Fiction: " L'amnésique. "

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Cela faisait bien deux mois que nous nous amusions dans la joie et la bonne humeur; Kakashi et Anko avait rejoint tous les deux le club de cinéma tandis que Rin et moi même nous étions inscris dans le club de théâtre en guise de remerciement; tout comme les mésaventures en tout genre. La dernière en date était toute récente. Quand Rin et moi étions perdus dans les montagnes, Kurenai est arrivée et nous a aidé. Elle venait de la maison de séminaire de l'université pour un voyage de nuit avec le club du festival et nous avions plus ou moins fini dans la maison du séminaire. Le lendemain Kakashi, Anko et moi même nous étions réunis autour d'une des tables du réfectoire de l’établissement. Il était faste et, par habitude, nous prenions toujours la table la plus éloignée, proche des vitres, dans un coin. Nous avions nos petites manies. Kakashi m'expliquais que nous l'avions inquiété, il nous avait envoyé des mails auxquelles nous avions pût répondre. Étonnement, il en avait même envoyé un a Rin, il s’inquiétait d'elle puisque c'était tout de même son amie d'enfance. J'étais sûr qu'elle allait sauter de joie. Cette-dernière était dehors, en train de marcher en notre direction puisque nous l’aperçûmes à travers la cloison vitrée, elle souriait en regardant son portable. Elle devait lire le mail que lui avait envoyé son futur mari. J'en profitai pour confier à mes deux amis qu'elle avait mûrement réfléchis et s'était remise en question sur plusieurs sujets qui était la source du dégoût de Kakashi à son égard. Légèrement indécis, ce dernier ne pouvait s'empêcher de traduire ses pensées par un long " Hum..." d'hésitation. Pour surenchérir Anko souligna le fait que c'était la jeunesse. C'était la plus jeune d'entre nous mais elle aimait bien se comporter comme une adulte, n'hésitant les hauts les plus moulants qui soient. Le bel homme lui avait proposé de passer la journée avec nous, puisqu'elle n'avait pas cours cette après-midi. Pour la dissuader, bien qu'elle aurait acceptée sans, il lui avait caressé les cheveux tel un petit chien à dorloter. D'un sourire tout aussi enfantin, elle acquiesça la demande. Mais, pour briser le tout, une main vint agripper l'épaule du grisonnant, exerçant une pression plutôt ostentatoire. C'était Rin, visiblement fâchée sur le fait qu'il puisse apporter autant d'importance à une autre fille qu'elle. Elle et Anko ne se connaissait point, leur rencontre promet d'être explosive. Rin afficha une mine supérieur, un sourire fourbe et malsain aux lèvres, rien ni personne n'aurait pût la faire trembler dans cet instant de transe. Sa confiance en elle, suite au mail sans doute, était à son paroxysme. Elle commença par ouvrir le dialogue en demandant à son chéri ce qu'il faisait, lui reprochant sans doute l'acte précédent. Constamment blasé, il l'avait rembarrée en soulignant le fait que ce ne soit pas ses affaires. J'avais levé les mains en sa direction, ne voulant pas qu'une dispute éclate. Mais, visiblement, ma présence n'était pas reconnue en une telle situation. Les deux jeunes gens allaient s'expliquer, rétorquant chacun leur tour les arguments de l'autre. Ironiquement, on aurait vraiment dit deux amoureux qui se disputaient. C'était donc Rin qui reprochait d'entré les actes de son prince charmant, la dispute commence.

- Bien sûr que ça me regarde. Je ne veux pas que mon petit ami traîne avec d'autres filles.
- Je ne suis pas ton petit ami.
- Combien de fois devrais-je te dire que parler, c'est tromper ?
- Combien de fois devrais-je te dire que je ne suis pas ton petit ami pour que tu comprennes ?
- Je ne veux pas faire des choses dont je n'en aie pas envie !
- Pourquoi tu ne m'écoutes pas ?
- Je ne t'ai pas demandé ton avis.
- Qu'est ce qui se passe ? Me demandait Anko en se souciant de la situation, mais elle se fit vite entraîner dans un speech de la catastrophe naturelle.
- C'est quoi ça ?
- Moi...?
- D'où est-ce que tu parles ?
- D-de ma bouche...
- De ta bouche?! Cette voix vient de ta bouche ? Comment ça ?
- Hé. Interrompit Kakashi comprenant que Rin insultait son amie.
- Je me fiche de ce que font les gens bizarres. Mais en tout cas, n'approche plus Kakashi. Ce n'est pas une demande, c'est un ordre. Il n'est pas juste mon petit ami. J'ai prévu de me marier avec lui! C'est le destin qui l'a décidé. De toute façon nous vivons dans deux mondes différents! Tu comprends ? Là! Tout de suite ! Tu comprends ?
- Arrête, Rin. Commençait à s'énerver Kakashi.

Anko voulut se lever pour échapper à l'agressivité dont faisait preuve la riche demoiselle, mais celle-ci avait délibérément marché sur son pied pour ne pas qu'elle puisse s'échapper. Elle lui avait demandé comment elle s'appelait et, comme réponse naturelle, la victime lui avait décliné son nom. A son écoute Rien ne pût s'échapper de rire, elle la toiser sur son propre prénom comme si elle en avait le droit, en plus elle rajouta qu'elle ne savait pas vraiment ce que cela pouvait dire. Elle critiquait donc sans connaissance de causes. Elle lui ordonnait de vivre comme elle voulait, comme elle voulait, de faire ce qu'elle voulait mais nuança la fin de son discours en appuyant le fait que toutes les deux ne vivaient pas dans le même monde et que Kakashi était à elle. Agacé, le concerné s'était levé s'interposant entre les deux jolies demoiselles. Il avait fait son regard menaçant, convaincant en un instant l'humeur plus qu’insupportable de son amie d'enfance. A son tour, il lui avait imposé le fait de s'en aller. Elle venait de refuser le fait en affichant son sourire habituel, innocent, pour souligner le fait qu'il lui avait envoyé un mail. Visiblement, c'était cela qui avait causé tout ce remue-ménage. Lassé, une fois de plus, les deux innocents s'étaient enfuis de leur côté. Choquée, et désormais pétrifiée, Rin ne pût que fixer le sol en transpirant à grosse goutte. Elle s'était rendu compte qu'elle avait merdé. J'avais décidé de rester avec elle, prétextant le fait que nous voulions remercier le club du festival. Les voilà tout deux partit, j'avais osé les épaules pour les relâcher d'un coup en expirant le maximum d'air possible, je venais de soupirer. Je soulignai le fait que Rin était allé beaucoup trop loin tandis que cette-dernière se mettait à suer à grosse goutte. S'en était presque gênant. Nous nous étions retrouver dix minutes plus tard, dehors, elle s'était soi-disant lavée. J'allais faire part de mes arguments avant qu'elle ne m’interrompît à chacun d'eux, elle savait donc que ce qu'elle venait de faire n'était pas très conseillé. Elle avoua être même idiote. Kakashi devait le détester encore plus désormais. D'années en années, elle répétait ses erreurs ne pouvant s'arrêter. Il était trop tard, elle ne pouvait revenir en arrière. Pourquoi? Parce qu'elle est une idiote! Enfin. Chose passée nous devions remercier le club du festival pour nous avoir sauvés de la secte qui s'était immiscée dans notre université. J'avais pour ce faire envoyé un mail à Kurenai pour que nous puissions nous voir pendant sa pause déjeuner. [...]

- Je l'ai dit au bureau des affaires d'étudiants hier, qu'une étrange organisation a infiltrée l'école. Nous dévoilâmes Kurenai.
- Désolé d'en être arrivé là...
- Les gens qui ont essayé de vous recrutez ont causé des problèmes dans d'autres écoles. Ils vous font acheter des charmes et accessoires hors de prix et vont même jusqu'à faire des opérations pyramidales.
- Ouah.
- Je suis contente que vous n'ayez rien.
- Merci beaucoup, vraiment.
- Le club exerce des activités généralement dans la salle de réunion. Souviens-toi bien de ça. N’oublie pas, Obito!
- Hu ?
- Qu'y a t-il Obito ? Se demandait Rin.
- Non...Rien.

Qu'est ce que c'était? J'allais me rappeler de quelque chose. Quelqu’un chose d’important. Un souvenir peut-être ? Tssh. Peu importe, nous étions tout les trois arrivés dans la salle d'entrainement où Kurenai ne manqua pas de nous présenter au reste du groupe. Nous avions fait connaissance avec chacun des membres, y compris le chef du club. Celui-ci nous invita à danser la danse prévue pour le festival. Rin et moi étions tout juste nouveau, c'était nôtre première fois, et pas la moindres. Elle dansait comme un robot d'après les railleries amicales de nos camarades. La séance avait eu au moins le mérite d'être bien animé, et maintenant impossible que nous passions inaperçu auprès du reste du groupe. Rin n'avait pas confiance en elle, elle ne croyait pas en elle, elle ne pouvait pas. De plus, comme son scénario le démontrait, elle devait rejoindre le même groupe que Kakashi. Après cette petite escapade pendant notre pause déjeuner, Rin partit dans ses cours tendis que Kakashi et moi même nous retrouvions en droit. Toujours au fond de la classe, nous griffonnions nos paroles sur un simple cahier pour ne pas se faire remarquer par le professeur, une seconde fois. C'est ainsi que j'appris que mon voisin était amoureux d'Anko, il ne lui a pas encore avoué mais aimerais sortir avec elle. D'après lui, elle est plus drôle, plus mignonne, plus intelligente, tout ce qu'il voulait! Il fallait que Rin comprenne, il veut une relation durable avec Anko, que cela lui plaise ou non. Le week-end, Kakashi avait décidé de s'expliquer avec son amie d'enfance dans un café du coin. J'y étais convié en tant qu'arbitre, le débat allait commencer tandis que je sirotais un simple chocolat chaud. Rin avait fait exprès de ne pas venir en cour, pour sans doute se faire remarqué auprès de son prince. Elle avait apporté pour son cas un gros classeur rigide à anneaux, d'où plusieurs tas de feuilles était visible par l'espace entre les deux feintes de ce-dernier. Fixant droit dans les yeux, face à face à la même table, Rin ne pouvait laisser l'occasion à Kakashi de s'enfuir une seconde fois. Comme d'habitude

- Tu as dû te sentir seul de ne pas m'avoir vu ces quatre derniers jours, non ? Je devais me préparer.
- J'ai l'intention de régler les choses avec toi une bonne fois pour toute, moi aussi.
- D'abord, nos lieux de naissance. Ici c'est ma maison et ici la tienne, elles sont à moins de 800 mètres chacune et dans le même quartier scolaire. Même si nous aurions fréquentés l'école publique, il aurait été plus que probable que nous nous rencontrions. En d'autres mots, notre rencontre aurait été inévitable.
- Et alors ?
- Nous avons toujours été ensemble depuis notre enfance. Tu te souviens quand je t'ai dis que je t'aimais en première année ? Tu as dit que tu m'aimais aussi. Tu as dis que tu m'aimais et que je deviendrais ta femme.
- C'était juste pour la fête de Noël, non ? Arrête d'embellir les choses.
- A ce moment là, j'ai pris la décision de me marier avec toi.
- Je ne sais pas combien de fois j'ai pu te le dire, mais je le répète, je n'en aie pas l'intention. Hé Rin. On est jamais sortit ensemble, on jouait ensemble quand on est petit, mais on est plus des gosses. " J'aime monsieur girafe, monsieur éléphant, et Rin. " J'ai passé l'âge de faire ça.
- Ce n'est pas vrai. Notre relation est inévitable, éternelle et absolue.
- J'en ai marre de toutes ces suppositions chiantes! J'aime déjà une fille.
- C'est moi, non ?
- Tu l'a vu lundi. Anko. Si tu l'embête encore une fois, je ne te le pardonnerais pas.
- Pourquoi ? Mais...Je ne comprends pas. Je ne suis pas spéciale ? Quand tu n'avais pas de médaille d'or en calligraphie, qui te consolait quand tu pleurais ? Qui t'as préparé un gâteau pour te féliciter quand tu avais été sélectionné pour à la course au relais sportif ?
- Toi.
- Moi aussi j'ai été choisie, et on a finit à la première place! Parce que je pensais que tu me regardais, que je pouvais entendre ta voix qui me rassurait, j'ai pu courir plus vite que n'importe qui! La raison pour laquelle je voulais courir plus vite, la raison pour laquelle je voulais être belle, et le seul que je veux aimer...C'est toi Kakashi! Je veux être avec toi. C'est pour ça que j'ai essayé d'être parfaite. Et pourtant...Je ne suis pas spéciale ? Tu n'en a vraiment rien à faire de moi?
- Tu es idiote. Tu n'as jamais essayé de me comprendre. Tu étais toujours aussi égoïste. C'est pour ça que tu ne comprends pas. Tu es précieuse pour moi. C'est pour ça que je ne veux pas sortir avec toi. Tu es spéciale, mais tu ne peux pas être ma petite amie. Je ne te vois pas comme une âme sœur, même si je le faisais par pitié je ne pense pas que cela te rende heureuse.
- Si je suis précieuse...Si je suis spéciale, en quoi est-ce différent de l'amour ? Ça ne peut pas être une partie qui m'aime ? Tu ne peux pas...Tomber amoureux de moi ?
- Non.
- C'est parce que j'ai tout fait pour que tu me déteste ? Tous nos souvenirs ne comptent-ils pas ? Alors...Si c'est ça...Je n'ai pas besoin de toi! Oublie tout! Fais comme si de rien ne s'était passé ! S'il n'y a pas de solution, alors oublie tout !

A ce moment là, Kakashi avait déjà pris ses affaires et allait sortir, elle baissait la tête en direction de la table, seul ses gouttes étaient encore mobiles, chutant à répétions sur la paillasse en bois. " Qu'est ce que j'ai fais..? Pardon Obito. Pardon, pardon. Je suis désolé." Elle n'arrêtait pas de répéter cela et de s'excuser malgré le fait que je lui affirme que ce n'était rien. Elle était restée là, couché sur la table, la tête entre les bras, lâchant les dernières larmes que son corps ne pouvait contenir. Il valait mieux qu'on parte, j'en avais fait la proposition mais elle était restée muette. Je préférai alors rester encore quelques temps afin qu'elle puisse se calmer mais c'est les gérants du café qui nous mîmes dehors, nous n'avions pas trop le choix, je l'ai emmené chez moi pour qu'elle puisse y passer la nuit.

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