Fiction: " L'amnésique. "

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Les papiers étaient sur le sol, éparpillés dans tout les sens. Je vous jure, ces-deux là…Je ne pouvais pas faire grand-chose dans une telle situation, à part ramasser les documents qui jonchaient la surface plane. Je m’étais pour ce faire baissé afin de minimiser les efforts créés lors de cette besogne. J’avais déjà ramassé un bon paquet de feuilles, chose que j’avais collé contre ma poitrine, tandis qu’une main inconnue s’était saisit d’une de mes feuilles. Inconsciemment je levai le regard pour m’assurer de qui il s’agissait. Elle me tendit sa main, qui tenait une feuille, en rajoutant qu’elle allait m’aider. Je ne pu que la remercier en m’affairant de nouveau à la tâche. L’inconnue avait fait de même, c’était une fille aux cheveux bruns et au regard intriguant. Elle avait une tenue assez provocante pour une simple étudiante mais il aurait été déplacé de lui la signaler. Je n’allais pas me plaindre non plus, elle m’aidait. Pour ne pas rompre le silence elle avait monopolisé la parole. Elle trouvait mes amis incroyables. Ne pouvant pas vraiment juger de cela dès maintenant je n’eu qu’à confirmer ses avances prétextant rajouter autre chose pour faire mine de m’intéresser un minimum à la conversation. Ils sont peu communs, avais-je rajouté. Elle paraissait un peu gamine tout de même. La suite n’allait pas arranger mes suppositions. Elle avança alors le fait que Kakashi et Rin soient tout deux très beaux. Elle aimerait bien être amie avec eux. Elle est heureuse lorsqu’elle voit des gens élégants. C’est moi où elle a un sérieux problème ? Juger, directement et de la sorte, n’était-ce pas injuste ? J’étais sans doute jaloux. J’avais peut-être une petite amie avant mon accident, elle serait venue me voir si c’était le cas non ? Peut-être qu’elle habitait loin ou que nous venions de nous séparer. Je n’en sais pas plus que vous au final..Notre travail était finit, je me devais de sortir. Elle m’avait accompagnait dans les couloirs m’adressant une énième fois la parole, elle était du genre bavarde ? En tout cas, je savais au moins son prénom : Anko. Par politesse je lui répondis par mon prénom, j’allais me présenter d’avantage mais une voix extérieure m’interrompit.

- Hey ! Anko ! ...Dis, dis. C’est qui ce garçon ?

Entre temps elle m’avait déjà quitté. C’était sans aucun doute ses amis, au bon nombre de trois, elles semblaient s’intéresser à mon cas. Prétextant ne rien entendre je levai simplement ma main en guise d’au revoir tandis qu’elle me présenta comme un ami. En une journée je m’en étais déjà fait trois, malgré les péripéties matinales. Je devais désormais retourner dehors. Pour ce faire j’avais emprunté les escaliers pour arriver dans le hall, lieu où tous les casiers se trouvaient. J’étais devant la porte, posant ma main sur la poignet. Je murmurai quelques mots berçant mon esprit: nouvel ami..Faisant référence à l'événement d'il y a quelques secondes. Décidé, j’exerçai ma force sur la paroi en verre pour la pousser et m'y faufiler. Le dehors fut plutôt surprenant. C’était le premier jour d’initiation des clubs. Tous s’était réunis pour essayer de recruter un maximum d’étudiants pour renforcer leurs rangs. Il y avait des personnes en chandails recrutant pour un club qui m’était encore inconnu, d’autre avait l’accoutrement typique du Baseball, casquette à la tête. Des filles s’étaient vêtues d’une jupe courte et d’une raquette de tennis, certains avait le même genre de gadget mais en plus petit et une petite balle orange en main. Les plus insolites étaient torse nue, en culotte de sumo, maquillé pour faire peur. Les autres représentaient le club de comique, de théâtre, de mimes, de Foot US et autres. Je venais tout juste de sortir que l’amas de population s’était attroupé autour de mon cas, ils voulaient me recruter en me mettant la pression. Deux jolies jeunes filles m’avaient aguiché pour que je boive leur breuvage, c’était le club de thé. Ne voulant pas paraître mal polie je bu cul sec la boisson sous leur applaudissement. Le mélange n’était pas vraiment à mon gout, un peu trop amer, je cherchais désormais un endroit ou me reposer afin de laisser passer le poison que je venais d’ingurgiter. Trop tard; un autre groupe me tomba dessus, c’était le club de danse latine. Je n’étais pas spécialement attiré par ce loisir, et puis j’étais un garçon, danser dénudé comme elles l’étaient ne m’aurait vraiment pas plus. Hélas, à défaut d’être belles elles semblaient tout aussi intelligentes pour m’encercler de la sorte. J’étais tombé des nues, elles l’étaient presque aussi, au centre du cercle qu'elle avait créé qu’une main agrippa mon bras me tiraillant vers l’extérieur. J’avais raclé le sol sur quelques mètres, échappant des petits "Ailles" consécutifs. Mes yeux se rivèrent sur la personne qui m’avait sauvé. Elle me demanda si ça allait. Je lui répondis que ça allait, mais ma bouche se mit à balbutier sur la fin. C’était une jolie demoiselle qui m’avait sauvé, elle portait un chapeau en pointe couvrant ses deux oreilles. Le tout était maintenu par un ruban rosé faisant le tour de son visage. Elle avait de jolie yeux et ses lèvres étaient garnis d’un rouge à lèvre rose lui aussi, s'alliant avec le lien précédemment évoqué. Nous nous étions éloignés de l’attroupement. Elle m’adressa la parole ayant remarqué que j’étais blessé au coude.

- Désolé. J’ai tiré un peu trop fort.

Ce n’était rien. Je la remerciai de m’avoir sortit de là. Elle me demanda ainsi si j’étais en première année. Je ne pu que lui dire oui, lui confiant mon nom et ma discipline. Elle m’avait complété en me donnant son identité, elle s’appelait Kurenai. Les clubs se font la guerre pour attirer les nouveaux. Elle m’avoua se tenir prête à aider les gens comme moi, en détresse devant tant de monde en rûte. Après ça, je ne savais pas vraiment comment la remercier. Intrigué je lui avais aussi demandé dans quel club était-elle pour être accoutumé de la sorte. Sa réponse fut claire, c’était le club des festivals. Elle ne cherchait pas à me recruter visiblement. Je pourrais lui demander conseil dans le futur, j’étais devenu ami avec elle. Avant qu’elle ne parte je lui avais fait la remarque sur son rouge lèvre, il lui allait très bien. Jouant avec moi, elle posa ses deux doigts sur ses lèvres et m’envoya un baiser à l’aide de son souffle. Je rougie instantanément à cette attention, posant la main droite sur mon cœur. Le tout m’avait un peu chamboulé que je divaguai dans mes plus profondes pensées. Me voilà donc à Tokyo..Vraiment. J’ai l’impression de pouvoir me réinventer une vie ici, je me suis fait de nouveaux amis, je vis dans un nouvel appartement, dans un nouveau monde. Tout est amusant…Tout est joyeux…Tout me satisfait, même si je me sens triste ou seul, même si je fais des erreurs ce monde va tout arranger. C’est le quotidien qui m’attend désormais. Et, au bout d’un certain temps, je tomberais peut-être amoureux. Non, je veux tomber amoureux. J’ai envie de donner tout mon cœur à une personne mais, en suis-je seulement capable, d’un tel amour ? Je ne sais pas…
[…] La journée s’était relativement bien finit, je voulais désormais allait me reposer dans mon appartement. Le soleil était à moitié couché, ou à moitié levé, je ne faisais pas vraiment la différence ici. Ses lueurs orangées me servaient de lumière pour éclairer mon chemin. Un peu plus loin, adossé contre un pilonne électrique, se trouvait Rin, la catastrophe naturelle que Kakashi s’efforçait à fuir. En la voyant je fus un peu surpris. De plus, elle m’avait remarqué, affirmant que j’étais le garçon de tout à l’heure. Ça ne pouvait être que moi, de toute façon. Elle hésitait sur mon prénom, passant par les divers jeux de mots ou écorchures possible. Après lui avoir donné la réponse elle se mit à sourire, délaissant ces tromperies derrière son visage angélique. Puis elle fit la moue. Pensant que c’était de ma faute je lui en demandait la cause, mais visiblement c’était Kakashi qui daignait se montrer à elle. Elle l’attendait à un passage stratégique, sur le chemin de son appartement sans doute. Je lui avais proposé bêtement de l’appeler sur son portable mais ses lèvres s’étirent de plus en plus vers l’avant, comme si elle allait faire un bisou, sauf qu’ici elle était un peu énervée. Tapotant légèrement des pieds elle m’avoua qu’il ne répondait pas à ses appels. D’après elle, il ne voulait pas avouer ses sentiments. Mais, c’était une chose qu’elle aimait chez lui. Plus il se rendait inaccessible plus cela l’attirait, ironie du sort pour mon jeune ami. Elle s’était ensuite mit à rire devant la situation. Un bruit de téléphone la stoppa, c’était le mien. Inconsciemment je mis à décrocher.

- Allo ? Kakashi.. ? Tu es où ?...

Il était encore à la fac, il avait oublié des documents. La belle jeune fille s’était tout de suite collée à mon téléphone après avoir entendu le prénom que je venais de prononcer écoutant attentivement la discussion. Puis, elle me l’arracha. Elle annonça alors à son prince qu’elle allait le rejoindre à la fac, à quelques centimètres de mon téléphone je l’entendis crier de peur, le pauvre. Il ne pouvait jamais être tranquille. Elle s’était mise à courir en direction du bâtiment scolaire qu’elle s’arrêta en plein milieu. D’un pas de danse sexy, elle se retourna vers moi pour courir me rendre mon téléphone. Nos deux mains s’étaient touchée, j’étais heureux, mon premier contact. A moins que ce ne soit le second, j’avais peut-être déjà embrassé voire même passer à l’acte. Comment le saurais-je..Après tout, je suis amnésique. Elle me remercia de ce fait et espérait bien s’entendre avec moi. En réalité, elle allait certainement profiter de ma proximité avec Kakashi pour le suivre à la trace. Mon téléphone était donc restait sur le journal d’appel, je pu lire « Hôpital » d’inscrit à l’intérieur. Mes yeux se concentrèrent un moment dessus, analysant la date et l’heure. Mon cerveau fit le reste, faisant surgir mon premier souvenir datant d’avant mon amnésie. Il faisait nuit, j’étais sur un pont, l’eau était sombre miroitant la pénombre ambiante. La lune avait prit possession du lac, tandis que plusieurs rochers entouraient la zone. J’étais au milieu du pont, fixant le bas et le reflet de l’eau. Mon corps était couvert d’un blouson dont je n’en avais aucun souvenir, marron clair avec la capuche ornait de fourrures. J’écoutais visiblement de la musique, écouteurs aux oreilles. Je regardais ma montre, l’heure même, soupirant un peu. J’attendais quelqu’un ? Un peu plus loin, une moto s’élançait à toute vitesse en ma direction, je n’en entendis pas le son, étant bercé par ma musique.

- Je n’aurais pas dû lui dire que j’allais attendre..

Certainement blasé j’avais fermé les yeux en me retournant en direction de l’entrée du pont. Je glissai mes deux mains dans mes poches pour limiter l’emprise du froid et, une fois de face, j’ouvris mes yeux. Il était trop tard. La moto était à quelques centimètre de moi, elle allait me faucher ne m’ayant pas vu à temps. Le temps s’était figé à cet instant, je ne sais pas si j’avais eu le temps de réfléchir sur mon sort. Allais-je mourir ? Vivre ? Ni l’un ni l’autre ? Je ne le sus pas, comme la plupart des choses à vrai dire, mes souvenirs s’arrêtèrent là, sur mon funeste destin. A en juger par la situation de maintenant j’avais survécu, mais mon crâne avait dû heurter un des nombreux cailloux qui bordaient le lac et ainsi la plage. Au détriment de ma vie, j’avais perdu mes souvenirs. Valait-il mieux mourir avec un corps plein ou vivre dans une coquille vide ? Nul ne le sait.

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