Fiction: Nos silences

Tenten est envoyée en mission d'infiltration. Elle espionnera l'Akatsuki. Sans rien dire à ses amis et équipiers, elle quitte le village une nuit. Après avoir infiltré le groupe de criminels, la jeune kunoichi fait une découverte des plus étonnantes en ce qui concerne Uchiha Itachi. Elle raconte ce qui pour elle fut sa plus grande erreur et sa plus grande chance. Elle raconte leur histoire.
Classé: -16D | Humour | Mots: 3629 | Comments: 1
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Sinuha (Féminin), le 22/06/2014
Donc voilà, je me lance. C'est une idée qui me trottait dans la tête depuis un moment. j'espère que ça vous plaira. Merci de me lire.



Chapitre 1: Lui, notre rencontre et notre erreur



« Je sais que cette mission est dangereuse Ten Ten. Je te fournirai tout le support nécessaire. S’il arrive quoi que ce soit, j’enverrai une équipe pour te récupérer. Je… Je… Le village et moi-même serions …»

Tsunade semblait chercher ses mots. En fait, depuis qu’elle m’avait convoquée, elle semblait mal à l’aise. Elle me proposait enfin une mission importante. À moi et à moi seule ! J’étais fière, mais j’avais un mauvais pressentiment. Elle qui était mon idole, la voir si peu sûre d’elle ne m’inspirait tout sauf de la confiance. Elle ne m’avait pas encore révélée le sujet de cette mission et l’entendre me parler de renfort ne m’aidait à me sentir plus à l’aise.

Je la regardais sans bouger, espérant qu’elle m’éclaire un peu plus. Elle prit une bouteille de saké et but le reste de son contenu. Quelle mission voulait-elle me confier ?

« J’aimerais que tu infiltres l’Akatsuki et … et que tu m’informes sur leurs moindres faits et gestes. C’est … C’est une mission à long terme. Je ne parle pas de quelques jours ou quelques semaines, ça risque plus d’être quelques mois, voire même quelques années …»

D’abord, je fus surprise. Ensuite, j’ai senti une bouffée de fierté m’envahir, puis, pour conclure, ce fut comme une gifle. Quelques années ? Qu’allait-il arriver à l’équipe Gai ? Pourquoi m’envoyait-elle, moi qui n’était pas reconnue pour être spécialement puissante ? Avais-je simplement une chance d’intégrer l’Akatsuki ? Malgré ces questions, je ne pouvais pas refuser. C’était, pour ma carrière en tant que Kunoichi, une chance incroyable. Je n’ai pas pesé le pour et le contre plus longtemps :

« Je le ferai.
-Tu es certaine ? Je ne veux surtout pas…
-Je suis certaine, je le ferai. Je partirai dans les prochains jours.
-Que vas-tu dire à ton équipe ?
- Qu’ils me font chier et que je ne peux pas progresser avec eux. Je n’en sais rien, en fait. Pour éviter les soupçons des membres de l’Akatsuki, je ne leur dirai pas que c’est une mission. Je ne le dirai à personne, ça m’évitera quelques situations épineuses, j’en suis certaine. »

Une fois notre entrevue terminée et mon départ organisé, je suis sortie du bureau de l’Hokage. Je suis allée au terrain d’entraînement où j’y rejoignais mon équipe. Nous nous sommes entraînés et comme je l’espérais, ils ont mentionné mon manque d’entraînement. Je me suis disputée avec eux.

« Putain ! Qu’est-ce que tu nous fais là Ten Ten ?
-Je t’emmerde, ce n’était pas assez évident, imbécile ?!
-Arrête de passer tes nerfs sur Lee. Il n’a rien …
-RIEN FAIT ?! ÉVIDEMMENT QU’IL N’A RIEN FAIT ! TOI NON PLUS HYUGA ! VOUS AVEZ ÉTÉ DES AMOURS ! Depuis qu’on est une équipe vous vous foutez de moi ! Vous ne pensez qu’à devenir meilleurs, toujours plus forts ! Et moi dans l’histoire ? Je m’entraîne …
-Ten …
-Lee, FERME-LÀ ! Depuis qu’on est une équipe, vous me répétez que je manque d’entraînement, vous vous servez de moi comme bouche trou quand il vous manque un membre pour compléter l’équipe ! Mais, du matin au soir, je m’entraîne. Je m’épuise encore et encore. La seule chose que vous dîtes : « Tu manques d’entraînement. » Alors, vous savez quoi ? Votre putain d’entraînement mettez-le dans votre cul et foutez-moi la paix !»

Le pire dans tout ça c’est que je n’étais pas certaine d’avoir menti ou non. Je les accusais sincèrement et j’avais envie de leur en parler depuis des lustres, mais pas de cette façon. Surtout que deux jours plus tard j’allais quitter le village. J’avais peur qu’ils se sentent coupables, mais en même temps, j’espérais qu’ils allaient en baver quand je ne serai plus avec eux.

J’ai quitté le terrain d’entraînement et je me suis réfugiée dans la boutique de fleurs des Yamanaka. Ino devait travailler cette journée-là. Je suis entrée en larmes et épuisée. Je me sentais misérable. Autant j’avais été agressive et méchante envers mes meilleurs amis dans le but de les blesser, autant j’avais été blessée par mes propres paroles.

Rapidement, Ino est venue me rejoindre et elle m’a aidée à m’asseoir. Elle m’a demandée ce qui se passait et je lui ai expliqué l’incident avec mes coéquipiers omettant que je tentais de me trouver quelques excuses plausibles pour quitter le village. Elle m’a écoutée pleurer et elle a séché mes larmes. Elle a ensuite déclaré qu’elle allait leur faire payer ça.

C’est une parti d’elle que j’ai toujours apprécié : son caractère enflammé et cette façon qu’elle a de se battre pour ce qui lui tient à cœur. J’ai soupiré avant de lui dire :

«Non, ce n’est pas la peine … C’est moi qui ait cherché la dispute … Dis … Tu voudrais t’assurer qu’ils ne se sentent pas trop coupables ?»

Formulée ainsi, ma requête a d’abord semblé étrange, mais elle a fini par accepter et me le promettre. Évidemment, je ne lui ai pas dit que je voulais qu’elle garde un œil sur eux une fois que j’aurais quitté le village. Je l’ai remerciée et j’ai quitté la boutique.

Les deux jours qui ont suivis, je ne me suis pas présentée à l’entraînement. Je suis allée faire mes «au revoir» subtilement. Je voulais leurs laisser assez de matière pour qu’ils pensent que je désertais. J’ai tenté d’agir un peu suspicieusement, sans non plus attirer l’attention. J’ai acheté une certaine quantité de vivres j’ai préparé mes rouleau. À l’aube j’avais quitté le village et j’étais en route vers … vers ma mission, disons le ainsi.

***


Trois jours, déjà trois jours s'étaient écoulés depuis que j'avais intégré l'Akatsuki. Je n'avais pas établi de contact avec les autres membres. Leurs antécédents m'effrayaient trop. Je savais que je ne pouvais pas simplement me contenter d'être là. Je savais qu'on allait découvrir la raison de ma venue. L'idée que l'un d'entre eux découvre que j'étais une espionne pour Konoha me terrifiait encore plus qu'échouer, mais j'avais ma fierté qui m'empêchait de reculer. Je croyais que si je ne réussissais pas cette mission, je n'aurais jamais le niveau pour continuer d'avancer avec l'équipe Gai et c’était bien ma seule motivation.

Je commençais à désespérer. Les meurtriers, les traîtres et les psychopathes qui constituaient l’Akatsuki me terrifiaient. Je n’osais pas me mêler au groupe. Deidara et le type masqué on dit que je devais être du genre mystérieuse qui se fait désirer. Ils l’ont tellement supporté que, moi-même, j’ai presque fini par les croire. Ce matin-là n’était pas vraiment différent des autres. Je traînais dans l’un des repères, lorsque devant moi, s’est dessinées deux silhouettes. Leur manteau noir aux nuages rouges ne me surprit pas –en fait, s’ils n’auraient pas porté ces manteaux, je crois que j’aurais paniqué– et je levai les yeux pour savoir à qui je venais de me heurter. Lorsque mes yeux ont croisé ceux rouges d’Itachi, j’ai mentalement fait mes dernières paroles. Mais après quelques secondes, il ne m’avait toujours pas tuée.

Je ne comprenais pas, dans ma tête, j’entendais encore la voix de Tsunade-sama qui me mettait en garde. J’entendais sa voix qui me répétait comment il avait cruellement assassiné toute sa famille. Un frisson parcouru mon échine. Je n’avais jamais ressenti l’envie de m’enfuir aussi puissamment. Tout mon corps me criait de fuir. Je sentais l’adrénaline courir dans mes veines. J’avais besoin de toute ma volonté pour rester sous son regard froid. Je me répétais que je n’avais techniquement rien à craindre.

Je ne sais pas combien de temps nous fûmes face-à-face à nous dévisager, mais pour moi, ce fut aussi long que l’éternité. La peur s’était accrochée à mes tripes et l’envie de vomir me chamboulait toute entière. Je ne le quittais pas des yeux, tentant de supporter son regard du mieux que je le pouvais. Puis, il a dit :

«Tu es maintenant sous mes ordres.»

Malgré la panique qui s’était emparée de moi, c’était, pour ma mission un énorme enjambée. Je commençais à m’intégrer … d’une façon ou d’une autre. La meilleure nouvelle fut lorsqu’il m’ordonna de le suivre, lui et Kisame. Mon espérance de vie venait de gagner quelques précieuses minutes. Sans rien dire, je les suivis. Quelques journées se sont écoulées sans que je reçoive de nouvelles informations. Je revenais d’une baignade rapide dans la rivière la plus proche lorsque je surpris une conversation entre Kisame et Itachi :

«Pourquoi avoir insisté qu’elle n’était un espion ? Elle n’a pas l’étoffe d’un membre de l’Akatsuki. C’est ça les grands ninjas de Konoha ? Je sais que lorsque tu le peux, tu évite les morts inutiles, mais pourquoi l’avoir pris sous ton aile ?
-Tu t’es toi-même répondu.
-Ça n’a pas de sens. Quoi que si jamais tu te lasse d’elle, moi je la prendrais bien … juste …»

Le sourire carnassier que venait de faire apparaître l’homme-requin disparut rapidement. Je n’ai jamais su ce qui c’était exactement passé. En moins d’une seconde, Itachi avait apparu devant moi. Ses yeux rouges fixant les miens avec une froideur incroyable. J’étais en face d’une vraie énigme vivante. Parlaient-ils moi ? J’osais imaginer que oui. Il m’avait donc protégée ? Pourquoi ? Malgré son regard, je n’avais plus peur de lui. Le mur qui l’entourait venait de s’effriter.

Après m’avoir observée –j’allais devenir paranoïaque s’il continuait à toujours m’observer ainsi– il s’est éloigné en soupirant. Kisame déclara qu’il était temps de dormir. Nous nous installâmes pour dormir. Nous fûmes rapidement sous nos couettes. J’étais étonnée qu’aucun d’eux n’insiste pour un tour de garde. C’était curieux, mais en même temps, tellement prévisible. Ils étaient parmi les senins les plus craints, pourquoi gâcheraient-ils une nuit de sommeil à faire des tours de gardes ?

Alors que je fermais les yeux pour m’endormir, je repensais aux révélations sur lesquelles j’avais mis la main. Maintenant, je peux affirmer hors de tout doute que notre première erreur c’était bien celle-là. Nous nous sommes fait confiance et nous nous sommes ouverts l’un à l’autre.




Donc voilà, c'était le premier chapitre ! J'espère que ça vous à plu.
Merci d'avoir lu.




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