Fiction: Femme, mais pas soumise.

Cette fanfiction relate les aventures de Sakura après avoir été vendue par sa mère. (Je n'en dis pas plus, huhu.)
Classé: -12D | Romance | Mots: 881 | Comments: 2 | Favs: 2
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Alister Kiru, (Masculin), le 03/05/2014
Il y aura des passages à brutalité ou à description un peu déplacée. (Pas de détail d'une scène au lit, quoi.)




Chapitre 1: Histoire de famille.



« Votre époux vous demande dans le salon, ma Dame.
- Faites lui savoir que je ne souhaite pas passer la soirée en sa compagnie. Et si toutefois il désirait me parler, qu’il fasse monter une lettre.
- Ce sera tout, ma Dame ?
- Oui, vous pouvez disposer. »

La domestique s’incline et disparaît pour laisser Sakura en pleine réflexion. Certes, son attitude envers son mari ne peut être qualifiée de respectueuse, mais les « on dit » ont depuis longtemps cessé d’intéresser la maîtresse des lieux. Aussi, lorsque la porte s’ouvre à la volée, n’est-elle pas surprise d’y découvrir son mari, bras croisés, le regard furibond, s’avancer vers elle pour l’incendier.

« - Votre comportement est indigne de votre condition. Êtes-vous donc une sotte ?! ... Non, alors cessez cette comédie. Après une légère pause, celui-ci se reprend, sourit et s’incline. Je vous prie donc de me suivre, et de souper en ma compagnie.
- Non.
- Oh ! Ai-je omis de dire que votre mère est impatiente de vous revoir ? »

La jeune femme se tait. Son mari, satisfait, s’éclipse et une domestique accourt pour lui faire revêtir sa plus belle tenue ; une robe en soie de couleur crème, sertie de rubans bordeaux et de froufrous de couleur pâle. Et à l’occasion, la rose rehausse sa beauté, en enfilant le collier de diamant offert par son époux lors de leur union. Parée, mais triste, elle rejoint son mari et sa « famille » dans le grand salon. - Les murs sont recouverts d’une tapisserie couleur rubis, et ornés des plus beaux tableaux de l’époque. De grandes bibliothèques trônent de part et autre de la pièce, et les canapés de velours dominent de leur exquise beauté le reste du mobilier.

« - Je craignais de ne plus vous revoir, chère enfant.
- Comme vous pouvez le constater, madame, je suis ici.
- Madame ?
- Vous êtes ravissante, ma chérie ! s’exclame Jiraiya.»

Un rire d’une tonalité plus que douteuse s’élève dans la pièce, refroidissant instantanément Sakura. Replaçant nerveusement une mèche égarée de son chignon, elle vient s’installer près de son époux, les mains sagement posées sur les cuisses. Crispées. Les jointures de ses mains pâlissent à vue d’œil, mais personne ne semble l’avoir remarqué. Sa mère, que dis-je, sa génitrice ne semble pas disposée à converser avec elle, aussi quand Sakura demande qu’on lui apporte une tasse de thé, l’intervention de sa mère la fait sourciller.

« - Tu ne bois que ça, ma parole !
- Qui sait.
- La nourrissez-vous convenablement ? »

La question prend de court Jiraiya qui ne semble par comprendre la demande.

« - Et bien, oui…
- On ne dirait pas ! cette fille n’a que la peau sur les os ! »

Pour étayer son propos elle attrape le bras de Sakura et le pince. Irritée, et d’un geste brusque, celle-ci se dégage l’air sombre, et interrompt sa « mère » qui entame un monologue sur les dangers de ne pas « manger à sa faim », comme elle le dit si bien.

« - Pardonnez-moi, mais comment pouvez-vous juger de ce dont j’ai besoin ?
- Je suis votre mère, n’est-ce pas une raison suffisante ?
- Vous m’avez vendue à cet homme pour payer vos dettes, comment diable arrivez-vous encore à vous considérer comme ma mère ?!
- … Jeune fille, tu dépasses les bornes. Silence. ... Serveur ! De l’eau fraîche.
- Bien, madame.»

Un désagréable blanc s’installe dans la pièce le temps du retour du serveur, et une fois le verre en main, la vieille carne en renverse le contenu sur les vêtements de Sakura, en partant de son décolleté jusqu’à ses hanches. La stupeur, l’indignation, la colère, la honte, et la tristesse balaient le visage rougi de la jeune femme, et sans la moindre hésitation, elle plaque sa main sur la face décharnée de la folle.

« - J’espère pour vous que vous ne reviendrez plus. Et dans le cas contraire, ne comptez plus sur moi pour revenir vous voir. Elle fixe son époux, une lueur mauvaise au fond du regard. Sur ce, je me retire.»

Après ces paroles, elle disparaît à l’étage et ne redescend plus jusqu’à ce que le démon ne soit partit. Et Jiraiya, qui quelques heures plus tôt était heureux d’accueillir la femme qui lui avait fait découvrir un trésor tel que Sakura, se démène maintenant pour faire entendre raison à celle-ci. Et bien que l’image de sa femme le corps luisant d’eau lui reste en mémoire, il fait de son mieux pour ne pas paraître grossier. Ce qui pour lui signifie : ne pas prononcer d’obscénité.

« - Vous n’auriez pas dû.
- Vous pourriez frapper avant d’entrer.
- Il est triste qu’un mari soit accueillit de cette manière.
- Je n’ai rien à vous dire, sortez.
- Vous êtes une impudente.
- Et vous un pervers.
- Plait-il ?
- Croyez-vous que je n’ai pas vu la façon dont vous me regardez ?
- Vous êtes ma femme, quoi de plus normal.
- Je m’en moque. A présent, sortez.
- Vous savez, je pourrai faire valoir mes droits… Des paroles lourdes de sous-entendus.
- Quels droits ?
- Ceux d’un époux.
- Qu’entendez-vous par là ?
- Je vous souhaite une bonne nuit.»

La discussion se termine ainsi ; Jiraiya s’éloigne de la cage dorée de son épouse, et Sakura s’endort, le cœur lourd de reproche.




Je suis du genre irrégulière, alors la suite paraîtra dans un certain moment.
Ce qui n'empêche pas que je vous remercie d'avoir lu, et merci à ceux qui posteront un commentaire constructif !
Ciao !




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