Fiction: A jamais (terminée)

Il faut parfois toucher le fond pour trouver le bonheur absolu. Dans mon cas, c'est totalement vrai. Ca en valait la peine. Elle en valait la peine. NARUTOXHINATA
Classé: -16I | Romance | Mots: 74682 | Comments: 33 | Favs: 17
Version imprimable
Aller au
sun's rays (Féminin), le 14/09/2014
Allez! Un dernier chapitre pour cette fiction. Elle va me manquer, je crois! :')



Chapitre 12: A jamais



Chapitre 12 : A jamais

J’attache mon nœud papillon assez précipitamment. Je suis un peu en retard, aujourd’hui. Mais ça n’a pas été uniquement de ma faute, je devais me charger de quelques imprévus…
Je sors, en tout hâte, de mon appartement quand le téléphone sonne… C’est mon crétin de meilleur ami.
Je soupire et réponds.
-Allô ?
-Sasuke, idiot ! Tu es où ? Me crie-t-il.
Je roule des yeux. Et c’est moi, l’idiot, de nous deux ?
-A ta place, je me plaindrais pas trop. T’as aucune idée de tout ce que j’ai vécu, ce matin, à cause de toi !
Un court silence s’en suit, avant que je l’entende soupirer.
-D’accord ! Mais dépêche-toi ! Tu m’as dit que tu serais là avec deux heures d’avance !
-Je sais ce que j’ai dit ! Je raccroche, maintenant, conduire en téléphonant, c’est dangereux !
-Eh, ne me fais pas le coup d’avoir un accident aujourd’hui hein ! C’est ma journée !
-Ouais, ouais…
Et je raccroche.

Je conduis à la limite de la vitesse autorisée. Je ne sais pas pourquoi, mais aujourd’hui, je veux être le meilleur ami parfait… En fait, si, je sais pourquoi… Je fais une compétition secrète avec mon frère…
En pensant à lui, je roule à nouveau des yeux —je vais finir par avoir le tournis, si ça continue—, le mec est sans doute déjà là-bas…
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

Je me gare vite fait, dans un parking presque vide. Je me dirige vers l’entrée, quand du rose attire mon attention.
Je me tourne pour apercevoir Sakura, dans un chalet, la tête dans les mains, apparemment en train de pleurer.
Je soupire… Naruto va à nouveau me crier dessus…
Je me dirige vers elle, silencieusement. Je ne veux surtout pas entendre ce qu’elle a à dire, puisque je le sais déjà, mais c’est ma meilleure amie et je me dois d’être là pour elle.
-Sakura ?
Elle lève brusquement la tête, surprise.
Son visage est imbibé de larmes… Mais elle est très belle, aujourd’hui.
Elle porte une belle robe longue bustier rouge, qui embrasse bien toutes ses formes… Elles ne sont pas parfaites, mais elles attireraient le regard de n’importe quel homme. Malheureusement pour elle, le regard de celui qu’elle veut séduire appartient déjà fidèlement à une autre…
Elle baisse les yeux et essuie hâtivement ses larmes.
-Tu ne devrais pas être à l’intérieur ? Me demande-t-elle.
-Et toi ? Qu’est-ce que tu fais ici, si tôt ? Les invités ne devraient arriver que dans une heure, normalement.
Elle secoue la tête, toujours baissée, et ses épaules se remettent à trembler.
Je retiens difficilement mon soupir, et viens prendre place près d’elle, sur le banc.
-J’ai…J’ai cru que…
Elle ne peut pas continuer, et pleure de plus belle.
Je place ma main sur son épaule.
-Il faut que tu lâches prise, maintenant, Sakura. Ca va faire cinq ans que ça dure.
Elle se tourne vers moi, les yeux écarquillés.
-Comment tu-
-Tu crois que je n’ai pas remarqué ? Tu es peut-être arrivée à duper tout le monde, mais je vois clair en toi. Je sais que ça n’a jamais été une coïncidence que tu sois toujours là pour Naruto, à chaque fois que Hinata et lui ont une dispute, ou qu’à chaque Samedi, tu insistes pour passer une journée, seule, avec lui, pour « renforcer votre amitié »…
Elle laisse vite tomber son air innocent, et baisse les yeux.
-Je me devais d’essayer… Je m’étais dit que s’il voyait que je pouvais être compréhensive et douce et drôle, il reviendrait vers moi, éventuellement… Je n’ai jamais baissé les bras, parce que je savais que j’étais meilleure qu’elle.
Elle a prononcé le dernier mot comme si c’était un venin.
-Même quand il revenait toujours la voir pour tout arranger, après qu’il se soit confié à moi, je n’ai pas abandonné… Même le jour où la dispute était vraiment grave et que j’ai insisté pour qu’il reste dormir chez moi au lieu d’aller à l’hôtel, et que, la nuit, je l’entendais l’appeler dans son sommeil, je n’ai jamais renoncé…Et même quand il a cessé de venir me voir pour ses problèmes de couple et qu’il refuse catégoriquement de rester dormir chez moi, je n’ai jamais perdu espoir…
Je suis au courant de ça… C’est d’ailleurs moi qui lui ai ouvert les yeux et lui ai dit d’arrêter d’aller voir Sakura à chaque fois qu’il se passait quelque chose entre Hinata et lui. Lui, bien sûr, ne pensait pas à mal, s’étant persuadé que Sakura ne voulait que de l’amitié de sa part, et la considérant comme sa meilleure amie… Mais Hinata en souffrait vraiment, sans le dire tout haut. Comment je le sais ? Itachi, Kiba, Shino et Hanabi sont venus m’en parler…
Et depuis, il vient me voir, à la place, pour me rabâcher les oreilles avec tous ses soucis. Mais je préfére l’entendre, plutôt que de me faire sermonner par les quatre autres pour quelque chose que je n’ai même pas fait.
L’incident s’est clos, il y a quatre ans.
Et je me demande comment Sakura a-t-elle encore pu avoir de l’espoir jusqu’à maintenant.
-Mais maintenant… Reprend-elle.
Elle ne finit pas, toutefois, secouant la tête, se mordant les lèvres et se remettant à sangloter.
Je ne dis rien, attendant qu’elle continue.
-Je suis allée la voir, toute à l’heure, pour voir si je pouvais aider…
Je me demande ce qui lui a donné cette idée… Les deux femmes se détestent ouvertement… C’est une première pour Hinata de détester quelqu’un… pas pour les mêmes raisons que Sakura la déteste, toutefois. Sakura est jalouse, c’est évident. Mais Hinata, elle, ne l’aime pas à cause de ce qu’elle a fait à Naruto, quand on avait seize ans… Elle n’a jamais digéré le fait que Sakura l’ait utilisé ainsi, et qu’elle ait encore trouvé le culot de lui en vouloir, par la suite.
-Et c’est là que je me suis rendue compte que tout était fini. Et ce, depuis longtemps. Finit-elle.
Je me tourne vers elle, curieux.
-Qu’est-ce qui t’a fait réaliser ? Demandé-je.
Elle secoue la tête.
-En la voyant… j’ai enfin vu une partie de ce que Naruto voyait en elle, depuis le début… Dit-elle en lâchant un sanglot.
Je ne réponds pas.
-La façon dont elle se tient a montré quelle personne naturellement gentille et douce elle est ! Et elle est tellement belle, si tu savais !
Ses larmes coulent sans retenue, maintenant.
Je veux bien la croire. Je suis peut-être quelqu’un de froid et d’insensible, mais je suis un homme ; et il faut vraiment être aveugle pour ne pas voir à quelle point Hinata Hyuga est une belle femme. A cela s’ajoute le charme qu’apportent sa timidité, sa réserve et sa douce voix. Elle conquerra votre cœur, d’une manière ou d’une autre, en moins de cinq minutes.
Je me l’avoue difficilement, mais je me suis attachée à elle. De façon tout à fait platonique, cela va de soi.
Je ne dis rien. Savoir ce que je pense de Hinata est la dernière chose dont Sakura a besoin, en ce moment.
-Tu dois passer à autre chose, Sakura. Lui dis-je. Tout ça a assez duré, maintenant.
-… Tu sais pourquoi c’est si dur pour moi d’abandonner ? Me demande-t-elle.
Je secoue la tête, attendant la suite.
-C’est l’idée que si je n’avais pas commis cette bêtise, quand on était ensemble, si je lui avais dit ce que j’éprouvais, alors je serais peut-être à sa place, en ce moment…
Elle refuse toujours de prononcer son nom, comme si c’était une malédiction.
Je soupire.
« Pardonne-moi, Naruto. »
-Naruto m’a fait promettre de ne surtout pas te le dire, croyant que ça allait te bouleverser encore plus… mais il y a deux ans, il m’a confié que, même s’il était resté avec toi, quand il a tout découvert sur le dodécagone, tôt ou tard, il aurait croisé le chemin de Hinata, et il serait quand même allée vers elle…
-…Au moins, ça aurait été une décision difficile pour lui… Marmonne-t-elle.
-Mais il y serait quand même allé. Riposté-je. Le résultat aurait été le même, alors quelle importance ?
Elle finit par hocher la tête.
-Tu as raison… mais ça fait tellement mal ! Se plaint-elle.
-Il te faudra du temps, mais tu t’en remettras. Il faut juste que tu comprennes que Naruto n’est pas fait pour toi. Finis-je.
-…Tu crois que je trouverai le bon ? Demande-t-elle éventuellement.
-Tu as vingt-quatre ans et tu es un brillant interne en chirurgie… Ca a son charme. Dis-je d’un ton détaché, priant pour qu’elle ne rejette pas son dévolu sur moi, à nouveau.
Mais en voyant son sourire, je comprends qu’il lui faudra encore du temps, avant de voir un autre homme de cette façon.
Ca me soulage.
-D’accord ! Dit-elle enfin. Je trouverai, Sasuke.
Elle essaie d’être forte et de me sourire.
-Je suis sûre que tu trouveras. Acquiescé-je. Je te laisse maintenant, Naruto va finir par me tuer si je traine…
Elle rit doucement.
-D’accord.
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

-Où tu étais ? Me demande-t-il dès que j’entre dans la pièce. Il se précipite sur moi, pose ses mains sur mes épaules et se met à me secouer comme un prunier.
-Ca fait des heures que je t’attends ! Continue-t-il, toujours en me malmenant.
Je me dégage de son emprise, pose mes mains sur ses épaules et le secoue à mon tour.
-Mais calme-toi ! C’est pas comme si j’étais en retard pour la cérémonie ! M’exclamé-je.
Il finit par reculer et froncer les sourcils.
-Mais tu es le témoin ! Tu te dois de me fournir un soutien moral ! Me crie-t-il.
-J’étais arrivé il y a une demi-heure ! Répondis-je calmement.
-Alors qu’est-ce qui t’a pris aussi longtemps ?
-Sakura…
Ca le fait taire immédiatement.
Sakura est toujours un sujet sensible, pour lui. Ils sont restés amis, mais Naruto a perçu ses avances masquées comme une trahison, et ne lui a jamais tout à fait pardonné… En même temps, il ne s’est toujours pas pardonné, lui-même, d’avoir fait souffrir Hinata, même si c’était il y a quatre ans, et que ce n’était que pour trois mois… Bon, c’est long, trois mois, mais quand même…
-Oh… Et ? Demande-t-il, perdant son ton enjoué.
-Nous avons discuté, et elle ne tentera plus rien, à présent. Elle a eu un déclic.
Ca a l’air de le détendre.
Il ne pose pas plus de questions que ça, et retrouve rapidement son excitation d’avant.
En le regardant, je vois que son nœud papillon est déjà noué…parfaitement.
-Où est-ce que tu as appris à faire un nœud ? Demandé-je, plutôt vexé qu’il n’ait pas eu besoin de mon aide pour faire ça… C’était toujours moi qui nouais ses nœuds…
-Je sais que tu as assez à faire, avec tous les préparatifs, alors je voulais t’enlever ça du dos, et j’ai demandé à Hinata de m’apprendre…
Mon expression s’affaisse.
-…Défais-le. Ordonné-je.
-Quoi ? Mais il est parfait !
-Défais-le, je te dis !
Il bougonne un peu, mais obéit.
Je lui enlève le tissu des mains et recommence le nœud, en silence… Toujours en boudant un peu.
Quand je finis, je lève les yeux vers lui. Il a un sourire de dix kilomètres.
-Quoi ? M’enquis-je.
-Oh ! Je t’aime aussi, mon Sasuke ! S’écrie-t-il en me prenant dans ses bras et en me serrant très fort.
-N-Naruto, je ne respire plus !
-Mais tu aimes quand je te serre contre moi, comme ça, non ? Dit-il sur un ton taquin.
-L-lâche moi ou tu n’auras plus de témoin !
Il me lâche enfin, et je reprends un peu d’air.
-Je te conseille de ne pas serrer Hinata aussi fort. Imagine les gros titres, le futur Hokage étouffe sa fiancée dans un élan d’amour.
-« Le futur Hokage » ! Répète-t-il d’un ton théâtral, ignorant exprès le reste de la phrase, sûrement blessé, même à l’idée...J’ai fait un faux pas, là… Ca sonne bien, non ? J’en ai fait du chemin ! S’exclame-t-il.
Et c’est vrai.
Il a hésité pendant longtemps, mais il a fini par refocaliser ses ambitions sur le poste de Hokage.
Il a aussi un peu changé de point de vue sur le dodécagone. Après avoir réussi à traquer tous les ennemis susceptibles de faire du mal à Hinata, il s’est enfin détendu et a pris le concept de l’organisation avec plus de philosophie.
Désormais, il relève gaiement tous les défis informatiques qui s’offrent à lui. Il ne va jamais sur le terrain, mais, curieusement, ça lui convient.
J’imagine qu’il ne veut pas inquiéter Hinata. Tout son monde tourne autour d’elle.
-C’est vrai que tu es maintenant à la hauteur de ta copine. Lui dis-je, pour l’énerver.
J’aime bien le faire réagir au quart de tour.
Ca a commencé à me frustrer qu’il arrive à répondre à mes insultes, et je commençais à perdre espoir, mais Hinata est entrée dans sa vie.
Désormais, il n’y a qu’elle qui soit capable de lui faire oublier son intelligence nouvellement acquise et crier comme un gamin, comme à quatorze ans. C’est peu, mais c’est déjà ça…
Mais, aujourd’hui, il ne remarque même pas l’insulte.
-Sasuke, il faut que je la voie! Tout de suite ! S’écrie-t-il soudain, les yeux brillants.
-Il en est hors de question ! Elle veut te faire la surprise, alors laisse-là !
Personnellement, je ne m’y serais pas opposé, mais Itachi a posé la capacité de contenir les deux tourtereaux, dans les critères du meilleur témoin. Je trouve ça un peu injuste, vu que Hinata est quelqu’un de raisonnable et que Naruto est un vrai cauchemar, mais je ne le laisserai pas me battre, aujourd’hui.
-Mais je ne l’ai pas vue depuis hier ! Proteste-t-il, comme un gamin.
-Elle arrive bien à rester tranquille, elle !
Il croise les bras et va s’asseoir dans un fauteuil, boudant. J’esquisse un sourire.
Je ne le lui avouerai jamais, même s’il m’attachait et menaçait de brûler mes parties intimes, mais Naruto est adorable, quand il agit ainsi.
Son regard se porte ensuite sur une photo de sa fiancée, posée sur la commode.
Elle portait une robe couleur lavande et était postée près d’un château de sable. Elle avait ce sourire qui arrive à charmer n’importe qui… Même moi.
Il emmène cette photo partout où il va. Les autres pouvaient brûler, il s’en remettrait… mais pas celle-là. C’est la première photo qu’il a prise d’elle. Elle est spéciale…
Naruto a soudain le regard lointain, sûrement plongé dans ses souvenirs.
Nous restons silencieux pendant un moment, avant qu’il ne soupire.
-Je me marie aujourd’hui, Sasuke ! Me dit-il, la voix chargée d’émotions.
Je souris.
-Il en était temps, si tu veux mon avis.
C’est vrai ! Ca fait des années qu’il me répète qu’il veut passer le reste de sa vie avec elle. Je m’étonne qu’il ait attendu aussi longtemps !
-Non, je ne le veux pas ! Répond-il, un sourire espiègle aux lèvres.
Je roule des yeux.
« Crétin. »
Puis, son regard redevient vif.
-J’ai une idée ! Et si on avançait la cérémonie ? Genre à tout de suite ? Elle pourra toujours me faire la surprise, et je pourrais la voir !
Je plisse des yeux. C’est l’idée la plus ridicule que j’ai jamais entendu !
-Tu fais quoi, des invités ? Demandé-je.
-C’est pas grave ! S’ils ne sont pas encore arrivés, c’est qu’ils s’en foutent ! Raisonne-t-il.
Je me retiens de me frapper la tête contre ma paume.
-On leur a donné rendez-vous dans une heure. Ils arriveront donc dans une heure ! Mais où tu as la tête ? Même tes parents ne sont pas encore là !
Il se calme, finalement.
-On aurait dû fixer la cérémonie à sept heures. Bougonne-t-il.
Je soupire.
-Et il n’y aurait eu que toi, elle, moi et Itachi. Déduis-je.
-Mouais… Je pense toujours qu’on doit avancer ! Retente-t-il.
-Naruto ! Dis-je fermement.
-Ok ! Ok…
Enfin ! Je vais gagner cette compétition, je le sens…
-Alors, rends-moi service ! Me dit-il.
-Quoi encore ?
-Va voir si elle va bien.
J’allais refuser et énumérer tout ce que j’ai déjà fait pour lui, ce matin. Le gâteau de rechange parce que l’original a été brûlé, les fleurs qui n’ont toujours pas été placées et que j’ai déposées avec l’aide de Tenten, la voiture qui est sensée les conduire après le mariage qui a crevé…
Mais ensuite, je vois son regard plein d’espoir et plein d’amour pour sa future femme, et je ne peux tout simplement pas dire non.
-Tu m’en dois une, Naruto.
-Je t’en dois déjà plein, on dirait…
Je m’arrête en chemin et me retourne vers lui.
-Qu’est-ce que tu veux dire ?
-Ne fais pas l’innocent. J’ai croisé Tenten ici, il y a trois heures. Elle n’a pas pu me mentir…
« Maudite sois-tu, Tenten ! C’était sensé être un secret ! »
-…Attends une minute, et tu m’as quand même appelé ce matin pour me dire de me grouiller ? Demandé-je, énervé.
-M-mais je m’étais dit que tu avais déjà eu assez de temps pour te préparer… Et je commençais à m’ennuyer alors… Se défend-il, précipitamment.
Je serre mes poings.
-Tu as de la chance que tu te maries aujourd’hui !
« Et aussi que je sois dans une compétition contre mon frère… »
-Sinon, je t’aurais déjà étranglé !
Il rit.
-Tu sais que tu peux pas vivre sans moi ! Rétorque-t-il en souriant.
-La ferme !
-D’accord, d’accord ! Dit-il, en levant ses deux bras en l’air, me voyant m’avancer vers lui.
Je prends quelques inspirations avant de continuer.
-Je vais voir ta copine. Annoncé-je, ne trouvant rien d’autre à dire.
Je tourne les talons et me dirige vers la porte.
-Sasuke ? M’appelle-t-il.
Bonté divine !
-Quoi encore ? M’emporté-je, en me retournant.
-Merci. Pour tout ce que tu fais. Merci du fond du cœur. Me dit-il sincèrement.
-…
« Génial ! Maintenant, j’ai envie de lui faire un câlin ! »
-Hn. Me contenté-je de dire.
Je l’entends glousser derrière moi. Il sait qu’il m’a touché.
« Crétin. »
En sortant, je croise son père.
-Bonjour, monsieur Namikaze.
-Bonjour, Sasuke. C’est le grand jour ! Me dit-il en souriant.
-A qui le dites-vous ! Répondis-je.
-A tout à l’heure. S’exclame-t-il, en frappant à la porte de Naruto.
-Oui, à tout à l’heure.
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

Je frappe à la porte, quelque peu calmé.
C’est Itachi qui m’ouvre.
Soudain, le besoin de compter les points survient. Et je constate que lui aussi pense à la même chose.
Il sort et ferme la porte derrière lui.
-A quelle heure tu es arrivé ? Lui demandé-je.
-A six heures. Me dit-il, un sourire énervant aux lèvres. Et toi ?
-Sept heures moins quart.
Une de nos règles est de ne jamais mentir.
-Mais j’ai dû sauver des situations catastrophiques, depuis quatre heures du matin ! Continué-je.
-J’ai dû payer d’autres alliances, parce que le chien de Kiba les a avalés. Elles ont coûté cher.
-J’ai empêché Naruto d’avancer la cérémonie à sept heures. Crois-moi, ce n’était pas chose facile.
-…J’ai dû aider Hinata à enfiler sa robe tout en fermant les yeux, parce que Hanabi était en retard. Crois-moi, ce n’était pas chose facile non plus.
J’écarquille les yeux.
Si je m’attendais à ça…
Disons-le clairement, Hinata est canon. C’est une vérité générale. J’admire le self-control que possède mon frère pour ne pas avoir regardé alors qu’elle était à moitié nue devant lui…
-… Ok, on est à égalité, maintenant.
-La journée ne fait que commencer. Me dit-il, comme pour me décourager.
-La journée ne fait que commencer. Répété-je, sur le même ton.
Nous nous défions du regard, un instant.
-Je peux entrer ? Naruto m’a demandé de voir si elle va bien.
Itachi sourit, attendri par les manies de Naruto.
-Oui, suis-moi.
Il ouvre la porte et me fait entrer.
Je ne crois pas aux anges, mais la vision qui s’offre à moi commence à me faire douter…
Pas étonnant que Sakura ait fini par abandonner son idée de conquérir Naruto…
Elle porte une robe bustier, suivant le contour de ses seins. Un pli a été cousu, allant du côté droit, sous ses aisselles, vers le côté gauche, au-niveau du nombril. A cet endroit, une broche en diamant le tient.
Au-dessus de sa hanche, la robe est moulante. Au-dessous, elle se laisse glisser jusqu’au sol, un tout petit peu bouffante. Je ne vois pas les chaussures, mais elles doivent être sublimes.
Elle a bouclée ses cheveux —longs, jusqu’en-dessous des omoplates— et les a laissés lâchés, sachant que Naruto les préfère ainsi.
Elle porte très peu de maquillage. Juste un peu de rouge à lèvres rose pâle, pas de mascara. J’imagine qu’elle ne veut pas que les invités voient ses larmes…
Elle est tout simplement divine.
Je fais bien attention à ne pas trop regarder, tout le monde m’observe.
Dans la pièce, il y a Shino et Kiba, sur le canapé, Hanabi —notre nouvelle recrue au dodécagone—, en train de faire les dernières retouches sur les cheveux de Hinata, Neji, près de la fenêtre –il y a trois ans, il a rejoins le club de « ceux-qui-adorent-Hinata-Hyuga »—, Itachi, près de moi, et moi-même.
A part Itachi, aucun d’eux ne sont encore en tenue.
En les voyant, je me demande pensivement si Naruto ne s’est jamais senti menacé par toute cette horde de mâles hétéro bourrés de testostérone qui entourent sa fiancée…
Je pense que oui. Mais il a dû vite se calmer. Même Yukie, la princesse du pays de la neige, sait que Hinata n’aime et n’aimera jamais que lui.
-Naruto m’a envoyé pour voir si tu allais bien. Il est en plein pétage de plombs. Expliqué-je, devant son regard surpris.
-O-oh… Dit-elle doucement. Pourquoi il pète les plombs ? Demande-t-elle, la voix inquiète, les mains triturant un mouchoir.
Naruto est peut-être impatient, mais Hinata est vraiment nerveuse… Ils sont vraiment mignons ces deux là. Bien sûr, je ne l’avouerai jamais, même sous la torture.
-Il a hâte de commencer. Répondis-je, la rassurant. Mais son père est avec lui, en ce moment, alors ne t’inquiète pas.
Elle hoche doucement la tête.
-Bon ! Dit Hanabi. Il est temps que je me change. Annonce-t-elle en prenant ses affaires. Reste tranquille, pendant ce temps. Ordonne-t-elle à sa sœur.
Celle-ci sourit et acquiesce.
-J’y vais, moi aussi. Disent les trois autres hommes en cœur.
Après avoir chacun déposé un baiser sur la joue de Hinata, ils sortent de la pièce.
Soudain, le téléphone d’Itachi se met à sonner.
-Désolé, je dois répondre. Annonce-t-il, puis sort, nous laissant seuls.
Un silence gêné s’en suit.
Hinata et moi n’avons jamais été particulièrement proches, même si j’ai fini par m’attacher à elle. On ne se fréquente que parce qu’on a Naruto et Itachi en commun. Ils sont même nos seuls points communs. Il est rare qu’on se retrouve seuls, comme ça.
Elle se racle silencieusement, presque de façon inaudible, la gorge, une habitude qu’elle tient de Naruto.
-Tu es jolie. Commencé-je.
Elle est bien plus que ça, mais ça serait mal perçu si je disais le fond de ma pensée.
-Merci. Dit-elle doucement.
-…
-…
-Nous n’avons pas vraiment démarré du bon pied. Remarqué-je, pour faire la conversation.
Elle fronce les sourcils.
-De quoi tu parles ?
-De la fête d’anniversaire de mon cousin.
Ça lui tire un rire.
-Oui, tu m’avais embêtée. M’accuse-t-elle gentiment.
-N’importe quoi, je voulais juste savoir comment ça se fait que tes yeux soient aussi…comme ça.
-Tu as dit bizarre. Rectifie-t-elle.
-Ouais… mais j’avais que huit ans en même temps. Me défendis-je.
Elle rit.
-C’est bon, je te pardonne. Finit-elle par dire.
Je hoche la tête, et son sourire s’élargit.
-Pourquoi tu souris comme ça ?
-Non…c’est juste… je me souviens de ce que Naruto et moi disons quand on fait la paix, après une dispute.
J’esquisse un sourire, à mon tour… J’imagine que je dois le lui dire, maintenant.
-Je dois t’avouer que j’avais des doutes, sur vous deux, le jour où il m’a dit qu’il sortait avec toi.
Elle ne répond pas, attendant que je continue. Son expression devient neutre.
-Mais, bien vite, je me suis rendu compte à quel point tu le rends heureux… Je ne l’ai jamais vu aussi comblé, avant.
Son sourire reprend sa place sur ses lèvres.
-C’est sensé être pour le discours de la réception, mais je te souhaite de continuer à être heureuse avec lui.
-Merci Sasuke. Dit-elle, émue. Et merci d’avoir réglé les catastrophes de dernières minutes de ce matin, nous t’en sommes redevables.
Je fais une moue. Et moi qui pensais faire un acte honorable et rester discret avec…
-Comment tu l’as découvert ?
-Je suis arrivée très tôt et j’ai croisé Tenten.
-…Vous êtes les futurs mariés les plus fervents que je connaisse. Naruto est arrivé très tôt, aussi.
-…On est juste impatient, c’est tout. Explique-t-elle, son sourire intact.
-Tu n’es pas nerveuse ?
-Si… mais je suis aussi impatiente.
Sur ce, Itachi revient dans la pièce.
-Excusez-moi, c’était une affaire urgente. Mais c’est bon, j’éteins mon portable, maintenant. Dit-il.
-T’inquiète, c’est pas grave. Le rassure Hinata.
-Bon, je vais y aller maintenant… A tout à l’heure.
-A tout à l’heure. Me salue-t-elle. Je fixe mon frère des yeux, une dernière fois, le défiant, avant de sortir.
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

A peine la porte s’est-elle fermée qu’elle se rouvre, laissant entrer la mère de Naruto.
Elle porte une robe longue moulante orange et a remonté ses cheveux en chignon. Elle est magnifique…
-Excuse-moi, Itachi, je voudrais parler avec Hinata un moment, s’il te plaît.
Itachi me regarde, me demandant silencieusement si ça allait.
Je hoche la tête. Je n’ai pas le choix, de toute manière. C’est ma future belle-mère.
Itachi quitte la pièce en silence.
Le silence devient un peu pesant, avant qu’elle ne parle.
-Tu es très belle. Dit-elle.
J’ai déjà entendu ça plusieurs fois, aujourd’hui. Mais je ne pourrais vérifier la véracité de ces mots que lorsque Naruto me verra. Parce qu’il n’y a que lui qui compte.
-Je vous remercie. Dis-je doucement.
-Est-ce qu’on peut s’asseoir ? Demande-t-elle.
Elle a l’air nerveuse. Et je ne vois pas vraiment pourquoi…
Je hoche la tête et m’assois à côté d’elle, sur le canapé.
Elle respire quelques coups avant de commencer.
-Je sais que je n’ai pas été très aimable avec toi, ces cinq dernières années.
« C’est le moins qu’on puisse dire… »
-Et je dois t’avouer que, le jour où nous devions voter pour que Naruto entre au dodécagone, j’ai voté « non ».
Je ne réponds pas.
Ca ne m’étonne pas le moins du monde.
Cette femme me déteste. Elle a toujours pensé que Sakura était mieux pour son fils que moi, sous prétexte qu’elle lui ressemble…
Même quand j’ai pu fonder ma propre société d’organisation événementielle, il y a deux ans et demie, —et ce, sans être allée à l’université— même si mon revenu mensuel est considérable, elle ne m’a toujours pas reconnue comme à la hauteur de son fils.
Elle a même été la source d’une sérieuse dispute entre Naruto et moi.
Elle avait commencé à m’atteindre, avec toutes ses allusions à propos de Sakura. Et c’était pendant la période où Naruto allait voir celle-ci pour se confier à elle.
C’était une salle période, je l’avoue. J’ai vraiment cru le perdre, à ces moments-là… Mais un soir, j’ai vraiment failli tout arrêter entre nous, à cause de toute la pression, et il m’a crié dessus.
-Tu fais tout un plat de rien du tout, Hinata. Il n’y a absolument rien entre elle et moi, mais si tu veux que je coupe les ponts avec elle, je le ferai sans regret ! Et ne laisse personne te faire croire que quelqu’un d’autre est mieux pour moi ! Surtout pas ma mère ! Tu es mon âme-sœur, Hinata ! Mon autre moitié ! Et puis, ne crois pas que je vais te laisser me quitter sans me battre, je suis déjà beaucoup trop amoureux de toi pour pouvoir vivre sans toi !
C’était la fin de nos disputes à ce sujet.
Nous n’avons pas beaucoup dormi, cette nuit-là…
Bien sûr, Kushina a continué ses sous-entendus et Sakura a continué ses avances envers mon fiancé, mais les mots de Naruto m’ont convaincue. J’étais enfin sûre de moi.
-Vous pensez toujours que Sakura est mieux pour lui ? Demandé-je.
Elle me regarde, surprise. Je ne lui ai jamais parlé ainsi… Mais aujourd’hui, je me sens capable de tout. Je vais me marier !
-…Non.
C’est à mon tour d’être surprise.
Je m’attendais à ce qu’elle dise « oui ». J’appréhendais déjà la sensation désagréable. Ca me rappelle toujours ce que je ressentais quand mon père me disait que je n’étais pas assez bien.
-Et… qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ?
-Ce matin, je me suis levée tôt pour aider Naruto à s’habiller… Avant, à chaque fois qu’il devait porter un smoking, je devais toujours l’aider… Il réussissait toujours à faire sauter un bouton ou à nouer son nœud de travers… Je laissais toujours le nœud à Sasuke, parce que c’est leur rituel, mais je m’occupais du reste. Explique-t-elle en souriant, repensant à ses souvenirs.
-Mais, aujourd’hui, quand je suis entrée dans sa chambre, il était impeccable. Ses boutons étaient tous en place, son nœud était parfait, il n’a même pas oublié la petite rose sur la poche de la pochette.
Ca me tire un sourire. Il doit être très beau, aujourd’hui…
-Et c’est là que j’ai réalisé. Reprend-elle.
Je me force à me concentrer sur ce qu’elle me dit, et non à imaginer Naruto dans son smoking, beau et élégant…
-Mon fils est devenu un homme. Continue-t-elle avec le sourire. Je savais qu’il était très heureux avec toi. Mais s’il l’est, tout en devenant un homme, c’est que tu es la bonne personne pour lui. Me dit-elle sans une once d’amertume.
En entendant ces mots, ma gorge se serre. Combien de fois ai-je rêvé qu’elle m’accepte enfin ?
Avec le père de Naruto, c’est allé tout seul. Il m’a accueilli, les bras ouverts. J’imagine que, tant que son fils est heureux, ça lui suffisait. Mais sa mère voulait plus, et ce n’est pas étonnant, c’est une mère.
-Alors, tu as ma bénédiction, Hinata. Et excuse-moi pour la manière dont je t’ai traitée.
Ses mots sont sincères, et je vois bien qu’elle est prête à faire des efforts avec moi…
Je hoche la tête, trop émue pour répondre.
Elle rit un peu, et se lève.
-Bon, j’y vais. Je dois aller voir ce que fait mon mari.
Et elle m’enlace.
J’ai maintenant grand peine à retenir mes larmes.
Elle ne le remarque pas, et s’en va.
C’est en étant enfin seule que je laisse mes premières émotions de la journée couler. Je sens que ça ne fait que commencer…
Soudain, une musique retentit près de moi, me faisant sursauter.
Je baisse la tête pour voir un téléphone portable sur le canapé… Kushina a dû l’oublier en partant. Je suis sur le point de me lever pour le lui rapporter, quand je remarque le numéro. C’est celui de Naruto…
Je fronce les sourcils et réponds.
-Allô ?
-Tu dois vraiment être grandiose, en ce moment. Répond-il, de cette voix suave qui a le don de m’enflammer.
-Naruto. Dis-je, comme à bout de souffle.
-Bonjour, ma fiancée chérie !
Ca me tire un large sourire.
-Bonjour, mon fiancé chéri !
-Tu as fait quoi hier, pendant ton enterrement de vie de jeune fille ?
-Crois-le ou non, mais Hanabi et moi, on est juste resté à la maison, on a mangé de la bonne nourriture, on a dansé, et on a regardé des films d’amour jusqu’à tard dans le soir ! Raconté-je, contente d’entendre sa voix. Et toi, tu as fait quoi ?
-On a fait une course à moto. Dit-il fièrement.
Je me fige.
-Q-quoi ?
-T’inquiète, je n’ai pas une seule égratignure. J’ai fait très attention.
-Juré ? Dis-je, les sourcils toujours froncés.
-Juré. Me rassure-t-il.
-D’accord… Ta mère est venue me voir, tout à l’heure.
-Oui je sais. Qui est-ce que tu crois avoir déposé ce téléphone là ?
-Oh… Dis-je, en souriant.
-Eh ouais ! Sasuke n’aurait jamais fait ça, il aurait perdu la compétition avec Itachi. Bougonne-t-il.
Je ris un peu. Il y a deux jours, nous avons surpris la conversation des deux frères concernant cette compétition. Ca nous a bien fait rire ! Mais nous n’avons rien dit, sachant pertinemment que ça devait être un secret.
-Elle m’a dit que…
J’hésite un peu, sentant l’émotion monter.
-Que quoi ? Me demande sa voix douce et patiente au bout du fil.
Ca m’émeut encore plus.
-Elle m’a dit que j’étais la bonne pour toi ! Dis-je, en pleurant.
-Et bien, il était temps qu’elle le réalise ! S’exclame-t-il indifféremment.
-Ca t’est égal ? Demandé-je, un peu énervée d’être la seule à pleurer.
-Personnellement, avec ou sans sa bénédiction, j’aurais toujours été l’homme le plus heureux du monde avec toi… Mais je suis content que tu sois contente.
Je pleure encore plus.
-Rassure-moi, tu pleures de joie, là, n’est-ce pas ?
-Oui ! Dis-je entre deux sanglots.
-D’accord. Répond-il, le sourire dans la voix. Essuie tes larmes, maintenant, il ne va plus t’en rester pour la suite. Me taquine-t-il, ce qui m’énerve encore plus.
-Ne sois pas aussi insensible !
-Ok… Excuse-moi.
-Je te pardonne.
-Merci.
-De rien.
Notre petite routine me calme.
Nous restons alors là, silencieux, pendant quelques minutes.
-Je t’aime, Hinata Hyuga. Dit-il, ses sentiments évidents dans sa voix.
Mon cœur fait un bond.
-Moi aussi je t’aime, Naruto Uzumaki.
-On se marie aujourd’hui ! Me dit-il, maintenant ému.
-On se marie aujourd’hui. Répété-je, aux anges.
-Rendez-vous à l’autel, ma future femme !
-A tout à l’heure, mon futur mari !
Et il raccroche.
J’essuie les dernières larmes de mon visage.
Quelqu’un frappe à la porte.
-Entrez !
Mon père entre dans la pièce. Je souris.
Notre relation a évolué, pendant ces cinq ans. Je ne suis pas devenue une fi-fille à son papa, mais nous sommes quand même assez proches, maintenant.
Ca s’est fait après de longues conversations, mais on y est quand même arrivés.
Naruto, lui, a eu plus de réserves que moi. Mais je ne peux pas l’en blâmer, j’ai réagis pareille avec Sakura, quand j’ai découvert tout ce qu’elle lui a fait… Il n’a pas demandé ma main, à mon père, il l’a exigée. Je me souviens encore de ce qu’il a dit.
-Je vais épouser votre fille ! Vous ferez bien de vous y faire !
Mon père nous a quand même félicités.
Ce n’est pas encore le grand amour entre eux, mais l’un ne cherche plus à tuer l’autre. C’est déjà ça. Et puis on a toute la vie, pour recoller les morceaux !
-Tu es ravissante. Me dit mon père.
Je commence à y croire. Si lui me complimente, alors je le peux.
-Merci, papa.
-Nerveuse ?
-Très ! Avoué-je en soufflant.
Ca le fait sourire.
-Tu as vu Naruto ? Demandé-je.
-…Oui, je lui ai donné ma bénédiction. Répond-il.
Ma poitrine se réchauffe, en entendant ça.
-Et ?
-…Il m’a quand même remercié.
Son sourire est toujours en place.
-C’est ton tour, maintenant.
J’écarquille les yeux.
Il ne me laisse pas réfléchir.
-Je te souhaite tout le bonheur du monde, Hinata. Toi, plus que quiconque, le mérite. Je suis vraiment reconnaissant à Naruto, de te rendre aussi épanouie. Et sache, que je suis le plus fier des pères, en voyant tout ce que tu as accompli jusqu’ici.
Les fontaines se remettent à couler, et je les laisse faire sans grande protestation.
-Viens dans mes bras. Me dit-il.
Et je m’exécute.
Il a peut-être été un père indigne, mais je l’aime quand même.
La porte s’ouvre sur Hanabi.
Elle a sa robe de demoiselle d’honneur. Bleue ciel, manches courtes, suivant son corps mais glisse librement au-dessous de la hanche. Elle est coiffée en side hair, et porte des escarpins bleus ciel, comme ça robe.
-Hinata, c’est l’heure ! M’annonce Hanabi. Euh…
Je me dégage de mon père et essuie mes larmes.
-On fait un dernier câlin en famille ? Propose-t-elle.
Mon père et moi nous regardons, puis sourions et acquiesçons.
Hanabi se rapproche de nous, et nous nous serrons fort, les uns contre les autres.
Je retiens difficilement mes larmes.
Au bout de quelques secondes, nous nous séparons.
-Tu es prête ? Me demande mon père.
Mon cœur s’accélère. Je respire un bon coup, hoche la tête, et prends son bras.
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

J’arrive près de l’autel, le cœur battant, et me tourne vers l’entrée de l’église. Je suis nerveux, tout d’un coup.
Pour me calmer, j’essaie de regarder les invités et leurs souris.
Je vois la grand-mère propriétaire du Tayô, Ayame, Konohamaru… le docteur Shizune… le docteur Tsunade, qui s’est occupée de la rééducation de Hinata, mes parents, les autres piliers… Puis je vois Kiba et Shino.
Leur amitié avec Hinata s’est automatiquement ressoudée.
Remarque, c’était facile, avec tous les livres de science fiction qu’ils se partagent.
La bibliothèque de notre ancien appartement en a été remplie. Je commençais même à me sentir envahi par des aliens…
Je vois ensuite Neji, Lee et tous les autres.
Je ne m’attarde pas sur Sakura… évitant de regarder dans ses yeux rouges… Je ne veux pas savoir, ni m’en soucier. C’est mon mariage, aujourd’hui, je ne vais plus me laisser culpabiliser. Quatre ans, c’est bien assez. Même Hinata m’a vite pardonné !
Mon regard croise, ensuite, celui de Kô. Nous avons un sourire de connivence. Nous en avons traversé, des choses, ensemble ! C’est désormais un ami très cher à mon cœur.
Puis, une douce musique, Rylynn, reconnais-je, retentit. Et Hanabi entre lentement.
Elle est vraiment belle, mais toutes mes pensées vont vers celle qui va la succéder. Et mon cœur bat déjà à tout rompre.
Elle arrive bientôt près de moi, et se place de l’autre côté de l’autel.
Puis, j’entends les premières notes du Canon de Pachelbel, et souris, me remémorant l’histoire de ce morceau.
L’audience se lève.
[i]-Allez, Hinata ! S’il te plaît ! L’imploré-je.
Nous avons presque fini de choisir les chansons du mariage. Tout était décidé, en fait. Tout, sauf la musique de son entrée.
Elle insiste pour que ce soit la marche nuptiale —elle dit qu’elle l’adore—, et moi, je ne suis pas d’accord.
-Pourquoi pas une musique plus douce ? Comme Canon, par exemple !
-Mais j’aime bien la marche nuptiale, moi, Naruto ! Dit-elle en faisant une moue.
D’habitude, je lui aurais tout cédé, mais il en va quand même de l’état de mon pouls.
-Mon cœur s’emballe toujours en entendant le début de ce morceau. Et je suis sûr que même sans, il va faire un concert du tonnerre, dans ma poitrine ! Je ne vais pas le supporter, Hinata, je t’en prie !
Mais elle me fait une bise sur la joue et ne dit rien. C’est sa façon de me dire qu’elle tient à le faire, et qu’elle a pris sa décision.
-Très bien ! Dis-je. Fais ce que tu veux ! Mais ne soit pas étonnée si tu te retrouves seule, devant l’autel, avec un fiancé dans les pommes !
Elle éclate de rire. [/i]
Finalement, elle a choisi Canon… Je lui en suis reconnaissant.
Mais toutes ces pensées s’envolent quand je l’aperçois, aux bras de son père, dans la plus belle robe que j’aie vue de ma vie… ou alors, c’est juste elle…
Mon cœur accélère, et ma gorge se serre. J’imagine que mes yeux doivent être humides, mais je ne remarque plus rien. Juste elle.
Elle est magnifique ! Elle a l’air si forte !
Et elle l’est.
Elle ne s’est pas plainte, une seule fois, pendant sa période de convalescence d’il y a cinq ans. Elle allait à ses séances de rééducation sans broncher, et faisait tous les exercices demandés.
Plusieurs fois s’est-elle affalée sur le parquet de notre appartement, manquant de force, mais elle n’a jamais rien dit. C’était même moi, qui avait mal pour elle, au final.
Je mentirais si je disais que l’absence de plainte n’avait pas ses avantages.
J’ai pu me comporter comme si de rien n’était avec elle, et elle m’a dit que ça l’a beaucoup aidée. C’était aussi plus facile, pour moi, de partir de la maison, le matin, pour aller étudier… Je savais qu’elle allait s’en sortir... Mais, quand même, elle était trop silencieuse…
Un soir, n’y tenant plus, j’en ai discuté avec elle. Et elle m’a souri avant de me dire que oui, elle avait mal, que c’était plus douloureux que prévu… Mais mes baisers, mes étreintes et mes mots ont rendu les douleurs supportables, même plus que supportables…
Le soir où sa rééducation fut terminée, elle m’a fait la surprise de m’attendre sur le pas de notre porte, debout, sans béquille ni rien. Elle s’est avancée vers moi, marchant droit, sans boiter, s’est mise sur la pointe des pieds, et m’a embrassée la joue en me saluant.
Cette nuit-là, j’ai pleuré jusqu’à l’aube, dans ses bras, plus fier d’elle que jamais. Même ma fierté, le jour où elle a fait ses courses toute seule, n’a été aussi grande…

Soudain, l’allée semble trop longue, à mes yeux, et le rythme du Canon, trop lente. Tout ce qui m’importe, c’est que Hinata arrive ici dans les plus brefs délais !
Je lis dans ses yeux, humides d’émotions, qu’elle ressent la même chose. A un moment, je vois même son père mettre sa main sur la sienne, lui disant de ralentir…
Et puis, enfin, enfin, elle arrive près de moi.
Je m’avance, chancelant vers elle, pour prendre sa main, et je vois qu’elle est toute aussi fébrile.
Son père me tend sa main, et je la lui prends, lui accordant un regard pendant un millième de seconde, avant de me retourner vers elle.
Je la conduis vers l’autel, je la sens trembler… ou alors, est-ce moi ? Sûrement les deux.
Arrivés en haut des marches, je replonge mon regard dans le sien, essayant de répondre à toutes les émotions que je lis en elle.
-Tu es incroyable ! Dis-je d’une voix étouffée.
-M-merci ! Me dit-elle, souriant.
-Nous sommes rassemblés ici, en ce jour béni, pour unir cet homme, et cette femme. Commence le prêtre.
Mais je ne suis plus, à partir de là. Je suis trop occupé à me perdre dans les magnifiques yeux de l’amour de ma vie. Et je vois qu’elle ne suit pas non plus…
Nous étions perdus dans un autre monde, où il n’y a qu’elle et moi, où nous nous comprenons avec de simples coups d’œil, nul besoin de mots…
Mais, bien vite, nous devions redescendre sur terre.
-Le temps est maintenant venu pour nos deux jeunes gens de prononcer leurs vœux. Annonce le prêtre. Hinata, allez-y.
Elle me serre très fort la main, et je lui rends la pareille pour la calmer.
Elle prend une grande inspiration et commence.
-Naruto. Très cher, Naruto.
En entendant sa voix pleine d’amour, ma gorge se serre à nouveau.
-Je ne vais pas énumérer ici tout ce que tu as fait pour moi ; tout le monde le sait.
Je souris.
-Au lieu de ça, je vais te dire ce que je suis devenue, grâce à toi.
Grâce à toi, Naruto, j’ai appris à m’aimer. Ma vie entière, j’ai cherché à me faire apprécier des autres, à me faire accepter, sans même commencer par m’aimer, moi.
Mais grâce à tes regards si sincères et si confiants, à tes mots d’encouragement et tes compliments, à chaque geste que tu as fait pour moi, à tes sourires, à tes rires, et à toutes les autres choses que je ne pourrai pas énumérer ici, je suis parvenue à faire ça ; à m’aimer.
J’ai appris à réaliser qu’en fin de compte, tant que je m’accepte, tout le reste va suivre. J’ai appris que juste en étant moi, maladroite, toute petite, timide et rougissante, je peux être assez bien. Je peux représenter le monde, pour quelqu’un. Je peux rendre quelqu’un heureux.
Maintenant je sais tout ça, Naruto. Et c’est grâce à toi.
Elle prend une pause, pour se racler la gorge, la voix noyée par les larmes qui coulent librement sur sa peau pâle.
Alors, aujourd’hui, je te fais la promesse de me tenir à tes côtés si tout le monde est contre toi ; de toujours t’encourager à poursuivre tes rêves ; de te tenir dans mes bras quand tu pleureras devant Titanic, même si je pleure comme un bébé, moi aussi…
Toute l’audience rit.
-De ne jamais te cacher tout l’amour que j’ai pour toi ; de crier avec toi, dans tes moments de joie ; de te consoler dans tes moments de peine ; et d’être ton roc dans tes moments de faiblesse.
Je peux paraître fragile, toute chétive et mince, comme ça, mais repose-toi sur moi. Je ne te laisserai jamais tomber. C’est toi et moi, jusqu’à ce que nos cœurs fassent des tracés plats. Finit-elle.
A ce stade, je ne retiens plus mes larmes, plus ému que jamais.
-Naruto ? Dit le prêtre.
-Oh…
Je cherche frénétiquement un mouchoir de mes poches, pour m’essuyer le visage, mais ne trouve pas.
Tout d’un coup, j’entends un raclement de gorge derrière moi. Je me retourne pour voir Sasuke me tendre un mouchoir.
Je le remercie du regard, et prends le tissu, m’essuyant rapidement.
Une fois fini, je fourre l’objet dans ma poche et je redirige mon attention vers Hinata.
Elle me sourit et me presse les mains, comme je l’ai fait précédemment.
-Ma douce, merveilleuse, parfaite-à-mes-yeux Hinata. Commencé-je.
L’audience a un rire attendri.
-Le jour où tu as eu ton accident et que j’ai cru que je t’ai perdue, je t’ai écrite une lettre…
Elle fronce les sourcils.
-Ce n’était pas un événement heureux dans notre vie, mais c’était un moment important, alors je voudrais te dire, en gros, ce que j’y ai écrit.
Dans cette lettre, je te disais que tu m’avais transformé. Je te dis tous les jours à quel point j’admire ta force, mais je ne t’ai pas encore dit qu’elle m’inspirait. Tu n’es pas la seule qui a trouvé sa force intérieure dans notre couple, grâce à l’autre ; moi aussi, je l’ai trouvée. Tant que tu es avec moi, je me sens capable de braver tous les dangers !
Je te disais aussi que tu étais le soleil qui illumine ma vie. Et crois-moi, c’est toujours le cas.
Et, vers la fin, je te recommandais de vivre ta vie, de ne surtout pas renoncer au bonheur. Parce que tout ce que je souhaitais, c’est te voir heureuse. Et c’est toujours vrai.
Je t’aime, Hinata Hyuga ! Je t’aime profondément, viscéralement, et irrationnellement.
J’entends des reniflements dans l’église, et Hinata elle-même, a le visage imbibé de larmes.
-Alors aujourd’hui, je fais le vœu de continuer de te soutenir, envers et contre tout. Je fais le vœu de te protéger de tous les insectes bizarres de Shino.
L’audience rit, sauf le concerné qui est toujours si impassible.
-Je fais le vœu de t’écouter, quand tu parleras des aliens et des robots de tes livres de science fiction.
Encore plus de rire.
-Je fais le vœu de ne jamais te mentir, et te dire qu’un vêtement te grossit, quand tu me le demanderas.
Hinata s’esclaffe entre ses sanglots.
-Je fais le vœu de toujours être à la maison pour le dîner, même si je dois rapporter mon boulot avec moi.
Je fais le vœu de toujours vous faire passer avant tout, toi et nos trois futurs enfants.
-Deux. proteste-t-elle.
-Non, trois. Dis-je fermement.
Tout le monde rit.
-Je fais le vœu de ne jamais regarder autre part, de ne jamais chercher le réconfort de quelqu’un d’autre que toi. Et, après tout ce par quoi nous sommes passés, ces cinq dernières années, je sais que je n’aurais à faire aucun effort concernant ce point, parce que tu es tout ce que je vois, et tout ce que je veux voir.
J’entends maintenant des sanglots dans la salle. Et Hinata n’est pas mieux.
-Je fais le vœu de prendre soin de tes chimpanzés. Dis-je solennellement.
D’autres rires surviennent.
-Je vais même leur faire prendre des douches régulièrement pour enlever les poux !
-Ce ne sera pas nécessaire. Me rassure-t-elle, essuyant ses larmes, riant.
Je ris avec elle, puis me calme.
Je m’approche petit à petit d’elle, la surprenant, et fais glisser mes mains sur ses bras.
-En résumé, Hinata, je fais le vœu de ne jamais laisser quoi que ce soit se mettre entre nous deux. Que ce soit des personnes, le boulot, des insectes ou n’importe quoi. Parce que tu es tout ce que j’ai, et tout ce que je veux avoir. Parce que je t’aime profondément, viscéralement et irrationnellement, et ce, jusqu’à ce que nos cœurs fassent des tracés plats.
Hinata ne se retient plus et se jette à mon cou pour me serrer dans ses bras. Je la serre très fort contre moi, et enfouis mon visage dans son cou, m’apercevant à peine du tonnerre d’applaudissement que nous récoltons.
-Je t’aime tellement ! S’exclame-t-elle.
-Je t’aime encore plus. Lui dis-je.
Elle me frappe doucement sur l’épaule.
-C’est vraiment pas vrai ! Répond-elle.
Je ne réponds pas et enfouis à nouveau ma tête dans son cou.

Quand nous regagnons nos esprits, nous nous séparons et continuons la cérémonie.
Il y a eu la célèbre question du « voulez-vous prendre pour époux », à laquelle nous avons tous deux dit « oui » avec passion, puis, vint l’échange des alliances avec les discours, et les signatures de l’acte de mariage.
Puis, finalement, le prêtre prononce la phrase tant attendue : « Je vous déclare à présent mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée. »
Je ne me le fais pas dire deux fois, et l’attrape par la taille pour l’embrasser, oubliant volontiers le reste de l’univers.
Au loin, j’entends les premières notes de la marche nuptiale, mais cette fois-ci, mon cœur déborde tellement de joie que je ne peux m’amener à m’en soucier.
En me séparant d’elle, j’ai un sourire résigné.
-Tu ne pouvais pas t’en empêcher, hein ! Dis-je, faisant allusion au morceau.
Elle rit doucement.
-Excuse-moi. Dit-elle, rapprochant nos visages.
-Je te pardonne. Répondis-je en souriant.
-Merci.
-De rien ! Chuchoté-je avant de reprendre sa bouche.

La fête est presque aussi parfaite que ma femme. —C’est ma femme, maintenant !— Les musiques vont bon train, la nourriture est succulente, les discours des deux témoins secrètement en compétition étaient très émouvants, ce qui ne m’étonne pas du tout, et tout le monde est heureux. Même Sakura semble se réjouir pour nous…
Pour l’ouverture du bal, Hinata et moi avons choisi Moon River, naturellement. Nous nous mettons tantôt à valser, tantôt à danser un slow.
-D’ici quelques heures, nous seront à Nokoribi, devant la vue de la chambre 4 du Tayô, juste toi et moi. Annoncé-je, à quelques centimètres de son visage.
Les poils de sa peau se hérissent, en entendant mon ton séducteur.
-J’ai hâte d’y être ! Murmure-t-elle en souriant, mettant mes nerfs à vifs.
Je me penche pour l’embrasser, chastement avant de me décoller de sa bouche et de me perdre dans son regard pour une énième fois. Le soleil couchant d’été renforce les reflets violets de ses prunelles, les rendant encore plus beaux. Je me rappelle pensivement, que ça fait cinq ans aujourd’hui, jour pour jour, que j’ai plongé mes yeux dans les siens, pour la première fois.

Et c’est à ce moment-là, en regardant dans les yeux de Hinata Uzumaki, que je me rends compte d’une chose. L’avenir est brillant pour nous. Il y aura forcément des disputes et des moments difficiles, mais les rires et les moments de joie prédomineront. Avec nos trois enfants, je suis sûr que nous seront très, très heureux. Pour toujours, et à jamais.

FIN




voilà! C'est fini! :) j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce chapitre là, je tenais à le dire. J'espère que la conclusion vous satisfait autant qu'à moi! Merci du fond du coeur d'avoir lu! Merci! :)



Chapitres: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 [ 12 ] Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: