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Fiction: Une semaine en enfer

"Cela faisait 27 secondes qu’elle était partie et il avait déjà une boule d’anxiété qui lui pesait sur le ventre, Kyubi à coté c’était du menu fretin ! Il plaqua le visage contre la vitre, Hinata avait disparu ! Il était seul avec les enfants, pour une semaine, il hésitait entre s’enfuir par la fenêtre cette nuit ou appeler les Anbus pour enfermer les trois monstres le temps que leur mère rentre." Les kunoichi prennent des vacances et les garçons assument le babysitting: Bienvenu en Enfer!
Spoil | Humour | Mots: 14308 | Comments: 18 | Favs: 16
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temapower (Féminin), le 14/07/2014
Le réveil est plus dur pour certains que pour d'autres. Il semblerait que pour les petites familles monoparentales, le début de semaine soit particulièrement mouvementé! Mais, fidèles à eux mêmes, les ninjas d'élite de Konoha n'ont pas l'intention de laisser quelques incidents troubler leurs existences. Dans ce chapitre nous découvrirons: Un accident d'équilibrisme matinal, une possible réorientation professionnelle et un réveil glacé. ENJOY ^^



Chapitre 3: Lundi



LUNDI

- Debout jeunesse ! Nous allons manquer le lever du soleil si vous ne vous dépêchez pas !

Il venait d’ouvrir en grand les rideaux et secouait les draps pour laisser entrer le bon air vivifiant du matin. Néji se cramponna à son coussin et refusa de le lâcher, il y avait même planté les dents. Après de nombreuses tentatives infructueuses pour le faire lâcher son coussin, Lee décida de le considérer comme un appendice supplémentaire et souleva son fils de son lit en le tenant par les pieds.

- J’ai préparé le déjeuner, il est à une petite dizaine de kilomètre. Il nous reste quinze minutes ! Mya tu es levée ?!

Il tambourinait contre la porte tout en tentant d’enfiler le t-shirt au petit qui tenait encore son coussin contre lui.

- Mya s’est absentée ! Elle reviendra d’ici quelques heures !
- Mya ! Ouvre cette porte immédiatement ! Si tu ne te gorges pas des premiers rayons du soleil comment penses-tu tenir toute la journée ? ça ne m’étonne pas que tu dormes en classe !
- Je ne dormirais pas en classe si mon père ne me réveillait pas tous les matins à cinq heure du matin ! S’exclama-t-elle en lançant son réveil contre sa porte.
- Mais… Mais la jeunesse !
- Va donc la chercher ta jeunesse ! Moi je dors !

Lee attrapa son fils, le cala sous son bras, enfila son sac sur ses épaules et ouvrit la porte. Puis il se dirigea vers la fenêtre de sa fille et se glissa dans la chambre comme une ombre.

- Habille-toi jeune fille ! Si tu n’es pas au sommet de la colline dans 10 minutes je t’envoie une semaine chez ton oncle Gaï !

Elle enfila son short à une vitesse record et l’attendait déjà sur le rebord de la fenêtre.

- Bon on y va ? On y sera jamais sinon !

Il la hissa sur ses épaules et dans un éclair vert, ils disparurent parmi les arbres.
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Quand il arriva dans la cuisine il ne fut pas étonné de voir son oncle Choji derrière la table, dévorant une quantité impressionnante de beignets aux prunes. Tami révisait ses invocations en trempant ses cheveux dans un bol de lait. Il s’assit en bayant et attrapa un beignet rescapé.

- Oncle Choji, c’est à toi qu’on doit ces petites merveilles ?
- J’ai rendez-vous avec votre père il y a une heure, j’ai donc décidé de passer avec un peu d’avance et de vous apporter le petit déjeuner.
- Merci beaucoup !

Leur mère étant souvent absente en raison de son rôle d’ambassadrice de Suna à Konoha, il n’était pas inhabituel que leur oncle Choji vienne assurer l’intérim matinale afin que les jumeaux gardent un semblant de rythme. Leur père ayant beaucoup de qualité mais pas celle de se lever avant midi. Et comme la dernière fois que Tami avait tenté de cuisiner quelque chose elle avait réussi à faire fondre le plan de travail, Temari avait pris l’habitude d’envoyer son planing d’absences à Choji. Quant à Shikamaru, loin de se sentir honteux de cette situation, il en profitait allégrement en dormant comme un loire.

- Je vous ai préparé des bentos pour midi. Votre père sera de retour pour le diner ce soir, Tami ne t’avise pas de cuisiner quelque chose !
- Merci oncle Choji !
- Tami ton livre !

Elle l’attrapa, déposa un baiser sur la joue de son oncle et ils disparurent. Choji se leva, alla chercher un seau et le rempli d’eau glacée. Il refusait d’attendre une heure de plus en jouant les femmes au foyer pendant que le paresseux se prélassait dans son lit…
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- Kyo descends de là immédiatement !
- Mais je…-
- Mais rien du tout ! Tu peux m’expliquer ce que tu fabriques en pyjama sur le toit ?!
- Je…J’ai vu une libellule !
- Une libellule ? Et mes fesses c’est des ramens ?!
- Tes fesses je sais pas mais ton nom…-

Il s’interrompit car il venait de se prendre les pieds dans le pot de peinture et était en train de basculer dangereusement dans le vide. Alors qu’il imaginait déjà les semaines de rééducation et l’état cauchemardesque dans lequel seraient ses os d’ici quelques secondes, il sentit une secousse et s’aperçu qu’il était dans les bras de son père. Ce dernier le posa à terre et s’agenouilla en face de lui, le palpant de toute part.

- Tu n’as rien ? Tout va bien ?
- Ou…Oui. Merci.
- Bien.

Et il lui envoya un taquet derrière la tête.

- Ne t’avise plus de monter sur ce toit ! Tu te rends compte de ce que ta mère m’aurait fait si tu ne t’étais ne serait-ce qu’égratigné le genoux ?! Vas t’habiller maintenant ! Imbécile ! Comme si je n’avais que ça à faire ! J’ai un travail moi ! Je suis Hokage si ça t’avait échappé ! Je ne tiens pas un stand de crêpe sur la place du marché !

Il fulminait en le suivant dans la maison alors que Kyo tentait vainement de se débarrasser de son enragé de père. Finalement, il trouva refuge dans la salle de bain et ferma la porte à clé. Ce n’était peut être pas une si bonne idée que ça de taguer le toit à 7h du matin.

- Encore là papa ?
- La faute à ton imbécile de frère ! Et toi ! Tu ne devrais pas être à l’académie à cette heure ?
- J’y vais, j’y vais. J’attend juste que les deux idiots finissent de se préparer.
- Au fait, je ne devais pas signer ton carnet ?
- Maman l’a fait avant de partir.
- Donne le carnet.
- Je t’assure.
- Kaniro !

Il sortit son carnet de son sac et attendit que passe le déluge. Naruto leva les yeux sur son fils qui le regardait avec un sourire innocent, puis poussa un soupir et attrapa un stylo pour signer le carnet catastrophique.

- Un jour il faudra quand même que tu prennes un peu cette académie au sérieux.
- Comme tu l’as fait ?
- Silence fils indigne.

C’est ce moment que choisit Kina pour débarquer dans la cuisine en trombe et renverser une chaise sur son passage. Elle se jeta sur le bol de céréale et l’avala d’un coup, renversant du lait partout.

- Kina ! Assieds-toi comme un être humain pour manger !
- Pas le temps papa ! J’ai rendez-vous dans 2 minutes !
- Ça ne t’empêche pas de respecter certaines normes sociales !
- Tu as préparé des déjeuners ?
- Heu… Presque !
- Papa ! S’exclama Kaniro désespéré.
- Prenez des restes !
- Rah ! Je vais être en retard !!!
- Si tu te levais plus tôt tu n’aurais pas ce genre de problème !

Mais elle ne l’écoutait pas, elle avait mis la main sur une tomate et un bol de riz au soja. Kaniro quant à lui semblait beaucoup plus en détresse que sa sœur face à cette situation insoutenable. Les repas avaient une place privilégiée dans son existence et il ne concevait pas que l’un d’eux soit constitué de vieilles choses qui auraient trainés depuis plusieurs jours dans le fond du frigo.

- Je rentre tard ce soir ! Je m’entraine avec Yuzu !
- Comment ça ? Tu pourrais me demander !
- J’ai demandé à maman !
- Elle a bon dos maman !
- Bonne journée !

Elle lui donna un baiser sur la joue et disparu, laissant derrière elle son sac qui trainait sur la table. Kyo venait d’arriver dans la cuisine et il se faisait le plus petit possible pour éviter que le regard incendiaire de son père ne se pose à nouveau sur lui.

Kaniro regardait d’un air incertain ce qui avait été un ragout de bœuf et Naruto leva les yeux au ciel en sortant son porte monnaie de sa poche.

- Tiens, tu achèteras de quoi manger à midi avec ça.
- Merci ! Répondit-il visiblement soulagé.
- Et donne son sac à ta sœur.
- Quelle débile…
- Kaniro.
- Pardon. « Quelle petite étourdie ! »
- Hum…

La sonnette de la porte d’entrée retenti à ce moment là. Kaniro attrapa son sac, hissa celui de sa sœur sur une de ses épaules et quitta la cuisine en coup de vent.

- Et ne t’avises pas de trainer après les cours ! J’ai besoin de toi pour réceptionner Kyo !
- Okay ! Bonne journée tyrant !

Il se pencha à la fenêtre pour incendier son fils ainé qui disparaissait avec Kenshi Nara. Dieu seul savait ce que ces idiots allaient inventer pour mettre le village sans dessus dessous aujourd’hui. Un raclement de chaise le fit se retourner et poser les yeux sur son fils cadet.

- Tu es encore là toi ?! Ton frère vient de partir !
- J’ai pas de déjeuner…
- Rah ! Un jeûne te fera le plus grand bien ! ça forge le caractère !
- Mais papa !
- Bon, on va passer au marché sur le chemin.
- Tu m’amènes à l’académie ?
- Evidemment, maintenant que les deux autres t’ont laissé dans mes pattes !
- Yeah !

Il lui sauta sur le dos et ils disparurent également dans le village. Naruto avait oublié de fermer la porte de la maison mais personne, avec un tant soit peu de bon sens, ne penserait à cambrioler la maison de l’Hokage.
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- Mes kunai !
- Mon livre !
- Papa je trouve plus mes kunai !
- Rah ! Akamaru est couché sur mon livre !
- Roh ! La barbe ! Vous ne devriez pas être à l’académie vous ?!

Il était couché sur le divan et il essayait de continuer à dormir. C’était la sonnette de la porte d’entrée qui les avait réveillés et depuis c’était l’effervescence. Akamaru roula sur le côté, libérant le livre de Yuzu.

- Et on mange quoi à midi ?
- Ce que vous voudrez…
- Papa !
- Quoi ?!
- On a besoin d’argent pour manger à midi.
- C’est quoi ces conneries ? Votre mère ne vous donne jamais d’argent pour manger à midi.
- Non, elle nous fait des bentos !
- Mais quelle saloperie cette semaine de vacances !

Shintaro sautillait sur place en essayant d’enfiler sa chaussure gauche à son pied droit. Kiba se leva et alla chercher son pantalon dans sa chambre, il en sortit quelques billets froissés et les fourra dans les mains de sa fille. Puis il s’écroula à nouveau sur le canapé, plaquant un coussin sur sa tête. La sonnette ne cessait de retentir.

- Je rentre tard ce soir, je m’entraine avec Kina.
- Okay.
- Tu auras fait le diner ou on fait la manche en rentrant de l’académie pour acheter un bol de nouille chez Ichiraku ?
- Faites la manche, ça me fera ça de moins à me prendre la tête.
- Je crois que je vais aller manger chez oncle Choji en fait.
- Oh oui faites ça !

Après un dernier regard à leur incapable de père, ils ouvrirent la porte pour rejoindre leurs amis qui les attendaient dans la rue. Kiba grogna de mécontentement quand la porte claqua, cette petite était pire que sa mère !

- Me fais pas cette tête toi… J’allais quand même pas commencer à leur préparer des bentos non ?
- Ouaf !
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Tashiro s’endormait dans son assiette et Takeru comptait les secondes avant qu’il ne tombe le front dans la confiture. Sasuke envoya une petite claque derrière la tête de son fils pour le réveiller et posa le pain sur la table.

- Takeshi tu pourrais poser ton livre quand tu manges ?
- J’ai un test dans une heure et j’arrive toujours pas à retenir les dernières invocations.
- Tu aurais dû t’en soucier hier soir.
- Combien de temps maman sera pas là déjà ? Demanda Tashiro en machouillant son pain.
- Ne parle pas avec la bouche pleine Tashiro ! Et une semaine.
- Une semaine ?! S’exclama Takeru horrifié.
- De quoi vous vous plaignez ? Vous ne manquez de rien !
- Sauf d’une présence humaine. Aïe !

Sasuke venait d’envoyer un taquet derrière la tête de son ainé et le regardait avec un regard assassin. Et dire qu’il avait pris la peine de leur préparer des bentos pour le déjeuner, ils ne méritaient pas qu’il perde son temps dans ce genre de tâches !

- Papa ? On peut aller au parc aujourd’hui ?
- Je travaille Takeru.
- Mais… Alors je fais quoi moi ?
- Et bien… Tu vas venir avec moi je suppose.
- Injustice ! INJUSTICE ! ça fait des années que je te demande de venir voir ton travail et tu me dis tout le temps non ! Je réclame réparation !
- Calme toi Tashiro, je n’y peux rien si votre mère a décidé de se faire la malle ! Je n’ai pas vraiment eu le temps de penser à un plan de secours.
- INJUSTICE !

Takeru tirait la langue à son frère qui allait s’élancer à travers la table pour lui coller sa main en travers du visage mais leur père les envoya se laver les dents et plus vite que ça !

- Et Tashiro si tu touches à un cheveux de ton frère tu vas m’entendre !
- Un cheveux seulement ?
- Ah ! Papa ! Au secours !
- À l’ensemble de sa personne !

Takeshi lorgnait sur son livre et renversait du lait plein la table. Sasuke poussa un soupir, attrapa la bouteille de lait, la posa sur la table puis il prit le livre et l’ouvrit au chapitre souligné.

- Lesquels tu ne retiens pas ?
- Les trois derniers.
- Ah.

Il sourit, les mêmes qui lui avaient posé problème quand il était à l’académie. En générale c’était Sakura qui se chargeait de ce genre de choses, lui s’occupait plutôt des entrainements pratiques.

- Il te suffit de trouver des moyens mnémotechniques pour t’en rappeler.
- Mnémotec quoi ?
- Mnémotechniques. Par exemple : le bœuf a deux cornes, donc deux doigts.
- Ça n’a aucun sens !
- Il faut trouver tes propres raccourcis !
- Tu pourrais simplement les imprimer dans ma mémoire avec un petit genjutsu…
- C’est plutôt mon pied que je vais imprimer sur ton postérieur.
- Maman l’aurait fait…
- Je ne suis pas maman.

Takeshi allait répondre de manière acerbe, mais l’irruption d’un jeune garçon aux cheveux blonds dans la cuisine, interrompit sa diatribe assassine.

- Takeshi ! Si tu veux qu’on passe par tu sais où avant il faut te bouger !
- J’arrive !
- Passer par où ? Kaniro !
- Bonjour Sasuke ! Quelle belle matinée !
- Bon ben moi j’y vais !

Il attrapa un bento dans le frigo, évita la main de son père qui tentait de le retenir par le col pour obtenir de plus amples informations sur ce « quelque part », et avec un dernier signe de la main, il prit la clé des champs.

- Celui-ci va passer un sale quart d’heure ce soir…
- Tu ne me le fais pas dire. Grogna Sasuke.
- Tu te rappelles que tu as une réunion de parents d’élèves ce soir hein ?

Sasuke se plaqua la main sur le front, la réunion de parents d’élèves ! Il avait bien envie de quitter le village une fois encore. Mais le regard ingénu que Tashiro posait sur lui l’en dissuada. Il lui tendit son bento et l’intima de rejoindre son frère au pas de course !

- On va travailler ?
- Qu’est-ce que tu fabriques ?

Il avait enfilé la veste de chunin de Sasuke et avait noué son bandeau sur son front. Sasuke dû se retenir de ne pas éclater de rire en le voyant accoutré de la sorte, il devait garder un minimum d’autorité dans cette maison.

- Quoi ?
- Vas t’habiller…
- Je suis habillé.
- Takeru.
- Déjà que je vais passer la journée à ton travail ennuyant, je peux même pas être déguisé en ninja !
- Qui te dit que mon travail est ennuyant ?
- Toi ! Tous les soirs quand tu rentres !
Sasuke le regarda avec des yeux noirs et le petit disparu pour aller enfiler quelque chose de plus adapté.
- Bon. Direction la tour de l’Hokage.
- On va pas travailler ?
- Si, on assigne les missions aujourd’hui.
- Cool ! Je pourrais en choisir ?
- Tu demanderas à Naruto.
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Il leva les yeux au ciel en entendant les cris caractéristiques qui s’élevaient du couloir. Il ne changerait jamais ! Et pour couronner le tout, il avait même réussi à produire trois versions de lui-même à des âges différents pour qu’ils répandent le chaos sur le village en toute occasion.

- Et tu ne pouvais pas simplement prendre la boite du dessus ? Non ! Il te fallait prendre la seule qui faisait tenir tout l’édifice !
- Je t’ai déjà dis mille fois que je n’ai pas fait exprès ! En plus on est arrivé tu peux y aller.
- Tu as honte de moi ?
- Papa…
- Oh mais je vais t’apprendre moi !

Shino serra les dents et se tourna vers la porte qui s’ouvrit avec fracas laissant apparaître un homme d’une trentaine d’année, d’un blond de blé d’été et aux yeux bleu électriques qui présentement fusillaient le jeune garçon aux cheveux noires tendants sur le violet et aux yeux tout aussi bleu et tout aussi fusillants.

- Les enfants, debout.

Toute la classe se leva d’un bond, sauf pour Tashiro Uchiwa qui prit son temps, en digne représentant de son nom. Shino avait envisagé de coupler la théorie et les entrainements physiques grâce aux interruptions incessantes de Naruto dans sa classe. Le règlement demandait que les élèves se lèvent en présence de leurs Hokage, or, celui-ci ayant la fâcheuse manie d’apparaître à l’improviste à n’importe quelle heure de la journée, cette classe était désormais la première de l’Académie au score de génuflexions.

- Excuse-moi Shino, cet imbécile a réussi à descendre toute une pyramide de ramens au magasin ! Il a fallu tout remettre debout alors que la vieille folle nous donnait des coups de ballais !
- Papa ! S’exclama Kyo rouge de honte.
- Hum, ça ira pour cette fois. Kyo va prendre place s’il te plait.
- Et si je dois passer te chercher cet après midi tu vas entendre parler de moi !

Kyo lui tira la langue en se laissant tomber à côté de Tashiro qui cachait un sourire derrière sa main. Naruto fulminait et le chakra de Kyubi était en train de se répandre autour de lui, remplissant la salle d’une ambiance malfaisante. Puis, avec un dernier regard assassin à son fils, il quitta les lieux en claquant la porte. Shino poussa un soupir et intima à ses élèves de s’asseoir, se dirigeant vers le tableau noir. Mais la porte s’ouvrit à nouveau à la volée et quelques chaises se renversèrent en raison du saut des élèves.

- Oh ! Et travaillez bien les enfants ! Etudier à l’Académie s’est essentiel si vous voulez un jour devenir de bons ninjas.
- Oui Hokage-Sama ! Répondirent-ils en cœur.
- Bonne journée Shino.
- Bonne journée Naruto.

Si on lui avait dit, alors qu’il était lui-même assis dans cette salle il y a de cela 15 ans, que ce crétin de Naruto deviendrait Hokage, il aurait sûrement éclaté d’un rire si violent qu’il en serait peut être mort. Bon ! Et maintenant les bases du genjutsu…
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Il regardait le plafond en soupirant depuis maintenant une bonne quinzaine de minute. Il s’ennuyait ferme. Hinata n’était pas là, donc pas de mission, Shino, ce traitre ! avait relégué sa veste de ninja au vestiaire pour aller enseigner à l’académie. Il avait fait une syncope quand il leur leur avait annoncé ! Quelle idée ! Quelle horrible et sordide idée ! Passer toute la journée avec des gosses surexcités qui n’étaient même pas les siens…

Il leva les bras au ciel et les laissa retomber sur le canapé, s’il ne se passait rien dans les prochaines secondes il mettrait le feu au village ! Normalement il allait s’occuper des dressages avec sa sœur, mais elle avait mystérieusement prit une semaine de vacances également. C’était quoi cette manie des femmes de prendre des vacances dans ce village ?! Il envisagea d’aller rendre visite à sa belle-mère à la boutique mais il reprit rapidement ses esprits.

Le son d’un bocal qui se brise au sol lui fit relever la tête et sa nuque craqua douloureusement, il avait besoin d’entrainement… Il se dirigea vers la cuisine pour observer l’ampleur des dégâts. Bazamin était assis dans ce qui se révéla être une flaque de confiture et il se léchait les babines.

- Akamaru !

Le gros chien grogna depuis le salon mais ne daigna pas se lever pour venir voir ce que sa progéniture avait fait. C’était à Shin de s’occuper de ce chiot, mais ce garçon n’avait aucune constance ! Il le laissait faire n’importe quoi ! Kiba attrapa le chiot par la nuque et ce dernier poussa un petit gémissement plaintif. Puis il le déposa dans l’évier et entreprit de laver la fourrure beige qui avait désormais tourné au rose.

- J’ai déjà pas assez de ces deux gosses à m’occuper, je dois en plus gérer un chiot qui se conduit comme un sauvage !

Il était certain que l’aboiement d’Akamaru était un rire canin, l’entier de cette famille se moquait de lui ! Il déposa le chiot à terre et disposa des chiffons sur le sol. Il ramasserait cela plus tard, ou alors il laisserait le chiot lécher cette flaque collante… Son estomac choisit ce moment pour exprimer son mécontentement de ne pas être remplis comme il l’estimait juste. Mais en ouvrant la porte du frigo, c’est avec horreur que Kiba se rendit compte qu’il n’y avait pas la moindre ombre de nourriture à l’intérieur ! Prit d’une grande lassitude, il se dirigea vers la chambre, enfila péniblement son pantalon et sortit en claquant la porte. Cette semaine allait lui prendre la tête !
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Il venait d’ouvrir la porte du bureau de l’Hokage et, sans grande surprise, remarqua que celui-ci n’y était pas. Dieu seul savait où ce crétin trainait, avec un peu de chance il avait de nouveau prit un jour de congé sans prévenir personne et il était en train d’inaugurer l’une des nouvelles succursales d’Ichiraku. Il posa son fils à terre, lui intimant de ne toucher à rien, et alla s’asseoir derrière le bureau, posant ses pieds sur le bois de chêne.

- Enlève tout de suite tes pieds de ce bureau ! C’est du chêne centenaire !

Il venait d’ouvrir la porte, tentant d’enfiler sa cape d’Hokage à l’envers. Son secrétaire le suivait comme son ombre, une liasse de papiers dans les bras et faisant une véritable gymnastique pour éviter les bras de Naruto qui moulinaient pour se débarrasser de lui, comme d’une mouche. On lui avait collé ce secrétaire depuis maintenant un mois et il n’arrivait toujours pas à se rappeler de son nom. Quelque chose comme Mizo, ou Miro. Ce qui était sûr, c’est qu’il avait envie de l’épingler contre le mur, lui et ses papiers.

- Rah ! Mito ! Laisse-moi respirer ! Je viens juste d’arriver !
- Miko, Hokage Sama, et il s’agit de documents prioritaires concernant les examens chunin de la semaine prochaine. Le Kazekage attend encore votre feu vert concernant le terrain de la deuxième épreuve…
- Il a besoin d’un feu vert pour que je valide un terrain ? Mido, rappelle-moi où se trouve Suna.
- Miko, et dans le pays du vent Hokage Sama.
- Dans le désert n’est-ce pas ?
- Heu…Oui.
- Bien. Donc le terrain de la deuxième épreuve se fera dans un ?
- Un ?
- Un dé…
- Un dé ?
- Un sert…
- Un sert ?
- Un désert ! Bon sang ! Qui est l’abruti qui m’a collé une telle pelle comme secrétaire ?! C’est un désert ! Je ne vois pas ce que je peux valider ou invalider ! Du moment que l’examen se passe à Suna ils seront dans le désert non ?
- Ou…Oui Hokage Sama !
- Alors ?! Qu’est-ce que Gaara veut que je fasse ? Que j’envoie des paysagistes pour qu’ils creusent un lac dans son désert ?!
- Je ne crois pas Hokage Sama, je n’en ai vu aucune mention dans les documents.
- Donne ! Donne ce papier ! Tiens, voilà ! Signé ! Je suis d’accord avec chaque petite broutille du protocole ! Et maintenant disparais ou je t’envoie compter personnellement chaque grain de sable entre la grande porte et Suna !

Le secrétaire récupéra ses papiers et disparu. Sasuke s’était levé et regardait d’un œil critique le blond effondré dans sa chaise. Ce secrétaire devait être particulièrement doué pour réussir à vider de son énergie le Jinchuriki du Kyubi.

- Ce Mizo vraiment !
- Miko.
- Ne t’y mets pas ! Et qu’est-ce que tu fais là ?
- Je travaille avec toi aujourd’hui, je suppose que tu as oublié.
- Non, non… Et on fait quoi ?
- Abruti…
- Abruti « Sama » s’il te plait !
- Dis Naruto ! Je peux distribuer des missions ?
- Qu’est-ce que tu fais là toi ?

Takeru venait de monter sur les genoux de son oncle et le regardait avec des yeux qui ne souffriraient aucun refus.

- Je travaille avec papa et toi.
- Ah bon ? Demanda Naruto en regardant Sasuke, un sourcil levé.
- Tu as déjà essayé d’engager une babysitter un dimanche soir pour le lendemain matin ?
- Oui. Ça a été un échec.
- Bien, du coup aujourd’hui Takeru travaille avec nous.
- Bon… Cette journée a déjà commencé n’importe comment ! Pourquoi pas.
- N’empêche, je te retiens. Toi et ta manie de signer des documents sans les lire !
- Tu n’étais pas à ma place ! Le premier qui vient se plaindre je l’envoie vider les latrines communes !
- Takeru pose ça tout de suite !

D’un un bruit de verre qui se brise, un encrier gigantesque explosa sur le sol et de l’encre se répandit entre les rainures de bois. Takeru avait plaqué ses mains sur sa bouche et attendait que l’orage explose. Mais au lieu de cela, il entendit le rire de son oncle.

- Bien joué Takeru ! J’essayais de me débarrasser de cette horreur depuis deux ans !
- Ne le félicite pas ! Takeru tu vas me nettoyer tout ça immédiatement.
- Pardon !
- Allez ! On est en retard, Migo s’en occupera !

Il fit grimper Takeru sur son dos et ils quittèrent la pièce sous les rires du petit et les réprimandes de Sasuke qui accusait l’ensemble du village de donner un exemple particulièrement misérable à la future génération. Quant à Miko, il envisageait sérieusement de se faire muter à Suna.




Le secrétaire de Naruto va-t-il tenir jusqu'à la fin de la semaine? Où donc est Kakashi? Et Sai est-il le ninja idéal pour tenir une garderie? Les réponses à ces questions dans les prochains chapitres!
Merci de m'avoir lue, merci sincèrement à tout ceux qui prennent le temps de commenter et qui réchauffent mon petit coeur! Rendez-vous au prochain chapitre, hopefully avant la fin de la semaine parce qu'après je serais en Amérique du Sud et ça risque de devenir compliqué de poster des chapitres!




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