Fiction: A jamais (terminée)

Il faut parfois toucher le fond pour trouver le bonheur absolu. Dans mon cas, c'est totalement vrai. Ca en valait la peine. Elle en valait la peine. NARUTOXHINATA
Classé: -16I | Romance | Mots: 74682 | Comments: 33 | Favs: 17
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sun's rays (Féminin), le 31/08/2014
Mon premier NaruHina. J'espère que l'histoire va plaire. J'ai essayé de corriger les fautes comme j'ai pu, pardonnez-moi s'il en reste encore. HIhi! :)



Chapitre 6: Pas à pas



Chapitre 6 : Pas à pas

J’ai beaucoup d’espoir aujourd’hui. L’espoir de pouvoir enfin découvrir Hinata pour qui elle est vraiment.
Hier, je suis parti dès que nous nous sommes réconciliés, ne voulant pas gâcher le moment qu’on a eu. On avait tous les deux besoin de mettre de l’ordre dans nos idées, et moi, personnellement, de renforcer ma résolution de ne rien lui dire de mes sentiments pour l’instant. C’est encore trop tôt, je ne veux pas la déstabiliser.
C’est nerveux que j’arrive au portail. Voir la mine encore renfrognée de Kô n’arrange rien à ma situation.
-Bonjour Kô ! Le salué-je, tentant de masquer ma nervosité le plus possible.
-Bonjour… Vous vous êtes réconciliés. Dit-il, comme demandant une confirmation.
-Oui, et je vous promets que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour ne plus la décevoir de la sorte.
-Je ne sais pas si je peux me fier à votre parole… Répond-il.
-Chez moi, on me connaît comme quelqu’un qui tient toujours ses promesses.
-…De toute façon, quand mademoiselle Hyuga a décidé quelque chose, on ne peut plus se mettre sur son chemin.
Je souris à cette annonce.
Je ne l’ai pas convaincu, mais il ne fera rien pour m’empêcher de la voir. J’aurai du boulot pour regagner sa confiance, mais c’est déjà une petite victoire en soit de savoir qu’il ne tentera rien pour nous séparer… non que nous soyons en couple…
-Bon, entrez.
-Merci.

Pour la première fois, Hinata m’attend sur le pas de sa porte, avec ce ravissant sourire que j’ai découvert hier… et aussi avec une salopette bleue sur un haut à manche long blanc et une paire de converses noires.
« C’est pas encore ça, mais au moins, c’est mieux que les vêtements de bonne sœur.»
En la voyant, je ne peux m’empêcher de sourire de toutes mes dents, moi aussi.
Je descends de ma voiture, et la rejoins.
-Bonjour, Hinata !
-Bonjour Naruto !
Enfin, l’entrain que j’avais espéré voir depuis le début !
-Tu as changé de style, dis-moi ! Remarqué-je, en la regardant de haut en bas.
Elle rougit légèrement et continue de me sourire.
-Hanabi m’a acheté plein de salopettes, et quelques robes, quand elle est venue me voir.
-… Pourquoi des salopettes en particulier ?
-Je mettais toujours ça, quand j’avais treize ans.
Je me rappelle instantanément de ce que Hanabi m’a dit, hier, à propos de sa sœur qui ne sait pas s’habiller… Elle avait raison sur toute la ligne…
Mais au moins, ces habits cachent moins sa poitrine —qui semble plutôt généreuse, vue d’ici…Je l’avais sentie, aussi, hier quand je l’ai prise dans mes bras—, mais pour le reste de son corps, ils sont aussi sobres que les jupes longues.
-Tu viens ? Interrompt-elle mes pensées.
Je secoue la tête quand elle me tourne le dos, me réprimandant pour ces pensées loin d’être honorables.
-Tu veux faire quoi, aujourd’hui ? M’enquiers-je pour penser à autre chose.
-…Tu es bon en mécanique ?
-Je me débrouille. Mentis-je.
En fait, je n’y connais pas grand-chose. Quand ma voiture tombe en panne, je la laisse toujours aux professionnels. Ils savent ce qu’ils font, eux… Mais l’amour me pousse à faire des choses idiotes, aujourd’hui, comme prétendre savoir réparer une voiture…
-Tant mieux, je crois que j’ai besoin de toi, pour un truc.
Je prends une grande bouffée d’air, le plus silencieusement possible.
« Allez, ça ne doit pas être bien difficile, je connais bien le moteur d’une bagnole… » Me rassuré-je.
Derrière l’escalier, à gauche, il y a une porte s’ouvrant sur un autre escalier, qui descend.
-On va où ?
-Au garage.
« Oui, évidemment. »
A chaque marche qu’on descend, je suis de plus en plus nerveux.
On atteint enfin le garage qui doit être sous la cuisine, dans le sous-sol… Et ce que je vois me laisse sans voix.
-…Une moto ?
-Oui ! Dit-elle, en couinant légèrement, le visage radieux.
Elle est déjà désossée.
-Tu peux la réparer, dis ?
Ca me tire un sourire. Comment peut-on dire non à un visage pareil ?
On ne peut pas.
Donc, on ment, et on hoche la tête ; on reçoit ensuite, en récompense, un autre sourire désarmant, et on prie le ciel de nous aider.
Elle se dirige vers un mur pour prendre une grosse boîte à outils, et me la tend.
-Tiens, tout ce qu’il te faut est là-dedans.
Je la prends en souriant, me demandant ce que je vais bien pouvoir faire. Je ne sais rien du tout d’une moto !
…Bon, je crois que je n’ai d’autres choix que de lui avouer la vérité.
-Tu veux boire quelque chose ? S’enquiert-elle, me prenant de cours. Du thé, du café…
-…Tu as du jus ?
Il est hors de question qu’elle ressert le thé ! Si elle se brûle pour de vrai, cette fois, je m’en voudrais pour le restant de mes jours !
-Oui, je pense ! Je vais te chercher ça.
Et elle me laisse seul avec l’engin.
Je soupire, posant la boîte au sol.
Je l’ouvre, et tombe sur des tas de choses en métal que je ne reconnais vraiment pas, sauf, peut-être, les clés à molettes. Je ne sais même pas différencier une clé de douze des autres…
-J’suis vraiment dans de beaux draps ! Marmonné-je.
Je repense à Hinata. A ses yeux si joyeux, à sa voix si heureuse… et à sa proposition de boire quelque chose, fier de moi d’avoir pu penser au jus.
Que peut-il lui arriver avec du jus ? Rien ! A part peut-être se le renverser dessus, ce qui est inoffensif, ou…
Je me fige…
Ou alors, tomber dans l’escalier parce qu’elle a raté une marche, en portant la carafe...
Je me précipite vers l’escalier, me flagellant de ne pas y avoir pensé plus tôt.
Je la croise dans la salle à manger, avec un plateau de biscuits avec la carafe de jus d’orange.
En me voyant, elle me sourit. Ca me calme, mais ne m’empêche pas de m’inquiéter pour autant.
-Pourquoi tu es monté ?
-…Je me suis dit que tu aurais peut-être besoin d’aide.
Lui dire que j’avais peur qu’elle se rompe le coup dans l’escalier risque de l’offenser, alors, je préfère y aller mollo.
-Non, ça va, merci.
-… Ce plateau a l’air lourd, laisse-moi le porter. Proposé-je quand elle arrive à ma hauteur.
Mais elle l’écarte de mes mains tendues.
-Je gère, je t’assure ! Me rassure-t-elle.
« Tu dis ça mais après, si tu meurs, je fais quoi, moi ? »
Je la laisse faire, finalement. Néanmoins, je ne reste pas loin, derrière elle, prêt à la rattraper si jamais elle dérape.
Elle n’a pas l’air d’avoir remarqué, et c’est tant mieux.

A mon plus grand soulagement, et ma plus grande surprise, elle arrive au garage sans tomber. Elle n’a même pas hésité dans l’escalier.
Je finis par hausser les épaules. J’imagine qu’il y a des jours avec et des jours sans…

-Tu as déjà commencé ?
Je me raidis. J’ai presque failli oublier ce problème-là.
-Euh… non, j’allais le faire, mais j’ai voulu t’aider, avant.
Ses joues rosissent légèrement, accélérant mon cœur.
-Si tu as besoin d’un coup de main, dis-le.
-Oui, d’accord.
Je sais que je dois lui avouer ma nullité en mécanique, mais le courage me manque, tout d’un coup.
Je m’accroupis donc devant ce qui ressemble le plus à un moteur, pour moi.

Je le fixe, pendant quelques temps, avant de sentir Hinata s’accroupir à côté de moi.
-Tout va bien ?
Je me racle la gorge.
-Oui, très bien. Dis-je en me tournant vers la boîte à outils, prenant la première chose qui me tombe sous la main.
-Une pince ? Me questionne-t-elle.
-Oui… Répondis-je, n’arrivant pas à trouver une explication convenable.
Je me racle à nouveau la gorge, et commence à tirer sur un tube tout noir plein d’huile avec.
Sans prévenir, le tube éclate et de l’huile noirâtre gicle, me trempant sur place.
Je ferme les yeux, m’attendant à ce qu’elle m’arrive au visage, mais le liquide n’a touché que mon tee-shirt.
J’entends Hinata rire doucement à côté de moi.
Je me tourne vers elle, avec un air réprobateur, et elle cesse ses ricanements, se mordant quand même la lèvre pour s’empêcher de rire.
-Tu trouves ça drôle ? Demandé-je, feignant l’indignation.
Ca la fait rire de plus belle.
-…Peut-être qu’un câlin te ferait moins rire !
En entendant ça, elle se lève et se met à courir vers l’escalier.
Je me mets à sa poursuite, oubliant le plateau de biscuits posé au sol.
J’arrive dans le couloir, et entends ses pas et ses gloussements à ma gauche. Quand je tourne la tête, elle est en train de franchir une baie vitrée à l’arrière de la maison.
-Elle est rapide, elle ! Marmonné-je, impressionné.
Je suis ses traces, et débouche dans l’arrière-cour. Hinata est déjà à plusieurs mètres devant moi, et se dirige vers la cabane.
-Tu ne m’échapperas pas ! Crié-je.
Ca la fait encore plus rire.
Je me mets alors à courir à perdre haleine, et au bout de quelques secondes, j’arrive à la rattraper.
Je l’attrape par la taille et l’entraîne au sol.
Elle pousse un cri strident en tombant, et se remet à rire.
Qu’était ma vie avant qu’elle rie ? Je ne me rappelle plus…
-Tu as gâché ma salopette ! Remarque-t-elle avec un ton boudeur.
Elle est si adorable à cet instant, que j’ai envie de la serrer très fort contre moi… mais je me retiens.
-Désolé. Dis-je, sans une once de sincérité.
-Tu n’es pas désolé.
-C’est vrai. Acquiescé-je, en souriant.
Elle me sourit.
Et on se fixe là, elle sur le dos, et moi, au-dessus d’elle, pendant un long moment. Je suis si heureux que la peur ait complètement disparu de ses yeux, et que la tristesse est presque invisible, aussi, remplacée par de la joie.
-Allez, avoue-le. Finit-elle par dire après de longues et délicieuses minutes.
-Que j’avoue quoi ?
-Tu ne sais pas réparer une moto.
Je sens mes joues s’enflammer et je détourne les yeux.
Je m’allonge à côté d’elle et soupire.
-J’envoie ma voiture au garage à chaque fois qu’elle a besoin d’entretien, et j’y connais rien du tout en moto.
Elle rit doucement avant de se lever et de me regarder.
-Pourquoi tu ne me l’as pas dit ?
-…Je voulais t’impressionner.
-…C’est idiot.
Elle ne l’a pas dit méchamment, juste comme si c’était un fait.
-Je sais, je suis désolé…
-… C’est bon, je te pardonne.
-Merci.
-De rien.
Et on reste là, silencieux.
-Oh, Kô a acheté un livre pour moi, il y a cinq jours ! J’ai beaucoup aimé.
-Laisse-moi deviner. Ca parle de robot ?
-Mm-non ! Pourquoi tu penses que je ne lis que des livres de science fiction ?
-Parce que tu ne lis que des livres de sciences fictions ?
Elle roule des yeux en souriant. La voir agir si naturellement avec moi me rend encore plus amoureux d’elle.
-Je ne lis pas que des livres de science fiction. Il y a d’autres livres, là-haut ! Dit-elle en montrant la cabane du doigt.
Je hausse un sourcil.
Elle soupire et se lève.
-Viens, je vais te montrer.

Elle sort quatre livres d’une étagère près de la fenêtre qui donne sur la mer et la forêt. D’après leur titre, c’étaient tous des livres de gestion et de sociologie.
-… Tu comptes devenir chef d’entreprise ? Demandé-je.
-…Plus ou moins. Je voulais devenir directrice dans l’événementiel.
Je siffle, impressionné.
-Mais j’ai vite abandonné l’idée. Se hâte-t-elle d’ajouter.
-Pourquoi ? Demandé-je, un peu déçu.
-Je me suis rendue compte que je n’avais pas ce qu’il faut pour ça. Je suis trop timide, du coup, je n’ai aucune relation, alors que c’est crucial, dans ce milieu. Explique-t-elle en s’asseyant par terre.
Je m’assois à côté d’elle.
-…Et toi ? Tu veux faire quoi ?
Sa question me prend de cours.
Avant, j’aurais répondu sans hésiter… mais après m’être aperçu que le monde était plus corrompu que ce que j’avais imaginé, et que, si jamais je deviens Hokage, je devrai fermer les yeux sur les agissements du dodécagone, je ne suis plus sûr de rien.
-Je ne sais pas… avant, je voulais devenir Hokage…
-Tu ferais un très bon Hokage. Dit-elle pensivement.
-Tu crois ?
Elle hoche la tête.
-Le pays a besoin de gens sûrs d’eux et prêts à braver tous les dangers pour la justice… Il a besoin de ce genre de personne pour le mener.
-… Tu penses que je suis comme ça ?
-Je sais que tu es comme ça.
Ses mots m’ouvrent les yeux.
Cette fille me connaît plus que ce que je pensais… En fait, elle est comme moi.
Tout ce temps, nous nous sommes observés discrètement, feignant l’indifférence, accumulant des informations sur l’autre…
-Tu me connais bien ! Dis-je en souriant.
Elle me rend mon sourire.
-Eh ouais ! J’ai eu deux semaines pour ! Mais il y a plein d’autres choses que je voudrais savoir.
Je bouge un peu et me met face à elle, croisant mes jambes. Elle m’imite.
-Faisons une chose.
-Mm ?
-On se pose des questions à tour de rôle. On ne parle que de nous, et des autres si c’est vraiment nécessaire.
-D’accord. Fait-elle.
-Vas-y, commence.
-Ok… quelle est l’activité dangereuse qui te passionne le plus ?
-Euh…
J’hésite à lui dire la vérité, craignant que son regard sur moi change… Mais en même temps, je tiens à ce qu’elle sache tout de moi… enfin, tout ce que j’ai le droit de lui dévoiler.
-Le piratage informatique.
-… Ca consiste en quoi ? Demande-t-elle.
Cette question me surprend. Puis je me souviens vite de ce que Hanabi m’a dit, hier. « Elle ne se débrouille pas très bien avec l’internet, elle a dit. »
-Euh, à entrer dans des sites internet payants sans payer, à utiliser un compte sur un réseau social sans connaître le mot de passe ou l’identifiant… ce genre de chose.
-Je ne comprends pas très bien mais… c’est dangereux ?
-Disons que si je me fais prendre, je peux aller en prison.
Elle hoquète, choquée.
-Tu ne t’es pas encore fait prendre alors ?
« Juste par une organisation secrète meurtrière… »
-Si… mais ils ont passé l’éponge…
Je ne peux rien dire de plus.
Elle fronce les sourcils.
-Fais quand même attention. Conseille-t-elle.
-Je n’en fais plus, depuis que je suis ici.
Ca semble la calmer… Je me demande si c’est parce qu’elle est compréhensive qu’elle ne bronche pas en apprenant ce que j’avais comme passe-temps, ou si c’est juste parce qu’elle ne se rend pas vraiment compte de ce que c’est…
-C’est ton tour de poser une question.
-D’où te vient ta passion pour les livres de science fiction ?
-…Quand j’avais dix ans, j’ai rencontré deux garçons. Ils s’appelaient Shino et Kiba…quoi ? Me demande-t-elle en voyant mon sourire.
-Je les connais. On va à l’université de Konoha, ensemble.
Elle écarquille les yeux.
-Ah bon ?
-Oui… Ce sont des amis à moi.
Je préfère ne pas lui dire que je ne leur parle plus. Je ne saurais pas lui mentir.
-Oh… tu vas à l’université ?
Entendre ce ton-là me fend le cœur.
J’avais oublié qu’elle sort à peine de chez elle. Comment est-ce qu’elle pourrait aller à l’université ?
-Oui…
Je ne sais pas quoi dire d’autre… On reste là, dans un silence gêné, avant qu’elle ne secoue la tête.
-Bref, je trainais souvent avec eux, et, je ne sais pas si c’est toujours le cas, mais ils adoraient les livres de science fiction à l’époque…
-C’est toujours le cas. Dis-je, en souriant.
Elle sourit également.
-Ils m’ont transmis leur « virus ». Reprend-elle en ricanant. Et quand mon père m’a envoyée ici, j’ai pris tous les livres qu’ils m’ont donnés avec moi. Je m’y suis accroché comme on s’accroche à une bouée de sauvetage, et c’est devenu ma passion, à moi aussi.
La fin de l’histoire me fait ressentir de la reconnaissance envers les deux garçons. En gros, ils ont sauvé la vie de Hinata.
Je n’étais pas particulièrement proche d’eux, puisque je ne les connais que depuis le lycée alors que je connais tous les autres depuis toujours…
-A ton tour. Lui annoncé-je.
-…Tu es le fils du Hokage, n’est-ce pas ?
J’écarquille les yeux.
-…Comment tu le sais ?
-Je n’en étais pas sûre… Mais je me souviens que le nom de la femme du Hokage est Uzumaki…
-Ah… oui, je suis leur fils.
Elle hoche la tête… Ca na pas l’air de l’impressionner, ce qui me soulage…
-Bon, c’est à toi.
-… Pourquoi tu as une moto dans ton garage ?
-C’était là quand je suis arrivée. J’avais voulu l’essayer, c’est pour ça que je t’ai demandé de la réparer.
D’un coup, je suis bien content de ne rien connaître sur la mécanique…
-Mademoiselle Hyuga ? Vient la voix du majordome.
Ca faisait longtemps que je ne l’avais pas entendu, dites donc…
On se lève et regarde par la fenêtre.
-Le déjeuner est prêt. Dit-il quand il nous voit nous pencher sur lui.

-Tu devrais quand même essayer. Dis-je.
-Ca a l’air trop difficile, pour moi.
-Mais non, tu dois juste t’y habituer, c’est tout.
Elle ne dit rien.
-Tu sais, l’internet est très utile, parfois.
-Ah bon ?
Elle n’a pas l’air convaincu.
-Oui. Si tu veux toujours travailler dans l’événementiel, il sera plus facile pour toi de te faire des relations.
Ca semble piquer sa curiosité.
-…Ok, je vais essayer, à une seule condition.
-Je t’écoute ?
-Tu vas manger le dessert d’aujourd’hui. C’est de la mousse au chocolat, c’est moi qui l’ai faite.
Ah… Si c’est elle qui l’a faite, même si c’est un dessert à base de caramel, je mangerai toujours…
-Ok !
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

-Hinata ? Appelé-je en entrant dans la maison.
-Monsieur Uzumaki.
Le majordome vient vers moi.
-Bonjour… euh… Où est Hinata ?
-Elle ne s’est pas encore levée.
Je regarde ma montre : neuf heures et demie.
C’est bizarre, normalement, elle est déjà debout, à cette heure…
-Je peux monter la voir ?
Il hésite un peu, mais finit par faire oui de la tête.
-Allez-y.

Ca fait une semaine que j’essaie d’initier Hinata à l’univers magique du web. Ca n’a pas bien commencé, mais elle a fini par comprendre. Elle s’est même déjà créé un compte sur un réseau social hier, toute seule, comme une grande.
J’entre dans sa chambre, encore sombre… Elle dort vraiment ?
Quand je la vois, je m’arrête un instant, admirant la vue que j’ai devant moi.
Mon amie toute mignonne est presque entièrement sous les couvertures, sur le dos. Je ne vois que sa bouche légèrement entrouverte, son nez, ses yeux fermés, ses cheveux, et ses mains, placées d’une part et d’autre de sa tête.
C’est une image qu’il ne me sera peut-être plus donnée de voir, il faut que j’en profite.
Après quelques minutes —surtout après que je contrôle mon envie de la croquer—, je m’approche de son lit et m’assois près d’elle.
-Hinata, réveille-toi-
Elle se lève en sursaut et se retrouve en position assise sur son lit, les yeux grands ouverts et les cheveux en bataille.
« Contrôle-toi, Uzumaki ! »
Elle cligne plusieurs fois des yeux, puis se les frotte avec ses poings, avant de soupirer et de recourber le dos en arrière.
-Bonjour ? Dis-je doucement, ne voulant pas la faire sursauter à nouveau... Ca n’a pas marché, elle sursaute quand même.
-N-Naruto ?
-Oui, c’est moi. Tu as veillé tard hier ?
Elle met une main devant sa bouche, fait une grimace et bâille.
-…Oui, j’ai dormi tard.
-Tu as surfé toute la nuit ?
-Oui, j’ai surfé toute la nuit.
Elle n’est pas bien réveillée, on dirait…
Soudain, elle se met à sourire.
-J’ai retrouvé un vieil ami.
Ca ne me fait pas très plaisir.
-Ah bon ? Dis-je en forçant un sourire.
-Oui… Tu connais Itachi Uchiha ?
Oh non ! Parmi tous les mecs qu’il y a à Konoha, pourquoi a-t-il fallu que ce soit un Uchiha ?
Je sais que je ne suis pas mal, moi-même, mais un Uchiha est un Uchiha !
-Vous étiez amis avant ? Demandé-je, feignant l’indifférence.
-Oui… il y a longtemps…
-Et vous avez parlé de quoi ?
-De tout et de rien… de son travail, et de ce que je prévoyais pour mon avenir…
-Oh… C’était fructueux alors ?
-…On peut dire… On se reparlera encore ce soir. Continue-t-elle.
Pourquoi lui ai-je dit de s’intéresser à l’internet, déjà ?
-Ton horizon s’élargit, c’est bien !
J’essaie de paraître le plus enthousiaste possible… J’espère qu’elle ne remarque pas la note suraiguë dans ma voix…
Elle hoche la tête.
-…J’ai un service à te demander.
-Vas-y.
-Tu pourrais m’aider à repeindre ma chambre ?
Je suis soulagé de changer de sujet…
Je dois apprendre à me calmer. Itachi est à Kumo, à des milliers de kilomètres d’ici. Moi je suis tout près d’elle, j’ai un avantage. Me sentir menacé comme ça est complètement ridicule !
-Avec plaisir ! Tu as choisi quelle couleur ?
Elle se penche vers sa table de nuit.
-Je sais que je les veux en violet ou en lavande…
Elle sort un carton avec plusieurs teintes des couleurs dessus.
-Mais je ne sais pas quel ton choisir… Finit-elle en me regardant.
-Tu veux que je choisisse ?
Elle hoche la tête.
C’est un choix difficile… C’est elle qui va y vivre, après tout…
-Euh… je ne suis pas sûr-
-S’il te plaît, Naruto. Fait-elle en me regardant avec des yeux larmoyants.
Elle est rusée… Elle sait que je ne peux pas lui résister, quand elle a des yeux comme ça.
Je soupire, avant de regarder les cartons de plus près. Puis, j’ai une idée.
A chaque ton que j’inspecte, je lève mes yeux vers les siens.
-Pourquoi tu fais ça ? Demande-t-elle après quelques secondes.
-…Je cherche la teinte qui va avec le reflet violet de tes yeux. Dis-je pensivement.
…Et avec ça, elle relève doucement les cartons et les tiens à côté de ses pupilles, rouge comme une pivoine.
-C-Ca peut t’aider ?
Je souris.
-Comme ça, c’est parfait !
Mais, au lieu de me remettre à ma précédente tâche, je me perds dans son regard.
L’émotion que je ne pouvais pas déchiffrer depuis l’histoire dans le parc, mais que j’apercevais quand même, commence à devenir plus visible… Mais, étrangement, je préfère l’ignorer.
-Celle-là.
Je finis par choisir un violet clair, presque lavande.
-Ok.
Elle se lève, et je remarque enfin son pyjama rose pâle avec des cœurs dessinés dessus.
On dirait une poupée…
Elle se retourne vers moi.
-Je dois me préparer et dire à l’un des employés d’aller m’acheter quelques gallons de ça… Explique-t-elle.
-D’accord. Pendant ce temps, je vais démonter ton lit…
-T’es pas obligé-
-Je sais, mais on gagnera du temps avec ça.
-D’accord… Pose les pièces dans la chambre d’en face, alors… Et si tu as besoin de plastique, il y en a dans le garage.
-Bien reçu ! M’exclamé-je.
-…Attends, tu es sûr qu’un morceau de bois ne va pas éclater quand tu le démonteras ?
-C’est ça, moque-toi ! Comment je pouvais savoir qu’il y avait encore de l’huile, dans ce tuyau ?
Elle rit.
-J’ai rien dit ! Fait-elle en levant ses deux bras en l’air.
-Vas te préparer !
-Oui, chef !
Je secoue la tête en riant. Ouais, elle est merveilleuse, cette fille…

J’ai presque tout démonté quand elle rentre dans la chambre.
-Euh… je vais prendre une douche, et je viens t’aider.
Cette annonce me déconcentre complètement.
-D’ac…D’accord…
Et elle disparaît dans la salle de bain.
Quand j’entends le bruit de l’eau, je suis incapable d’empêcher toutes les pensées que j’ai refoulées jusqu’à maintenant de ressurgir. Ca me met incroyablement mal à l’aise, entre autres choses…

Je finis tant bien que mal à démonter le lit et à déménager toutes les affaires de Hinata dans la chambre voisine, identique à la sienne.
J’installe le plastique sur le sol, et m’allonge dessus, plus ou moins calmé.
L’eau ne coule plus, et mes pensées sont plus contrôlables.
On frappe à la porte.
C’est le majordome qui apporte cinq gallons de peinture, des pinceaux, des rouleaux et un bac.
-Merci.
Hinata sort enfin de la salle de bain, avec une salopette bleue marine qui cache tout, un haut beige et les mêmes converses.
Pour la première fois, je lui suis reconnaissant de préserver ma santé mentale ainsi.
-On s’y met ? Demandé-je, à nouveau joyeux.
Elle hoche la tête.
On se met au travail.

-Hinata ?
-O-oui ?
J’ai dû la surprendre… Ca va faire une heure qu’on peint en silence.
-Comment tu as connu Itachi ? Questionné-je sans la regarder.
Ca me titille depuis une heure, déjà. Je suis conscient que c’est vraiment absurde, mais, la rationalité n’est pas bien puissante face à ma panique légère… pas si légère que ça…
-A une fête organisée par sa famille… C’était l’anniversaire de son cousin, je crois. J’avais huit ans… J’étais très discrète, à l’époque. Je ne faisais aucun bruit, parce que chez moi, on ne pouvait pas crier. Alors, personne ne m’a remarquée… sauf lui et son frère.
J’étais assise dans un coin, et il est venu me parler.
On n’a pas vraiment discuté de choses sérieuses, on se tenait compagnie, c’est tout… Et on a commencé à être ami.
A mes dix ans, il est parti à l’université, et je ne l’ai plus revu.
…Et en plus il a été gentil avec elle !
Je prends quelques respirations. « Ressaisis-toi ! »
-Tu aimerais le revoir ?
Mais qu’est-ce qu’il me prend de poser des questions pareilles ?
-J’aimerais bien, oui… mais il est à Kumo donc…
Et voilà ! Justement la réponse que je ne voulais pas entendre !
Mais j’y pense…
-Tu connais Sasuke, son frère ?
-Oui… il m’a embêtée, à la fête, jusqu’à ce qu’Itachi vienne me parler. Ensuite, il a passé le reste de l’après-midi à me fusiller du regard.
-Ouais, ça lui ressemble bien…
-Tu le connais ?
-Oui, c’est un ami très cher. On se connaît depuis tous petits.
J’ai remarqué qu’avec elle, je refoule plutôt bien ma colère envers eux… c’est un peu comme si j’arrive à leur pardonner…
-…Il n’est pas très sympa…
-Sasuke n’est sympa avec personne.
-Alors, pourquoi tu es ami avec lui ?
Je me tourne vers elle, avec un sourire narquois.
-Je suis bien ami avec toi ! Plaisanté-je.
-Haha. Très drôle ! Ironise-t-elle.
-Je sais ! Je suis un vrai bout en train !
Ca la fait rire.
-Mais je suis gentille, maintenant, non ?
-…Pas quand tu te moques de moi !
Elle sourit, et j’en fais autant.

-Dis…
-Mm ?
La moitié de la chambre est maintenant repeinte.
-Je crois que je vais essayer de me lancer dans l’événementiel… Je me suis bien documentée, et je crois que je pourrais quand même le faire.
Je suis fier d’elle, en l’entendant parler comme ça.
-C’est une super nouvelle !
-Oui ! Tu pourras m’aider à trouver du monde ? Tu dois connaître plein de gens !
-…Je connais quelques personnes, en effet… Tu peux compter sur moi !
-… Tu crois que je pourrais le faire ?
-…Si tu combats ta timidité, oui.
-…Je devrai faire beaucoup d’effort de ce côté-là… Tu as raison, je dois voir du monde.
Je souris face au mur. Elle commence enfin à voir les choses de mon point de vue.
Je n’ai aucun doute sur elle ! Hinata fera une excellente directrice ! En se servant de son passé, elle peut aller très, très loin…
-Je viendrai au festival avec toi. Annonce-t-elle.
Je m’arrête de peindre et me tourne vers elle.
Elle fronce les sourcils et tient son pinceau plutôt fermement. Trop fermement…
-Tu es sûre ?
Elle hoche la tête… Je vois bien qu’elle se force…
Et je ne veux pas la forcer.
Toute sa vie, on l’a obligée à faire ce dont elle n’avait pas envie. Et, à cet instant, je me décide à ne plus jamais lui forcer la main. Je ne veux pas devenir comme son père, plutôt mourir…
-J’ai bien réfléchi, à propos de ça… Moi, je pense que c’est plutôt toi, qui as raison. Un bain de foule aussi dense, dès la première fois, ça peut te désorienter… Et si on attendait un peu ? Le temps que tu sois vraiment prête ?
Elle baisse les yeux et esquisse un sourire reconnaissant.
-…D’accord.
Elle repose son regard sur moi.
-Merci, Naruto !
-C’est normal ! Dis-je.
-…Mais, on pourra quand même regarder le feu d’artifice de la cabane, tu sais !
-Ah bon ?
Elle fait oui de la tête.
-Je le regarde de là, tous les ans.
-…Je peux rester jusqu’au soir?
Elle rougit.
-Oui, s-si tu veux.
Mon cœur s’accélère.
-Ca me ferait plaisir… J’apporterai des chips et on regardera un film, en attendant minuit, qu’est-ce que t’en dis ?
Elle sourit.
-Ce serait chouette !
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-On regarde quoi, alors ?
Elle regarde dans la collection de films que j’ai apportée, et choisis celui auquel je m’attendais.
-Non ! Pas Hachi ! Prends autre chose.
-Pourquoi tu l’as mis là, alors ? Demande-t-elle, un peu énervée.
-Je voulais te tester.
Elle croise les bras, en boudant… Elle est trop mignonne !
Je m’assois dans un fauteuil, à côté du sien… J’avais raison, la première fois où je suis venu ici, ils sont très confortables, ces fauteuils.
-On s’apprête à voir un feu d’artifice tout à l’heure, Hinata ! Il faut qu’on se mette dans l’ambiance ! Regarder des films qui font pleurer ne te met sûrement pas dans l’ambiance !
Je dis ces mots en allumant mon ordinateur, avec lequel nous allons visionner le film.
-Mais j’aime bien, Hachi, moi !
-Qu’est-ce que tu aimes là-dedans ?
Elle prend tout de suite un regard lointain, un léger sourire aux lèvres.
-Ca me rappelle ce qu’est la vraie loyauté… Et la complicité qu’ils ont du début jusqu’à la fin du film m’émeut beaucoup… Et les scènes sont si bien élaborées, ça très facile de s’identifier à eux et…
Entre-temps, j’ai mis Moon River en musique de fond, pour lui signaler qu’elle commence à partir en mélodrame.
-Naruto ! Dit-elle, de sa petite voix indignée.
J’éclate de rire.
-Désolé, désolé ! C’était trop tentant !
Elle secoue la tête en fronçant les sourcils, avant de se remettre à sourire pensivement.
-Quoi ? Demandé-je.
-Cette musique me rappelle mes quatre ans…
-Ah bon ?
Elle hoche la tête.
-C’était mon anniversaire, et mes parents ont décidé de faire une petite fête pour moi.
Il y avait des gâteaux et pleins de friandises.
Je ne sais plus de quoi, mais on a beaucoup rit, ce jour-là.
Et, à la fin du repas, mon père a mis cette musique, et a invité ma mère à danser une valse…
C’était le dernier bon moment que je me souviens avoir vécu avec eux…
Cette révélation me fait mal au cœur… Et soudain, mon admiration envers elle monte d’un cran.
A sa place, j’aurais détesté Hanabi, pour ce qu’elle m’aurait pris… Pas elle… Elle a vécu un enfer, mais son amour pour sa sœur n’a jamais failli… Et je doute qu’elle ressente une once de ressentiment envers son père… Comment peut-on être aussi bon ?
Je me sens, maintenant, dans l’obligation de faire quelque chose pour elle.
Alors, je me lève, écarte la table basse, et redémarre la musique.
-Voulez-vous m’accorder cette danse, mademoiselle ? Demandé-je en faisant une révérence.
Elle s’empourpre, et je retrouve, à nouveau, cet éclat dans ses yeux, cette fois-ci, bien évidente… Pour une quelconque raison, je décide toujours de l’ignorer.
Elle hoche la tête, posant sa main dans la mienne.
Un frisson me traverse le corps, à cet instant…
Elle s’approche de moi et pose son bras gauche autour de mon cou. J’enroule mon bras droit autour de sa taille.
On se met à danser, les yeux dans les yeux.
Je ne savais pas que valser pouvait être aussi agréable… je me sens comme sur un petit nuage…
La musique se termine trop vite à mon goût… On se sépare maladroitement, gêné…
Finalement, on a choisi de voir « Orgueil et Préjugés » version indienne.
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Minuit vient enfin, et on est posté près de la fenêtre, attendant le grand spectacle… Enfin, j’imagine que Hinata attend, moi, je suis complètement ailleurs.
Toute la semaine, j’ai passé mon temps à faire l’autruche, et à garder mes sentiments pour moi… pensant éviter de la brusquer…
Mais, je dois aussi avouer que ce n’est pas la seule raison pour laquelle j’ai agis ainsi…
Si ce que je vois dans ses yeux depuis plus d’une semaine est une quelconque indication, elle aussi désire autre chose que mon amitié…
Et ça me fait peur.
Au début, je me suis convaincu que c’est parceque mon avenir est plus qu’incertain, avec le dodécagone sur le dos… mais ce n’est pas que ça.
Si je voulais vraiment être avec elle, ce n’est pas eux qui m’en empêcheront. J’aurais trouvé un moyen de la protéger… C’est autre chose.
Et je sais enfin ce que c’est.
C’est la première fois qu’une fille me livre ses sentiments aussi sincèrement, des sentiments tellement semblables aux miens… Le fait de, peut-être, la décevoir m’effraie plus que jamais.
Et si elle n’aimait pas ce qu’elle voyait, finalement ?
Ca m’a poussé à m’abstenir…

Mais, depuis notre danse, je commence à me dire que je dois prendre le risque… Si ça marche, ce serait tellement merveilleux !
Le hic, maintenant, c’est que je ne sais pas quand faire ma déclaration…
-Regarde ! S’exclame-t-elle, me tirant de mes pensées.
Les premiers feux montent, dans le ciel, puis explose en dizaines de petites flammes bleues, rouges et jaunes…
« C’est le moment ou jamais ! »
-Hinata…
Elle se tourne vers moi.
Je prends une grande inspiration, et me rapproche d’elle, posant mes mains sur ses bras.
Son regard change. J’y lis de la nervosité, de la surprise et… de l’espoir.
-J’ai… j’ai quelque chose à te demander… Commencé-je tout bas.
Mon Dieu, donnez-moi la force !
Mon cœur tambourine dans ma poitrine, et mes mains deviennent un peu moites.
-Euh…
C’est horrible, je n’arrive pas à sortir un mot. En même temps, je la vois devenir de plus en plus nerveuse.
Me rendant compte que je ne pourrais rien dire de plus, je me rapproche encore plus et me penche doucement, lui laissant le temps de reculer, si elle le veut… Mais, d’après son expression, elle n’a nullement l’intention de se défaire de mon étreinte.
-T-tu permets ?
Ma voix n’est plus qu’un murmure.
Elle hoche maladroitement la tête.
Je franchis les derniers centimètres qui nous séparent… pour voir un feu d’artifice personnel derrière mes paupières.
Elle enroule ses bras autour de mon cou, me pressant encore plus contre elle.
Ma main vient se perdre dans ses cheveux, l’autre la tient par la taille, et je sens un frisson lui monter dans le cou.
De par notre proximité, je sens son cœur battre à toute vitesse… aussi vite que le mien.
Rien de ce que j’ai vécu jusqu’ici ne peut se comparer à ce baiser, rien du tout… A part peut-être ses sourires, sa voix, ses rires et ses yeux… Non, même pas… Ils ne sont pas mal, mais je préfère l’embrasser.
Je ne sais plus combien de temps nous étions restés là. Tout ce que je sais, c’est que quand on se sépare pour reprendre notre souffle, le feu d’artifice explose encore.
Finalement, je retrouve ma voix.
-Tu veux sortir avec moi ? Demandé-je, la respiration haletante.
Elle émet un petit couinement de joie, avant de hocher vivement la tête.
Je ne regrette vraiment pas de lui avoir demandé !




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