Fiction: A jamais (terminée)

Il faut parfois toucher le fond pour trouver le bonheur absolu. Dans mon cas, c'est totalement vrai. Ca en valait la peine. Elle en valait la peine. NARUTOXHINATA
Classé: -16I | Romance | Mots: 74682 | Comments: 33 | Favs: 17
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sun's rays (Féminin), le 11/09/2014
Mon premier NaruHina. J'espère que l'histoire va plaire. J'ai essayé de corriger les fautes comme j'ai pu, pardonnez-moi s'il en reste encore. HIhi! :)



Chapitre 11: Du nouveau



Chapitre 11 : Du nouveau

Je reste figé sur place, observant les mouvements du Docteur Shizune d’un air absent, me demandant comme j’ai pu passer à côté de quelque chose d’aussi évident.
Le cœur est extrêmement précieux, mais facilement à portée de tous. Il est ce qui nous rend vulnérable, il est la clé de notre survie. Afin de devenir plus fort, on le cache au monde, on essaie de le faire disparaître, car les gens perçus comme forts sont les gens rationnels, calmes, presque froids. En d’autre terme, le cœur est la faiblesse de tous. Sauf qu’on ne peut pas le détruire, au risque de mourir.
J’avais tort, concernant les cœurs du dodécagone. C’est bien plus qu’un titre.
Ce sont des éléments de l’organisation ; informations, personnes, et que sais-je d’autre ; qui sont plus des inconvénients qu’autre chose, mais que les piliers ne peuvent pas éliminer, car leur absence leur est encore plus nuisible, d’une manière ou d’une autre.
C’est pour ça que la puissance d’une génération est définie par son nombre de cœurs. Moins elle a de faiblesses, plus elle est forte…
Et, maintenant, j’en suis sûr.
Hinata est le cœur de la sixième génération.
-Les constantes sont stables. M’annonce le médecin en souriant.
-…C’est bon signe ?
-Oui. A ce rythme, nous pourrons bientôt la sortir du coma.
Deux minutes plus tôt, j’aurais exécuté la danse du bonheur dans la chambre pour fêter ça, mais maintenant, l’idée qu’on puisse encore la prendre pour cible m’interdis de me réjouir.
Pour sauver les apparences, pourtant, j’affiche le plus large sourire dont je suis capable, vu les circonstances.
-C’est une merveilleuse nouvelle ! M’exclamé-je, faussement enjoué.
Elle hoche la tête.
-Bon, je vous laisse, j’ai encore quelques patients à voir.
-Merci Docteur !
-C’est normal.
Elle ferme la porte derrière elle.
Je me retourne vers Hinata, et une rage monte en moi.
Elle n’a absolument rien demandé de tout ça. Elle ne sait même pas ce qu’il se passe autour d’elle. Quand ce monde est-il devenu aussi horrible ? Et pourquoi le dodécagone n’a pas pu empêcher ça ?

Enfin, ma décision est prise. Je sais exactement ce que je veux, et je sais comment jouer de mes cartes.
Je la regarde une dernière fois, si paisible, si belle ; et me penche sur elle. J’embrasse son front, lentement, et y dépose le mien.
-Je ne laisserai plus personne te faire du mal, Hinata. Je te le promets.
Seul les « bip » du moniteur me répondent, mais ça me suffit, pour l’instant.
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En sortant, je retrouve Kiba et Shino qui se dirigent vers moi.
-Salut, vous avez vu Sasuke ?
-Il est en ville. Il enquête. Répond Kiba.
Je secoue la tête.
-Vous ne trouverez rien, comme ça.
Ils se regardent avant de se tourner vers moi.
-Pourquoi tu dis ça ? Questionne Shino.
-…On ne peut pas discuter ici…
-Allons dans la chambre. Propose-t-il.
Je hoche la tête.

-Je viens de comprendre que Hinata est le cœur.
Kiba écarquille les yeux.
-C’est que maintenant que tu réalises ?
Je fronce les sourcils.
-C’est pas comme si j’avais des indices pleins les poches ! Et puis, je ne suis pas Shikamaru !
-… Tu marques un point… Admet-il. Mais avoue quand même que c’était évident !
-… Très bien. Mais ce n’est pas vraiment ce qui importe, en ce moment. Repris-je.
-Sois plus clair. M’ordonne Shino.
-…J’ai besoin de parler avec vous tous. Le plus vite possible.
-Tous les héritiers enquêtent, là !
-C’est urgent, Kiba. Insisté-je.
Quelques secondes de silence s’en suivent.
-Très bien. Finit-il par dire. Je vais voir ce que je peux faire.
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Ca a quand même pris une heure, mais Kiba a fini par réunir tout le monde, dans une salle de conférence du dernier étage.
-Tu voulais nous dire quelque chose. Dit mon père.
-Oui.
Je prends une pause, me remémorant tout ce que je veux dire… Ce n’est pas une stratégie très compliquée, elle est plutôt simple, même, mais c’est tout ce que je peux imaginer en une heure. Et je n’ai pas le temps de peaufiner, la vie de Hinata est à la clé.
-Nous t’écoutons.
Je prends une grande inspiration, et réponds.
-Je suis d’accord pour rejoindre vos rangs, sous quelques conditions.
Hiashi a un petit ricanement.
-Tu crois que tu es en mesure de négocier ? Tu surestimes ta valeur.
Je hausse un sourcil.
-En piratant votre système informatique, j’ai pu remarquer de nombreuses failles. Je peux les réparer et augmenter votre sécurité de trente pourcent. Je vous rappelle que je suis peut-être le meilleur pirate du monde, et c’est un fait, mais il y en a d’autres, là-bas, tout à fait capable de vous infiltrer. Je vous rappelle aussi que ce n’est pas moi, au départ, qui ai eu l’idée de vous prendre pour cible, ça vient d’un pari anonyme sur internet… Tôt ou tard, vous serez confrontés à de plus graves problèmes que moi, je vous le dis. Mais je peux vous éviter tout ça, si vous acceptez mes conditions.
Hiashi ne dit plus rien et prend un air renfrogné.
-…Tu as droit à cinq, alors réfléchis bien. Me dit mon père.
-Cinq ? S’indigne Hiashi. C’est beaucoup trop-
-Il peut renforcer notre système, Monsieur. Rappelle Shikamaru.
Je souris intérieurement, content qu’on prenne un peu ma défense, par ici.
Extérieurement, je reste stoïque.
-Nous t’écoutons, Naruto. Reprend mon père.
-Très bien. Tout d’abord, je veux que Hinata reste en dehors de tout ça. On ne la recrutera jamais au dodécagone, on ne la liera jamais à rien, le concernant.
Le silence plane. Même Hiashi a l’air surpris.
-Toutefois, je veux avoir le droit de lui en parler. Je ne veux pas lui mentir sur quelque chose d’aussi gros. Je ne veux même pas lui cacher des choses. Et cela va sans dire que je ne veux aucune électrode l’approcher à moins de trente mètres. Je me porterai garant pour elle.
Personne ne parle.
-Troisièmement, je veux être responsable d’elle, à partir d’aujourd’hui. Hiashi ne sera plus son tuteur légal, même si, selon la loi, elle est majeure, donc n’a pas besoin de tuteur. Mais vu les circonstances, elle a besoin de quelqu’un pour veiller sur elle. Je louerai un appartement à Konoha, et elle viendra vivre avec moi. Kô se joindra à nous aussi, puisque je ne pourrai pas assurer sa sécurité vingt quatre heures sur vingt quatre à cause de l’université.
-Comment comptes-tu te débrouiller ? Demande ma mère.
-J’ai les moyens, j’économise depuis des années… et puis, les héritiers sont rémunérés, non ?
Ma mère hésite… Je vois que l’idée ne lui plait guère.
-Oui. Avoue mon père. Il est bien rémunéré.
-C’est parfait… Voilà mes conditions. Elles devront toutes être remplies. Si vous acceptez, j’aimerai vous aider à coincer ceux qui ont fait ça à Hinata.
Je les regarde un à un. Les uns ont le regard amusé par la situation— Kiba, Shikamaru, Chôji, mon père, Lee, Tenten, — les autres ont l’air contrariés—Hiashi, Ino, ma mère—, Sakura est encore plus triste que ce matin, Shino est impassible, comme d’habitude, et Sasuke semble mitigé.
-Bien, nous allons en parler avec les piliers restés à Konoha, et nous te ferons savoir notre décision dans les plus brefs délais.
-D’accord.
Je sors de la salle de conférence, impatient.
J’ai dit « d’accord », mais le temps presse. Chaque seconde passée à discuter est une chance en moins de coincer ceux qui ont fait ça. Et ils risquent de recommencer !

Mais heureusement, ils me convoquent un quart d’heure plus tard.
-Nous avons voté, et la majorité t’acceptent au dodécagone, et acceptent tes conditions. Me sourit mon père.
Je souris également, mais pas pour les mêmes raisons que lui.
Je viens de sauver Hinata ! Elle est libérée des griffes de ce vautour ! Je ne peux pas être plus fier de moi !
Je me demande si ma mère a voté oui…
Je redescends vite sur terre. Les choses ne font que commencer.
-Où en est l’enquête ? Demandé-je.
-Jusqu’ici, nous avons interrogé la moitié de la ville, sans succès. Résume Shikamaru.
Je secoue la tête.
-Si vous n’avez rien trouvé jusqu’ici, vous ne trouverez sans doute rien. Les commérages circulent très vite ici. Un sujet aussi intéressant n’aurait pas pris plus de deux heures à arriver à toutes les oreilles. Ils ne nous aideront pas plus que ça.
-Tu penses que personne ici n’est coupable ? Demande-t-il.
-Vous avez interrogé Ayame, la serveuse du Tayô ? M’enquis-je.
-Oui… Mais elle ne nous a rien dit d’utile.
-Alors personne ici n’est coupable. C’est la plus grosse commère de Nokoribi. Et elle ne sait pas non plus tenir sa langue. Elle l’aurait dit, si elle savait quelque chose.
-D’accord. Comment on procède alors ? Intervient Sasuke.
-Il est sans doute déjà loin, en ce moment. Réfléchit Shikamaru.
-Et il n’a pas pu prendre un bateau. L’historique du port ne montre aucun départ datant d’hier. Continue Lee.
-J’ai vérifié les itinéraires des avions de l’aéroport. Commence Chôji. Aucun appareil n’a décollé après l’accident.
-Il ne reste plus que l’autoroute, alors. Conclut mon père.
-Il y a des caméras de surveillance, sur les accotements, tous les deux cents mètres. On pourrait les visionner… Personne ne se souvient de la couleur de la voiture ? Dis-je.
-…Les attentions étaient fixées sur Hinata, à ce moment-là. Répond Neji.
-D’accord, alors on doit se mettre au boulot, et vite.

Nous sommes maintenant tous devant nos ordinateurs.
-A partir de quelle heure on est sensé regarder ? Demande Kiba.
-Hinata a été blessée hier vers treize heures et demie. Commence Shikamaru.
-Il faut environ dix minutes pour atteindre l’autoroute. Continué-je.
-Mais s’il roulait vite, ça peut compter dans les combiens ? S’enquiert Neji.
-…Moins de cinq. Répondis-je.
-D’accord. Commençons les recherches vers treize heures trente, alors. Conclut mon père. Suivez toutes les voitures qui passent, relevez les numéros d’immatriculation et comparez-les à la base de données de la police. Si vous trouvez quelqu’un d’un peu suspect, signalez-le. Sinon, partagez le numéro pour que tous le voient sur le grand écran.
Tous hochent la tête.

Trois heures s’écoulent… Puis quatre… Puis cinq…
Le soleil commence à descendre, et toujours rien de suspect.
A chaque fois que je rentre une plaque dans le moteur de recherche, la personne s’avère être blanche comme neige… Et je devine, par les soupirs exaspérés des autres, que ce n’est pas mieux, de leurs côtés…
Puis, tel l’oasis dans le désert, Tenten s’exclame.
-Là ! J’ai une plaque.
Tenten partage le numéro.
-La voiture vient d’être achetée il y a à peine quatre jours. Le propriétaire est… Menma Uzumaki.
-C’est un faux nom. Décrété-je sur le champ. Plus personne, à part ma mère et moi, ne s’appelle comme ça, aujourd’hui.
-Mais comment trouver quelqu’un, sous un faux nom ? Demande Tenten.
-Tu peux me donner l’heure exacte de la séquence, s’il te plaît Tenten ?
-Bien sûr. Quatorze heures neuf minutes et vingt deux secondes.
-…Merci…
J’essaie d’agrandir la photo pour voir le conducteur.
-Mince, trop de soleil sur le par brise… je vois rien.
-Suivons-le sur l’autoroute. Propose Sasuke.
-D’accord. Disons-nous en chœur.

-Ca y est, j’ai un visage. Annonce Sakura.
Elle le partage, et nous voyons une femme aux cheveux longs, rouges ébouriffés, et aux yeux noirs.
-Je lance la reconnaissance faciale. Dit Shikamaru.
-Shino, continue de suivre la femme. Ordonne-t-il.
Les visages défilent à toute vitesse devant nos yeux.
Et, à notre grand désarroi, les mots maudits « Aucune correspondance » s’affichent.
-Cette femme n’est pas de Konoha. Conclut ma mère.
-Nous pourrons peut-être creuser du côté de la police internationale. Suggère Sasuke.
Mon père secoue la tête.
-Nous pourrons essayer, mais pour avoir accès à leur base de données, il nous faudra un mandat international. Ca risque de prendre des heures.
-C’est beaucoup trop, ça ! Protesté-je.
-Il faudra bien commencer quelque part. Raisonne Ino.
-Je commence la procédure. Dit Hiashi.
Sa voix m’irrite toujours autant… mais l’heure n’est pas aux sentiments…
En attendant, j’essaie de trouver un moyen plus rapide d’arriver à nos fins.
-Attendez. J’ai une idée. Finis-je par dire.
Je me poste devant mon ordinateur, et commence à faire mes calculs.
-La route est trop longue pour ne pas faire des arrêts entre-temps. Ne serait-ce que pour prendre l’essence. Peut-être que nous pouvons creuser par là…
-Explique. Me dit Sasuke.
- Le voyage dure trois jours, et moi-même j’ai dû m’arrêter plusieurs fois pour refaire le plein. Pour faire le plein, au lieu de gâcher du liquide, la plupart des gens payent par carte. Avec un peu de chance, nous aurons peut-être un autre nom, en fouillant dans les retraits bancaires… Si elle n’est pas d’ici, nous pourrons suivre ses traces avec son numéro de carte.
-Et nous pourrons savoir d’où elle vient. Déduis Sasuke. Pas mal… Me complimente-t-il.
J’ai un petit sourire.
-Je commence les recherches dans les aires de repos. Annoncé-je.
Au bout de quelques dizaines de minutes, j’obtiens enfin un indice.
-Ca y est. La carte qu’elle a utilisée vient de Kumo. Révélé-je.
-D’accord. Laisse, je prends le relais. Me dit mon père. Nous avons une liste de quelques citoyens de Kumo avec lesquels le dodécagone a eu des soucis depuis sa création… Je commence la reconnaissance faciale.
La même routine recommence, les images défilent, pendant des minutes insoutenables.
Et, enfin, une image correspond.
-Ryû Damashii. Lit mon père à voix haute. Ses cheveux ont poussé, depuis. Continue-t-il. C’est sans doute elle, la coupable.
-Où elle est, maintenant ? Demandé-je à Shino.
-Elle vient de dépasser Konoha.
-Elle est rapide dit donc ! Commente Kiba.
-A sa vitesse, il reste douze heures avant qu’elle n’atteigne la frontière. Calcule Sakura.
-On peut encore la choper si on part tout de suite. Reprend Kiba.
-Très bien. Allons-y tous. Dit mon père.
-Euh…je préfère rester, pour voir comment évolue l’état de Hinata. Protesté-je.
-Je préfère rester aussi. Disent en chœur Hiashi, Sasuke et Sakura.
Mon père reste silencieux quelques instants avant d’acquiescer.
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Quelqu’un frappe à la porte.
Après que les autres soient partis, je me suis précipité auprès de Hinata. Maintenant que l’adrénaline est retombée, je me sens bizarrement anxieux. Pourtant, le docteur m’a dit que son état s’est amélioré…
Je soupire et me retourne vers Hinata.
-Je vous apporte les papiers officiels. Ils viennent d’être faxés… Vous êtes officiellement responsable de ma fille.
-Ne parlez pas comme si vous aviez le droit de réclamer d’être quelqu’un pour elle. Vous avez renoncé à votre titre le jour vous lui avez tourné le dos. Dis-je indifféremment, en lui prenant les papiers des mains.
Je les examine, ils sont en règles.
J’imagine qu’être un pilier accélère considérablement les choses…
-J’aimerai vous parler. Dit Hiashi derrière moi.
-De quoi ? Demandé-je sèchement.
-De Hinata.
-Je ne reviendrai pas sur mes conditions.
-Je ne suis pas venu pour vous le demander.
-Alors quoi ?
-…Je suis venu vous expliquer pourquoi j’ai agi ainsi avec elle.
-Ne perdez pas votre temps. Rien de ce que vous direz ne justifiera vos actes. Répondis-je avec dédain.
-…Ecoutez au moins ce que j’ai à vous dire.
Je finis par soupirer, et attends.
-Je voulais la protéger.
Je roule des yeux.
-Ben voyons !
-Croyez-le ou non, mais c’est la vérité.
-…
- Hinata ne sait pas se battre, et elle aurait eu du mal à apprendre un sport de combat, de toute façon. Un pilier qui ne sait pas se défendre risque d’affaiblir toute l’organisation… Ce soir-là, elle venait de devenir le cœur, et je pensais que l’éloigner de tout ça était le meilleur moyen de la préserver. Et je ne lui ai pas rendu visite pour les mêmes raisons.
-Soit. Répondis-je d’un ton agressif. Ca n’explique pas pourquoi vous l’avez traitée comme si elle n’était rien à vos yeux, après la naissance de Hanabi.
Il détourne les yeux.
-Je venais de perdre ma femme. Et Hinata lui ressemblait tellement… Je n’arrivais pas à gérer.
J’écarquille les yeux.
-Vous vous moquez de moi ou quoi ?
Si je n’avais pas conscience que nous étions dans un hôpital, je lui aurais crié dessus. Mais je me contente de murmurer agressivement.
-Elle venait de perdre sa mère, elle aussi. C’était vous, l’adulte dans l’histoire ! Et vous me dites que vous n’arriviez pas à gérer ? Vous êtes pathétiques !
Il ne répond pas.
-J’ai une nouvelle pour vous. Hinata, du haut de ses cinq ans, a vite fait son deuil, et a pris soin de sa petite sœur, pendant que vous vous terriez dans votre trou de désespoir minable ! Mais son père lui a horriblement manqué, pendant tout ce temps…
-J’ai fait une erreur, c’est vrai-
-Une erreur ? M’indigné-je.
C’est la meilleure, celle-là…
-Renverser du café sur sa chemise, le matin, est une erreur ; oublier d’aller prendre une commande à la boulangerie, est une erreur ; se tromper de voie, dans la rue, est une erreur ; mais ignorer sa fille pendant des années, ça n’en est certainement pas une, c’est un choix !
Il ouvre la bouche pour répondre.
-Non ! Ne dites pas un mot de plus, ou je ne pourrais plus m’empêcher de vous mettre mon poing dans la figure ! Et je vous conseille de ne pas être là, quand Hinata se réveillera. Je lui dirai que vous êtes là. Mais vous viendrez seulement si elle veut vous voir. Finis-je froidement.
-…Vous me détestez, et je le comprends-
-Je ne reviendrai pas sur ma décision. Le coupé-je.
-…D’accord… Je sais que ça n’a aucune importance pour vous, mais je suis quand même heureux que ma fille ait trouvé quelqu’un qui tienne autant à elle.
-Vous avez raison, je m’en fiche complètement. Maintenant, sortez.
Nous nous dévisageons pendant un moment, puis il s’en va.
Je prends place sur la chaise, près du lit, et mets ma tête entre mes mains.
Cette journée est encore plus épuisante que celle d’hier…
-J’ai entendu dire que j’allais déménager ? Dit Kô, à la porte.
Il est en train de sourire.
-Kô ! M’exclamé-je, content de voir un visage ami. Excusez-moi, j’aurais dû vous l’annoncer moi-même… j’ai oublié.
-Ne vous en faites pas pour ça. Dit-il en entrant.
Il avait des boîtes de nouilles en main.
-Vous vous joignez à moi ?
-Avec plaisir !
Il est bientôt quinze heures et demie… Je meurs de faim.
-Qu’est-ce qui va se passer, maintenant ? Demande-t-il.
-Je vais faire transférer Hinata à l’hôpital de Konoha, dès qu’elle pourra voyager. Je nous trouverai un appartement confortable, en même temps. Et elle viendra habiter avec nous, quand elle sortira.
Il hoche la tête.
-Mademoiselle Hinata a à peine touché à l’argent envoyé par son père, au cours de ces années… peut-être qu’on pourrait l’utiliser ? C’est son argent maintenant, et la connaissant, il est probable qu’elle voudra participer aux dépenses.
Ca me tire un sourire.
-C’est même certain… d’accord, on va faire ça… il ne faudrait pas non plus oublier de nous occuper de ses livres…
-Oh, je sens que cette cabane va lui manquer…Commente Kô.
-…Hinata est toujours une Hyuga… Et on pourra toujours exploiter une dernière fois la culpabilité de son père pour qu’elle puisse venir visiter la maison, de temps à autre… Je sais qu’elle aime cet endroit, malgré ces six ans…
-…Ce n’est pas trop cruel envers maître Hiashi ?
Je fronce les sourcils, pensif.
-Peut-être, mais c’est dans l’intérêt de Hinata… Je ferai tout pour la combler.
Kô sourit.
-D’accord.
-…Au fait, où est Hanabi ?
-Elle est rentrée au manoir, se reposer… Elle n’a pratiquement pas dormi de la nuit…
-Je vois…
-…Il paraît que c’était un attentat ? Demande-t-il soudain.
-…Oui…
Je ne vois pas où il veut en venir… J’espère qu’il ne posera pas des questions auxquelles je ne pourrai pas répondre…
Il sourit.
-Alors, vous pouvez arrêter de vous en vouloir, Naruto. Ce n’était pas de votre faute… J’ai lu sur votre visage que vous culpabilisez…
J’écarquille les yeux, me rendant compte de ce qu’il dit.
C’est vrai ! Ce n’est pas ma faute, alors ! Si ce n’était pas dans la rue, ça aurait pu être n’importe où ! Et le résultat aurait pu être pire !
Soudain, un poids énorme s’enlève de mes épaules…
-C’est vrai… Admis-je.
Ce n’est pas ma faute !
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Deux heures plus tard, j’étais encore là à embrasser la main de Hinata, à soupirer de soulagement, à rire tout seul en me disant sans cesse la même chose : « Ce n’est pas ma faute ».
C’est fou, l’ampleur que peut prendre une aussi courte phrase !

Sasuke et Sakura entrent dans la pièce, deux minutes plus tard.
-On a des nouvelles pour toi, mais tu dois nous promettre de rester calme.
-Dites-moi.
Je préfère ne rien promettre… Si ça a un rapport direct avec Hinata, je ne pourrai rien contrôler…
-Ryû Damashii vient d’être arrêtée. Ils l’emmènent à Konoha pour obtenir des aveux, mais le sang sur son par choc a été identifié, et c’est celui de Hinata.
-D’accord…
Ils se regardent.
-Ca ne te fait rien ? Demande Sakura, incrédule. Tu as quand même passé cinq heures à chercher cette femme !
-Bien sûr que ça me fait quelque chose ! C’est une personne en moins qui cherche à faire du mal à Hinata… mais je suis sûr qu’il y en a d’autres, là-bas. Je ne me réjouirai vraiment que quand je les aurais tous eus.
-…Ta priorité ne devrait pas être Hinata, au dodécagone, tu sais ? Remarque Sasuke.
-Et pourquoi pas ? Vous avez tout le monde en priorité et vous avez négligé Hinata, moi, je fais l’inverse. Ca me paraît équitable.
-Naruto-
-T’inquiète, Sasuke. Je ferai mes missions comme un gentil garçon. Mais je n’arrêterai pas d’enquêter sur ce dossier. J’ai promis de prendre soin de Hinata, et c’est-ce que je vais faire.
Je vois Sakura se mordre les lèvres, et Sasuke se renfrogner.
C’est quoi, leur problème, à eux ?
Je me tourne vers ma petite-amie. Je me demande quand est-ce qu’elle va se réveiller… ça commence à être long !
-Qui est cette Ryû Damashii, au fait ? Repris-je.
Il me faut obtenir des informations, si je veux espérer coincer mes ennemis.
- C’est l’une des criminels les plus recherchés du monde. Elle était l’équivalent d’un pilier, chez elle, il y a vingt ans, mais n’a jamais accepté le traité de paix que les organisations secrètes de Konoha et de Kumo ont passé. Personne n’a pu retrouver sa trace jusqu’à maintenant.
-Il y en a d’autres qui se sont opposés au traité, comme elle ?
-… Quelques uns… mais on finira par les dénicher. M’assure Sasuke.
-…
-…
-Itachi est à Nokoribi. Tu le savais, Sasuke ? Demandé-je pour changer de sujet.
Ils se sont assis sur les chaises en face de moi, de l’autre côté du lit.
-Ouais, je viens de le voir. Il dit qu’il reviendra à l’hôpital demain.
Je hoche la tête… Quelque chose me titille l’esprit.
-Tu peux m’expliquer une chose ? Repris-je.
-Laquelle ?
-Pourquoi c’est toi qui es devenu pilier et non Itachi ?
-Itachi n’a pas voulu faire partie de tout ça… C’est quelqu’un de très honnête, et faire des cachoteries d’une telle ampleur ne lui allait pas du tout. Alors, on lui a fait une électrothérapie, et il est allé faire ses études à Kumo…
Je fronce les sourcils.
-Une chance qu’il sache se battre alors. Il serait devenu un cœur, lui aussi. Déduis-je en regardant Hinata.
-Ouais, c’est à peu près ça… Admet-il.
Soudain, j’esquisse un sourire.
-Pourquoi cet air bizarre ? Me demande Sakura.
-Non, je pensais juste que c’est pas étonnant qu’Itachi s’entende autant avec Hinata, finalement. D’après ce que tu me dis, ils se ressemblent beaucoup… Finis-je, d’un ton attendri.
-Excusez-moi, je vais prendre l’air. S’empresse de dire Sakura.
Elle quitte la pièce sans me regarder.
-Tu devrais éviter de trop parler de Hinata, en sa présence. Me conseille Sasuke, toujours en regardant la porte.
-Excuse-moi, mais c’est elle qui a insisté pour qu’on reste ami. Moi, j’aurais tout à fait compris, si elle ne voulait qu’on ne le soit plus… C’est à elle de s’adapter. Tu crois que je lui ai fait la gueule, moi, quand elle parlait de toi à chaque minute de la journée ?
-Alors tu te venges ? Me demande-t-il.
-…Tu sais que c’est pas mon genre… Mais c’est pas mon genre non plus de mettre des filtres sur ma bouche ! Hinata compte plus que tout à mes yeux, maintenant. Et j’aurais du mal à ne pas parler d’elle de temps en temps… même si je ne vais pas le faire tout le temps non plus…
Sasuke reste silencieux.
Je sais ce qu’il pense. Je sais qu’il n’est pas vraiment d’accord avec ma décision de rester avec Hinata. Mais j’ai l’espoir qu’il se rendra compte, un jour ou l’autre, du bonheur qu’elle me fait connaître chaque jour.
-Ce que je ne comprends pas, c’est ce que fait Itachi là-dedans.
-Ils ont été amis avant qu’Itachi ne parte pour l’université, et se sont remis en contact il y a un peu moins de deux mois. Ils s’entendent très bien.
Il fait une moue.
-Elle me l’a piqué, à une fête d’anniversaire.
Je ris.
-Rassure-toi, elle ne t’aime pas vraiment, non plus. Elle dit que tu n’es pas du tout sympa.
Sa moue s’accentue.
-Et Itachi est sympa, lui ?
-Avoue quand même qu’il est plus sympa que toi ! Répondis-je.
-Tu es sensé être de mon côté, « meilleur ami ».
Ca me fait rire. J’aime bien quand Sasuke fait son gamin.
-Mais ça n’a jamais été parce que tu étais sympa avec moi que je suis devenu ami avec toi! Dis-je en tirant la langue.
Il allait répondre, mais quelqu’un frappe à la porte.
C’est le docteur Shizune.
-Excusez-moi, je vais vérifier ses constantes, encore une fois. Me dit-elle.
-D’accord. Dis-je en me levant.
Je m’éloigne du lit, et pars m’adosser au mur, derrière moi. Sasuke reste assis, essayant de me transmettre une insulte par les yeux… mais je ne comprends rien… Je me suis habitué aux regards, plus expressifs de ma Hinata…
Au bout de quelques minutes où je me moque intérieurement de Sasuke qui est très probablement en train de péter un câble, le médecin se relève.
-Naruto ?
Ca attire mon attention.
-Je crois qu’on peut la sortir du coma, maintenant.
Mon cœur s’arrête.
-Q-quoi ?
-Nous pouvons essayer. Son cœur m’a l’air assez solide.
Je déglutis.
-D’ac-d’accord… Dis-je tout bas.
Sasuke s’approche de moi, pour me témoigner de son soutien. Je m’y repose mentalement, priant pour ne plus entendre le tracé plat d’hier.
Le Docteur Shizune s’affaire quelques minutes autour d’elle et finit de l’autre côté du lit, avant de lever la tête vers nous.
-Vous êtes prêts ?
Je prends une grande inspiration, et hoche la tête.
-Ca va prendre entre une et cinq minutes. Explique-t-elle.
Je ne peux rien faire d’autre que hocher…
Et elle retire le produit.
L’attente est encore plus insupportable que le bip continu… Mon cœur bat la chamade, et mes mains deviennent moites. Je ne remarque plus rien de mon entourage, mes yeux sont rivés sur elle.
Puis, après une éternité, je la vois froncer les sourcils et émettre un petit son plaintif.
A ce moment, je ne peux décrire mon émotion face au retour de ma raison d’être.
Pas de tracé plat, cette fois !
-Je vais prévenir tout le monde. Me dit Sasuke à l’oreille.
-Attends. Dis-je.
Il se retourne vers moi, le regard plein d’incompréhension.
-Accorde-nous une heure, Sasuke. Je dois discuter avec elle avant. Expliqué-je.
Il me regarde pendant quelques secondes, avant de soupirer.
-Une heure. Me rappelle-t-il.
-Une heure. Acquiescé-je.
Il quitte la pièce et je refocalise mon attention sur Hinata.
Elle est en train d’ouvrir petit à petit ses yeux, et ma gorge se serre, de bonheur cette fois.
Shizune lui tend un vers d’eau avec une paille, et elle se met à aspirer goulument le contenu, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus aucune goutte.
Elle soupire, satisfaite.
Moi, je reste cloué sur place, soudain incapable de faire quoi que ce soit.
-Hinata, je suis le docteur Shizune. Je suis votre médecin. Vous êtes à l’hôpital de Nokoribi.
Elle ne m’a pas encore vu.
Elle hoche doucement la tête, puis ouvre la bouche.
-N-Naruto… Dit-elle, de sa si belle voix qui m’a tant manqué…
Le docteur tourne sa tête vers moi, ce qui me sort de mon transe.
J’avance d’un pas chancelant vers elle.
-Hinata ? L’appelé-je, la voix chargée d’émotion.
Elle se tourne vers moi, et l’amour que je lis dans ses yeux finit de m’achever.
Je me précipite sur elle, faisant attention à ne pas lui faire mal, et pleure dans son cou.
Je sens ses bras m’entourer la nuque, ce qui me fait pleurer davantage.
-Je vous laisse un peu seuls. Annonce Shizune. Sa voix est si lointaine, de mon point de vue !
-Si vous avez besoin de moi, je serai dans le couloir.
Je sens Hinata hocher la tête, puis entends la porte se fermer.
Je me lève un peu pour la regarder. Elle a le regard serein, en essuyant mon visage.
Elle sourit un peu— Mon Dieu, je ne sais pas ce que j’ai fait, ces deux derniers jours, sans ce sourire—, puis ouvre la bouche pour parler.
-Naruto, tu sens mauvais.
Mon visage s’affaisse.
Toutes ces heures à attendre qu’elle parle enfin, et elle me dit ça ?
-Et toi, tu as mauvaise haleine. Lui répondis-je.
Ses yeux s’agrandissent.
-C’est vrai ? Demande-t-elle, mettant une main devant sa bouche.
Je hoche la tête et souris. Ma Hinata…
-Ouais. Mais c’est pas étonnant, tu es inconsciente depuis hier après-midi… Expliqué-je.
Elle hoche doucement la tête, mais ne dis rien, sûrement pour ne sortir aucune odeur.
Je ris un peu.
-Tu veux un bonbon à la menthe pour faire passer ça ? Demandé-je.
Nouveau hochement de tête.
Je sors une pastille de ma poche et la lui donne.
-Attention à ne pas t’étouffer, je viens à peine de te récupérer ! La prévins-je.
Elle sourit un peu et me caresse le visage. Et je me mets à embrasser la paume de sa main.
-Tu m’as tellement manqué ! M’exclamé-je.
Elle ne répond pas, attendant de finir le bonbon.
Cela fait, son expression change aussitôt.
-Je suis tellement désolée, Naruto !
Je secoue la tête.
-T’inquiète, je comprends.
Ses yeux se remplissent d’espoir.
-A-alors, tu veux bien me reprendre ?
Je fronce les sourcils et m’approche d’elle pour embrasser sa joue.
-Ca n’a jamais été fini, nous deux. Lui dis-je. Tu crois sérieusement que j’aurais renoncé à toi aussi facilement ?
Elle me fixe quelques instants avant de fermer les yeux et secouer la tête.
Elle m’attire ensuite vers elle, faisant joindre nos fronts.
-Je t’aime, Naruto ! Me murmure-t-elle.
Rien au monde ne pourrait décrire le bonheur que je ressens, en ce moment.
-Moi aussi, je t’aime, Hinata ! Tellement fort !
Et nos lèvres se retrouvent.
Notre dernier baiser date d’hier matin, mais il me semble que c’était il y a un siècle !
Quand nous nous séparons enfin, elle a les yeux pleins d’interrogation.
-Tu as lu ma lettre ?
Je hoche la tête. Ca reste un mauvais souvenir, pour moi ; encore trop frais…
-…Qu’est-ce qui m’est arrivé ?
Je fronce les sourcils. Elle n’est pas sensée perdre la mémoire…
-De quoi tu te rappelles ? Demandé-je.
-…Je me souviens que j’ai voulu te voir, et qu’on était arrivé devant l’auberge… Je suis sortie de la voiture… et j’avais tout d’un coup très mal à la hanche… puis, plus rien…
Ca me rassure. Ce n’est pas un trou de mémoire, elle était tout simplement inconsciente.
-Ok. Je vais te raconter, mais tu dois me promettre de ne pas paniquer, d’accord ? J’ai aussi besoin que tu te montre compréhensive.
Je vois le doute et l’appréhension dans ses yeux, mais elle finit quand même par acquiescer.
Je soupire.
-Quelqu’un t’a renversée. Tu as été au bloc jusqu’à tôt, ce matin, et as été plongée dans le coma jusqu’à maintenant.
Elle a l’air d’avoir un déclic, et je la laisse parler.
-Je…Je me souviens avoir entendu un son très aiguë…
Je ne réponds, pas, la poitrine douloureuse.
-Et puis, je t’ai entendu crier que tu m’aimais. Dit-elle en souriant.
-Tu as entendu ça ? Demandé-je, fasciné.
Elle hoche la tête et me caresse la joue.
-OK. Je continue… Tu as eu une commotion cérébrale qu’ils ont réglée, mais ils t’ont rasé la tête, au passage.
Elle se met à secouer frénétiquement la tête, à la recherche de ses cheveux. La panique monte…
-Hé, hé, Hinata, calme-toi. Dis-je doucement en prenant son visage entre mes mains.
-C’est pas bien grave. D’accord ? Ils repousseront… Et puis, personnellement, je préfère tes yeux à tes cheveux. Alors calme-toi.
Elle me regarde un instant, et finit par se détendre.
-Il y a quoi d’autre ? Me demande-t-elle.
-…Tu t’es cassée la hanche.
Je vois que c’est encore plus dur à encaisser pour elle.
-Tu vas être alitée pendant quatre mois, le temps que tes os se ressoudent, puis tu devras faire six mois de rééducation pour remarcher.
Sa respiration s’accélère et je la vois de plus en plus paniquée.
-Mais Hinata… Hinata, regarde-moi.
Elle renvoie ses yeux vers moi, et la peur que j’y vois me fait mal.
-Tu ne seras pas toute seule, là-dedans ! Je serai avec toi, tous les jours. Je t’accompagnerai à tes séances de rééducation, et il n’y a pas que moi, Kô sera là aussi.
Elle secoue la tête.
-M-mais, tes cours à Konoha ?
Je lui souris.
-Tu viens vivre à Konoha avec moi.
Ses yeux s’écarquillent.
-Q-quoi ?
-Tu vas être transférée à l’hôpital de Konoha, quand tu seras en état de voyagée, et quand tu en sortiras, tu viendras habiter avec moi, dans un appartement, en ville. Kô vivra avec nous, aussi… Ce sera juste toi, moi et lui.
-Attends un peu… Dit-elle, prenant une grande inspiration pour assimiler tout ça. Q-qu’est-ce que tu fais de mon père ?
Ah. Nous y voilà.
-Eh bien… c’est le moment de te montrer compréhensive, Hinata. Commencé-je.
Et je me lance dans mon récit. Le piratage, la découverte du dodécagone, mes recherches… jusqu’à mon récent recrutement sous conditions.
-Tu n’auras plus à te soucier de lui, mon ange. Tu es avec moi, maintenant. Finis-je.
Son visage est perplexe.
-…En gros, tu as rejoins une organisation que tu n’aimes pas, juste pour moi ?
La culpabilité est évidente dans sa voix.
-Tu vaux tous les sacrifices, crois-moi. Ca n’en est même plus un, pour moi, puisque nous pouvons maintenant être ensemble…
Elle secoue la tête, comme pour oublier tout ce qu’elle vient d’entendre.
-Ok. Fait-elle.
Je fronce les sourcils.
-Hinata ?
Je pensais qu’elle allait piquer une crise, ou parler de son père et de son calvaire de six ans…
-Je ne veux pas penser à ça maintenant. Je viens de me réveiller, je veux juste savourer ces premiers instants avec toi. Répond-elle.
Mon cœur fond, à l’intérieur, et j’affiche mon plus large sourire, heureux.
-…Il faut quand même que je te dise, qu’Itachi, Hanabi, Kiba, Shino et ton père sont en ville.
Elle se crispe un instant, avant de se détendre.
-Chut. On verra ça plus tard. Dit-elle doucement, m’attirant vers elle pour m’embrasser.
-Je t’aime tellement, Naruto !
-Je t’aime encore plus. Répondis-je.
Elle rie.
-C’est juste impossible…
-On parie ? Demandé-je.
Mais elle me fait taire avec ses lèvres, me faisant tout oublier autour de moi… Ouais, les autres peuvent attendre. Pour le moment, tout est parfait.
Il nous reste encore pleins de combats à mener, et les moments difficiles nous attendent, les bras ouverts… Mais, pour le moment, ce baiser que nous partageons est tout ce qui compte. C’est le rappel que quoiqu’il arrive, elle m’a, moi, et je l’ai, elle, et qu’ensemble, on peut tout surmonter.




Allez! Plus qu'un dernier! :)



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