Fiction: La guerre de l'ombre.

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Tenten se stationna à un coin de rue du bar et les quatre adultes sortirent tranquillement du véhicule. Les deux chasseurs ouvrirent la marche, la brune avançant d’un pas rapide, que son cadet imita immédiatement. Ils ne prirent que deux minutes de marche pour arriver à destination. La tête haute, presque hautaine, Tenten ouvrit la porte du bar, laissant échapper une vague de bruit et de rire gras de l’intérieur. Konohamaru laissa entrer leur deux nouveaux coéquipiers avant de les suivre à son tour. Il n’avait pas fait trois pas, qu’il se fit intercepter par une armoire à glace.



- Hey…Zabuza, fit Konohamaru, mal à l’aise. Comment ça va ?

- Ça irait mieux si tu me remboursais.

- Rembourser ? Ah oui, se rappelle-t-il lorsqu’il se fait étrangler, je me souviens maintenant. C’est tout ce que le chef m’a donné de mon dernier voyage, dit-il en fouillant dans ses poches.

- Il en manque encore trente, lui répondit le doorman en comptant.

- Tenten, est-ce que…

- Débrouilles-toi tout seul, l’interrompit-elle sans le regarder.

- Mais Tenten…

- T’avais qu’à ne pas emprunter de l’argent. Maintenant tu te débrouilles comme un grand.

- Je vais aller voir mon vieux et lui demander une avance sur mon héritage, paniqua Konohamaru en sentant la poigne du colosse se resserrer.

- Quand vais-je revoir la couleur de mon argent ?

- Demain…avant de travailler.

- Quelle heure ?

- Je n’en sais rien, avant le coucher du soleil.

- Dix-neuf heures, répondit Tenten.

- Accompagnes-le…je te fais plus confiance.

- T’inquiète. Maintenant lâches-le, on doit voir Anko.

- Elle n’acceptera pas de vous rencontrer…, commença Zabuza en regardant les deux vampires, du moins deux d’entre vous.

- Dis-lui juste que je suis arrivée.

- Si tu insistes, soupira le doorman en relâchant Konohamaru.



Dès qu’il s’éloigna d’eux, la jeune femme s’approcha du bar et Konohamaru fit signe aux vampires de le suivre, tout en replaçant le col de sa chemise. Lorsqu’ils furent tous assis, un garçon aux traits efféminés vint les voir.



- De la grande visite ce soir, fit-il en s’approchant.

- Bonsoir Haku, lui répondit Tenten.

- Qu’est-ce que je te sers ?

- Une bière.

- Et tes amis ? lui demanda-t-il en lui tendant une bouteille.



Tenten se tourna vers ceux-ci dans une question muette. Neji fit signe qu’il ne prenait rien, tout comme sa cousine.



- Et toi Konohamaru ? demanda Haku.

- Rien, je n’ai plus d’argent.

- Quoi de nouveau ? demanda Tenten.

- Pas grand chose, la routine.

- Et Anko ? ajouta Konohamaru.

- La visite de la mafia depuis quelques jours. Elle est justement en pleine conversation avec l’un de ses membres.

- Génial, se plaignit-il, il faut attendre.

- Arrêtes de te plaindre, fit Tenten, c’est comme ça partout. Tu devrais être habitué.

- Oui, mais généralement il y a des filles à draguer et ici il n’y a que des mecs.

- Merci pour le compliment, fit-elle en prenant une gorgée de bière.

- Fait pas la tête, tu sais parfaitement ce que je veux dire.

- Mais je ne l’ai pas mal pris, affirma Tenten. Au contraire, je suis bien contente que tu n’essais pas de me draguer.

- Haha ! Toujours aussi hilarante à ce que je vois, ironisa le jeune homme.

- Je sais, je m’améliore de jour en jour.

- Je te déteste, fit-il.

- Moi aussi je t’aime, lui répondit-elle en prenant une autre gorgée.

- Elle va te recevoir, déclara Zabuza en arrivant dix minutes plus tard, mais seulement toi Tenten.

- Pourquoi ? demanda Neji.

- Si vous voulez rester en vie, n‘insistez pas. Même moi je n’oserais pas la contredire.

- Parfait, dit-elle en commençant à partir, payes un verre au gamin, je te rembourserai demain.

- D’accord, lui répondit Zabuza.



La brune s’éloigna et prit l’escalier menant au deuxième étage pour rejoindre le bureau d’Anko. La pièce ce composait d’un grand bureau en bois anciens, quelques chaises, un sofa et une armoire remplie d’alcool. Lorsqu’elle prit place devant la jeune femme, elle croisa les doigts et s’appuya la tête dessus. L’impatience se lisait dans ses yeux. Son interlocutrice eut un petit rire, tout en versant deux verres de cognac.



- Toujours aussi impatiente ? remarqua Anko en tendant un verre à Tenten.

- Tu as dis informations croustillantes.

- C’est vrai et tu ne seras pas déçue, lui confirma-t-elle avec un gros sourire.

- Je t’écoute.

- Sasuke Uchiwa est celui que tu cherches.

- Je déteste les farces.

- Ce n’est pas une blague. C’est même le nouvel héritier du clan Uchiwa.

- Ce n’est pas son frère aîné qui devait l’être ?

- Oui ça devait être Itachi, mais il aurait trahis son clan.

- Pourquoi ?

- J’aimerais bien le savoir moi aussi.



Le silence se fit, coupé par le bruit des verres qui se déposent sur le bureau. La brune réfléchissait sur ces deux informations et l’autre cherchait ses mots pour lui poser une question.



- Il faut que je te pose une question Tenten.

- Vas-y.

- Comment ce fait-il que deux vampires soient dans mon bar, avec toi de surcroit ?

- Naruto a fait une alliance avec Hiashi Hyuuga pour démasquer ceux qui ont commis les meurtres ses derniers mois.

- Et tu acceptes ?

- Est-ce que tu crois que j’ai le choix ?

- Non je te l’accorde.

- J’en ai une pour toi, moi aussi.

- Je sais ce que tu vas me demander. Qu’est-ce que peut bien me vouloir la mafia ? C’est l’une de mes sources, mais je ne peux en dire plus.

- Ça va. Dès que tu as autres choses d’intéressant, tu me fais signe.

- Comme toujours.



Complètement sereine, la brune retourna dans le bar et rejoint ses trois coéquipiers. Ils se levèrent et tous les quatre sortirent pour retourner à la voiture.



- Minuit, annonça Konohamaru en regardant sa montre. On va où maintenant ?

- Moi je n’avais personne d’autre à voir et toi ? fit la brune.

- J’en ai peut-être une en tête.

- Tu l’as averti qu’on allait la voir ? lui demanda Tenten.

- Non, avoua Konohamaru.

- Alors elle attendra à la prochaine fois. Tu ne te souviens pas qu’il faut la prévenir d’avance quand on veut la voir ? lui rappela-t-elle.

- J’avais oublié. Alors non, je n’ai personne à aller voir. Vous ?

- Il y a peut-être quelqu’un, leur confia Hanabi, mais il va falloir le trouver. Il ne reste jamais longtemps au même endroit.

- C’est qui ? demanda Tenten.

- Nara, dit-elle en regardant son cousin, Shikamaru Nara.

- C’est un vagabond, expliqua Neji. Tout comme le reste de son clan, il n’est allié à personne.

- Sauf peut-être avec les Akimichi ou les Yamanaka, ajouta Hanabi, mais ils aiment être seul.

- Ils aiment le calme et ils sont très à cheval sur leur valeur, continua son cousin, en occurrence, la justice. D’où leur surnom, les vampires vengeurs.

- Pourquoi ? demanda Konohamaru.

- Ils ne boivent que le sang de criminel, révéla Hanabi.

- Ils mordent des humains ? s’exclama Tenten.

- Ils tuent des criminels et Shikamaru, s’est en quelque sorte, spécialisé dans les violeurs, poursuivit-elle.

- Il sauve les demoiselles en détresses ? demanda Tenten sarcastiquement.



Tout à coup, le silence se fit et tout le monde, excepté Tenten, échangèrent un regard.



- Quoi, qu’est-ce que j’ai dit ? demanda-t-elle.

- Finalement on aura peut-être pas à le chercher, pensa à haute voix Hanabi.



Tenten les regarda à tour de rôle, se retournant sa phrase d’un bord et de l’autre, puis celle d’Hanabi. Lorsque la lumière se fit dans son cerveau, elle recula de deux pas en secouant la tête de gauche à droite.



- Oh non, je ne jouerai pas les demoiselles en détresses.

- Ça ne serait pas crédible si c’était Hanabi, affirma Neji avec une sourire en coin, il sentirait toute suite que c’est un vampire.

- Allez Tenten, essaya de l’amadouer Konohamaru, jouons à vole d’identité.

- Oh toi tu ne me touches pas, le menaça-t-elle.

- Mais je ne jouerai pas les violeurs.



Une heure plus tard, après être passé chez une amie pour se changer, Tenten se trouvait dans une ruelle près d’un bar à mauvaise réputation. Elle avait revêtu une mini-jupe de cuir, car elle devait attirer un inconnu, saoul de préférence, et de l’assommer si Nara n’arrivait pas d’ici une heure. Ses trois coéquipiers s’étaient cachés en hauteur pour surveiller les alentours. Environ quinze minutes plus tôt, la chasseuse était entrée dans le bar, avait prit une bière et avait joué les allumeuses au moment de sortir. Elle avait à peine commencé à marcher dans la ruelle, qu’un homme la poussait plus loin et la plaquait au mur. Tenten dut sortir ses talents de comédienne pour ne pas le remettre à sa place. Elle se débattait faiblement pour que son agresseur garde toujours le dessus. Elle dut aussi garder son calme et feindre le dégoût, lorsqu’il lui murmura des obscénités à l’oreille. Quand il eut l’audace de la toucher sous sa jupe une vingtaine de minutes après, elle crut vraiment avoir à l’envoyer valser contre le mur. Elle commença à se débattre plus violemment et à pousser des cris plus forts. En quelques secondes, l’homme disparu de son champ de vision et elle dut s’accrocher au mur pour ne pas tomber. Elle tourna la tête vers le fond de la ruelle, mais ne vit rien. Neji et Hanabi tombèrent devant elle et avancèrent vers un point précis. Konohamaru arriva en courant derrière Tenten et ensemble, suivirent les deux vampires. Lorsqu’ils les eurent rejoints, ils tombèrent sur une scène pour le moins troublante. Un homme brun, avec une queue de cheval sur le dessus de la tête, avait les dents plantées dans le cou de l’homme qui avait essayé de violer Tenten. Il s’était arrêté de boire et observait les deux vampires.



- Tu peux terminer ton repas, lui dit Neji, on est pas ici pour t’en empêcher.

- Que me voulez-vous ? demanda Shikamaru en s’essuyant la bouche.

- Discuter, lui répondit Tenten.

- Vous ne devriez pas être en train de vous enfuir, remarqua-t-il, soulager d’avoir été sauvé ?

- Si vous n’arriviez pas d’ici cinq minutes, il rencontrait le mur d’en face.

- Qui êtes-vous ?

- Pff, fit Hanabi, on sait que tu sais qui nous sommes.

- Vous deux oui, mais pas les deux chasseurs. Pourquoi êtes-vous ensemble ?

- Je sens qu’on n’a pas fini de l’entendre cette question, soupira Konohamaru.

- On travaille de concert pour découvrir qui tue sans remord, expliqua Hanabi, en nous jetant le blâme dessus.

- Et en quoi ça me concerne ?

- Tu n’es l’ennemi de personne, confia Neji. Peut-être que tu peux nous aider.

- Désolé, mais je ne sais rien. Je suis revenu à Konoha que depuis deux jours.

- Vous devez bien savoir quelque chose sur Itachi ou Sasuke Uchiwa, insista Tenten.

- Le traitre et le prétentieux. Je m’entends bien avec le premier.

- Et le deuxième ? demanda Konohamaru.

- Il me déteste et je le déteste. Nous avons des valeurs bien différentes.

- Sais-tu où il se cache ? demanda Neji.

- Non. Il sait se tenir dans l’ombre. Impossible de le coincer.

- Si tu apprends quelque chose…, commença Konohamaru.

- Je fourni déjà des informations à quelqu’un qui travaille pour vous.

- Qui ? s’exclama Tenten.

- Ça je le garde pour moi, dit-il en disparaissant devant leurs yeux.

- Je déteste quand ils font ça, grogna Hanabi.

- Font quoi ? demanda Konohamaru.

- Lorsqu’ils utilisent les ombres pour disparaître et se déplacer rapidement, expliqua Neji.

- Génial, se plaignit Tenten, il nous reste plus qu’à rentrer.

- Il n’est même pas trois heures, fit remarque son cadet.

- Et le rendez-vous au cimetière est à quatre, lui expliqua-t-elle, ça ne sert à rien de rencontrer quelqu’un d’autre.

- Parfaitement d’accord, approuva Neji, allons-y.



Sans un mot, ils retournèrent à la voiture, puis prirent le chemin du cimetière. Lorsque tout le monde fut revenu, ils échangèrent les informations qu’ils avaient récoltées. En l’occurrence… tous la même chose.



Oo0oO



Itachi se trouvait dans l’appartement de son meilleur ami et tentait de calmer se dernier. Sasori mourait de faim, mais il ne pouvait pas aller lui-même lui chercher quelque chose à manger. Maintenant ils devaient attendre l’arrivé d’un ami, avec un sac de sang volé à l’hôpital. Mais il commençait à avoir un peu de retard.



- Je ne me sens pas bien, gémit le roux.

- Ça va aller, il va arriver avec le sang et tu te sentiras mieux. Mors-moi le poignet en attendant, déclara le brun.



Il lui tendit son poignet, mais son ami refusa d’y mordre. Itachi roula les yeux de découragement en soupirant. Il ramena son bras devant sa bouche, fit sortir ses crocs et les planta à quelques centimètre de son poignet. Il ne les laissa même pas deux secondes dans sa chair, qu’il les retira, la pointe des canines rougies par le sang. Il tendit de nouveau son poignet, tout en lançant un regard noir à son ami, lui faisant comprendre qu’un nouveau refus n’était pas accepté. Le roux leva les yeux au ciel et prit finalement le poignet entre ses mains. Il aspira une bonne quantité de sang, laissant son ami quelque peu vidé. Il prit appuie sur l’épaule de son ami, le temps de se reprendre, puis prit la direction de la cuisine. Il ouvrit lentement la porte du réfrigérateur et prit un emballage plastique, contenant de la viande fraîche. Sans même prendre le temps de faire réchauffer la nourriture et la dévora rapidement. Il entamait à peine la deuxième moitié, que trois coup se fit entendre à la porte. Sasori se leva et alla répondre. La porte s’ouvrit sur un brun avec les cheveux attachés en queue de cheval haute et un air blasé sur le visage.



- Sasori, c’est ça ? fit ce dernier.

- Oui et toi tu es Shikamaru.



Le brun hocha la tête tout en pénétrant dans l’appartement.



- Désolé du retard, s’excusa le brun, je me suis fait intercepter par deux vampires et deux chasseurs, qui travaillaient en équipe.

- Des vampires et des chasseurs, qui travaillaient ensemble ? répéta Itachi en s’essuyant la bouche.

- Et ils cherchent des indices sur ce qui ce trame avec tous ces meurtres. Et sur toi et ton frère, ajouta Shikamaru en pointant Itachi.

- Pourquoi ? demanda Sasori.

- Tout simplement parce que c’est Sasuke, qui est derrière tous les meurtres. Du moins, ceux des femmes enceintes, rectifia le Nara.

- Pourquoi les femmes enceintes ? s’étonna Itachi. Ces proies de prédilection sont généralement jeunes, et si possible, des beautés assez faciles.

- Moi je n’en sais rien, c’est un gars de l’Akatsuki qui m’en a parlé, en échange de lui laisser la vie sauve.

- L’Akatsuki ? répéta Itachi avec curiosité.

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