Fiction: A jamais (terminée)

Il faut parfois toucher le fond pour trouver le bonheur absolu. Dans mon cas, c'est totalement vrai. Ca en valait la peine. Elle en valait la peine. NARUTOXHINATA
Classé: -16I | Romance | Mots: 74682 | Comments: 33 | Favs: 17
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sun's rays (Féminin), le 11/09/2014
Mon premier NaruHina. J'espère que l'histoire va plaire. J'ai essayé de corriger les fautes comme j'ai pu, pardonnez-moi s'il en reste encore. HIhi! :)



Chapitre 8: Chute



Chapitre 8 : Chute

Quand je me réveille, Hinata est encore endormie, sur le ventre. Ses bras sont sous l’oreiller, et ses cheveux cascadant dans son dos ; elle a dû les lâcher, dans la nuit… Sa peau brille sous les rayons du soleil.
C’est un tableau que j’aimerai voir tous les matins, pour le restant de mes jours.
Elle remue légèrement, son nez se retrousse et elle ouvre doucement les yeux, sûrement réveillée par la lumière sur elle.
En la regardant, mon cœur s’accélère, pensant à la nuit que nous venons de vivre. C’était magique…
-Bonjour, mademoiselle Hyuga ! Dis-je d’une voix suave.
Elle doit être en train de se souvenir de ce qu’il s’est passé, à son visage qui rougit à chaque seconde.
-B-bonjour ! Finit-elle par dire après cinq minutes, encore rouge, mais souriante.
-Tu as bien dormi ? Demandé-je en m’approchant d’elle.
-Très bien.
Elle est encore nerveuse, mais commence à se calmer.
Je l’embrasse doucement… baiser qui va bientôt se transformer en quelque chose d’autre qu’un bisou de bonjour ; en quelque chose de plus sérieux, de plus sensuel, de plus fougueux aussi…

Je ne retrouve mes pensées qu’une demi-heure plus tard, haletant après un plaisir extrêmement violent, suant, avec Hinata dans mes bras et dans le même état que moi.
-Hinata… Dis-je, essayant de reprendre ma respiration.
-Mm ?
-Tu as un corps parfait.
Elle rit un peu.
-C’est vrai ! Comment tu fais pour avoir un corps…aussi parfait ?
-Il y a… une salle de gym… dans la salle au-dessus…du salon.
C’est vrai que je n’ai pas encore fini de visiter cette demeure.
-Et toi, comment tu as pu avoir tous ces m-muscles ?
-J’aime savoir que je te fais de l’effet ! Commenté-je, sournoisement.
-R-réponds à ma question ! Dit-elle en rougissant.
J’éclate de rire.
-Je fais de l’aïkido depuis que je suis tout petit.
-Ah bon ? Tu sais te battre ?
-Oui ! Ne suis-je pas parfait ?
C’est à son tour de rire. Elle se tourne vers moi et hume mon torse.
-Ne fais pas ça, je sue abondamment, ça sent pas très bon.
-On sent pareil…
Que je l’aime !
-Hinata ? Commencé-je après quelques minutes.
-Oui ?
-Kô ne va pas s’en faire ? Il est resté là toute la nuit…
-… Je lui ai déjà dit que j’allais rester…
Je m’écarte un peu d’elle.
-…Tu avais tout prévu depuis le début ? Demandé-je, sidéré.
Elle s’empourpre, mais acquiesce.
Je l’embrasse sur la joue.
-Très sexy ! Complimenté-je.
Elle se blottit encore plus contre moi, gênée.
-…Euh, ce n’est pas tout, mais je dois aller aux toilettes.
Elle a un sourire amusé.
-Ok, vas-y.
-J’embrasse ses lèvres avant de me lever.
-Je reviens vite !

Je tire la chasse et fait couler l’eau du lavabo, un sourire permanent aux lèvres.
Cette histoire a peut-être mal commencé, et les raisons pour lesquelles je l’ai rencontrée sont peut-être juste horribles, mais maintenant que je suis là, que j’ai goûté à ce petit morceau de paradis, je ne peux qu’être reconnaissant envers ceux qui m’ont fait du mal.
Ca ne veut pas dire que je leur pardonne, mais je pense que je peux essayer, maintenant.
Avec Hinata à mes côtés, je peux tout faire, je suis capable de tout. Surtout des choses dont je croyais être incapable…
Cette femme m’a transformé. Je l’ai remarqué bien avant cette nuit… Cette nuit était juste la confirmation de tout ce sur quoi je ruminais depuis six semaines.
Je sors de la salle de bain, le sourire toujours en place, pour retrouver Hinata en position assise dans le lit, mon téléphone portable à la main. Je lis le choc sur son visage…
-Hinata ?
Elle ne répond pas.
-Hinata, qu’est-ce qu’il y a ?
-…Q-qui est-elle ? Demande-t-elle doucement, comme terrifiée.
Je redoute le pire.
Je prends le téléphone… dans l’écran se trouve une photo de Sakura et moi, nous étions en train de nous embrasser.
Je m’insulte à maintes reprises.
-Hinata-
-Qui.est.elle. Répète-t-elle fermement.
Ses mains tremblent.
-C’est mon ex.
-Si c’est ton ex, alors pourquoi…p-pourquoi… pourquoi…
Elle commence à hyper ventiler.
Je m’approche d’elle.
-Hinata, calme-toi. Dis-je, mettant mes mains sur ses bras.
Elle me repousse vivement.
-Non ! Si c’est ton ex, pourquoi tu as des photos de vous en train de-
Elle n’arrive pas à finir.
-Je n’ai touché à mon téléphone que le jour où j’ai pris des photos de toi sur la plage, je n’ai pas eu le temps de les effacer ! Expliqué-je précipitamment, comme si le temps me manquait.
C’est le cas.
Elle secoue la tête.
-Hinata, regarde-moi.
Elle s’exécute, les yeux embués de larmes.
Mon cœur se serre.
-Je te jure, tout est fini entre elle et moi !
-D-depuis quand ?
-Depuis bientôt trois mois.
A quoi bon lui mentir ?
Ca la surprend.
-Q-que depuis trois mois ?
-C’est une longue histoire… Dis-je en soupirant. Mais l’essentiel, c’est que tu me crois quand je te dis que je ne suis plus avec elle ! C’est fini, nous deux !
Je lis le doute dans ses yeux.
Sans prévenir, elle se lève et se jette sur ses affaires, les enfilant rapidement.
J’essaie de retarder les choses et pose mes mains sur ses hanches.
-Hinata, je t’en prie-
-Ne me touche pas ! Crie-t-elle, hors d’elle.
-Hinata, tu me connais ! Comment tu peux ne pas me croire ? Imploré-je, désespéré.
Elle ne répond pas et finit de s’habiller.
Elle court vers la porte. Il faut que je fasse quelque chose.
-Je t’aime, Hinata !
On peut être deux à crier…
Elle s’arrête net, figée.
-Je t’aime. Répété-je plus calmement. Et pas d’un amour où je te tiens la main, te prends dans mes bras, t’embrasse et te fais la causette juste parce que je me sens bien avec toi. Je t’aime d’un amour où je te tiens la main parce que ne pas avoir de contact physique avec toi quand tu es proche de moi me rend fou, où je te prends dans mes bras à cause du trop plein d’affection que j’ai pour toi, où je t’embrasse parce que si je ne le fais pas, je crois que je vais mourir sur place, où je te fais la causette et te parle des choses les plus minimes de ma vie parce que tu es tellement précieuse que je dois t’avoir dans chacun de mes souvenirs !
Je sais que j’aurais dû te parler d’elle, et je comprends que tu aies du mal à me croire.
Mais je te promets qu’il n’y a plus rien entre nous ! Rien du tout ! Je suis tellement amoureux de toi que je n’ai plus aucune place pour quelqu’un d’autre. Et tu le sais ! Je te connais, après ce qu’on a fait hier soir, et ce qu’on vient de faire, il est impossible que tu ne le saches pas. Et je sais que tu m’aimes aussi. Alors, s’il te plaît, reste. Discutons-en !
Ses épaules tremblent, mais elle ne se retourne pas. Au lieu de ça, elle continue son chemin, et quitte ma chambre.

Je m’assois sur mon lit, la tête dans les mains.
Je n’arrive pas à croire qu’il y a à peine un quart d’heure, nous étions si heureux. Et maintenant ?
Un trou béant loge dans ma poitrine.
Je prends quelques respirations pour me calmer.
« Elle va s’en rendre compte » Essayé-je de me convaincre. « Je sais qu’elle me croit. Elle a juste besoin d’un peu de temps. »
Et quand elle reviendra vers moi, —parce qu’il est juste impossible qu’elle ne le fasse pas— je serai là pour l’attendre.

Soudain, le téléphone de la chambre sonne.
-Allô. Dis-je faiblement.
-Naruto.
Oh non, pas lui !
De tous les mauvais moments, il a choisi le pire !
-Papa. Dis-je sèchement.
Qu’est ce qu’il veut encore ? Savoir si j’ai encore assez de vêtements avec moi?
Je n’ai pas le temps pour ça… enfin si, j’ai du temps à en revendre en attendant Hinata… Mais je ne peux pas me concentrer sur autre chose. Mon cœur est trop lourd pour ça.
La voix de mon père vient percer le nuage de réflexion dans lequel je me trouve.
-Naruto, tu m’écoutes ?
-…Non, tu disais ?
Il soupire.
-Les piliers te convoquent.
Une sueur froide traverse mon corps.
-… Ca veut dire quoi, exactement ?
-Tu dois revenir à Konoha dans les plus brefs délais.
-…Je peux être là dans trois jours… Dis-je bêtement, ne réalisant pas toujours.
-C’est trop long. J’envoie un jet te prendre. Il arrivera dans deux heures. Soit à l’aéroport à temps.
Sur ce, il raccroche.
J’ai l’impression de vivre un cauchemar.
Je viens juste de me disputer avec ma copine, et je dois la quitter pour me diriger vers, peut-être, ma mort. Je ne peux même pas lui dire au revoir, elle ne voudra jamais me laisser entrer. Et quand bien même elle le fasse, Kô n’acceptera jamais ça…
Je soupèse alors mes options.
Si j’essaie quand même de la voir, que se passerait-il ? Vais-je tout lui dire sur le dodécagone pour qu’elle comprenne la situation ?
Ca prendrait trop de temps et je n’ai que deux heures, peut-être même moins…
Mais si je ne fais rien, et part sans rien dire à personne ? Qu’est-ce qu’elle va se dire quand elle reviendra vers moi ?—Je dis « quand » parce qu’il est impossible qu’elle ne revienne pas. Même l’idée m’est trop douloureuse— Est-ce qu’elle va croire que je l’ai abandonnée ? C’est un peu ça, remarque…
Mais au moins, elle pourra essayer de refaire sa vie, sans craindre que des piliers meurtriers ne viennent l’étouffer dans son sommeil…
Qui est-ce que j’essaie de leurrer, là ? Hinata va juste s’éteindre à nouveau, et peut-être même complètement. Je sais de quoi elle est capable, et ce qu’elle peut encaisser. Elle ne pourra pas encaisser un autre abandon…
Alors, que choisir ? Préserver sa sécurité, ou sa santé mentale ?
Jamais de ma vie n’ai-je été face à un si grand dilemme !
Puis, une idée me vient. Je ne pourrais peut-être plus jamais la revoir, mais je dois me battre pour que la Hinata enthousiaste et drôle, celle pour qui je me damnerai, continue d’exister ; pour que peut-être, quelqu’un d’autre puisse l’aimer aussi follement et aussi profondément que je l’aime…
J’ignore l’agonie que cette idée provoque en moi.

Je prends alors une feuille de papier, et commence à écrire une lettre, ma façon à moi de lui dire ce que j’ai sur le cœur.
[i]Hinata,
Ma douce, merveilleuse Hinata.
Si tu lis cette lettre, c’est que tu as pu trouver, dans ton cœur, la force de me pardonner. Mais je tiens quand même à te transmettre mes plus plates excuses.
J’ai fait une erreur colossale, et j’en suis conscient. Mais tu dois déjà me croire, maintenant. Je t’en suis reconnaissant.
Je veux que tu saches que jamais, de mon vivant, n’ai-je été aussi heureux qu’avec toi. Tu n’imagines pas tout ce que tu m’as apporté, juste en étant toi. Tu ne sais pas la dépression que tu m’as évitée, avec tes magnifiques, incroyables yeux.
Tu m’as sauvé de l’amertume, et tu m’as aidé à conserver mon sourire… Qu’est-ce que j’aimerai te dire tout ça en face !
Ah, Hinata ! Je voudrais tellement te tenir dans mes bras, en ce moment ! Je voudrais tant ignorer le reste du monde avec toi, ne serait-ce que pour quelques secondes !
Mais ça revient à croire au père noël, j’imagine…
Je dois te quitter, Hinata, et je ne sais pas si je pourrais jamais revenir. Cette fois-ci, je ne peux vraiment pas te dire pourquoi, il en va de ta sécurité.
J’ai fait quelques bourdes, dans ma vie, avant de te rencontrer. Mais tu sais quoi ? Je suis content de les avoir faites, ces bourdes ! Sinon, je n’aurai jamais croisé ton chemin, et je serais coincé dans une vie vide et sans véritable amour, en ce moment.
Si je pouvais, je resterais près de toi pour toujours, sauf que c’est trop demander, apparemment.
Mais je veux que tu lises bien ces mots.
Tu as été le soleil de ma vie, durant ces quelques semaines, et tu le resteras à tout jamais.
Il faut que tu vives ta vie ! Tu ne dois plus laisser qui que ce soit te dicter ce que tu dois faire. Prends ta vie en main !
Et n’aie plus peur d’aimer. Si quelqu’un te fais ressentir ce que tu éprouves pour moi, et crois-moi ce n’est vraiment pas facile pour moi de dire ça, laisse-le faire. Toi plus que quiconque, as droit au bonheur. Ne t’en prive pas.
Mais saches que je t’aime, profondément, viscéralement, irrationnellement. Et je continuerai à t’aimer jusqu’à mon dernier souffle.
Mon cœur t’appartient à tout jamais.
Naruto. [/i]

Je me prépare et descends à la réception.
-Konohamaru.
-Bonjour monsieur Naru-to, vous allez bien ? Demande-t-il d’une voix inquiète.
Je tente de sourire, mais je n’y arrive pas.
-J’imagine que ça va bientôt aller… mais j’ai un service à te demander.
-Je vous écoute.
-Si jamais la fille du parc, celle qui a les yeux gris vient ici, donne-lui ça.
Je lui remets la lettre.
-Miss Chelou ? Demande-t-il, en la prenant.
-Elle s’appelle Hinata Hyuga. Réctifié-je gravement.
-…D’accord, désolé…
-Et, si je ne reviens pas dans quelques jours, ne crains rien, quelqu’un viendra récupérer mes affaires et payer ma note.
Il fronce de plus en plus les sourcils.
-Monsieur Naruto, vous me faites peur.
-Ne t’inquiète pas, tout va bien. Le rassuré-je.
« J’espère juste que ça sera le cas pour Hinata… »
-Au revoir, Konohamaru.
-…Au revoir, monsieur Naruto.
-Dis au revoir à Ayame et à la grand-mère, pour moi.
Il hoche la tête.
-Comptez sur moi.
Je prends ainsi congé de lui, toutes mes pensées sont vers Hinata.
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Je sors de la salle de bain, les yeux en feu. Ca doit bien faire deux heures que je me suis transformée en fontaine.
Je n’ai pas voulu le croire. Je n’ai pas osé le croire…
Je ressens encore la même douleur que j’ai ressentie, quand j’ai vu cette photo, dans son téléphone.
Ses lèvres étaient pressées contre les siennes… Et même si ça me déchire les entrailles de l’avouer, ils avaient l’air vraiment amoureux…
J’ai déjà pensé à cette possibilité, celle qu’il ait pu être avec une autre fille que moi. Et pourquoi ne le serait-il pas ? Qui ne l’aimerait pas ? Mais j’ai tout de suite chassée cette optique de mon esprit, trop effrayée de me retrouver en compétition.
Je suis isolée du reste du monde depuis six ans. Je ne sais pratiquement rien sur rien, à part les trucs que j’ai lus dans les livres. Je n’ai pas grand-chose à apporter à qui que ce soit. Comment suis-je sensée faire le poids ? Pourquoi il me choisirait, s’il avait le choix ?
Mais, aussi incroyable soit-il, il est venu vers moi. Il s’est même battu pour moi. Alors je me suis mise à croire qu’enfin, je vois le bout du tunnel. Un tunnel sombre et froid, une traversée de six ans.
Et maintenant, ça me tombe dessus… Et je n’ai pas su le gérer…
Je me remémore sa déclaration. Et quelle déclaration ! Digne d’un vrai film romantique !
Chaque mot qu’il a prononcé m’est allé droit au cœur, me libérant peu à peu du poids que la photo a mis sur mes épaules.
Puis, tout d’un coup, la photo m’est revenue en tête, m’empêchant de revenir vers lui, creusant à nouveau un fossé entre nous.
« Je suis tellement amoureux de toi que je n’ai plus aucune place pour quelqu’un d’autre. Et tu le sais ! Je te connais, après ce qu’on a fait hier soir, et ce qu’on vient de faire, il est impossible que tu ne le saches pas. »
Oui, je le sais. Je sais qu’il m’aime. Maintenant que j’ai les idées un peu plus claires, je le sais…
Comment ne pas le savoir quand chaque sourire, chaque regard, chaque mot et chaque geste qu’il fait me le prouve ?
Je me mets alors à repenser à la nuit dernière.
Jamais je n’ai pensé pouvoir ressentir ça, de mon vivant ! La façon dont ses mains m’ont caressée, la façon dont sa bouche s’est occupé de la mienne, la façon dont il allait et venait en moi, lentement, puis passionnément, jusqu’à ce que mon monde se transforme en un gigantesque feu d’artifice, où le plaisir sans nom règne ; avait fini de me convaincre de son amour.
Et je ressens exactement la même chose.
Je soupire, et me poste devant le miroir de ma chambre, celui que Naruto m’a offert, il y a une semaine. C’était pour que je vois ma tête le matin, disait-il ; bien que je ne sache pas où il voulait en venir…
Qu’est-ce que je ne donnerai pas pour ravoir ne serait-ce qu’un tiers de mon assurance d’hier !
J’avais tout prévu. Dès qu’il m’a invitée à dîner avec lui, mon plan s’est mis en place tout seul.
Je voulais le remercier, pour tout ce qu’il a fait pour moi. Et je ne trouvais pas meilleure façon de le faire. Et à en juger par son visage tordu de plaisir, il n’y en avait pas…
Quelqu’un frappe à la porte.
Je ne réponds pas. Me sentant trop misérable pour parler à qui que ce soit.
La personne insiste.
-Hinata ?
C’est Kô. Je ne réponds toujours pas.
-Je vais entrer, d’accord ?
Toujours pas de réponse. Il entre.
Il soupire, sûrement en me voyant fixer mon reflet, les yeux vides, les bras ballants et le dos voûté.
-Tu vas finir par me dire ce qu’il s’est passé, oui ou non ?
Kô est ce qui se rapproche le plus d’un grand-frère pour moi.
Devant les autres, il reste formel avec moi, mais les honorifiques ont perdu leurs places dans nos discussions privées.
C’est lui que je suis venue voir, quand mon plan coquin s’est doucement mis sur pied.
Au début, il était opposé à ce que je m’offre à Naruto, mais finalement, en voyant ma détermination, il m’a soutenue, exigeant quand même de me suivre, au cas où ça tourne mal.
Je lui suis reconnaissante de cette initiative… Je ne sais pas ce que j’aurais fait, avec les yeux des citadins me fixant. « Miss Chelou a encore frappé… »
-Hinata.
Je garde le silence. Une larme coule sur ma joue.
-Je ne peux pas t’aider si tu ne me dis rien. Remarque-t-il en soupirant.
-…Je…On s’est disputé…
Il roule des yeux.
-Pourquoi faut-il qu’à chaque fois que vous vous disputez, ça finisse toujours en drame ? Vous ne pouvez pas vous disputez normalement ?
-Définit normalement. Dis-je, faiblement.
-… Tu as raison, ce n’était pas une remarque pertinente…
-…
-…Alors, qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Je réfléchis un moment.
-…J’ai été idiote.
-Il va falloir m’en dire plus.
Je soupire et commence mon récit.

Quand je termine, il a les sourcils plissés. Ses yeux n’étaient pas furieux comme la dernière fois, cependant… Il a l’air de bouder…
-Il a le droit d’avoir des ex, tu es au courant ?
Je garde le silence et me pince les lèvres. C’est plus difficile de savoir qu’on est en tort que de le penser…
-Tu ne peux pas le lui reprocher. Et je suis sûr qu’il dit la vérité à propos de cette fille. Il était tous les jours avec toi, depuis deux mois. Où veux-tu qu’il trouve le temps de voir quelqu’un d’autre. Et même si ce n’est pas le cas, ses actions parlent pour lui. Il n’a que toi, dans sa vie, Hinata, j’en suis sûr.
-Moi aussi…
-Alors, où est le problème ?
-… Pourquoi moi ? Qu’est-ce que j’ai de si spécial ?
Il me regarde, incrédule, avant de soupirer à nouveau, peut-être de désespoir…
-Chaque histoire est unique, Hinata. Et ton passé fait de toi qui tu es. Ton passé te mène là où tu es. Voilà pourquoi chaque personne est unique. Si tu penses gagner l’amour de quelqu’un en comptant les points, tu te trompes de stratégie. L’amour, ce n’est pas quelque chose qu’on commande. Ca arrive comme ça.
D’une manière ou d’une autre, Naruto a trouvé que ce que ton histoire a fait de toi lui convenait ; qu’il aimait qui tu étais. Et il n’a vraiment pas besoin de raison pour ça. Parce que l’amour est tout sauf rationnel.
Donc, il faudrait que tu arrête de poser des questions sans raison d’être, parce que c’est juste débile et tu vas perdre ton temps.
Il se tait, et le silence s’alourdit.
-Bon, je dois revenir à ma cabine. Mais pense à ce que je t’ai dit.
Je hoche la tête, et attends qu’il ait franchi la porte avant de m’assoir sur mon lit, la tête entre mes mains.
J’ai fait une bourde monumentale, je le sais maintenant. Je viens peut-être de détruire une très belle histoire d’amour… Si je vais le voir et m’excuse, me pardonnera-t-il ? Après tout ce que je lui ai fait endurer ?
Naruto a vraiment été d’une patience exemplaire, avec moi.
Il a continué d’insister pour me voir, quand j’avais trop peur du monde extérieur pour l’ouvrir. Il a supporté mes caprices et mes humeurs exécrables, alors qu’il n’y était même pas obligé, et cela avec le sourire. C’est encore lui qui a fait le premier pas après notre première dispute, alors que c’est moi qui ai exagéré…
Que se passerait-il, si cette saute d’humeur est la goutte qui a fait déborder le vase ?

Non ! Je ne resterai plus assise, à attendre que quelque chose se passe, à attendre que ma relation avec lui vole en éclat.
C’est mon tour d’aller vers lui. Il l’a déjà trop fait, par le passé.
C’est mon tour de me battre pour lui, pour nous ! Il m’en a donné la force, durant tout ce temps, alors à moi d’en faire bon usage.
Mais par quel moyen ?

Un éclair de lucidité répond à ma question. Je cours chercher une feuille de papier et un stylo.
Les lettres sont sa façon de me dire ce qu’il a sur le cœur. Je vais en faire de même.

Je descends précipitamment voir Kô.
-Kô !
Il sort hâtivement de sa cabine.
-Hinata ?
-Emmène-moi le voir !
Il sourit de fierté.
-Tout de suite !
Sur la route vers l’auberge, je sens mon cœur tambouriner dans ma poitrine, la preuve que je fais ce qu’il faut.
Il battait toujours comme ça, à chaque fois que j’étais avec Naruto…
Il ne va peut-être pas me pardonner, mais je dois essayer de réparer tout ça. Notre histoire est trop précieuse pour être jetée aux oubliettes.
Nous nous approchons de plus en plus de la ville. Et je commence à trembler.
Je ne le mérite pas. Mais j’ai besoin de lui, dans ma vie. Dieu sait que je vais tout faire pour être un jour digne de lui…

Nous arrivons devant le Tayô. Le parking est plein, aujourd’hui, alors Kô est obligé de se garer de l’autre côté de la rue.
-Tu veux que je vienne avec toi ? Demande-t-il.
Je secoue la tête.
-Non, je dois faire ça seule.
-D’accord. Dit-il en souriant.
Je prends une grande bouffée d’air, sors de la voiture, ma lettre en main, et avance vers l’auberge.
Je ne vois pas la voiture qui fonce droit sur moi, et me renverse.
Une vive douleur me traverse le corps, et le visage de Naruto est la dernière chose qui m’apparaît, avant que l’obscurité ne m’envahisse.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

-Veuillez me suivre. Me dit un homme, à l’entrée du bureau de mon père.
Il est chauve et porte un bandana bleu marine sur la tête. Deux grosses balafres lui cisaillent parallèlement le visage, lui donnant un air encore plus hostile.
Je ne remarque rien d’autre. Je suis vide à l’intérieur. Voilà deux heures que je n’ai plus aucune raison de vivre…
Je le suis à travers les couloirs du siège du Hokage, la tête baissée. J’ai une vague idée de ce qui m’attend, mais ça n’a plus d’importance, maintenant…

Nous arrivons devant une porte à double battants. Il l’ouvre et me laisse entrer.
La totalité des piliers est réunie à la salle de conférence.
« C’est donc ça que doit ressentir un condamné à mort ? »
Les douze piliers « primaires » sont assis autour d’une table ovale. Leurs héritiers respectifs sont debout derrière eux.
Je regarde ces derniers, un à un. Mes prétendus amis.
L’expression de Shino est indéchiffrable à cause de ses lunettes, comme d’habitude.
Kiba a l’air peiné, même si je ne sais pas vraiment pourquoi. Après tout, nous n’avons jamais été très proches… au contraire, nous nous disputions tout le temps…
Ino, elle évite mon regard. Et ça me va. De toutes les filles du groupe, c’est elle que je connais le moins. C’est peut-être à cause de Sakura… Devenir proche de la meilleure amie de sa copine n’est jamais une bonne idée…
Chôji n’a aucun mal à me montrer sa tristesse. Et je me rends compte, que je ne lui en ai jamais voulu. C’est la personne la plus gentille et généreuse que je connaisse. Mais il est aussi la personne la plus discrète. Il déteste fourrer son nez dans ce qui ne le regarde pas. Et il a sans doute jugé que mon histoire avec Sakura ne le regardait pas…
Shikamaru me regarde droit dans les yeux, l’air impassible. Ca a le don de me mettre encore plus hors de moi. Après Sasuke, Shikamaru étais l’un de mes plus proches amis. A chaque fois que quelque chose m’arrivait, il était là pour moi, me gratifiant de ses conseils d’intellos énervants, mais que je suivais quand même.
Je me souviens bien de ce qu’il m’a dit, le jour où je lui ai annoncé que je sortais enfin avec Sakura. « Tâche de ne pas tout gâcher. »
Le fourbe ! Pendant tout ce temps, il faisait semblant !
Neji a le même air que Shikamaru. Lui, je lui en veux pour une toute autre raison. Il peut bien me poignarder dans le dos autant qu’il le souhaite, j’encaisserai. Je me mettrai sûrement en colère contre lui, mais j’encaisserai. Par contre, je ne tolère pas le fait qu’il ait laissé son oncle expédier Hinata à l’autre bout du pays sans lever le petit doigt. Je ne sais pas à quel point ils étaient proches, mes je m’en fiche royalement. Il a laissé l’amour de ma vie s’éteindre sans rien faire, il est encore plus condamnable que tous les autres, à mes yeux !
Tenten me regarde, comme en colère… Et je ne sais pas pourquoi… Je trouve sa colère mal placée. C’est vrai, qu’est-ce que j’ai bien pu faire qui soit pire que ce qu’elle m’a fait ? C’était une bonne copine. Pas très proche, vu la possessivité de Sakura, mais le plus proche possible quand même. Et elle m’a trahi, comme tout le monde…
Lee a la même tête que Chôji… A lui non plus, je n’en veux pas. Je le connais, il a un bon fond. Un excellent fond, même, derrière tous ses discours sur la beauté et la fraîcheur de la jeunesse, derrière toutes ses embrassades disproportionnées…
Mon regard se pose sur Sakura… Et toute la colère que Hinata a su, sans qu’elle le sache, garder refoulée, revient, plus puissante que jamais. Elle me regarde, blessée, comme si c’était moi qui étais en tort, et ça ne fait qu’attiser ma fureur.
Elle doit voir à quel point je lui en veux, puisqu’elle détourne le regard, toujours blessée.
« C’est quoi, ça ? C’est comme ça qu’elle espère se faire pardonner, en me donnant l’impression que c’était ma faute ? »
Quand nous étions ensemble, et que je me fâchais contre elle, légitimement, elle faisait toujours en sorte qu’au final, ce soit moi qui m’excuse. Je savais qu’elle me manipulait. Je ne suis pas bête à ce point. Mais je la laissais faire, ne trouvant pas ça trop grave. Mais maintenant qu’on n’est plus ensemble, elle a du culot de croire que ça marcherait encore avec moi !
Et enfin je regarde Sasuke. Son expression est encore plus fermée que celles de Shikamaru et de Neji. D’eux tous, c’est sa réaction qui me surprend le moins… Et je ne ressens rien en le regardant. Ni colère, ni compassion. Seulement du vide…
-Assieds-toi. M’ordonne fermement mon père.
Nos regards se croisent.
Je ne l’ai jamais vu aussi sérieux de ma vie. Il s’impose en chef de l’assemblée, et agit en conséquence. Pour être honnête, il m’intimide beaucoup… me fait presque peur…
A côté de lui est assise ma mère. Ses yeux sont rouges, et je ne comprends pas pourquoi. Dans ma tête, ils ne m’ont jamais aimé. Et mes impressions sont légitimes, je pense. Ce ne sont pas des pensées d’un enfant gâté, blessé dans son amour-propre parce qu’il n’est plus le centre du monde, mais d’un adulte qui a tiré ses conclusions du fruit de ses recherches.

Je prends place dans un fauteuil, face à eux. Seul contre tous.
-Naruto Uzumaki, d’après notre enquête, tu as commis un acte terrible, passible d’une peine conséquente. Commence le père de Shikamaru, Shikaku Nara.
Il ressemble beaucoup à son fils, sauf que ses traits sont plus prononcés et deux balafres raient sont visage ; l’une sur le côté droit du front, et l’autre, sur la joue droite.
A côté de lui se tient sa femme, Yoshino, cheveux et yeux bruns, teint pâle, visage fin.
-Tu as piraté notre base de données pour y voler des informations confidentielles. Continue mon père.
Je me garde de rouler des yeux. Je sais déjà tout ça ! Pourquoi tourner autour du pot ? Ou alors, est-ce que la peine conséquente commence ici ?
-Avoues-tu avoir fait tout ça ? Demande-t-il.
Je soupire.
-Oui, je l’avoue. Dis-je, fatigué.
« Si je n’avais pas avoué, vous ne seriez même pas au courant… »
-Alors maintenant, nous te demandons de nous dire ce que tu faisais à Nokoribi.
Je le regarde fixement, pendant un moment, avant de répondre, sans détourner les yeux.
-Je me suis souvenu d’une mission que Shikamaru avait là-bas, une ville qui n’est presque pas rattachée à Konoha. Ca a piqué ma curiosité, alors je m’y suis rendu.
Ca na pas été difficile, après, de comprendre que la bibliothèque est le seul lien de la ville avec nous, et j’en ai conclu que si des informations devaient se trouver là-bas, ce serait sûrement à la bibliothèque.
Tu m’as laissé entrer, alors je l’ai fait. J’ai enquêté sur l’organisation, du mieux que j’ai pu. Et je sais pratiquement tout sur vous…
« J’ai encore quelques questions sans réponses, mais je doute que vous allez me répondre si je vous les posais… »
-Ca n’explique pas ce que tu faisais avec ma fille.
C’est Hiashi Hyuga qui vient de prendre la parole. Il a les mêmes cheveux que Hinata, sauf qu’ils sont beaucoup plus ternes. Ses traits sont durs, et ses yeux sont froids.
En le voyant, ma rage se met à bouillonner. Je n’ai qu’une envie, me jeter sur lui et le mettre en pièce ! Je suis tellement en colère que je sens mon visage s’empourprer. Et je commence à voir rouge.
Je serre les poings, jusqu’à ce que mes paumes saignent et prends quelques respirations.
Ca aide un peu, même si je le hais toujours autant…
Mes idées commencent à s’éclaircir. Et une question me vient.
-Comment vous êtes au courant de ça ? Demandé-je à mon père.
Il est hors de question que je m’adresse à lui. Je risque de perdre le contrôle.
-Nous t’avons fait suivre. Explique Sasuke.
…Ca ne me surprend pas. Après tout, quel moyen avait mon père de me croire sur parole ? Je ne suis que son fils…
-Alors, si c’est le cas, vous devez déjà savoir ce que je faisais avec elle. Répondis-je froidement.
-Nous savons que tu l’as abordée pour avoir des informations sur nous… ce qui n’est pas très malin puisqu’elle ne sait rien. Fait Hiashi.
Sa voix seule me donne des envies de meurtres énormes…
Ils croient que je fréquentais Hinata pour des informations ? Comment se fait-il qu’ils soient à côté de la plaque à ce point?
-Nous savons aussi que tu n’as reculé devant rien pour avoir ces informations qu’elle n’a pas. Tu es allé jusqu’à la séduire.
Ca me cloue le bec. Bah dit donc… ils pensent que tout le monde est comme eux, ou quoi ?
Je me garde de les contredire, puisque, s’ils croient ça, ils vont sans doute juger Hinata en victime et la laisseront tranquille…
Une autre révélation me vient. C’est peut-être pour ça que Sakura a l’air si blessée. Elle pense que je ne vaux pas mieux qu’elle, puisque je n’aurais pas hésité à me servir de Hinata pour parvenir à mes fins…
Je n’en ai rien à faire, elle peut croire ce qu’elle veut. Seule Hinata compte.
-Puisque vous semblez tout connaître sur tout, pourquoi m’avoir demandé de tout vous raconter ? Demandé-je, roulant des yeux.
-…Alors, tu avoues avoir fait tout ça ? Demande Sakura, en colère.
-… Oui, et alors ? Demandé-je en retour.
Ses yeux verts se mettent à briller de rage. Je détourne les miens.
-Ce que tu as fait est très grave, Naruto. Remarque Sasuke.
-Je sais, alors allez-y, tuez-moi qu’on en finisse. Dis-je, feignant l’indifférence.
« Adieu, Hinata ! »
Personne ne bouge.
-Ce n’est pas dans nos pratiques, ici. Dit le père de Sasuke, Fugaku Uchiha.
Il a un visage carré, les yeux aussi noirs que ses cheveux. Ses traits son durs.
On dit que tous les Uchihas sont horriblement beaux… Il doit être l’exception qui confirme la règle…
A côté de lui se tient sa femme, Mikoto. Elle ressemble beaucoup à Sasuke, sauf que ses cheveux sont longs comme ceux d’Itachi.
-Laissez-moi rire. Il est écrit dans le gros bouquin que tous ceux qui gênent doivent être éliminés.
-Peut-être, mais pas comme ça. Proteste Fugaku.
-…Alors comment ?
-On leur fait subir une électrothérapie qui efface l’existence de notre organisation de leur mémoire. Ils repartent, comme si de rien n’était, sauf qu’ils oublient tout de nous. M’explique Neji.
-…
-Maintenant que tu sais tout ça, il faut choisir. Dit mon père.
-Choisir quoi ?
-Tu es un héritier. Devenir un pilier est ta destinée. C’est surtout pour ça que nous n’avons pas pu te convoquer plus tôt…
Etant un héritier, tu as quelques privilèges. On ne peut pas t’effacer la mémoire sans ta permission.
Mais il y a autre chose : si tu étais un simple héritier, le choix aurait été plus simple, il aurait été tolérable de t’effacer directement la mémoire, puisque tu n’es même pas encore en exercice.
Génial… même mon sang ne peut pas sauver ma peau.
-Mais tu as aussi piraté notre base de données. Personne avant toi n’y est arrivé. T’avoir avec nous serait un atout.
C’est pour ça que nous te laissons le choix.
Bande de matérialistes !
-Lesquels ?
Je sens que ça ne va pas me plaire.
-Soit tu acceptes de rejoindre nos rangs, auquel cas toutes les charges contre toi seront abandonnées…
-Soit vous m’effacez la mémoire. Finis-je pour eux.
-C’est ça. Acquiesce Sasuke.
Je soupire.
-Si je fais l’électrothérapie, jusqu’où ma mémoire sera effacée?
Ca les surprend tous.
-Tu oublieras ces trois derniers mois. Répond Shikaku.
Mon cœur se serre… Je ne peux pas oublier Hinata… Même si je ne me rappellerai de rien, Hinata, elle s’en souviendra… Et puis de toute façon, il est hors de question de perdre ces souvenirs. Ils sont beaucoup trop précieux !
-Tu es si réticent que ça à devenir l’un des nôtres ? Demande Ino.
-Pourquoi je voudrais faire partie d’une organisation composée de gens égocentriques et manipulateurs, qui ne procréent que pour avoir des héritiers et qui détruisent des vies ?
Je les ai offensés. Même s’ils ne sont pas Hinata, je peux le lire dans leurs yeux… Enfin, dans les yeux de ceux qui n’ont pas le visage impassible.
-Nous en sauvons encore plus. Dit Shikamaru avec dédain.
-Alors vous n’avez pas besoin de moi !
-Justement, si. Ta contribution peut nous faire sauver plus de vies…
« Et celle de Hinata, vous en faites quoi ? »
-Alors, tu décides quoi ? Me demande Sasuke.
Avant que je n’aie le temps de réfléchir, la porte s’ouvre violemment, et l’homme de tout à l’heure entre.
-Nous sommes en pleine réunion ! S’emporte le patriarche des Uchiha.
-Pardonnez-moi cette intrusion, mais j’ai de graves nouvelles.
Il prend une pause, et nous restons tous silencieux, attendant la suite.
-Mademoiselle Hinata a été renversée par une voiture, elle est, en ce moment, à l’hôpital de Nokoribi, dans une salle d’opération.




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