquoi me regardes-tu comme ça ?
Je sursautais. Toute à mes pensées, je n’avais pas remarquée qu’il s’était redressé et me fixait intensément de ses yeux céruléens. Je rougis et détournais vivement le regard. Un silence lourd s’installa, plus pour moi que pour lui vu qu’il n’avait toujours pas bougé. Au bout de cinq minutes je me décidais finalement de le regarder.
- Je suis désolée. Je… enfin je heu… oui je…
- C’est bon c’est rien, coupât-il.
Il s’allongea à nouveau en croisant les bras derrière la tête et en poussant un petit soupir.
- Dis-moi… de quoi elle est morte ta mère ? Demandais-je doucement.
Aussitôt je le vis se raidir et sans comprendre comment, son visage se retrouva à deux centimètres seulement du mieux. Nos nez se touchaient et nos lèvres se frôlaient presque. Ma respiration fut coupée lorsque je me rendis vraiment compte de sa proximité. De plus, les yeux qui me fixaient maintenant n’avaient plus rien d’humain. Ils étaient rouges sang et fendus à la manière d’un félin. Les marques sur ses joues étaient devenues plus foncées lui donnant l’air encore plus sauvage. Et également plus effrayant. Le blond ne bougeant toujours pas, je décidais à me reculer mais sa main agrippa violemment mon épaule.
- Il est des questions qu’on ne doit pas poser jeune fille, fit-il d’une voix d’outre-tombe, celle que tu viens de poser fait parti de celles-ci. Ne repose plus jamais cette question.
Mon corps tremblait comme une feuille et mon cœur battait si fort dans ma poitrine que je crus qu’il allait en sortir. Je ne pouvais plus bouger. J’avais peur. En fait non… Peur était un mot bien trop faible. J’étais terrorisée, totalement effrayée. Sa poigne se resserra autour de mon épaule m’arrachant une grimace. J’acquiesçais vivement en priant pour qu’il me lâche mais sa main se resserra à nouveau. Je commençais à vraiment avoir mal et laissais échapper un gémissement de douleur.
- Tu… tu me fais mal. Naruto, arrête s’il te plait, le suppliais-je.

Il ne me lâchait toujours pas, me fixant toujours de ses yeux terrifiants. Je fermais les miens, tentant d’oublier la douleur. Quelques secondes plus tard à peine, la pression sur mon épaule disparue et je rouvris lentement les yeux pour voir Naruto se tenant la tête à deux mains et le corps tremblant. Je n’osais pas bouger et je me contentais de le regarder s’enfoncer les ongles dans la peau en tremblant. Il releva un peu la tête et je vis ses yeux passer aléatoirement du rouge au bleu plusieurs fois de suite. On aurait dit qu’il menait un combat contre lui-même. Je voulus m’approcher mais il m’en empêcha
- Ne t’approche pas, vas t’en, murmura-t-il.

C’était sa voix et plus celle d’outre-tombe de tout à l’heure mais elle tremblait et ses yeux redevinrent totalement rouges. Je ne comprenais pas ce qui se passait et j’avais peur. Très peur même. Je reculais vivement et mon dos se heurta à un arbre. Je me plaquais dessus en fermant les yeux, souhaitant me fondre dans l’écorce rugueuse. Je restais ainsi, collée au tronc de l’arbre pendant quelques minutes qui me semblèrent durer une éternité mais je finis par ouvrir doucement en œil n’ayant plus entendu le moindre bruit. Il n’y avait plus aucune trace du blond nulle part mais à l’endroit où il était avant, il y avait un casque de moto et le pull qu’il portait. Je m’approchais prudemment et encore tremblante et me saisit du pull avant d’en fouiller les poches. J’y trouvais des clés, probablement de moto et un petit mot.
" A l’orée de la forêt tu trouveras ma moto. Prends la et retourne en ville c’est facile ne t’en fais pas. Désolé de t’avoir blessé…" Pour une raison que j’ignorais, je serrais le pull contre moi et humais à plein nez. Il sentait bon, vraiment très bon. Il y avait une touche de menthe, de vanille, de cannelle et une délicieuse odeur de parfum que je devinais être du Hugo Boss, mon cousin avait le même donc c’était facile. Je me ressaisis et me rendis à l’orée de la forêt. J’y trouvais en effet la moto du blond. Elle était noire avec des flammes rouges et orange sur les côtés. En clair elle était magnifique. Le problème c’est que moi et les motos ça faisait deux et de plus je n’avais pas mon permis. Comment étais-je sensée faire pour rentrer maintenant ? Rah stupide Naruto. Je poussais un gros soupir et regardais autour de moi afin de me repérer et finis par me situer. Je pris alors le chemin pour rentrer et allais retrouver mes amis pour le reste de la journée.



POV Hinata

Cela fait une semaine que Naruto n’est pas venu en cours. J’ai rendu ses affaires à ses cousins et leur ai dis que la moto était toujours au même endroit. Je me demandais pourquoi il n’était pas revenu en cours. Et surtout qu’est ce qui lui était arrivé ce jour là dans la forêt. Depuis une semaine, toutes les nuits, je faisais des cauchemars à propos des yeux rouges sang de Naruto. Et à chaque fois que j’y repensais, mon corps était prit de frissons incontrôlables. Temari, ma meilleure amie avait remarquée que quelque chose n’allait pas très bien et j’avais fini par lui raconter toute l’histoire. Elle avait réagis très violemment, menaçant de tuer ce "petit blond de merde" jusqu’à ce que je lui rappelle que malgré tout il m’avait sauvé la vie. Aujourd’hui c’est lundi et j’espère qu’il sera là. Ça m’a semblé très bizarre de ne pas le voir cette semaine et ça m’a fait un vide aussi. Pourquoi ? Je n’en avais aucune idée mais je n’aimais pas ça. J’arrive au lycée parmi les premiers, comme d’habitude et me dirige vers la salle de classe où je retrouve Temari, Sakura et Gaara. Je les salue chaleureusement et me dirige vers ma table. Et c’est là que je le vois. Sa chevelure blonde en bataille, ses yeux d’un magnifique bleu azur et ses cicatrices sur chacune de ses joues. Il regarde fixement par la fenêtre et ne semble pas m’avoir remarqué. Je m’approche timidement de lui et je sens le regard de ma meilleure amie posé sur moi. Je suis là plantée devant lui et j’attends qu’il me remarque mais il ne me regarde toujours pas. Ça commence à m’agacer alors je pose brusquement mon sac sur ma chaise et il daigne enfin tourner la tête vers moi. Son regard me captive. Je peux y lire tellement d’émotions et pourtant il m’est impossible de toutes les déchiffrer. Je n’en discerne que quelques unes. Un mélange de mélancolie, de tristesse, de colère et de… peur. C’est vraiment de la peur que je lis dans son regard ? Mais il n’a pas peur de moi quand même, si ?
- Heu, salut, dis-je timidement.
Il me fit un signe de tête et son regard se fit vide tandis qu’il reportait son attention sur la fenêtre. Je poussais un soupir exaspéré et vint me placer devant lui. Ce mec avait vraiment le don de me faire sortit de mes gonds et je me demandais pourquoi j’avais autant eu envie de le voir durant cette semaine. La réponse me vint presque automatiquement. Je voulais des réponses.
- Qu’est ce qui s’est passé ce jour là ? Qu’est ce qui t’es arrivé pour que tu pètes les plombs comme ça ?
- Laisse moi tranquille tu veux, j’ai pas envie de te parler, répondit-il froidement.
Sa façon de me parler me choqua et je rougis de colère.
- Laisse moi t’apprendre un truc Mr l’Iceberg, ne te crois pas meilleur que moi parce que je peux t’assurer que tu n’es rien face à moi. Tu me dois une explication et je l’aurais même si tu ne me la donne pas toi-même je te garantis que je trouverais les raisons de ton comportement. Et puis franchement va apprendre la politesse parce que franchement tu manque cruellement d’éducation.

Après avoir déversé mon sac, je tournais les talons en faisant bien attention à lui balancer mes cheveux sur le visage. Je me dirigeais vers mes amis qui me regardaient étrangement. Je leur souris et le reste de la journée se déroula parfaitement normalement.




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