Fiction: Les Enfants d'Orochimaru (version 2.0)

La réécriture d'une fanfiction ancienne. Une jeune femme arrive à Konoha, dans un état lamentable... Sauvée par Minato, elle devra rendre des comptes au village. De qui est-elle enceinte ? Quel avenir, pour ces jumeaux maléfiques ? Hebi et Fushi, héritiers d'un homme haï, devront lutter pour obtenir respect, reconnaissance... Et amour du village.
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Me-and-orochi (Féminin), le 21/05/2014
Bonsoir à tous ! C'est un plaisir pour moi de vous refaire partager une fiction (encore présente dans mon recueil) dont l'écriture m'a pris environ quatre ans et qui s'est achevée il y a trois ans. Mal écrite, j'ai décidé de la refaire maintenant que je me suis faite la main sur les forums rpg... Et j'espère de tout coeur que vous apprécierez !

Attention cependant ! Ma fiction ne suit que le début du manga. Ensuite, ça part un peu dans tous les sens ;)




Chapitre 1: Un cri dans le matin



C’était une matinée comme une autre, ni trop chaude, ni trop fraîche. Le soleil s’était levé depuis une bonne heure sur Konoha, et à la lueur du ciel entouré de nuages, dans la fraîcheur rassurante du sous-bois, trois genins se distinguaient, appuyés contre trois épais poteaux en bois. Une journée habituelle pour le village, en somme. Les riverains se levaient. Les jeunes s’entraînaient. Et personne n’aurait pu se douter qu’Obito, Kakashi et Rin ne connaîtraient pas la journée conventionnelle prévue en se rendant à l'épreuve de survie organisée par Minato Namikaze pour la seconde fois. Bien que le jeûne ait été préconisé par leur maître comme étant la règle indispensable à l’épreuve, deux des trois jeunes gens n’avaient pas respecté cette règle, puisqu’Obito avait craqué la veille, et que Rin avait fini par avaler une pomme avec culpabilité. Et le jeune Kakashi ? Il jeûnait depuis déjà deux jours. Mais là n’était pas la question, dans la mesure où leur maître aurait déjà dû être là depuis deux bonnes heures. Et les trois Genins sentaient leur patiente s’effriter, de minute en minute.
Et ce fut bien sûr au moment où ils commençaient à décider d’un départ anticipé que le Quatrième arriva finalement, avec deux heures et trente minutes de retard, un sourire immense barrant son visage jusqu’aux oreilles.
Sourire qui ne semblait émouvoir personne dans le petit groupe, d’ailleurs.

- La ponctualité, sensei, vous connaissez ? s’énerva le jeune Kakashi. Stressé par le retard, le jeune garçon n’avait presque plus d’ongles.
- Oh pardon… dit l'intéressé en souriant. Ben, j'ai croisé une connaissance en passant, j'ai discuté un peu, et puis ensuite il a fallu que je range ma maison qui avait été dévastée par une colonie de termites qui ont mangé la moitié de mon lit, et puis...
- Bon ça va, coupa Rin, exaspérée. Alors, cette épreuve ?
- La même que la dernière fois. Mettez-y juste un peu plus de cœur ce coup-ci… Et n’oubliez pas que j’ai des yeux derrière la tête ! On a perdu assez de temps, je crois. C’est parti !

Il n’en fallut pas plus. Les trois genins se séparèrent et s’enfoncèrent dans le sous-bois, échappant pour un court instant à la vigilance de leur entraîneur. Enfin, la matinée pouvait commencer, et tous trois n’en ressentaient qu’un profond soulagement. Cinq minutes plus tard, ils étaient tous trois rassemblés dans la forêt, à l'abri des regards. Ce fut évidemment Kakashi qui prit la parole le premier. Le jeune garçon savait parfaitement se donner des airs de meneur, et en avait d’ailleurs l’autorité. Alors pourquoi s’en priver ?
- La dernière fois on a voulu jouer solo, et on a perdu. On pourrait se mettre ensemble sur ce coup, non ? On le prend à revers, et on a une chance !
- ça pourrait marcher, répondit Rin avec un sourire entendu. Il était rare, de toute manière, qu’elle contredise le genin aux cheveux gris (chose qui avait le don d’exaspérer le troisième de la bande, par ailleurs.)
- Pour commencer, on va attendre. Je suis sûr qu'une fois plongé dans sa lecture, il ne nous verra pas arriver. On va explorer un peu les alentours de cet endroit, pour examiner les cachettes et les endroits propices. Ok ?
- Ok !
Les trois genins se levèrent rapidement et firent le tour de la clairière, cherchant, guettant n’importe quel endroit qui pourrait leur donner l’avantage face à un jeune prodige surentraîné comme le Quatrième Hokage. Car la tâche n’était pas facile, et tous trois le savaient ; malheureusement, le jeune Obito Uchiwa avait d’avantage la tête dans les nuages, en oubliant le sens des priorités. Ainsi, plutôt que de chercher avec les deux autres, il se contentait d’observer le haut des arbres avec curiosité… Sans regarder où il mettait les pieds.

- Obito, attention! s'exclama Rin.
Heureusement qu’il y en avait au moins une pour suivre le jeune homme à la trace. Pourquoi ? Parce qu’un pas de plus, et Obito posait le pied sur quelque chose qu’il aurait regretté. Plus précisément… De longs cheveux, dont la couleur n’était pas définissable, au vu de leur saleté. Alors avec précaution, il posa son pied à bonne distance, pour finalement se pencher avec curiosité sur cette silhouette qu’il avait manqué d’écrabouiller de ses gros pieds pleins de boue.
La prolongation de ces longs cheveux était le corps d’une femme. D’une femme très sale, allongée sur le ventre, si bien que son visage lui-même baignait dans la boue du chemin. Pourtant, il semblait qu’elle n’en avait cure, puisque les yeux clos, la respiration sifflante, elle avait à peine l’air consciente. Ses vêtements, en lambeaux sentaient atrocement mauvais ; ses pieds nus trahissaient la souffrance d’une longue et épuisante marche l’ayant conduite là, aux abords du village caché de la Feuille. Pour l’heure, on ne pouvait voir que son dos. Ce fut une fois encore Kakashi qui fit le premier pas, non sans une méfiance certaine.
Il se pencha vers l’inconnue et lui toucha l'épaule, presque craintivement. Le résultat ne fut pas immédiat, mais elle leva la tête, le visage un peu caché par ses cheveux et par la crasse qu’elle avait, semble-t-il, grassement accumulé depuis des jours, même des semaines. On distinguait pourtant un œil couleur saphir, derrière ses mèches de cheveux couvertes de boue. Des larmes ravinaient ses joues, et même si elle avait réussi à lever légèrement la tête, parler paraissait sans doute pour elle une ultime épreuve. Mais cela ne décourageait pas les trois jeunes gens. Il fallait qu’ils sachent si c’était un leurre de leur maître, une mendiante, ou une renégate dangereuse dissimulée sous la tenue grossière d’une clocharde. Finalement, au bout d’un long silence et d’une observation minutieuse, ce fut Obito qui posa la première question.
- C'est qui ?
- Comment tu veux que je le sache ?
- Il faut aller chercher Yondaime, les garçons, coupa Rin avec un calme olympien. Je vous laisse vous en occuper, je vais l’examiner en attendant. Ça m’étonnerait qu’elle puisse me faire quoi que ce soit, dans cet état…
Kakashi hocha la tête et disparut, accompagné d’Obito. Rin toucha le front de l’inconnue, avec une douceur typiquement féminine. La douceur de Rin était légendaire. Plus tard, elle ferait partie de l’unité médicale… Et elle serait merveilleuse, c’était de notoriété publique. Mais pour l’heure, toute son attention était reportée sur cette inconnue qui se contentait de bouger faiblement sa tête, cherchant sans doute un repère, ou quelque chose qui lui fasse reconnaître ce lieu. Mais rien. Non, elle n’était jamais venue ici.
- Vous pouvez parler ?
- Oui. Mais pas longtemps…
- Qui êtes vous ?
- Mon nom est Kyôkan. Je vous en prie, donnez-moi quelque chose à manger…
- Mon maître va arriver, d’accord ? On va s'occuper de vous. Vous n’avez rien à craindre, vous avez ma parole.

Lire pendant les entraînements était sans nul doute le passe-temps favori de Minato Namikaze. Adossé contre un arbre, il avait déjà perdu toute notion du temps lorsque ses deux élèves masculins déboulèrent dans la clairière comme deux bombes. Sur le coup, il sourit avec amusement, croyant à une attaque frontale… Avant de se souvenir que Kakashi Hatake ne ferait jamais cela, et Obito non plus, au vu de son échec précédent. Alors, il soupira, et referma son livre. Une diversion ? Ou quelque chose de plus grave ?
Mais ce furent ses élèves qui lui donnèrent une réponse concrète, à sa surprise, d’ailleurs.
- Sensei, venez vite !
- On a trouvé une femme dans la forêt !
- Elle a l'air malade !
- Il faut que vous veniez voir !
- Du calme, du calme ! s’exclama le Quatrième en levant les bras, son livre encore dans
la main. On va commencer par le début. Où est Rin ?
- Dans la clairière, avec la fille.
Le sensei poussa un soupir, et observa ses élèves avec suspicion. Le coup de la fille malade dans la forêt, on ne la lui avait jamais faite, mais c’était peut-être une idée innovante (bien que saugrenue) des trois aspirants. Alors, même s’il commençait à les croire (parce qu’un visage aussi paniqué comme celui d’Obito, c’était difficile à simuler, à moins d’être un grand acteur) il resta quand même sur ses gardes, et croisa les bras, fronçant les sourcils.
- Ce n'est pas un piège ?
- Non, non ! Venez, sensei, s'il vous plaît ! C’est vraiment important.
Minato se leva d’un bond. La séance de lecture était terminée. Et si c’était une blague, ils allaient le payer cher… Ce chapitre était vraiment bon.
- Très bien. Amenez-moi à Rin.


Tous trois pénétrèrent dans le sous-bois alors que Rin essayait tant bien que mal à asseoir l’inconnue contre un arbre. Cette dernière essayait de l’aider autant qu’elle le pouvait, mais pour une victime de malnutrition, c’était un véritable parcours du combattant. D’ailleurs, la fille avait suffisamment de mal à respirer pour songer à autre chose, et acceptait quelques gorgées d'eau que lui faisait boire Rin, non sans difficultés. Malgré cela, elle finit par recouvrer un peu de couleurs grâce aux soins et à la douceur de l’aspirante… Même si la partie était loin d’être gagnée.
Mais ce ne fut ni son visage couvert de boue, ni sa faiblesse apparente, ni son regard triste, qui frappa les garçons au premier abord. Car à dès lors que Kyôkan fut assise contre le tronc, on put distinguer avec facilité la rondeur anormale de son ventre, pour ce corps sinon très maigre. Voilà qui n’était pas habituel au village. Une femme enceinte à moitié morte dans la forêt… C’était sans doute une première dans l’histoire de Konoha. Ou du moins, c’était vraiment, vraiment très rare.

- Elle s'appelle Kyôkan, commença Rin. Elle ne m'a pas tout dit, juste son nom, et qu'elle mourrait de faim. Il faut faire quelque chose, sensei. Elle est vraiment maigre, j’ai peur pour la santé de son bébé. Si nous devons agir, il faut le faire très vite.
Pas besoin d’un laps de temps très long pour le Quatrième. Il avait bien fait de croire ses élèves, puisque la présence de cette étrange fille confirmait la véracité de leurs propos. Qui plus est, sa conscience ne lui permettait absolument pas de laisser mourir une fille, si inconnue soit-elle, en pleine forêt et à quelques mètres à peine de l’hôpital municipal. Alors il attrapa la jeune femme à bras le corps, la hissa contre lui.
- Jeunes gens, je me charge de l’amener à l’hôpital. Vous, vous irez prévenir le Troisième,
et demandez-lui de me rejoindre. Je suis d’accord avec toi, Rin, il faut faire vite.
Un hochement de tête. Pas d’autres explications, pas de longs discours. De toute manière, l’inconnue n’était pas vraiment en mesure de lui écrire une autobiographie, avant d’avoir avalé quelque chose de consistant, et de s’être débarrassée de toute sa saleté. Les trois aspirants filèrent en direction du village, talonnés par leur maître, contraint et forcé d’avancer plus lentement. En chemin, il prit le temps de regarder cette fille d’un peu plus près, mais elle ne lui disait rien. Vraiment rien.
Alors comment avait-elle atterri ici ? Et pourquoi ?





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