Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Mensonges, folie, et désespoir.

Jeune new-yorkais obnubilé par son travail, Sasuke Uchiwa est mis à rude épreuve. Sous les ordres de son père, il doit conquérir Neji Hyuga afin que celui-ci daigne accepter de vendre son entreprise à leur concurrent. La tâche se révèlera cependant difficile pour lui, car il sera plus ardu de tromper deux Hyuga. De plus, Sasuke est éperdument amoureux de la fiancée de son patron...
Classé: -16D | Spoil | Drame / Suspens / Tragédie | Mots: 11158 | Comments: 1 | Favs: 1
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sopramars (Masculin), le 08/09/2014
Allez hop! Chapter three! ^^




Chapitre 3: Sentiments refusés



Chapitre III : Sentiments refusés.

Ce soir-là, le démon allait frapper. Ses habits consistaient en une chemise bleu foncée dont les manches étaient retroussées, placée sous un costume de couleur grise comme un ciel en pleine tempête. Je pénétrai dans le hall et demandai à rejoindre le restaurant. Je cherchai mon ange des yeux et au bout d’une ou deux minutes de recherche, je la trouvai assise à une table toute seule, en train de siroter un verre rempli de cocktail de jus de fruits. Je m’approchai d’elle lentement, et je passai mes mains dans les cheveux tout en la saluant. Elle sursauta légèrement en me voyant là, planté au milieu du décor comme un piquet raide et surtout charmant.

« — Sa… Sasuke ?, s’assomma-t-elle. Que fais-tu ici ? »

Au fil du temps, on était habitués à se voir et à se tutoyer comme de simples amis.

« — Je me suis égaré, et je suis tombé sur un nain qui m’a dit qu’une princesse poireautait dans ce restaurant. Alors me voici. »

Elle rougit timidement et baissa sa tête. Elle était juste divine et splendide, n’importe quel homme n’aurait été capable de rester zen devant elle. D’un autre point de vue aussi, elle était barbante, à un tel point que le sommeil m’était parvenu à une vitesse folle. En fait, je devenais fou petit à petit, partagé entre l’envie de passer du temps avec elle et celle de prendre mes pieds à mon cou pour tout foutre en l’air.

« — C’est Neji, c’est ça ? Pourquoi ne m’as-tu pas invité toi-même ? »

Ma première intention avait été celle de tout lui déballer, de la peur de Neji jusqu’à la dispute, en finissant sur la séance scotch puis l’appel opportun pour en arriver à cette soirée. Mais l’image de Père me faisant une réprimande envahit le flot de mes pensées, et je me vis soudainement prendre place en face de mon ange.

« — J’avais… peur. »

« J’avais peur ». J’avais dit cela comme un petit adolescent ringard amoureux de la fille la plus canon du lycée et dont la sueur coulait comme la chute du Niagara devant la fille en question. J’étais minable au point de mériter un trophée en or massif.

« — Peur ? Mais de quoi ? »

Tout était parfait, l’ambiance du restaurant, une soirée de pleine lune… Tout était parfait pour une déclaration bidon et sans réels sentiments. Je ne savais pas ce que j’allais faire, je savais juste que je devais coûte que coûte lui dire ce que je devais dire, sans pour autant agir comme un automate télécommandé par une organisation criminelle située en Alaska.

« — Hinata, ne suis-je… qu’un ami pour toi ? »

Ma question l’étonna légèrement, elle failli s’étouffer dans son jus et je lui tapotai doucement le dos.

« — Sasuke, je… je crois que ce n’est pas le moment. »

Elle se leva et paya l’addition avant de s’en aller. J’ignorais lequel de mes gestes l’avait indignée, et je m’en fichais royalement. Ce qui m’importait en cet instant, c’était de la rattraper et finir mon boulot. Je me ruai vers la sortie et me posta devant la portière de sa voiture avant qu’elle ne l’eût ouvert. Ses yeux s’écarquillèrent, et je compris que je me comportais comme un rustre. Tant pis, me dis-je intérieurement, je ne suis pas venu là pour jouer les connards.

« — Je veux juste savoir, Hinata. Je veux juste savoir si tu… »

Je saisis sa main gauche dans les miennes et plongeai jusqu’à même le fond de son âme. Je la sentais fondre et trembloter. Elle était à ma merci, incapable de bouger un seul muscle pour protester.

« …m’aimais…, continuai-je sensuellement comme dans l’un de ces films ennuyants à l’eau de rose. »

Pour couronner le tout, je me penchai lentement vers elle et mélangeai mon souffle au sien. Il était saccadé et son cerveau partait dans tous les sens, inapte de réagir face à moi. Au bout d’un moment, j’entendis un « s’il te plaît, Sasuke, laisse-moi » s’échapper de sa bouche, mais son corps n’était pas du même avis que son cerveau. Lorsque j’effleurais ses lèvres pour en prendre possession, un homme assez musclé, vêtu d’un simple jean et d’un tee-shirt moulant, chargea sur moi et m’expédia une droite monumentale. Le coup me renversa par terre et Hinata recula tout aussi instantanément. Le coup me fit voir des étoiles, et la douleur se répercuta rapidement à travers ma tête. Je lâchai un juron horrible en me relevant et fis face à mon agresseur.

Blond et faisant à peu près la même taille que moi, ses yeux remplis de fureur me transperçaient de part en part et ses poings menaçaient de m’attaquer une seconde fois. Hinata devint toute fade comme si elle avait rencontré un fantôme. Le blond saisit les clés de la voiture de la brune tombées à terre pour les lui remettre, avant de lui adresser un sourire renversant pour une meuf. Il était sacrément foutu le mec, presque assez pour m’impressionner. Je massai ma joue encore rouge doucement avant de lui demander sur un ton effrayant :

« — T’es qui pour oser me toucher, connard ?!

— Hinata t’as dit de la lâcher, et tu ne l’as pas fait. Alors je me suis permis de l’aider. ‘

Le fait qu’il eût prononcé le nom de mon ange me prouvait qu’ils se connaissaient d’une manière ou d’une autre. J’en tiens compte pour la suite des évènements, et continua ma séance furax :

« — Je t’ai demandé qui t’étais, et non ce que tu faisais.

— Et toi, t’es qui pour oser l’embrasser de force ? »

De force ?, rigolai-je silencieusement. Elle avait perdu toutes ses forces rien qu’en sentant mon souffle chatouiller ses joues, ses jambes flageolaient lorsque j’avais effleuré ses lèvres avec les miennes. Et il osait dire que j’avais tenté de l’embrasser par la force ? Soit ce mec avait raté nos quelques secondes d’intimité, soit il se foutait carrément de ma gueule.

« — Hé, l’idiot, je t’ai posé une question !, me rappela-t-il subitement. »

Je regardai une ultime fois Hinata, avant de me décider à sauter dans le ravin sans fond.

« — Je suis son petit ami si tu veux tout savoir. »

Hinata redoubla de peur à l’entente de ma phrase, mais n’était pas en route pour contester. Quant au blond truffé de muscle, sa rage accrut encore plus suite à ma déclaration. Décidément, ce n’était pas un mec avec qui pacifier.

« — Et justement on était sur la route de notre appartement, n’est-ce pas, chérie ?, continuai-je pour jouer avec ses nerfs.

— Toi, je vais te massacrer…, menaça-t-il en s’élançant sur moi. »

Compte tenu de sa réaction et de la colère qu’il manifestait, ce mec devait être une personne que mon ange avait blessée quelques temps avant. Un attardé mental s’en aurait rendu compte dès le premier coup de poing, et je me maudis de ne pas avoir fait cette déduction plus rapidement. Hinata arrêta son molosse avant qu’il n’eût le temps de toucher un seul brin de mes cheveux.

« — Naruto, s’il te plaît… laisse-nous, d’accord ?, lui demanda-t-elle doucement.

— Mmm… je voudrais bien le faire parce que c’est toi qui me le demande, Hinata. Mais ce mec, il m’indiqua du doigt, ne lui fais pas confiance. Je t’en supplie. »

J’avais pitié pour lui au moment où il fixa mon ange une dernière fois, sa figure dépitée et le sentiment d’impuissance qui le possédait faisaient de lui un vrai gentleman devant Hinata. Lorsqu’il s’en alla, la brune se dirigea vers moi, et leva sa main pour…

« — Espèce d’idiot ! Comment as-tu osé dire que nous sommes fiancés ?, me hurla-t-elle dessus. »

…me gifler. Jamais je n’aurais cru qu’elle était capable d’entrer dans une telle rage, et ce geste la fit remonter dans mon estime. Pas que ça, elle osa soutenir mon regard pendant une longue minute, elle qui d’habitude baissait les yeux dès lors que je la fixais.

« — Je suis désolé, Hinata, lui susurrai-je doucement. »

Je retournai là où j’avais laissé notre histoire s’arrêter. Je saisis sa main gauche et lui prit ses clés tandis qu’elle retourna à son ancien comportement, celui de baisser la tête pitoyablement. Elle n’était pas en état de conduire à cause du fantôme, ce Naruto trop bien foutu, qui était passé devant elle. Je plaçai la clé dans le trou servant de serrure à la portière et un petit clic se fit entendre avant que celle-ci ne s’ouvre. Je pénétrai dans la petite berline noire, puis lui ouvrit la porte de devant en la rappelant. Contre toute attente, elle ne broncha pas et pénétra dans la voiture sans un mot.

J’engageai sur la route de mon appartement inconsciemment, tandis qu’Hinata avait les yeux rivés sur les panneaux publicitaires défilant à une vitesse folle sous ses yeux. C’était une des qualités de la ville de New York, elle ne dormait jamais malgré les heures qui défilaient sur la montre. Il était déjà vingt et une heures, mais ça n’avait aucune importance à la ville.

Au bout d’un moment, Hinata se rendit compte que la route que j’avais empruntée lui semblait un peu trop longue. Elle se réveilla et me demanda :

« — Où est-ce qu’on va ?

— Chez moi, répondis-je sans détourner les yeux.

— Mais, Sasuke, mon père va faire un carnage si jamais je ne rentrais pas ce soir. »

J’allais lui répondre que son cousin m’a donné l’autorisation, et même l’obligation de coucher avec elle ; cela sous-entendait donc que je pouvais l’emmener là où je le voulais, il n’était pas question que je retourne dans la maison luxueuse des Hyuga. Mais lui dire une telle chose aurait été le chemin le plus court vers ma perte, et j’oubliai cette idée immédiatement. Les paroles de Tenten me revinrent en tête et de toute manière je n’avais rien à répondre pour être crédible.

« — Hinata, serait-ce toujours ton père qui contrôlera ta vie ? Tu ne crois pas qu’il est temps de se… rebeller ? »

Pour toute réponse, j’eus droit à un silence de mort qui avait bien pu ruiner ma santé mentale. Nous atteignîmes mon appartement au bout d’une demi-heure, et c’était parti pour une conversation encore plus mouvementée que le « combat » entre moi et ledit Naruto.

« — Vous êtes sortis ensemble, toi et le blond ?, demandai-je sans une once de honte. »

Elle s’assit sur le canapé et prit la peine de croiser ses jambes.

« — On peut dire ça comme ça… un amour de jeunesse…

« — Et pourquoi était-il si furieux de… nous voir ?

« — On a rompu il y a pas longtemps à cause de mon père et ça ne lui a pas plu.

— Et toi, tu l’aimes toujours ? »

Elle baissa sa tête, me faisant lâcher un juron silencieusement. Je jetai mes clés dans un vide-poche se trouvant sur une commode du salon, retirai ma veste et déposai celle-ci dans ma chambre et revins près d’elle pour mieux l’admirer. Étrangement, mon ange avait l’air de ne pas vouloir fuir. Au contraire, elle était comblée de ma compagnie.

« — S’il te plaît, Sasuke…, commença-t-elle à balbutier, ne m’harcèle pas de question. »

Ma main se dirigea lentement vers son menton, et je le saisis pour pouvoir dévorer des yeux ses lèvres roses pâle tellement douce.

« — Tu ne m’as pas encore répondu au fait. »

Elle me regarda avec des yeux de baleine, auquel je répondis instantanément :

« — Que ressens-tu réellement envers moi ? »

Je tentai d’approcher ma tête de la sienne mais elle me repoussa rapidement. Elle saisit son sac doré et ouvrit la porte du logis. Non Hinata, tu ne vas pas m’échapper, fis-je dans ma tête. C’était ce soir ou jamais, soit je gagnais ton cœur et l’emporterais devant Père pour le présenter comme un trophée mondial, soit je vivrais réellement la vie que je m’étais créé en compagnie de Neji. Non, pire, Père me dénoncerait à la police et là, je finirais comme mon frère : vendeur de chaussures dans un magasin et guitariste d’un groupe de rock en plein essor. Là, je serais réellement foutu. Et ce n’était pas ce que je voulais.

Je me précipitai vers la porte et retins tout avec douceur le bras de mon ange. Je la tirai à l’intérieur et verrouillai la porte de l’appartement. Sans la laisser contester, je saisis sauvagement ses lèvres à l’aide des miennes. Étonnée, ses dents formèrent une barrière suprême pour empêcher tout accès à ma langue. Je m’en contentai et mordit fiévreusement sa lèvre inférieure pour lui intimer de me laisser passer. Je me retirai quelques instants plus tard, lassé de son refus catégorique et impressionné par mes propres compétences.

« — Hinata, arrêtes de te mentir à toi-même.

— Sasuke…, prononça-t-elle du bout de ses lèvres. »

Je suis sûr qu’elle avait tout un discours à me réciter dans son sac, prétextant pourquoi elle ne voulait pas de moi et autres sortes de merde que je n’aurais comprise. Mais le baiser que j’avais entamé lui fit brusquement perdre la raison. Je parcourus son cou de baisers dont elle se délectait par des faibles gémissements, celui-ci étant mis à nu par sa robe de soirée. De nouveau, mon nom menaça de sortir de sa bouche. Je mordis le lobe de son oreille pour éviter ce supplice ; elle y répondit par un gémissement plus fort que l’ancien. Mes mains se lancèrent dans son dos à la recherche de la fermeture éclair de sa robe, ce à quoi elle répondit par un « Je t’aime, Sasuke ».

[…]

C’était le premier matin où je me retrouvais à cuisiner un petit-déjeuner chez moi. Je n’étais pas très pressé dans mes mouvements, c’était un week-end et je n’avais pas boulot. Un verre de lait, un autre rempli à rebord d’orangeade, agrémentés par deux croissants et une tasse de café, et pimentés par une tranche de bacon fine et un œuf sur plat fait maison ; je servis le tout sur un plateau de luxe étrangement présent dans mon appartement, à mon ange. Elle était restée toute la nuit chez moi et à vrai dire, je m’étais éclaté. Jamais je n’aurais pu deviner que faire l’amour avec une femme était aussi passionnant, qui, de plus, était une femme particulièrement bien forgée.

Les sentiments rendaient les hommes faibles, comme le disait Père un jour. Je compris depuis cette nuit pourquoi les films et les romans les plus adorés usaient des sentiments comme intrigue générale. Ils étaient des ficelles d’acier pour contrôler les humains tels des marionnettes, le truc fétiche pour effacer la mémoire à quelqu’un en quelques sortes. Seulement, fallait-il que le marionnettiste soit aussi démoniaque et sadique que moi pour atteindre ses fins.

« — Salut, ma chérie, belle journée n’est-ce pas ?, fis-je en lui souriant hypocritement.

— Hmm… mon père va me tuer…, balbutia-t-elle avant de fondre en larmes. »

Je réprimai un regard de dégoût et posai mon plateau garni sur le lit pour pouvoir saisir mon ange dans mes bras.

« — Tu te souviens de ce que j’ai dit hier soir, ma belle ? »

Il était évident qu’elle s’en souvenait, mais elle ne le montra pas. Alors que je voulais sortir une autre phrase en tant que consolateur, mon téléphone me retint et je me ruai dessus pour décrocher :

« — Sasuke Uchiwa à l’appareil.

— C’est Neji. Hinata n’est pas rentrée, je voulais juste savoir si vous étiez ensemble.

— Oui, elle est ici. Je la ramène tout de suite.

— Laisse tomber… On en reparlera Lundi. »

Je ne pouvais deviner quoi que ce soit avec seulement sa voix comme indice ; elle était directe et sans faille comme toujours. Je n’aurais pu dire s'il était contrarié ou content de ce que je faisais avec sa cousine.

« — Tu me ramènes chez moi ?, s’enquit de suite Hinata.

— Allons, ma chérie, tu ne veux tout de même pas me quitter tout de suite ?

— Ça a déjà été une erreur d’être restée ici…, siffla-t-elle entre ses dents. »

Baf ! La massue m’assomma sur la tête. Pourquoi refusait-elle d’admettre ses sentiments ? Elle n’était pourtant pas de cet avis cette nuit, elle n’avait cessé de crier mon nom et de me demander de redoubler de ferveur dans ce que je faisais. Quoiqu’il en soit, je l’avais aidée à manger ne serait-ce qu’une bouchée de croissant pour tenir sur ses pieds et lui avait filée un de mes tee-shirt trop grand. Elle refusa de le mettre au début, mais voyant que seule sa robe de soirée pouvait lui servir d’habit, elle finit par céder. Elle resta plantée devant ma télé pendant que je rangeais ma chambre, fallait dire que la conversation peinait à démarrer ce matin-là. Nous passâmes deux heures ainsi, comme deux adolescents qui se fuyaient du regard après avoir fait l’interdit dans tout l’appartement. Je me sentais tout de même un peu coupable malgré moi. La séquestrer sous prétexte qu’elle n’a aucun autre habit à mettre… J’étais pitoyable et redescendais encore plus loin dans ma propre estime.

Vers midi, je trouvais la séance silence absolue trop ennuyante, je pris la maligne décision de sortir de chez moi pour aller trouver de quoi se rassasier. Un petit restaurant chinois se trouvait à quelques mètres du complexe et je pris deux plats pour les ramener chez moi. Je tendis le sien à Hinata, elle s’en saisit et commença à l’avaler. Je l’admirais descendre et remonter sa main vers sa bouche, tellement que j’en oubliais de manger.

« — Arrête de me fixer, Sasuke. Tu me fais peur. »

Je lui souris bêtement.

« — Tu es si jolie lorsque tu manges. »

Lorsque tu manges… mon cul, oui, jurai-je intérieurement. Je n’avais aucun autre compliment à lui adresser en fait. Ses cheveux étaient tout en bataille, le tee-shirt qu’elle mettait faisait d’elle une femme immature et habitant dans la rue, en gros ce n’était pas la fille de Hiashi Hyuga.

« — Dis-moi, comment tu as connu ce Naruto ?, tentai-je pour changer de sujet.

— Je ne veux pas en parler… »

Son attitude sombre et mystérieux m’indiquèrent de ne pas aller plus loin, ce que je fis de suite. Et c’était reparti pour le silence gêné et rempli de rancœur, je ne comprenais pas du tout ce qui la dérangeait. De mon côté, je ne savais comment remplir de joie cette séance « en couple » ; je l’ai dit, je n’étais pas le plus expérimenté des mecs. Je cherchai donc un moyen de me débarrasser d’elle au plus vite. Lui donner un de mes jeans et la ramener au manoir Hyuga étaient évidemment la solution la plus facile, mais grâce à ça on aurait pu deviner d’où elle venait. Je saisis donc mon portable et saisit son numéro :

« — Allô ?

— Tenten, pourriez-vous venir chez moi s’il vous plaît ?

— Sasuke ? Pourquoi faire ? Parce que si ça concerne Neji…

— Non, il ne s’agit pas de lui. Je voudrais juste que vous veniez.

— Dans ce cas… je n’y vois aucun inconvénient. Donne-moi ton adresse et j’arrive dans une heure maximum.

— Oui, et emmenez quelques vêtements, s’il vous plaît. »

Je lui donnai rapidement mon adresse et raccrochai pour ne pas subir quelques questions perturbantes. Personne au monde ne demanderait à une fille de venir chez lui avec quelques vêtements sans une raison précise, je m’en doutais bien. Une bonne demi-heure tourna avant que Tenten ne soit arrivée à mon appartement. Lorsque j’ouvris la porte pour laisser passer la fiancée de Neji, Hinata se jeta sur elle en larmes. Une seule seconde fut suffisante à la brune pour deviner ce qu’on avait fait, et elle me dévisagea d’un regard mécontent à la fois et espiègle. Je m’en contrefichais, et préférai sortir pour aller…

« — Où vas-tu ?, me demanda Tenten. »

Je réfléchis à une alternative, la réponse que j’allais donner ne pouvait être contredite.

« — Récupérer ma voiture, je l’ai laissée devant l’hôtel. »

Il y avait peu de chance que je la retrouve à cet endroit, mais je devais laisser Hinata seule avec elle pour la laisser bavarder avec quelqu’un. D’un autre côté aussi, Tenten avait quelques instincts féminins qui pourraient me trahir et je voulais à tout prix éviter cela. Elle était la seule capable de désamorcer la bombe à retardement que j’étais. Un homme avait beau savoir mentir et se montrer amoureux envers quelqu’un, ça n’empêchait pas les sentiments d’être mis à nu.

Au bout d’un moment, j’arrivai devant l’hôtel. Je souris ironiquement en me rendant compte de l’absence de ma voiture. Je me dirigeai vers le voiturier et lui posai quelques questions à propos des derniers évènements de la soirée. La tête rouge de colère et vingt dollars de moins en poche, la fourrière fut ma prochaine destination. J’hélai un taxi et lui dit ma destination.

La ville défila à une vitesse folle sous mes yeux, mais je n’en tins pas compte. J’étais troublé par ce qui allait se passer. Maintenant que j’étais officiellement avec Hinata, du moins je l’espérais, Père allait m’ordonner d’accélérer les choses pour que nous nous mariions et fusionner les deux entreprises. Ce qui me titillait concernait surtout sa colère excessive quant à la division de l’héritage, il était clair que la moitié ne valait rien à ses yeux. La solution la plus facile serait évidemment la mort de l’un des deux héritiers, mais il ne s’en prendrait pas à Hinata vu que celle-ci était la porte vers ses fins. Neji était donc le mort potentiel de l’histoire. Je fis fuir cette idée épouvantable de ma tête en la secouant comme un automate. La seule idée d’avoir un mort sur les bras m’effrayait comme un petit enfant devant un film d’horreur noyé de sang.

Je récupérai ma voiture au bout d’une signature et une amande, sans compter les points supplémentaires à mon permis. Je repris le chemin de chez moi avec un stress incomparable. Un sentiment de libération m’assaillit lorsque je me rendis compte que l’appartement était vide. Je me servis d’un simple sandwich pour réduire à néant les cris sans arrêt de mon estomac avant de me laisser aller dans mon lit.



A suivre.... :3 Et n'oubliez pas de me laisser un comment ;)



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