Fiction: Un éclair pas si angélique que ça!

Naruto, 10 ans , est un vrai petit diable! Il ne cesse de faire des farces à tous les habitants du village, y compris le Hokage, Shodaime, qui ne sait pas quoi en faire. Un jour, ce dernier lui demande de s’occuper d’une petite aveugle, nommée Hinata Hyûga? Son cousin Neji, qui a recouvré sa vue ne supporte pas le petit renard…
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Kunoichi3000 (Féminin), le 18/06/2014
Bonjour :)

Ainsi, nous allons rencontrer deux personnages assez pétillants ( ou pas ) dans ce chapitre!!

Bonne lecture!




Chapitre 2: Une femme caractérielle



Monsieur Shodaime s’apprêtait à châtier le jeune homme qui l’avait si insolemment outragé à l’aide d’un mystérieux couteau dissimulé d’ordinaire dans son bureau, bien que la loi eût interdit d’employer cette méthode de torture, lorsque la porte s’ouvrit avec grand fracas et laissa entrer une jeune femme d’environ trente ans, les cheveux d’un blond doré et les yeux verts sapin qui étincelaient de colère. Celle-ci tenait un petit garçon, qui devait avoir à peu près l’âge de Naruto et qui se débattait pour échapper à l’emprise de son aînée.

La jeune femme prit une inspiration et dit, d’un ton ferme et assuré:
« Monsieur Shodaime, je viens ici pour vous dire que je suis fort mécontente d’un de mes élèves. Il est paresseux, n’apprend strictement rien et passe son temps à dire « Galère ». Un vrai Oblomov!
La référence au fameux roman d’Ivan Gontcharov fit grogner le jeune intéressé qui éructa, comme l’on pouvait s’y attendre, un beau « Galère ».


« Calmez-vous, Mademoiselle Sabaku, lança Iruka, agacé par l’irruption de la jeune femme, ce gamin n’est pas pire que le voyou dont nous parlions et qui se trouve devant vous, à savoir Naruto Uzumaki.
-En plus, vous êtes étrangère, n’est-ce pas, renchérit non sans une pointe d’ironie le maire.

Il n’appréciait pas tellement la nouvelle institutrice qui était venue de son village natal, appelé Suna. Bien qu’il fît partie du même pays, le simple fait qu’il n’appartienne pas à la circonscription de Konoha suffisait à le faire considérer comme étranger par les habitants de ce dernier lieu. En outre , Suna avait comme emblème le sable alors que Konoha se vantait des feuilles gravées sur son blason.
Or, pour des raisons politiques, Temari no Sabaku, princesse héritière de la fortune royale, était contrainte de s’exiler, tout comme ses deux frères, et de vivre à Konoha. Elle avait choisi d’enseigner à l’école primaire, en raison de sa passion pour la littérature, les sciences et les arts.
Or, par malheur, dans la classe du cours moyen, un de ses élèves, appelé Shikamaru Nara, ne remuait pas le moindre doigt en cours. Fils unique, ayant ses deux parents, il était gâté en permanence et obtenait ce qu’il voulait. Il n’aimait pas travailler, mais comme il était doué d’une intelligence peu commune, il obtenait d’excellents résultats.
Cette situation irritait cependant mademoiselle Sabaku, qui avait dû travailler très dur pour faire reconnaître ses droits en tant que femme, en tant qu’être humain et pour protéger ses deux frères tant aimés, dont elle avait eu la garde, à la mort de leurs parents.
En outre, elle s’était aperçu que Shikamaru Nara développait les tendances machistes de son père, qu’elle avait rencontré lors de la réunion parents-professeurs de rentrée.

« Ce que l’enfant voit à la maison, il l’apprend. »

Ce proverbe a ses limites, néanmoins, pour l’institutrice nouvellement expérimentée qu’était mademoiselle de Sabaku, il semblait posséder quelques éclats de vérité.
Or, ce matin, non content de refuser de faire le travail qu’elle lui avait demandé, le garçon avait grommelé: « -Va-t’en, femme galère. Ta place n’est pas ici, de toute façon! Tu es sale, avec ton sable d’ouvrière et tu ne mérites pas de subir le regard d’un homme.

Furieuse, elle avait dû développer des efforts surhumains pour se retenir de le frapper, puis elle l’avait pris par le bras sans ménagements et l’avait traîné hors de la salle puis de l’école.

C’était pour cela qu’elle avait décidé de rendre visite au maire de l’école pour trouver une solution avec lui. Elle savait pertinemment que Monsieur Nara ne ferait rien pour arranger la situation, quand à madame Nara,elle n’osait pas dire un mot contre son fils, de peur de se faire battre jusqu’au sang par son mari, dès que leur fils serait couché. Elle devait tolérer les avanies en silence.


« -Nous avons un autre mauvais sujet à flageller d’importance, alors , laissez-nous, s’il vous plaît, dit Monsieur Shodaime d’un ton méprisant.
La jeune femme faillit s’étouffer d’indignation. Comment, flageller? Il n’allait pas employer les châtiments corporels, tout de même?Ils étaient formellement interdits par la loi.
Le maire désigna d’un index dédaigneux le garçon blond, qui rougissait de fureur, devant le regard de son bourreau.
« -Pourquoi me frapper, si je ne mens pas? Je n’ai pas fait tomber votre bibliothèque sur votre tête. Après tout, je connais les échantillons de votre belle justice. Vous allez le gracier, lui, parce qu’il est fils de bonne famille, lança- t’il avec indifférence en regardant Shikamaru Nara.

Il ne connaissait pas très bien le jeune homme, mais il avait des préjugés sur lui, parce qu’il était fils unique et se comportait en véritable pourri gâté, dont le mot d’ordre était le célèbre nom féminin singulier concret ou abstrait selon les cas, (mal)heureusement inanimé, et comptable même s‘il ne gagnait pas beaucoup d‘argent : « galère » !

L’autre ne l’appréciait pas davantage en raison de son imagination délurée qui le portait à faire les quatre cent coups, sa liberté quasi-démesurée qui le conduisait à faire l’école buissonnière tout le temps et à railler les grands. L’un riait,l’autre pas. Bref, aucune chance que monsieur Satirique et monsieur Grognon s’entendent un jour, même comme larrons en foire.

Telle était l’opinion commune véhiculée dans le village de Konoha, depuis la naissance des deux lascars.

Exaspérée par l‘égoïsme de ses concitoyens et l‘injustice révoltante du système municipal de Konoha, Temari s’avança vers le bureau du maire, et tapa du poing sur la table de ce dernier.
Puis elle prononça d’un ton solennel:
« - Les coups de canne à tort et à travers sont interdits par la législation, monsieur Shodaime, et vous le savez très bien, aussi bien que moi. Vous devez envisager une sanction juste et qui amène la personne à comprendre les conséquences de son acte. Pourquoi ne pas lui un travail d’intérêt général? Il me semble très intelligent..
-Hors de question! Je ne laisserai pas ce petit bâtard souiller la réputation de notre honorable village.
-DE VOTRE HONORABLE VILLAGE! Plutôt de votre honteuse plèbe, oui. Je suis désolée de porter atteinte à la dignité de mes concitoyens, mais il en est ainsi lorsque je suis témoin d’une injustice. Je pense, en membre de la famille royale de Suna et citoyenne de Konoha par naturalisation, que j’ai le droit de porter un jugement sur cette affaire. Maintenant que je vois que vous n’êtes qu’une bande d’incapables, cupides, violents, je vais infliger moi-même à ce garçon le châtiment qu’il mérite. »

Puis, se tournant vers Naruto, elle l’interrogea avec un mélange de douceur et de fermeté:
« -Naruto Uzumaki, as-tu bel et bien fait tomber la bibliothèque sur la tête de monsieur Shodaime?
-Non, je vous le jure, mademoiselle Sabaku, s’exclama Naruto, en se mettant à genoux devant elle.
Il ne croyait pas en Dieu, mais il pouvait croire en un possible pardon des péchés de la part d’un autre sujet conscient.
« -Alors, où étais-tu, pendant que je donnais des leçons au cours moyen?
-Dans la forêt, je ne vois pas en quoi c’est un mal, lança d’ »un ton insolent le jeune garçon, transpirant.
-Tu sais qu’il est mal de faire l’école buissonnière. Tes résultats scolaires vont s’en ressentir. A moins que tu ne préfères faire un travail d’intérêt général?

Le garçon la regarda, d’un air perplexe. Travail d’intérêt général? Que signifiait tout cela? N’allait-elle pas lui demander de restaurer un monument historique ou de réparer une chaudière, des choses dont il se sentait incapable? Ou pire, allait-elle lui demander de nettoyer le bureau plutôt miteux de cet horrible Shodaime, qu’il ne pouvait décidément plus supporter?

« - Que vais-je faire?, demanda-t’il d’un air de défi.
-Tu feras ce que te demande monsieur Shodaime. En ce qui me concerne, je cherche une tâche suffisamment ardue à faire pour ce mollasson de Nara et tu pourras peut-être l’aider, si monsieur le maire est d’accord.
-D’accord, lança à contre-coeur ce dernier.

Il n’avait accepté d’envoyer Naruto travailler avec Shikamaru que parce qu’il jugeait sa concitoyenne capable de leur infliger un devoir suffisamment difficile pour les deux.

-A la première incartade, sachez qu’il sera renvoyé d’ici et qu’il devra s’exiler, avertit-il.
-Entendu. Venez, les garçons.

Elle prit Naruto et Shikamaru d’une main ferme, et les entraîna vers l’entrée, avant de se retourner vers Shodaime et de lui lancer avec verdeur:
-Votre attitude est bonnement inadmissible. Je me rends compte que l’on ne peut pas vous faire confiance pour distinguer le juste de l’injuste. Croyez-moi, vous avez de la chance de pouvoir conserver votre poste pour l’instant. Ce ne sera peut-être pas le cas, un jour. »

Elle sortit avec majesté de la salle, emmenant avec elle les enfants, qui commencèrent sérieusement à s’inquiéter.
Ils se demandaient si mademoiselle Sabaku, en plus d’être une princesse, n’était pas une véritable sorcière.

Celle-ci, en sortant de la mairie, demanda un fiacre et, lorsqu’il arriva lui intima l’ordre de les conduire au domaine des Hyûga.

« Ce sera votre futur travail, les garçons, lança-t-elle à Naruto, de même qu’à Shikamaru lorsqu‘ils furent entrés dans la voiture, je voudrais vraiment…vraiment que vous… que vous l’aidiez! Miséricorde! »
Sa voix, d’assurée qu’elle était, était devenue rauque et fébrile. Shikamaru put distinguer quelques larmes transparentes dans les yeux verts de son institutrice.
« -Qu’est- ce qu’il vous arrive?, demanda Naruto, visiblement surpris par ce changement d’attitude.
-Je vous en supplie! Ne refusez pas le travail que j’ai la bonté de vous proposer, s’il vous plaît! Elle a besoin de vous! Elle est pauvre, seule, abandonnée, malgré le luxe apparent dont elle jouit! Je vous en prie, ne refusez pas de l’aider, cela lui briserait le cœur! Et à moi aussi, acheva -t’elle dans un murmure étouffé.

Pour la première fois depuis qu’il connaissait mademoiselle Sabaku, Shikamaru ne prononça pas le mot « Galère ». Il était ébahi, stupéfié de voir l’état dans lequel elle pouvait se mettre lorsque la situation était désespérée. Mais l’était-elle vraiment? N’était-ce pas une illusion créée spécialement pour les inciter à travailler, lui et son compagnon d’infortune?

Quant à ce dernier, il regardait mademoiselle Sabaku comme si celle-ci l’avait subrepticement ensorcelé.







Alors, comment avez-vous trouvé? Comment vous paraissent les personnages? Shikamaru? Temari? Naruto? Shodaime?



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