Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Une semaine en enfer

"Cela faisait 27 secondes qu’elle était partie et il avait déjà une boule d’anxiété qui lui pesait sur le ventre, Kyubi à coté c’était du menu fretin ! Il plaqua le visage contre la vitre, Hinata avait disparu ! Il était seul avec les enfants, pour une semaine, il hésitait entre s’enfuir par la fenêtre cette nuit ou appeler les Anbus pour enfermer les trois monstres le temps que leur mère rentre." Les kunoichi prennent des vacances et les garçons assument le babysitting: Bienvenu en Enfer!
Spoil | Humour | Mots: 14308 | Comments: 18 | Favs: 16
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temapower (Féminin), le 05/07/2014
Qui aurait cru que choisir sa colocataire de chambre d'Hotel soit si crucial? C'est la douloureuse expérience que vont faire les filles alors qu'elles s'apprêtent à vivre la semaine la plus paisible de leur existence. Quant aux garçons, il semblerait que chacun ait sa méthode bien à lui pour contrôler ses enfants, ou au moins, pour limiter les dégâts... Dans ce chapitre nous retrouverons: Une jungle tropicale, une embuscade de cuisine et une soirée cinéma.
ENJOY!




Chapitre 2: Colocations Contrariées



Il avait réussi à se barricader dans la cuisine et il tentait de reprendre son souffle, appuyé contre la porte. Il jeta un regard à la fenêtre, était-elle fermée ? C’était un point d’accès non négligeable ! Il voulait se jeter sur la fenêtre, oui mais dans ce cas comment être sûr que cette maudite porte sans serrure ne s’ouvre pas ? Dans un éclair de génie, il produisit un clone et lui ordonna de sécuriser la fenêtre.

- Papa ! On a faim !
- Vous avez déjà mangé ! Allez vous coucher !
- Mais on a pas eu de dessert !
- Vous ne méritez pas de dessert ! Kaniro je te rappelle que tu viens de mettre le feu au canapé ! J’en profite d’ailleurs pour t’annoncer qu’il est hors de question que tu continues tes entrainements avec Sasuke tant que tu n’auras pas contrôlé tes pulsions pyromanes !

Il ne les entendait plus, où étaient-ils passés ? Cela ne présageait vraiment rien de bon ! il regarda l’horloge au mur, déjà 23h30. Kyo aurait dû être couché depuis bientôt 2h. Et ce monstre osait réclamer un dessert ! En parlant de dessert, il ne voyait plus que le bas du corps de son clone, celui-ci avait presque entièrement disparu dans le frigo.

- Espèce d’idiot ! Tu penses que c’est vraiment le moment de manger de la glace ?! Viens plutôt m’aider !

Peut être que le regard de parfait abruti que son clone lui envoya provoqua une étincelle mais il eut soudain une idée merveilleuse, que dis-je ? machiavélique ! Ils allaient voir ce qu’ils allaient voir ces gosses !
Quelques instants plus tard, une armée de Naruto fit irruption dans le salon devant les yeux médusés de ses enfants.

- Vous 5, occupez vous de Kyo, il doit se laver les dents !
- Woaaaahhhh ! S’exclama le jeune garçon en se sentant soulevé du sol.
- Vous 2, vérifiez qu’elle se met en pyjama et qu’elle ne lit pas sous sa couverture !
- Papa ! Tu aurais simplement pu nous demand…-

Mais elle ne pu pas terminer sa phrase, car elle venait d’être envoyée sur l’épaule de son « père-clone » qui montait les escaliers quatre à quatre.

- Quant à toi…
- Ce que tu veux ! Pas de clones ! Supplia Kaniro
- Alors tu vas finir la vaisselle et ensuite au lit !
- Tout de suite !

Il mit les mains sur les hanches, regardant son petit monde être organisé. Il pouvait entendre les protestations des deux plus jeunes à l’étage et les grognements mécontents de son aîné dans la cuisine. Il n’allait pas commencer à être submergé par ses propres enfants quand même ?! Un quart d’heure plus tard il s’effondra dans le canapé rescapé, il avait révoqué ses clones et la masse de travail qu’ils venaient d’abattre lui était revenue de plein fouet. Ce n’était finalement peut être pas une aussi bonne idée que ça… Avant de sombrer dans le coma, il prit le temps d’envoyer un message à son meilleur ami.

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Il était assis dans le jardin, il pouvait entendre Takeshi réviser dans sa chambre et jurer de temps en temps quand il récitait la mauvaise formule d’invocation. Ce petit irait loin. Takeru ronflait déjà comme un ours, celui-ci irait loin s’il prenait le temps de se lever le matin. Quant à Tashiro, il était présentement en train de ramper sur le plancher avec un seul objectif en tête : le congélateur et la glace à la framboise qu’il contenait. Il avait simplement omis le fait que son père était un ninja d’un rang que l’on pourrait qualifier d’élevé, et qu’il avait donc entendu le petit ouvrir la porte de sa chambre et qu’il pouvait aisément le situer. Derrière la table basse, tentant de contourner la latte qui grinçait.

Sasuke se leva et se dirigea en silence dans la cuisine, il se percha sur le congélateur et attendit que son fils tombe dans son piège. Il devait quand même lui concéder le fait qu’il était particulièrement silencieux, un atout qu’il devrait mettre plus souvent en avant. Cependant, ce que Sasuke avait négligé, c’était la technologie. Il avait en effet dans sa poche, un petit téléphone qui, alors qu’il allait attraper les mains de Tashiro, se mit à sonner de manière stridente.

- YAAAAAAH !!! Hurla Tashiro en faisant un bond en arrière.

Sasuke jura et alluma la lumière. Il découvrit alors son fils assis sur le sol, un regard de terreur sur le visage. Bon, son plan n’avait pas fonctionné comme il le voulait mais le résultat était le même.

- Retourne te coucher.
- Que… C’est quoi cette façon de tendre des embuscades dans la cuisine ?!
- Je ne crois pas que tu sois en position de te plaindre Tashiro.
- C’est intolérable ! Maman en entendra parler !
- Au lit Tashiro.

Se drapant dans le peu de dignité qu’il lui restait, Tashiro se dirigea vers sa chambre et se fit un devoir de la claquer de toutes ses forces. Sasuke retint un grognement et attendit de voir si Takeru s’était réveillé, mais quelques secondes plus tard il entendit un ronflement à faire décoller le papier peint. Ce petit aurait pu dormir à côté d’un convoi de marchandise sans même lever une paupière.

Il reprit sa place dans le jardin et sorti l’appareil de malheur qui l’avait grillé. Un message de l’autre débile d’Uzumaki.

« Ton apprenti pyromane a encore frappé ! On suspend les entrainements avant qu’il ne mette le feu au village tout entier ! »

Sasuke ne pu se retenir d’éclater de rire en voyant la photo attachée. C’était bien vrai que Kaniro était particulièrement doué mais il y avait quelque chose en lui de nocif. Il était bien capable de mettre le feu au village.

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- Voilà. C’est un superbe masque de… lézard/ours/chien. Je peux aller me coucher maintenant papa ?
- Merveilleux ! Gaï sensei ! Regardez ce travail ! Quel tempérament !
- Je…Je suis si fière d’elle !

Les deux hommes se pleuraient dans les bras sous le regard las de Mya. Son frère s’était endormi, la tête dans les paillettes. Cela avait été la dernière idée de Gaï sensei pour occuper les enfants tout en leur inculquant l’importance d’un bon camouflage ! Leur père avait évidemment trouvé que c’était une idée merveilleuse, comme d’habitude, et c’est ainsi qu’ils s’étaient retrouvés à coller des paillettes sur des masques en papier à 23h. Elle ne pu s’empêcher de bayer bruyamment, ce qui attira l’attention des deux hommes.

- Il est 23h30, Néji est censé être au lit et moi aussi.
- Grand Dieu ! Tu as raison ! Vite Gaï sensei ! Il faut les coucher ! Chacune minute compte sinon ils ne seront pas capables de se lever à 06h demain pour notre sortie culturelle !
- À 06h ?! Vous vous moquez de moi ?! S’exclama Mya en tapant sur la table.
- Quoi ?! 36 !

Néji venait de se réveiller en sursaut et il ne comprenait pas pourquoi il avait une joue rugueuse. Il leva les yeux vers son père et celui-ci s’aperçu que son fils avait les yeux vitreux et qu’il n’allait pas tarder à pleurer. Il le prit donc dans ses bras, époussetant sa joue pour faire tomber les paillettes qui la décorait et se dirigea vers la chambre de celui-ci.

- Oncle Gaï, ça a été un plaisir… Si vous me réveillez à 06h demain je vous jure qu’il a assez d’armes dans cette maison pour vous le faire regretter.
- Héhé… Quelle fougue !

Elle le fusilla du regard et se dirigea vers sa chambre. Avant de se mettre au lit elle calla une chaise sous sa poignée, peut être que ça lui ferait gagner quelques précieuses minutes de sommeil le lendemain.

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- Bon c’est bon maintenant ! Vous avez vu votre film, allez vous coucher. Je veux voir ma série et votre film était vraiment pourri !
- T’es méchant papa ! Tu veux juste te débarrasser de nous !
- Exactement ! Maintenant déguerpissez !
- J’ai fais du pop-corn !

Kiba regarda Shintaro s’installer confortablement dans le fauteuil et envisagea la possibilité de l’en déloger avec force et violence. Mais un sourd grognement d’Akamaru l’en dissuada.

- Rah ! Vous me soulez la vie ! Quelle idée de faire des gosses !
- Chut ! Le film a commencé !
- Non mais ho ! On va pas regarder un autre de vos dessins animés !
- Papa chut !
- J’hallucine.
- Tiens mange !

Elle lui enfourna une poignée de pop-corn dans la bouche, l’étouffant à moitié. Puis elle vint s’asseoir sur ses genoux alors que Shintaro s’étirait et étendait ses jambes sur celles de son père. Pour terminer le tableau, Bazamin vint se coucher sur la tête de Kiba, sous le regard goguenard de son père couché au pied du canapé, ne dormant que d’un œil. Finalement, Kiba se retrouva avec deux gosses endormis, un chiot qui lui mâchouillait les cheveux et un stupide, stupide !, chien qui refusait de bouger pour le laisser se lever. Il laissa tomber, attrapa la couverture du canapé et en couvrit les deux enfants avant de sombrer également dans les bras de Morphée.

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Ils étaient étendus sur le balcon, Tami faisait face à son père qui réfléchissait à son prochain coup. Kenshi lisait un « paradis du batifolage » ce qui avait fait hausser un sourcil à son père puis, décidant qu’il n’avait aucune envie de se lancer dans un débat sur l’âge autorisé pour ce genre de lecture ni pourquoi il y avait toute la collection cachée sous un canapé du salon, il avait décidé de le laisser faire.

- Tu n’as plus de possibilités. Tu dois sacrifier un pion. Dit-elle avec un sourire goguenard.
- Je sais.
- Alors ? Pourquoi est-ce que tu ne bouges pas depuis 10 minutes ?
- Parce que je choisis quel pion je sacrifie.
- Quelle importance ?
- Ça a toute son importance au contraire. Si je sacrifie le mauvais, mon roi est à la merci de ton chevalier.
- Sauf si je décide de te prendre à revers.
- Hum…
- Rah ! Je n’aurais jamais du accepter de jouer à ton jeu débile !

Kenshi venait de poser le livre, les joues empourprées. Shikamaru lui lança un regard en biais, il avait du atteindre les chapitres croustillants. Peut être que finalement il s’arrêterait par lui-même et qu’il n’aurait pas à se battre avec une Temari en furie. Mais après avoir regardé dans le vide pendant quelques secondes, Kenshi reprit le livre et se mit à le parcourir à une vitesse impressionnante. Shikamaru fronça les sourcils, il venait de faire de son fils un pervers… Mais cet événement lui avait permis de décider quel pion il allait sacrifier.

- Pas trop tôt ! Ah ! Revers !
- Échec.
- Non…Non ! Non ! Non ! Comment ?!
- Je te l’ai dis, les pions sont essentiels.
- Attention… Intervint Kenshi.

Mais c’était trop tard, le plateau venait d’être soufflé par une bourrasque violente. Shikamaru avait réussi à rattraper les pièces avant qu’elles ne basculent par dessus le balcon.

- Et mauvaise perdante avec ça. Tu as tout de ta mère toi.
- C’était de la chance !
- Tu veux rejouer ?
- Non ! Je vais aller me coucher… J’ai un test demain.
- Bien, Kenshi tu devrais faire de même.
- D’accord. Répondit le garçon en se levant, les yeux toujours plongés dans son livre.

Shikamaru attrapa le livre au passage et ferma la porte du balcon derrière eux. Il était déjà 23h30, il allait encore galèrer pour se lever le lendemain…

***

Elles venaient de prendre possession de leurs chambres dans un hôtel luxueux payé aux frais du contribuable. Il avait fallu convaincre l’Hokage de signer ces ordres de mission un brin particulier et c’est donc tout naturellement que la tâche était revenue à Hinata.

*Flash Back*

Les enfants étaient chez les Uchiwa, c’était leur soirée de tranquillité. Ils avaient mangé dans un restaurant huppé et terminaient leur deuxième bouteille de saké. La salon était dévasté, les meubles avaient été renversés par une bête sauvage et un des rideau était déchiré. Ils étaient étendus sur le tapis, elle avait la tête posée sur son ventre, la main perdue dans ses cheveux. Il posa la bouteille et poussa un grognement affamé en se retournant, la saisissant par les poignets. Elle poussa un cri de surprise et se retrouva plaquée au sol, se perdant dans le regard qui la dévorait. Il s’attaqua à dévorer son épaule, remontant dans le creux de son cou puis descendant sur la peau fine de ses seins. Alors qu’il allait prendre en bouche ce petit bout de chaire qui le pointait de manière accusatrice, il posa les lèvres sur un objet douloureusement froid et métallique.

- Aouch ! Qu’est-ce que ?

Elle le regardait avec un sourire en coin, profitant de ce moment d’inattention pour se glisser hors de l’étau de ses bras. Elle tenait à la main l’objet du délit, il s’agissait d’un tube métallique qui contenait un rouleau de mission au contenu disons…Particulier. Il posa un regard étonné sur le tube et leva un sourcil dans sa direction.

- Hum… Je sais que je t’ai dis que j’étais ouvert à l’exotisme mais là je ne suis pas sûr de vouloir tenter l’affaire.
- Idiot !

D’un coup sec elle avait abattu le rouleau sur sa tête, refroidissant de manière certaine l’ambiance. Il se frottait la tête, assis sur le tapis, se demandant à quel moment cette soirée si agréable s’était transformée en une expérience si douloureuse, et surtout pourquoi.

- Pour tout te dire mon cher, ce rouleau est la clé pour ça. Dit-elle en se levant et en écartant les bras, lui donnant ainsi une vision panoramique de son corps nu.
- Qu’est-ce que tu racontes ?
- Ce que je raconte… Ah ! Pas si vite !

Il s’était élancé en avant et avait failli l’attraper par la taille mais elle avait fait un bond en arrière et se tenait maintenant debout sur la table basse du salon. Il la regardait avec appétit, si elle voulait jouer à ce petit jeu, il jouerait !

- Je t’explique. Dans ce tube il y a un rouleau.
- Oui…

Elle venait de s’agripper à la rambarde de l’escalier pour éviter le Jinchuriki surexcité qui avait freiné sa course, douloureusement, contre le mur. Il jura et se releva.

- Et ce rouleau il te suffit de le signer.
- Quel est le rapport avec nos rapports ?
- Le rapport avec nos rapports… Raté !

Elle se tenait maintenant derrière la table de la cuisine, elle avait reconnu l’inimitable invocation de clones de Naruto et s’en était débarrassée en deux coups de haké.

- Je disais donc, le rapport avec… tout ça. C’est que si tu ne le signes pas, alors il te faudra prendre ton mal en patience. Je ferme la boutique.
- Ça s’appelle du chantage. Tu sais que c’est passible d’emprisonnement de faire chanter son Hokage ?
- Ce que tu as fait au rideau du salon aussi.
- Et qu’est-ce que c’est ?
- Une petite mission, un peu particulière.
- Hum…Une mission que tu ne pouvais pas placer dans le circuit comme les autres ?
- Pas vraiment non…

Le regard qu’elle venait de lui envoyer en disait long et il sentit son ventre se serrer. Il tendit la main et ouvrit le tube, il avait lu la première ligne quand il sentit son souffle chaud contre sa nuque et ses mains descendre lentement le long de son ventre. Il attrapa un stylo qui trainait, signa au bas du parchemin puis l’envoya valser au sol en même temps que sa chaise et se jeta sur la diablesse qui lui tenait lieu de femme.

*Fin de Flash Back*

Elle s’était vendue pour elles et elles avaient donc décidé de lui laisser la suite présidentielle, et quant à elles, elles avait pris des chambres doubles.

Suite présidentielle :

Elle était couchée sur son lit king size et dévorait des olives en peignoir. Elle avait prit une douche d’une heure sans être interrompue. Pas de violentes attaques d’eau froide car l’un des occupants de la maison avait décidé de tirer la chasse d’eau, pas de chute de jouets de bains collés aux plafonds, pas de Naruto qui en profitait pour se préparer et lui raconter de A à Z son rêve de la nuit, pas de crise de nerf de Kina qui ne trouvait plus ses chaussures, pas besoin de courir en dehors de la salle de bain pour invoquer une pluie torrentielle dans le salon afin d’éteindre l’un des feux de Kaniro.

Elle roula sur le dos dans son lit et se mit à rire à gorge déployée, elle était seule ! Enfin !

Chambre 412 :

Ino tapait du pied, assise sur son lit et regardant avec intensité la porte de la salle de bain qui depuis bientôt 45 minutes n’avait pas daigné s’ouvrir. Elle avait eu le temps de déballer ses affaires, de se rendre compte que Kiba avait remplacé la plupart de ses vêtements par des absurdités qu’il avait dû trouver dans la maison : une spatule, le vieux doudou de Shintaro, un morceau de savon, un géranium ! Puis elle avait profité de la vue depuis le balcon, après avoir commandé un double mojito, pour méditer sa vengeance.

Elle sentit son pull et fit la grimace, Kiba aurait refusé de l’approcher. Non définitivement elle devait prendre une douche !

- Temari ! Tu remonte jusqu’à la source de cette douche ?!
- Calme toi ! Je sors dans 5 minutes !
- Tu m’as dis ça il y a 15 minutes !
- Pas ma faute si mes cheveux mettent un temps fou à sécher dans ce climat humide, je ne sais pas comment tu fais, c’est un enfer !

Elle ouvrit la porte de la salle de bain et Ino failli s’évanouir. La vapeur était brulante, le plafond goutait d’humidité, tous les linges avaient été utilisés et jonchaient le sol. Sans oublier la trousse de toilette de Temari qui avait sans aucun doute explosé !

- Bon ! Tu me soules depuis 15 minutes pour que je te laisses la place, dépêche-toi maintenant ! On a rendez-vous dans 5 minutes je te rappelle !

Ino serra les dents et se rappela que Temari était la femme de son meilleur ami et qu’elle ne devait pas la provoquer en duel au milieu du palais des bains. En claquant la porte derrière elle, elle eut une pensée assassine pour Sakura qui avait directement attrapé le bras de Tenten alors qu’elles se répartissaient les chambres. Elle devait savoir, après ses nombreuses missions à Suna, que Temari était une colocataire infernale… Si Kiba se permettait de lui faire une seule fois une remarque sur le temps qu’elle passait à la salle de bain, elle l’enverrait faire un tour chez leurs voisins et de préférence par un grand coup de pied aux fesses.

- Ino ! Tu peux m’expliquer ce que fait un géranium dans mon lit ?!

Chambre 414 :

Elle se maudissait, elle l’avait oubliée. Elle la voyait, gentiment posée sur le bord du lavabo, l’attendant avec amour. Sasuke avait sans doute dû la trouver et rire à gorge déployée, félicitant le retour de karma. Elle grinça des dents et entre-ouvrit la porte de la salle de bain. Tenten lisait silencieusement dans son lit, elle se félicita d’avoir été aussi réactive et se demanda combien de temps les deux blondes pourraient partager une chambre avant qu’elle n’explose.

- Tenten ?
- Oui ?
- Je…J’ai oublié ma trousse de toilette. Est-ce que je peux t’emprunter du produit ?
- Évidemment ! Tout est naturel par contre, ne t’étonne pas si ça n’a pas l’odeur industrielle habituelle.
- Heu…D’accord merci.

Elle referma la porte et se pencha sur le contenu de la trousse de toilette de sa colocataire. Après deux bonnes minutes d’indécision elle se décida enfin à utiliser la mousse verdâtre pour ses cheveux et de laisser le beurre qui, elle en était presque sûre, comprenait des morceaux d’asticots, bien au fond de la trousse. Elle ferait un saut par la boutique ce soir, elle refusait de sentir l’humus toute la semaine !

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Elles étaient attablées autour d’une table magnifique et ne savaient pas par quoi commencer. Hinata était la seule qui ne semblait pas être intimidée par les plats qui se côtoyaient sur la table. Habituée des repas protocolaires, elle fut la première à se pencher et à plonger la louche dans ce qui se révéla être un bouillion de crabe.

- Demain je pense passer toute la journée dans le bain, j’ai des nœuds dans le dos qui sont là depuis au moins six ans. Commenta Hinata.
- Ne m’en parle pas ! Je crois que je suis fatiguée depuis la naissance de Yuzu, je ne suis même pas sûre d’avoir fait une nuit complète depuis dix ans. Ajouta Ino.
- Vous pouvez parler ! Vous savez à quelle heure je me réveille tous les matins ?! à six heures ! Samedi et dimanche compris !
- C’est ça de vivre avec le dragon de jade de Konoha Tenten !
- Quand même, je pensais qu’il se calmerait avec le temps… Remarqua Hinata.
- Est-ce que je peux te rappeler que Gaï sensei continue à faire le tour du village sur les mains tous les matins !? S’exclama Tenten.
- Hé…Bonne chance Tenten !

Elles éclatèrent de rire et Tenten plongea le nez dans son bol de nouilles.

- Mais rassure-moi, tu ne vas pas te lever à six heures demain ? Demanda Sakura épouvantée.
- Si pourquoi ? Je pensais monter au temple pour voir le lever du soleil.
- Chassez le naturel, il revient au galop. Chuchota Hinata.

Sakura attrapa la bouteille de saké et en rempli son verre à ras bord.

- Hinata est-ce que ta suite te plait ? Il y a vue sur les bains ? Demanda Temari.
- C’est le paradis sur terre ! J’ai mis une dizaine de minute pour me détendre sous la douche, j’étais sûre que quelqu’un allait faire irruption dans la salle de bain.
- Au moins toi, tu n’as pas eu à te doucher en pleine pluie tropicale… Marmonna Ino.
- Ou utiliser de l’écorce de sapin pour te laver les cheveux, je suis sûre d’avoir encore des épines dans les cheveux ! Chuchota Sakura à l’oreille d’Ino.
- Enfin ! J’en profite quand même, parce que je vous rappelle que sans moi on ne serait pas là.
- Hahaha ! à notre Hokage et à sa libido ! Dit Temari en levant son verre.
- Temari ! S’exclama Hinata rouge de honte.
- D’ailleurs comment est-ce qu’il a réagit en réalisant ce qu’il avait signé ? Demanda Sakura qui connaissait bien les crises de nerfs de son meilleur ami.
- Disons que… Il a rajouté une clause au règlement des missions statuant que tout document signé alors que l’Hokage n’est pas en pleine possession de ses moyens est déclaré nul et non-avenant. Je lui ai répondu que dans ce cas la moitié des documents signés avec Suna tombaient sous cette clause et il s’est donc contenté de me confier les missions les plus barbantes de la création pendant une bonne semaine.
- C’est pour ça que tu étais à la décharge ?!
- Tri des déchets avec mes génins… Et je suis sûre qu’il a acheté et relâché personnellement une bonne partie des chats qu’on a eu comme mission de récupérer.
- Bon d’accord, tu la mérites cette suite ! Dit Sakura en posant son verre vide sur la table.

Ino attrapa la bouteille et la cacha derrière une caille laquée puis rempli le verre de son amie avec de l’eau claire, innocente, assainissante. Des deux élèves de Tsunade, c’était Sakura qui avait pris le plus de traits.

- Une semaine de liberté ! J’en suis presque étourdie…
- Shikamaru ne doit pas te mener la vie trop dure pourtant… Dit Tenten.
- Je ne vis pas avec Shikamaru, je vis avec une larve qui n’est complètement éveillée que pendant deux voir trois heures par jour. La coupa Temari.

Ino dû se retenir de rire, c’était bien vrai que Shikamaru passait plus de temps en position horizontale que verticale. Cependant, ses quelques heures d’activité étaient souvent couronnées de traits de génies. Il faisait parti du conseil de l’Hokage et était le chef tactique du village. Tout se passait bien si les ennemis avaient la décence d’attaquer entre 15h et 18h.

- On échange ? Lui proposa Tenten.
- Niveau équilibre, ça doit être Sakura qui est la mieux lotie. On n’imagine pas Sasuke faire des grasses matinées ni se lever à l’aube en sautant sur le lit.

Sakura éclata de rire quand l’image de Sasuke sautant sur le lit s’imposa à elle. Non, ce n’était pas tout à fait son genre…

- Tu parles ! Je vis avec un « coucou suisse » ! Chaque minute de sa journée est dédiée à une activité précise, si par malheur il prend du retard sur son timing je ne vous raconte pas la panique. Je l’ai découvert une fois donnant son bain à Takeru dans l’évier de la cuisine car il n’avait pas eu le temps de faire la vaisselle. Et tout ce qu’il a trouvé à me répondre c’est : « Deux en un ».
- Tu préfères vivre constamment dans l’attente de la prochaine frasque de Naruto ? Tu sais qu’on l’appelle le ninja imprévisible ? ça lui va comme un gant ! Aucun rythme ! Il peut se lever à l’aube et me tirer de force sur la terrasse pour assister à une course d’escargot ou faire une armée de clone entre moi et le lit pour m’empêcher de le réveiller ! Il a placé Kaniro à la tête du village pendant une journée parce qu’il voulait absolument aller visiter le nouveau casino ! Un soir il avait mis les lits sur le toit pour faire une nuit à la belle étoile !

Sakura pleurait de rire, affalée contre Temari qui était agrippée à la table pour ne pas basculer. Ino et Tenten tentaient de faire bonne figure mais elles sentaient le gout du sang à l’intérieur de leurs joues à force de se mordre pour ne pas rire. Hinata posa les coudes sur la table et se prit la tête dans les mains, elle avait définitivement gagné la palme de « celle qui a le plus besoin de vacances ». Sakura était couchée par terre et elle avait récupéré la bouteille de Saké.

- Imprévisible peut être, mais que penses-tu d’irresponsable ? Parce que si c’est ce que tu cherches, j’ai ce qu’il te faut ! Cet imbécile de Kiba n’a aucun sens commun ! Tu sais combien de fois j’ai du amener les enfants aux urgences parce qu’ils avaient mangé une plante toxique ? 13 fois ! Sans oublier la fois où il avait décidé de leur apprendre à utiliser leur odorat et les avait laissé dans la forêt en pleine nuit ! Je crois qu’il a encore la marque de mon pied sur la fesse gauche.
- Et tu les as laissés seul avec lui ? S’épouvanta Tenten.
- Disons que c’est un dernier test, s’il ne prend pas ses responsabilités pendant cette semaine et réalise que les enfants qui vivent chez lui sont bien les siens et qu’il en est un minimum responsable, je crois que je mets la clé sous la porte !
- Tu parles ! Tu ne le quitteras jamais ton maitre chien ! Provoqua Sakura.
- Je crois que tu as assez bu pour ce soir toi ! Grogna Ino en lui arrachant la bouteille des mains.

Hinata s’était discrètement éclipsée, elle rêvait de son lit depuis une bonne heure et n’avait qu’une envie, s’y effondrer et dormir jusqu’à ce que son corps n’en puisse plus. Tenten pris une Sakura somnolente sur son dos et monta à pieds les 14 étages jusqu’à leur chambre et se demanda si elle n’avait pas en effet pris les habitudes de Lee. Quant à Ino et Temari, elles se battaient pour savoir laquelle d’entre elles avait oublié les clés de la chambre dans la chambre. Ino insistait sur le fait qu’il était hors de question qu’elles entrent par effraction en utilisant la fenêtre du balcon car leur chambre était déjà dans un état assez chaotique. Quant à Temari, elle venait de faire exploser la sonnette de l’accueil. La semaine de tranquillité semblait quelque peu compromise…




Deuxième petit chapitre pour mettre les choses en place. Dès le prochain, la semaine commence et les ennuis avec! Merci sincèrement d'avoir lu et je lance un petit sondage, à votre avis quel sera le premier des garçons à perdre les pédales et pourquoi?
On se retrouve au prochain chapitre qui sortira sous peu!

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