Fiction: La guerre de l'ombre.

Dans un monde d'heroic fantasy où les gens sont divisés en castes, le jeune Assassin Shikamaru et son ami Combattant Choji partent explorer le monde à l'occasion du solstice d'été, la loi stipulant que chaque enfant ayant atteint 15 ans se doit d'accomplir un voyage initiatique. Bien que les deux amies n'aient qu'une chose en tête, faire un petit voyage et rentrer bien vite chez eux, ils vont se retrouver pris dans un tourbillon de rencontres et de dangers. Quels sont ces ennemis qui se ca
Classé: -12D | Action/Aventure | Mots: 36505 | Comments: 3 | Favs: 2
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abymesboss (Masculin), le 13/06/2014
Merci à Masashi Kishimoto pour avoir réalisé cette histoires et tous ces personnages attachant qui sont une vraie manne divine pour un fanfickeur.

*Quelle orthographe !*




Chapitre 8: Nara



Shikamaru, Ino et Choji quittèrent la maison sans un regard en arrière ; privée de ses occupants, elle avait perdu tout son attrait. A quoi bon un toit vide avec les courants d'air comme seuls occupants ?

Ino leur avait tracé une carte grossière dans la poussière pour leur expliquer où ils se rendaient.

« Nous sommes ici, en dessous de la rivière, et au Nord de la forêt Aburame dans laquelle je vous ai trouvé. Votre village se trouve à la lisière à l'Est et nous nous rendons à l'Ouest. Cela signifie que nous allons devoir refaire un passage par la forêt, mais cette fois nous resterons en bordure – je n'aime ni me promener à découvert, ni complètement sous le couvert des arbres. J'imagine que vous ne me donnerez pas tort. »

Ils acquiescèrent tous les deux, ne gardant pas une très bonne expérience de la forêt. Certes, à l'époque ils s'étaient retrouvés sous le choc, chassés de leur village et inquiets pour leurs parents, mais tout de même : ils s'étaient débrouillés comme des bons à rien. S'il avait eu un minimum de motivation à faire quelque chose de bien de sa vie, Shikamaru se serait peut être juré que cela ne se reproduirait jamais. A défaut, il songeait qu'ils avaient appris de leurs grossières erreurs.

Le voyage fut court et sans événement notable. L'angoisse ne les quittait jamais vraiment, les faisant sursauter à chaque craquement de brindille, mais aucun homme-requin, aucun être bizarre ne vint les attaquer. La forêt était on ne peut plus calme.

L'attaque eut lieu le sixième jour.

C'était le crépuscule, à l'heure où le ciel prend une teinte mauve et que le fond de l'air se rafraîchit sensiblement. Shikamaru, fidèle à lui-même, somnolait adossé à un arbre ; Choji montait la garde, assis sur une pierre, guettant le retour d'Ino qui était partie chercher de l'eau depuis un moment, refoulant comme d'habitude l'angoisse qui l'étreignait quand l'un ou l'autre de ses compagnons s'aventurait seul. L'inconvénient d'être trois, c'était bien de ne pouvoir se séparer sans risque... Il laissait ses pensées dériver pour se distraire des sombres pensées qui tordaient son ventre, en plus de la faim. Dériver vers un futur plus calme, une vie plus simple. Choji avait toujours été un être au caractère doux, et voyage et combats n'avaient jamais été sa tasse de thé. Bien qu'elle s'y accordât bien, sa philosophie différait de celle de Shikamaru : alors que son ami n'avait qu'une envie, éviter au maximum les ennuis et passer une vie que certains pourraient qualifier de terne et monotone, Choji n'avait rien contre l'idée de bouger et de découvrir de nouveaux horizon, si cela impliquait de le faire sans conflit – et avec de la nourriture en abondance, il l'admettait volontiers. Si ce voyage en compagnie de Shikamaru et Ino n'avait pas été jonché de peur et de souffrances, il l'aurait sans doute beaucoup apprécié.

Il s'interrogeait sur les buts que pouvait bien poursuivre Ino, quand un bruit semblable à un vrombissement monstrueux naquit dans ses oreilles, enflant rapidement pour atteindre un volume impressionnant. Surpris, il redressa la tête, tous les sens en éveil, cherchant à localiser l'origine de ce bruit ; mais il semblait venir de partout à la fois. Il se tourna vers Shikamaru pour l'appeler, et sa voix se figea dans sa gorge.

Shikamaru était debout, bien réveillé et lui tournait le dos, contemplant avec horreur la masse noire et grouillante qui sortait de la forêt, avançant dans leur direction. Choji comprit en un instant : c'étaient des milliers, peut être même des millions d'insecte, rampant, volant, traînant leurs innombrables pattes dans leur direction, les ailes vibrant, les pinces claquant, produisant le vacarme qu'ils avaient entendu. Au milieu de cette mer noire et immonde, un homme se tenait debout, les bras levé à la perpendiculaire de son corps. Ses yeux étaient cachés par des lunettes de soleil mais Choji savait qu'il les fixait. Pétrifié d'horreur, il regarda l'homme lever un bras à la verticale : la masse d'insecte se figea.

« Le mot de passe ? Dit l'homme d'une voix grave et sans émotion.

Choji mit un instant à comprendre ce qu'il avait dit, l'attention toute entière focalisée sur les insectes qui, il le savait, pouvaient leur procurer une mort rapide et atroce. Quand la signification de ces mots lui montèrent au cerveau, il ne trouva rien de mieux à dire que : « Je... que...

- Nous venons voir Kushina ! Intervint Shikamaru, criant pour couvrir le vacarme des bestioles.

Choji sursauta. Que venait de dire son ami ? Qui était Kushina ? L'homme sembla lui aussi un peu surpris, car ses bras vacillèrent légèrement.

« J'en suis fort aise, mais je me vois obligé de réitérer ma demande. Je doute pouvoir vous laisser passer sur la simple base de notre bonne foi.

- Nous sommes avec quelqu'un qui connaît le mot de passe, reprit Shikamaru à toute vitesse. Elle va bientôt revenir, attendez seulement...

- Je suis navré mais mes prérogatives sont très claires. Pas de mot de passe, pas de sauf-conduit...

- Shino ! » S'écria soudain la voix d'Ino, provenant de derrière Choji. Ce dernier fit volte-face, soulagé comme jamais. Une outre remplit dans sa main humide, Ino fixait l'homme aux insectes avec détermination, et peut être aussi un soupçon d’agacement. « C'est bon, ils sont avec moi, range moi toutes ces horreurs.

- Ino, répondit Shino sans se démonter, le mot de passe je te prie.

- Uchiwa. » Dès qu'elle eut prononcé ce mot, les insectes se volatilisèrent quasiment instantanément, telle une vague immonde qui se serait retirée du rivage. Choji poussa un soupir de soulagement et il vit devant lui les épaules de Shikamaru s'affaisser.

« Venez, dit Shino qui avançait vers eux les mains dans les poches, l'air suprêmement indifférent. Je vais vous mener à Kushina.

Peu rassuré par cet homme sans émotion, Choji lui emboîta cependant le pas en voyant Ino leur faire signe de le suivre. Shikamaru suivit également en traînant les pieds, le visage un peu verdâtre : un spectacle pareil n'était pas de ceux qu'on oublie rapidement. Ino se porta rapidement à la hauteur de Shino et engagea immédiatement la conversation :

« Alors, quelles sont les nouvelles ?

- Très mauvaises, fit calmement son interlocuteur. Kushina attendait ton retour avec impatience je dois dire. Beaucoup de choses nécessitent une action immédiate, et elle manque de personnel pour les accomplir. Mais elle te l'expliquera elle-même.

- Je vois... murmura Ino. Comment va ta famille ?

- Oh fort bien, mon père s'essaye à l'élevage des scarabées rhinocéros... »

Ils marchèrent ainsi près d'une heure, Ino et Shino discutant comme deux vieux amis, Choji et Shikamaru suivant derrière en silence. Choji savait que son ami pensait exactement la même chose que lui : il n'avait aucune envie d'entamer la discussion avec un homme qui avait manqué de les tuer d'une manière particulièrement ignoble. D'autant plus que, même sans ça, le caractère froid et le parler guindé de Shino ne contribuait pas à le rendre sympathique. Ils furent donc très satisfaits d'être laissés tranquille durant le trajet, jusqu'à ce qu'Ino se tourne soudain vers eux, un grand sourire sur son visage.

« Nous arrivons ! C'est là-bas que vit mon maître. » Elle pointait du doigt une petite cabane plantée à la lisière de la forêt, quasiment invisible sous le couvert des arbres avec la nuit qui tombait. Cependant, même à cette distance et avec l'obscurité naissante, une chose était sûre : la cabane était petite et miteuse.

« J'avoue que je m'attendais à quelque chose de plus impressionnant, fit remarquer Shikamaru après un silence.

- Pour vivre heureux, vivons cachés, répondit Ino en lui faisant un clin d'oeil.

- Je ne peux pas réfuter cette affirmation pleine de sagesse. »

A côté de la porte se trouvait une jeune fille assise sur un petit banc. Elle avait de longs cheveux noirs, le visage doux et de surprenants yeux blancs. En les voyant approcher, elle se leva et leur sourit.

« Bienvenue, dit-elle d'une voix aussi douce que son visage. Je m'appelle Hinata. Vous venez voir Kushina ?

- Euh oui », répondit Ino qui avait l'air surpris. Elle coula un regard interrogateur en direction de Shino. Ce dernier arborait un sourire, ce qui eut l'air de l'étonner encore davantage.

« Hinata est arrivée ici peu de temps après ton départ, il est normal que tu ne la connaisses pas. Comment vas-tu Hinata ?

- Très bien, merci Shino. Kiba m'a prévenu de votre arrivée, et j'ai décidé de vous attendre dehors pour ne pas troubler le travail de Kushina. » Elle se tourna vers Shikamaru et Choji, qui suivaient l'échange comme deux spectateurs non concernés, et leur adressa un nouveau sourire. Shikamaru se fit la réflexion qu'il n'était pas étonnant que même ce cœur de pierre de Shino ait fondu devant cette fille.

« Je suis Shikamaru Nara et voici mon ami Choji Akimichi, déclara-t-il, voyant bien qu'elle attendait qu'ils se présentent.

- Oh, c'est toi le fils Nara ? Fit-elle en écarquillant ses beaux yeux blancs. J'aimais beaucoup Yoshino quand j'étais petite. Ravie de te rencontrer. » Shikamaru ne répondit rien, très surpris, et elle rougit délicatement. « Je suis désolée, je ne devrais pas vous laisser sur le pas de la porte comme ça. Entrez donc, Kushina sera ravie!

- En effet », fit Ino un peu sèchement, avant de rentrer dans la cabane sans attendre qu'Hinata n'ouvre la porte. Cette dernière sembla un peu troublée, mais elle fit signe aux autres de rentrer à la suite.

Ils pénétrèrent dans un salon petit mais lumineux, aménagé de manière simple et confortable. Sous l'unique fenêtre se trouvait un canapé vert relativement miteux, sur lequel était avachi un jeune homme, un énorme chien blanc couché à ses pieds. Sans dire un mot, il adressa un signe de main nonchalant à Shino, un sourire à Hinata, et se contenta de scruter les trois autres avec intensité. Au centre de la pièce, une femme aux longs cheveux rouges écrivait sur une table en bois. A leur entrée, elle leva la tête et eut un sourire rayonnant, mais elle ne se leva pas, ce que Shikamaru trouva étrange à part lui.

« Ino ! S'exclama la femme qui ne pouvait être que Kushina. Je suis tellement heureuse de te voir en bonne santé.

En trois enjambées, Ino se rendit à ses côtés, l'enlaçant brièvement.

« Maître, je vous ai ramené celui que vous m'aviez demandé de retrouver, avec un petit bonus en prime. » Elle désigna Shikamaru et Choji. Kushina les évalua du regard, mais d'un regard où ne perçait nulle hostilité.

« Approchez, n'ayez pas peur, je vais tout vous expliquer. Comment vous appelez-vous ?

- Je... je m'appelle Choji Akimichi, bafouilla l’interpellé, intimidé.

- Bienvenue Choji ! Et toi tu es Shikamaru bien sûr.

- Je ne voudrais pas jouer les rabats-joie, répondit-il, mais pourquoi est-ce que tout le monde ici a l'air de me connaître alors que – pardonnez-moi – je ne sais fichtrement pas qui vous êtes ? »

Hinata laissa échapper un petit rire et Ino lui lança un regard noir, mais Kushina ne sembla pas s'en formaliser. Elle semblait soudain devenue grave.

« Je vais vous expliquer, asseyez-vous. Shino, merci de les avoir ramenés sain et sauf.

- La famille Aburame est à votre service », répondit celui ci en s'inclinant, avant de sortir de la pièce. Hinata s'installa sur le canapé à côté du jeune homme qui devait être le fameux Kiba, caressant le chien qui se mit à remuer la queue de contentement. Quant à Shikamaru et Choji, ils s'assirent sur deux chaises qui traînaient, un peu mal à l'aise. Ino resta debout derrière Kushina, comme un garde du corps ou un soldat au garde à vous.

« Ino, j'aurai besoin de ton rapport avant toute chose.

- Bien évidemment. »

La jeune fille se lança dans le récit de leur périple. N'ayant pas trop envie de revivre les moments pénibles qu'ils avaient traversé, Shikamaru promena son regard dans la pièce. Elle n'avait vraiment rien d'extraordinaire. Une fenêtre, un canapé, une table et quelques chaises, tout le mobilier était dit. Cependant, un tableau accroché au mur – le seul – attira son attention. Il s'agissait d'une peinture représentant huit personnes debout devant un paysage de plaines et de forêts. Il y reconnut Kushina à son ardente chevelure, bien qu'elle semblât bien plus jeune qu'actuellement. Les autres protagonistes lui étaient inconnus, ce qui n'avait rien de surprenant en soi. Pourtant, à l'instant où il se faisait cette réflexion, il tomba en arrêt devant les deux dernières personnes de la peinture. Son père et sa mère. Avec au moins dix ans de moins.

Sous le choc, il faillit bien tomber de sa chaise, mais il parvint à se contenir, et examina le tableau avec une concentration absolue. Son père n'arborait pas les deux cicatrices qui le défiguraient et sa mère avait un air doux qui contrastait avec celui qu'il lui connaissait, mais il s'agissait bien d'eux. Mais que fichaient donc ses parents sur une peinture dans une cabane paumée à dix jours de marche de Joname ?

Avant qu'il ait pu s'interroger plus avant, Kushina prit la parole : Ino avait apparemment fini son rapport.

« Très bien alors... par où commencer ? Soupira-t-elle. Ce que vous voyez ici constitue le quartier général d'une organisation qui existe depuis quelques années. Enfin, plutôt ses restes. Elle a pour but de contrer les actions d'une autres organisation qui existe depuis plus longtemps, et que nous appelons Akatsuki. Vous en avez déjà rencontré un membre, d'après Ino. » Shikamaru hocha sèchement la tête, et Choji ne dit rien, tête baissée. Il avait l'air singulièrement abattu, nota Shikamaru en se jurant qu'il s'occupera de lui plus tard. Mais déjà, Kushina continuait : « Nous ne connaissons pas leurs buts, ou peu s'en faut, mais nous connaissons leurs cruautés et les moyens qu'ils utilisent pour parvenir à leurs fins, que nous ne pouvons cautionner. Cette organisation a beaucoup souffert de leur brutalité : jadis, nous étions huit à la diriger. Aujourd'hui, je suis seule. » Et elle indiqua le tableau d'un geste de la main.

« Mes parents... commença Shikamaru.

- Tes parents étaient des amis très chers pour moi, et j'ai pratiquement grandi avec Yoshino. Quand j'ai décidé de créer cette organisation pour contrer Akatsuki, ils m'ont immédiatement rejointe avec enthousiasme et sans concession, en compagnie d'autres amis. Nous avons commencé par nous battre tous ensemble mais, un jour, deux de nos amis ont trouvé la mort face à Akatsuki, laissant derrière eux leur enfant qui venait de naître. » Les yeux de Kushina se mirent à briller de larmes, les lèvres d'Ino ne formaient qu'une mince ligne serrée. « Tes parents venaient également de t'avoir, et ils n'ont pas supporté l'idée qu'ils pourraient mourir pour la cause et te laisser seul. Alors ils sont partis. » Elle ferma les yeux un instant. « A l'époque je leur en ai voulu, mais aujourd'hui... ils sont les seuls à être encore indemnes. Tous les autres sont morts. » Elle se tut, comme incapable de continuer.

Shikamaru ne dit rien, intégrant lentement ces informations. Il n'avait jamais questionné ses parents sur leurs passés, tenant pour acquis qu'ils avaient toujours vécu à Joname et qu'ils y vivraient toujours. Cette certitude lui semblait à présent bien sotte. Comment Shikaku aurait pu obtenir des cicatrices pareilles en passant sa vie dans un petit village de campagne ? Mais tout de même, membres d'une organisation secrète... Voilà qui ne collait guère avec l'image qu'il avait d'eux.

Et ils avaient tout lâché, leurs amis et leurs croyances, tout ça pour lui. En songeant à cela, Shikamaru sentit une boule lui serrer la gorge. Ses parents n'avaient jamais été très démonstratifs, et il le leur rendait bien ; cela, pourtant, était une preuve d'amour plus poignante que n'importe quelle démonstration d'affection. Il se sentit encore plus mal en pensant qu'ils étaient peut être morts à l'heure actuelle. Aurait-il jamais l'occasion de leur parler de cela ? L'éventualité que non l'angoissait plus qu'il n'aurait su le dire.

Il était toujours en train de ruminer ces sombres pensées, tête baissée, quand Kushina reprit la parole d'une voix un peu rauque :

« Tes parents ont cependant gardé un moyen de me contacter toutes ces années, même s'ils n'en ont jamais usé jusqu'à il y a quelques jours. Ta mère m'a envoyé un message affolé dans lequel elle racontait que leur village était attaqué et que toi et un ami aviez été obligés de fuir, seuls, sans provisions et sans affaires ou presque. Elle me demandait, me suppliait de vous retrouver avant Akatsuki et de vous protéger. Je ne pouvais pas refuser, évidemment, aussi ai-je envoyé le meilleur élément que j'avais sous la main à ce moment là – c'est à dire Ino. Je suis réellement heureuse qu'elle ait pu vous retrouver et vous amener ici. Te voir me rappelle tes parents Shikamaru. » Elle eut un sourire un peu tremblant. « Tu ressembles terriblement à Shikaku quand il était jeune.

- Ma mère me le dit des fois, marmonna Shikamaru qui ne savait pas trop quoi dire face à l'émotion de la femme.

- Bref, que dire ? Nous vous protégerons autant que possible, évidemment, mais durant toutes ces années Akatsuki a largement réduit nos effectifs... Nous sommes aujourd'hui très peu nombreux, et nous sommes obligés de garder du secret si nous voulons garder nos quelques membres en vie. Aussi suis-je obligée de vous poser cette dure question, à tous les deux, avant de pouvoir vous en dire plus. » Choji releva soudainement la tête, mais Shikamaru ne put discerner son expression. Kushina se pencha vers eux, l'air terriblement grave et solennel. « Nous avons besoin d'éléments, et nous avons besoin du fils de Yoshino et Shikaku. Aussi... Shikamaru Nara, Choji Akimichi, accepteriez vous de rejoindre cette organisation ? » Ses yeux brûlaient comme deux flammes.

Shikamaru resta un instant sans voix, ne s'étant pas attendu à cela – en tout cas pas si vite. Il tenta de croiser le regard de Choji, mais celui ci semblait perdu dans ses pensées propres, aussi s'enferma-t-il dans les siennes. Mais, au fond, il n'avait pas besoin de réfléchir longtemps. Certes, il avait toujours voulu une vie simple. Certes, il aimait paresser et râlait au moindre effort qu'il avait à faire. Mais Shikamaru n'était pas pour autant dénué de cœur, loin de là, et, par dessus tout, il aimait et respectait ses parents. Reprendre leur ancien combat lui semblait à la fois juste et normal, et tant pis s'il ne savait pas dans quoi il se lançait ; si son père et sa mère l'avaient soutenu, c'était forcément pour une cause noble. C'est pourquoi il redressa la tête et planta ses yeux noirs et impénétrables dans ceux de Kushina, lui disant :

« J'accepte. » Et il entendit à peine Choji lui faire écho, le cœur rempli par le crépitements d'un feu puissant.






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