Fiction: To love again (terminée)

Il est parti et m'a brisé le coeur. Je croyais ne plus jamais le revoir. Et voilà qu'il réapparaît tout d'un coup et met ma vie sens dessus dessous. Quel culot! Pourrai-je lui résister? Je ne sais pas... SASUKEXHINATA
Classé: -16D | Romance | Mots: 56360 | Comments: 12 | Favs: 9
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sun's rays (Féminin), le 26/06/2014




Chapitre 4: Résolue



Chapitre 4 : Résolue

Tenten était venue voir Neji, ce Dimanche-là. Elle fut surprise de me trouver là-bas. Je voyais dans ses yeux qu’elle ne m’avait pas encore pardonné la dernière fois.
Je n’avais pas l’intention de m’excuser. Elle avait tort, et c’était tout.
Elle me fit la tête pendant une heure.
Puis, quand Neji sortit pour aider son père à retaper une vieille voiture, nous nous retrouvâmes seules. Et c’est là qu’elle me parla.
-Pourquoi ? Me demanda-t-elle à voix basse.
-Pourquoi quoi ? Lui repondis-je.
-Sasuke n’a rien fait de mal ! Il a juste déménagé. C’était pas de sa faute quand même !
Pourquoi le défendait-elle autant ? Je ne comprenais vraiment pas. A cet instant-là, j’étais à deux doigts de lui dire toute la vérité. Mais lui dire ça maintenant n’aurait servi à rien. Et puis, c’était triste à dire, mais je ne lui faisais pas entièrement confiance.
Tenten aimait parler. S’il y avait une chose que j’ai apprise à propos d’elle au cours de ces années, c’était qu’elle n’avait pas la langue dans la poche. Elle ne le faisait pas exprès, elle était juste comme ça. En plus de cela, elle voulait toujours que les choses aillent dans le sens qu’elle désirait. Cela dit, elle avait un très grand cœur, et ce fut une des nombreuses raisons pour lesquelles j’étais amie avec elle.
Je pris une grande inspiration, je décidai de lui dévoiler une partie de la vérité.
-Je ne t’ai pas tout dit, Tenten, à propos de cette nuit-là.
-… Comment ça ?
-Il aurait pu rester, ses parents lui ont laissé le choix.
-…
Elle me regarda, hébétée.
-Alors-
-Il est parti, c’est tout.
-Mais il y avait peut-être une explication à son départ. Tenta-t-elle.
Oui, il y en avait une, mais je n’étais pas prête à partager cela avec elle.
Par contre, j’étais très curieuse par rapport à une chose.
-Pourquoi tu le défends autant, Tenten ?
Je laissai bien paraître ma curiosité, et mon inquiétude par rapport à Neji…
-Non, c’est pas du tout ce que tu crois, Hinata. J’aime Neji de tout mon cœur ! Je l’ai toujours aimé, et ça ne changera jamais !
Elle parut vexée par mon insinuation. Cela suffit pour me convaincre.
-Alors c’est quoi ?
-… Je ne t’ai jamais vue heureuse, sauf quand tu étais avec lui.
J’écarquillai les yeux.
-Il faut que tu comprennes que je t’adore, Hinata ! Tu es l’une de mes meilleurs amis, et savoir tout ce que tu as subi dans le passé, et tout ce que tu continues à subir maintenant me crève le cœur ! Te rends-tu au moins compte à quel point tu as l’air malheureuse, depuis ta rupture avec Sasuke ?
Je lis la tristesse dans ses yeux. Et soudain, la culpabilité m’envahit. Je me levai et m’assis près d’elle, la prenant dans mes bras.
-… Je ne me remettrai pas avec lui, Tenten. Lui et moi, c’est terminé.
Elle me serra plus fort contre elle.
-Mais tu as l’air si triste !
-… Je suis désolée que tu sois triste à cause de moi.
Elle émit un petit rire qui en était à peine un.
-C’est tout toi, ça ! Faire passer le bonheur des autres avant le tien !
-… Quoi qu’il en soit, mon bonheur n’est plus avec lui, désormais.
Ma gorge me fit mal. Tenten resserra son étreinte.
-Alors, c’est lui le grand perdant dans tout ça. Mais, moi, je serai toujours là ! Je te le promets.
Je ne répondis pas, si je le faisais je me mettais à pleurer. J’enfouis juste mon visage dans sa nuque, pour lui témoigner ma reconnaissance.

-Qu’est-ce qu’on fait là ? Me murmura Tenten.
Je haussai les épaules.
Après les cours, le lendemain de ma réconciliation avec Tenten, Ino nous avait invitées – ou plutôt ordonné—, à venir faire les boutiques avec elle.

-On doit se faire belle pour Samedi ! Et c’est obligatoire de trouver la robe parfaite ! Avait-elle dit.

Et nous nous retrouvâmes dans une boutique, à attendre qu’Ino sorte de la cabine d’essayage. Tenten et moi n’avions pas encore choisi, attendant qu’elle arrête de courir partout dans le magasin avant de s’aventurer dans les rayons.
Nous étions quelque peu effrayées par l’entrain qu’avait Ino, ainsi que par le feu dans ses yeux. On se serait cru au jour des soldes.

-Je me demande quand même pourquoi elle a pas invité Sakura… Remarqua Tenten.
-Je sais pas… Elle est peut-être occupée…
Et nous étions des bouche-trous.
-Peut-être…

En sortant de la cabine, je me crus en présence d’une actrice de cinéma.
Ino avait choisi une robe longue bleue claire, à bretelles. Elle avait un décolleté décent qui laissait paraître une partie de ses seins – qui étaient sublimes, personnellement—, et son dos était nu, dévoilant sa peau parfaite.
Ses escarpins étaient argentés, se mariant à merveille avec la robe.
Elle était splendide ! Et je regrettais déjà de passer après elle.
Tenten avait la bouche grande ouverte. Et l’admiration ainsi qu’une certaine envie, s’affichaient sur son visage.
-Si tu choisis pas celle-là, je t’étrangle ! S’exlama-t-elle.
Ino en rit, et se mit à rougir légèrement, ce qui était tellement charmant sur elle, contrairement à l’effet que ça avait moi…
-Vous croyez que Kiba va aimer.
J’entendis dans sa voix l’insécurité dont elle n’arrivait pas encore à se défaire. A ses yeux, Kiba était l’homme idéal ; et elle ne se sentait pas vraiment à la hauteur. Si seulement elle décidait de vraiment voir la manière dont Kiba la regardait, elle serait rassurée pour le restant de ses jours.
J’adorais le couple qu’ils faisaient.
-J’en suis sûre ! La rassurai-je en souriant.
Aurai-je droit à ce genre d’amour, moi aussi un jour ? Je pensais que je l’avais trouvé. Je l’avais trouvé ! Sauf qu’il n’était pas réciproque.
-A ton tour, Hinata !
Ino était excitée comme une puce.
Je roulai des yeux et allai me choisir une robe, une qui pourrait nous satisfaire toutes les trois. Sachant le goût de mes deux amies, je savais déjà que ça ne serait pas chose facile.

Il était dix-sept heures, dans une heure, le magasin fermait et Tenten n’avait pas encore choisi sa tenue. La raison de cela ? Nous n’étions toujours pas d’accord sur la robe que j’allais porter Samedi. Cela faisait une heure que la guerre des nerfs avait commencé. Et ça devenait pénible. J’étais frustrée. A cause d’elles et à cause de moi-même. A cause d’elle car c’était moi qui allais porter cette fichue robe ! De quoi se mêlaient-elles ? Et à cause de moi, parce que je n’arrivais pas à leur tenir tête. Cette dernière frustration était la pire.
-Ca suffit, Hinata ! Tu as rejeté toutes nos propositions ! C’est pas croyable, ça ! s’exclama Tenten.
-Parce que soit elles étaient trop courtes, soient trop serrées.
-Mais c’est la mode, enfin ! Rétorqua Ino. Et puis, pourquoi tu caches tout ça ? Me demanda-t-elle en montrant mon corps. Tu as un corps de rêve ! Je serais prête à tuer pour l’avoir ! C’est injuste de priver le monde de ça !
Je n’arrivai pas à répondre. Elle trouvait que j’avais un corps de rêve ? Ino ? Le canon par excellence dans mon classement secret ? Je rougis violemment.
J’avais toujours été complexée par mes formes et mon visage. Mes seins étaient trop gros, mes hanches trop larges, mes jambes trop courtes, mon visage trop rond, mes yeux trop grands… Et la liste continuait. Je n’arrivais vraiment pas à penser que j’avais un corps de rêve…
-Elle a raison. Renchérit Tenten. Hinata, tu es magnifique ! Tu es même la plus belle fille que je connaisse !
Ino hocha vivement la tête.
Mon Dieu ! Je voulais me cacher ! Toute cette attention était trop pour moi.
Pour me sortir de là, je retournai dans les rayons pour la énième fois.
C’était là que je l’ai remarquée. Une robe longue en satin épais, toute simple, couleur pêche, qui faisait style bustier, mais retenue par un tissu en forme de V qui allait jusque dans mon dos, au niveau des omoplates. Elle descendait librement jusqu’à mes pieds. C’était le coup de foudre. Cette fois-ci, je n’aurais laissé Tenten et Ino me priver d’elle pour rien au monde.
Je la saisis et me dirigeai droit vers la cabine.
Elle était encore plus belle sur moi, sans vouloir me vanter. Je ne voudrais pas paraître sentimentale à cause d’une robe, mais on aurait dit qu’elle était faite pour moi !
Et en sortant, je fus ravie de voir les visages lumineux de mes deux amies. Au moins, je n’aurais pas eu à me battre. J’avais déjà une paire de chaussures qui allait avec elle chez moi.

Finalement, Tenten avait choisi une robe longue noire bustier à paillette qui embrassait parfaitement ses formes. Elle était ravissante.

Pour finir notre soirée entre filles, nous dînions dans un restaurant Indien. C’était l’idée d’Ino. Elle voulait « marquer le coup » et finir la soirée « en étincelle ».
Nous commandions toutes les trois des poulets tandoori. Ce fut succulent. Nous nous séparions vers dix-neuf heures trente. Ce qui me donna le temps de terminer mes devoirs…
La sonnerie retentit, annonçant la fin de la première heure de cours de l’après-midi. La physique-chimie était ma matière préférée. Les autres élèves se plaignaient de ne rien y comprendre, mais moi j’assimilai les leçons avec aisance. Ce qui me permettait de tenir une place constante dans la classe – j’étais cinquième—.
Sur mon chemin vers le prochain cours, j’aperçus Ino, pliée en deux dans le couloir déjà désert, le visage tordu de douleur.
Je me précipitai vers elle.
-Ino ! Qu’est-ce que t’as !
-Ngh !
Elle n’arrivait pas à me répondre. Je croyais qu’elle allait s’évanouir.
Quand je fus sur le point d’appeler de l’aide, elle me dit quelque chose.
-Je crois que je fais… une intoxication alimentaire.
Le premier mot qui me vint à l’esprit en entendant cela, c’était hôpital.
-Viens, je t’emmène aux urgences. Lui annonçai-je.
Je passai son bras gauche par-dessus mon épaule, et nous titubions vers le parking.
En arrivant près de ma voiture, je vis qu’elle était complètement bloquée, par une Lamborghini noire.
-Dites-moi que c’est une blague ! M’exclamai-je, irritée.
C’était plus le propriétaire que la voiture en elle-même qui m’agaçait. Parce qu’elle appartenait à mon cher et tendre ex…
Depuis la veille, je m’étais bien débrouillée pour rester calme, à côté de lui, en cours de maths. Bien entendu, à chaque fois que je le voyais, je me remémorais la scène de leur baiser, Samedi dernier. Mais je pus garder mon masque insensible en place.
Soupirant de résignation, je me tournai vers Ino.
-Ino, attends-moi là, d’accord. Je dois parler à Sasuke pour qu’il déplace sa voiture. Et couvre-toi bien, il fait très froid !
Je vis qu’elle voulu protester, mais une douleur plus violente la traversa et elle ne put faire que hocher la tête.
A cette heure-là, il devait être avec Naruto. Donc, ils étaient en cours de sport.
Je fus soulagée de n’avoir que quelques dizaines de mètres à courir.
En arrivant au gymnase, je fus contente de voir que Gai-sensei n’était pas encore arrivé. Je balayai la salle des yeux et finit par le repérer.
Il m’avait vue avant.
Je me dirigeai vers lui à grand pas, et ignorai tous les sifflements et les « je croyais que tu nous la laissais, Sasuke ! » que je récoltai au passage.
-S-Sasuke, Ino a une intoxication alimentaire. Elle a besoin qu’on l’emmène aux urgences, mais ta voiture me bloque le passage. Tu pourrais la déplacer, s’il te plaît ?
-… Gai-sensei va bientôt arriver…
J’écarquillai les yeux. Je rêve !
-Sasuke ! Elle a vraiment mal !... si tu peux pas, alors donne-moi tes clés pour que je le fasse moi-même-
-Hors de question ! Me coupa-t-il.
Mon visage s’empourpra de colère.
-Tu veux avoir sa mort sur la conscience ou quoi ?
Je le fusillai du regard.
Il me regarda pendant quelques instants, avant de se lever et de marcher vers la sortie du gymnase ; sous les taquineries des autres élèves… Je me retournai pour chercher Naruto, il n’était pas encore là…

Arrivés au parking, je vis Ino qui n’avait pas bougé.
-Autant sécher les cours, maintenant. Me dit-il. Fais-là monter à l’arrière, je vous emmène.
Je ne pus me permettre de rester surprise très longtemps, la santé d’Ino était en jeu. Alors je m’exécutai.

Sur le chemin vers l’hôpital, Ino commença à émettre des sons étranges.
-J’te préviens, si tu dégobilles dans ma voiture je te le ferai payer ! S’alarma Sasuke.
Je le tapai doucement sur le bras, et il se tourna vers moi, me fusillant du regard. Je lui rendis la pareille.
-Tu vois pas qu’elle est malade ? Lui murmurai-je sévèrement. Je payerai le nettoyage, si ça te rassure ! J’emmènerai ta précieuse voiture chez Hayate !
Cela parut le satisfaire, il ne releva pas.
Quant à moi, je me préparai déjà à débourser une somme astronomique pour le nettoyage du véhicule. Les frais chez Hayate n’étaient pas donnés. Mais c’était le meilleur nettoyeur de la ville.
A mon grand soulagement, Ino ne vomit pas.

Kiba entra en trombe dans l’hôpital, les yeux paniqués. Je l’avais appelé, une fois arrivée aux urgences. Il me repéra rapidement et courut vers moi.
-Où est-elle ? Me demanda-t-il, essoufflé.
-Les médecins l’ont emmenée faire un lavage d’estomac. Il paraît qu’elle n’a pas supporté le gingembre dans le poulet tandoori d’hier soir.
Il enfouit son visage dans ses mains. Et je passai ma main dans son dos, le réconfortant.
-Ca va aller, Kiba. Le médecin a dit qu’une fois le lavage finit, elle ira bien ! Ils la gardent pendant deux jours, juste par mesure de précaution.
Il hocha la tête.
-Allez, viens par là.
Je le pris dans mes bras. Tout allait mieux dans mon monde quand il me serrait contre lui, et ça allait dans les deux sens.
Quand il se défit de mon étreinte, il me regarda, reconnaissant, et me sourit.
-Va la voir maintenant. Lui dis-je en le poussant légèrement.
Et il était parti.
-Il ne m’a même pas remercié pour le transport…
Je me figeai. L’espace d’un instant, j’avais oublié que Sasuke était encore là, s’appuyant contre un mur.
Je me tournai vers lui.
-Sa copine est dans un lit d’hôpital. Tu peux pas lui en vouloir d’oublier ça ! Le réprimandai-je.
-Elle est déjà tirée d’affaire ! Me fit-il remarquer.
Je haussai les épaules.
Je sortis mon portable et le fixait anxieusement.
-Qu’est-ce qu’il se passe ? Me demanda-t-il.
-Je dois informer les autres, mais j’ai atteint mon plafond.
-Fais une rallonge ! Me dit-il comme si c’était évident.
-…
Je ne veux pas importuner mon père.
En lisant dans mes pensées, il roula des yeux et me tendit son portable. Je le remerciai du regard et composai le numéro de Shikamaru. Lui et Chôji étaient pour Ino, ce que Kiba était pour moi.

Sasuke me ramena au lycée, où ma voiture m’attendait. Il faisait déjà nuit. Nous n’avions rien dit dans la voiture. Une fois la peur passée, je ne pouvais m’empêcher d’imaginer cette fille avec lui. Et mon cœur se fit très lourd.
Arrivé à l’école, il se gara près de ma Ferrari.
Juste au moment où j’allais le remercier, il parla.
-Est-ce que tu m’en veux ?
Je sus tout de suite qu’il parlait de cette nuit-là.
Je soupirai.
-Oui. Admis-je.
-Tu aurais voulu que je te poursuive ?
-Non.
Frustré par ma réponse, il se tourna vivement vers moi.
-Alors qu’est-ce que tu voulais de moi, Hinata ?
Que tu m’aimes.
Je ne pouvais pas le lui dire. Même dans ma tête, ça semblait pathétique. Alors je secouai la tête.
-Oublis tout ça, Sasuke.
-Non, je veux qu’on en parle ! Insista-t-il.
-Et moi non ! Est-ce que, pour une fois, on peut faire ce que moi je veux ? Demandai-je, en colère.
Il me fixa un instant avant de soupirer, résigné.
-C’est bon, fait ce que tu veux. Il se détourna de moi.
J’hésitai un peu, avant d’ouvrir la portière.
-Bonne nuit, Sasuke. Lançai-je, tout bas.
Il ne répondit pas.


-Je vous assure que je vais très bien ! Nous rassurait Ino. Nous étions tous regroupés autour de son lit. Et je voyais que Sakura fulminait en pensant au fait que ce fut moi qui avais sauvé sa meilleure amie.
-J’ai même hâte de sortir d’ici ! Continua-t-elle.
-Il n’est que seize heures Ino ! Et en plus, tu ne sors que demain ! Lui dit Shikamaru.
Ino croisa ses bras et bouda.
Nous sourîmes tous en la regardant. Oui, elle était guérie.
Je regardai furtivement Kiba. Il n’avait pas quitté son chevet depuis la veille. Il avait même fait l’école buissonnière. Il avait l’air exténué.
-Bon, tout le monde dehors ! Dit Chôji. Elle a besoin de repos.
-Mais puisque je te dis que je vais bien ! Brailla Ino.
-On voit dans tes yeux que tu es encore fatiguée, ma puce ! Remarqua Kiba.
Elle ne put répondre. J’imagine qu’elle était en train de fondre intérieurement en entendant tant d’amour et de soulagement dans la voix de son petit-ami.
Nous la laissions donc respirer.
Je me dirigeai vers la cafétéria, quand j’aperçus Sasuke entrer dans une chambre vide, suivi de près par Sakura. Je ne pus m’empêcher de m’approcher et de les espionner.
Sasuke était assis sur le bord du lit. Se pinçant l’arrête du nez.
-Tu as mal à la tête ? S’enquit Sakura.
-Hn. Répondit-il.
-Elle se mit à lui masser les épaules. Il ne broncha pas.
-Tu es tout tendu. Remarqua-t-elle.
Je mis le petit craquement de mon cœur de côté.
Quand elle eut finit, elle se plaça face à lui. Et sous mes yeux blessés, elle se pencha vers lui pour l’embrasser.
Il la repoussa assez sèchement.
Au départ, elle fut surprise. Puis, la surprise fit place à la tristesse et à la colère.
-Pourquoi tu fais toujours ça ? Lui demanda-t-elle, blessée.
-Sakura-
-Pourquoi elle ? Pourquoi il fallait que ça soit elle ?
Etait-elle au courant pour Karin ?
-Je ne sais pas. Avoua Sasuke.
Mon cœur se fendit. Alors il l’aimait vraiment… Je voulais m’en aller, mais mes pieds restaient collés au sol.
-Je te déteste ! Lui lança Sakura.
Il ne répondit pas. Je sentais que l’un deux venait vers moi. Cela me ramena à la réalité et je détalai aussi vite que je pouvais.

Je trouvai refuge dans la chapelle de l’hôpital. Mes larmes ne coulaient pas, pour une fois, mais j’avais plus mal que jamais. Le garçon que je croyais être le grand amour de ma vie, ne m’aimait pas. Pire, il était amoureux d’une autre fille. Il lui avait donné son cœur, comme je lui avais donné le mien. La vie pouvait-elle encore me réserver d’autres coups de poignards de ce genre ?

Derrière moi, la porte s’ouvrit. Des pas se firent entendre avant que tout mouvement ne cesse près de moi.
-Pourquoi tu es là ? Me demanda Shikamaru.
-Je fais une résolution.
Il s’assit à mes côtés.
-A propos du con ? Je souris légèrement.
-Les mots irrespectueux ne sont pas supposés être bannis d’un endroit comme celui-ci.
-Je disais juste la vérité.
Je ne retins pas mon rire, puis soupirai.
-J’en ai marre de pleurer pour lui, Shikamaru. Ca n’en vaut plus la peine. Il n’en vaut plus la peine. Dis-je tout bas.
-… Il était temps que tu t’en rendes compte ! Je suis fier de toi… Cela dit, si ça devenait trop dur pour toi, tu as le droit de craquer un peu, de temps en temps…
Je me tournai vers lui, lui souriant.
-Merci d’être là pour moi !
Il sourit.
-Merci d’avoir sauvé Ino.
Je ris légèrement.
-C’était tout naturel !

-Ca m’apprendra à jouer les aventurières ! Plaisanta Ino. Nous étions seules dans sa chambre. Tous les autres étaient partis, mais elle m’avait dit de rester un peu.
Je ris.
-C’est vrai. La prochaine fois, on mangera de la soupe. Lui répondis-je.
Nous rîmes de bon cœur.
-Je t’en serai éternellement reconnaissante, Hinata. Me dit-elle, plus sérieuse.
Je lui souris.
-Mais non ! Tu fais un si bon travail en rendant Kiba heureux, je ne pouvais décemment pas te laisser mourir ! Je lui fis un clin d’œil.
Elle éclata de rire, puis soupira.
-C’est moi, la chanceuse dans l’histoire, tu sais ! Kiba est tout ce dont j’avais rêvé, et plus encore. Me confia-t-elle rêveusement.
-Ca, par contre, c’est vrai !
Elle rit de nouveau.
-C’est si bon de t’entendre rire ! Tu m’as vraiment fait peur hier, tu sais !
-Oh ! Je suis vraiment désolée, Hina ! Je ne recommencerai plus, promis !
-J’espère bien !... Au fait, tu devrais peut-être vérifier si Sakura va bien. Je crois qu’elle s’est accrochée avec Sasuke tout à l’heure. Lui dis-je avec un ton que je forçais à être désinvolte.
A l’entente du nom de Sasuke, les yeux d’Ino devinrent durs. Ses poings se serrèrent et sa mâchoire se tendit.
-… Ino ? Tu vas bien ?
Elle se détendit instantanément.
-Oui ! Me rassura-t-elle en me souriant. Je verrai ça avec elle.
Je ne fus pas rassurée pour autant. Il y avait tellement de colère dans ses yeux pendant une seconde !
-Bon, j’te laisse. Mes devoirs ne vont pas se faire tous seuls ! Expliquai-je.
-Oui, oui. Je comprends. A plus, Hina !
-A plus, Ino.

En sortant de la salle, j’entendis quelqu’un crier.
-Espèce de sale con !
Naruto ?
Je courus vers la direction de la voix, et fus choquée de voir Naruto retenu par plusieurs infirmiers. Il se débattait pour sauter à la gorge de Sasuke… En tout cas, j’en avais l’impression.
-Calme-toi, gamin ! C’est un hôpital ici ! Pas un ring de boxe ! Si tu veux te bagarrer, tu sors !
-Je m’en occupe, docteur ! Intervins-je hâtivement.
Il se tourna vers moi.
-Gardez votre petit-ami à l’œil, mademoiselle ! Réprimanda-t-il.
Je rougis violemment, et sentis le regard noir de Sasuke sur moi.
Qu’est-ce qu’il voulait, lui ? Karin ne lui suffisait pas ?
J’entraînai Naruto vers la sortie. Et Sasuke nous suivit de près.
Une fois dehors, Naruto se défit de mon emprise.
-Qu’est-ce qu’il ne va pas, Naruto ?
-Va-t’en, Sasuke ! Tout de suite ! Sinon j’te bute !
Je ne comprenais pas ce qu’il était en train d’arriver. Mais j’avais très peur.
-Naruto-
-VA-T’EN ! Cria-t-il.
Je sursautai.
-N-Naruto, calme-toi ! J’t’en prie ! T-tu me fais peur, là ! Ma voix était coincée dans ma gorge.
Il me regarda. Et soudain, me prit dans ses bras. Je me raidis, mais me détendis instantanément. Naruto ne me ferait jamais de mal. De ça, j’en étais sûre.
-Sasuke, va-t’en ! Répéta-t-il plus calmement.
Je regardai dans sa direction, et je vis qu’il était inquiet pour moi. Qu’est-ce qu’il lui prenait ?
Voyant que Naruto perdait patience, je m’adressai à lui.
-Ca va aller, Sasuke. Tout va bien. Le rassurai-je, sans vraiment comprendre pourquoi j’avais à le faire.
Il hésitait un peu, avant de partir sans un mot de plus.
Naruto desserra ses bras autour de moi.
-Je suis désolé que tu ais eu à assister à ça !
Ignorant ce qu’il disait :
-C’est quoi, le problème, Naruto ?
Il soupira.
-Je ne peux pas te le dire… Mais ça va s’arranger, t’inquiète pas.
Il me sourit de son sourire si chaleureux, et je ne pus combattre, je devais le croire.
-Viens, je te raccompagne à ta voiture ! Offrit-il.
-D’accord…

Dès que je fus dans ma chambre, mon téléphone sonna. L’écran affichait un numéro inconnu.
-Allô ?
-T’es bien rentrée ?
-… Sasuke ?
-Réponds-moi, Hinata !
Je cogitai quelque peu. Etait-ce une coïncidence qu’il m’appelât exactement au bon moment, où était-ce trop précis pour en être une ?
-… Tu m’as suivie, Sasuke ?
Je ne savais pas si je devais me réjouir qu’il s’en fasse autant pour moi, après m’avoir laissée seule avec Naruto, ou me mettre en colère pour ne pas me laisser l’oublier facilement.
-… Je ne lui fais pas confiance. Pas quand il est dans cet état…
-A qui la faute ? Rétorquai-je. Et puis, c’était pourquoi, l’embrouille ?
-Vaut mieux que tu n’en sache rien.
-… C’est encore à cause de Sakura ?
-Non, pas cette fois. Et puis de toute façon, on dirait bien que l’idiot est enfin passé à autre chose.
Ah bon ? Je l’ignorais…
Je regardai par la fenêtre, et j’aperçus sa voiture, sur le côté de la rue.
-Oui, je suis bien rentrée. Tu peux rentrer, tranquille.
-Hn.
Et il raccrocha.
Que venait-il de se passer ?


—Fin du chapitre 4 –




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