Fiction: " L'amnésique. "

Suite à un accident, Uchiwa Obito perdit l'ensemble de ses souvenirs. Intégrant une académie de droits, celui-ci se perd en route et fait la connaissance de Kakashi, un de ses futurs camarades. Se liant rapidement d'amitié, Kakashi avoue avoir choisi cette discipline afin de fuir Rin, son amie d'enfance qui le « harcèle ». Se retrouvant au milieu de ce drôle de couple Obito aura du mal à délaisser cette-dernière. Alors qu'il essaiera d'aider Rin, son propre passé reviendra doucement en surface.
Version imprimable
Aller au
Sylargh (Masculin), le 05/03/2014




Chapitre 3: Des retrouvailles explosives.



« A l’université, vous avez des matières obligatoires et des options. En droit nous vous proposons beaucoup d’options à choisir dès la première année. Réfléchissez bien avant de faire votre choix. Maintenant ouvrez votre dossier à la première page. » Voilà les paroles que le professeur débitaient lors de son cours. La salle était commune à celle que nous connaissons, vers la porte d’entrée séjournait le bureau du professeur et son tableau juste derrière. En fin de classe s’y trouvait une seconde porte, utilisée par les élèves du fond principalement, pour faciliter le passage entre les rangs. Il y avait beaucoup de places, ce n’était pas des tables séparées mais de larges paillasses s’étendant sur toute la longueur. Les élèves posaient leurs fesses sur le banc qui les accompagnaient. De ce fait, il devait bien excéder et porter dix personnes par rangées. Il y avait beaucoup de têtes inconnues, après tout j’étais arrivé en retard, mais j’avais déjà trouvé un ami. Kakashi et moi-même assistions donc au cours, en fin de classe, lieu bien connu des bavards. Chose que nous allons respecter, chahutant dès le début. La scène précédente avait éveillé ma curiosité, je voulais en savoir plus sur ce « couple. » Il fallait commencer doucement, ainsi je le questionnai sur la raison de tout cela. J’avais simplement énuméré l’identité de la demoiselle, n’en sachant pas plus. Sa réponse était tout aussi troublante. J’eu ainsi ouïe de la situation. Rin était son ami d’enfance, son père possède une grande clinique. Ils étaient dans la même école de la maternelle au lycée. Kakashi et Rin auraient dû se trouver dans la même université normalement. C’est pour cette raison qu’il est venu ici, pour essayer de lui échapper. A cause de ça, il est en froid avec son père et ce-dernier ne l’aide plus financièrement. Il est dans de sales draps..A en juger par ces propos, il voulait vraiment s’éloigner d’elle. Le pire c’est qu’elle a décidé toute petite qu’elle allait se marier avec lui sans demander son avis. Son regard se tourna vers la fenêtre tandis que sa mâchoire s’était refermée sur elle-même, il était en colère. Dit comme cela, le tout sonnait comme une histoire romantique normale n’est-ce pas ? Mais vous ne comprenez pas. Vous ne comprenez vraiment pas! Avez-vous vu ce qu’elle a fait juste parce que Kakashi est entré dans une autre université? Oui,elle l’a attendu à la rentrée pour lui frapper le visage avec des roses. C’est une catastrophe naturelle..Je voyais bien qu’il était mal à l’aise. Ses yeux tremblaient et s’échappaient dans tout les sens de son iris, sa bouche balbutiait par moment, ses membres se crispaient et sa voix tremblait sous le poids des révélations. Rin a un scénario parfait dans sa tête. Si elle le colle, c’est parce qu’elle veut que sa vie suive ce scénario. D’un coup, il s’était mit à l’imiter, pour dévoiler qui elle était. Quoi qu’il fasse, qu’il essaye de faire ce qu’il veut…: « Kakashi, ce n’est pas ça ! », « Kakashi, ce n’est pas dans mon scénario ! », « Kakashi fait ce que je t’ai dis ! ». D’un coup, il se leva de son banc pour mimer de haut les agissements de son pot de colle. Tournoyant et pointant du doigt dans tout les sens, il continua ses imitations. « Kakashi, bla bla bla.. » répétait-il inlassablement. Il se mit à s’asseoir ensuite, tête baissée, le moral à zéro, il avoua que c’était son vrai visage.

- Hé, vous deux ! Arrêtez de parler ! Non mais vraiment…Bon, l’orientation est maintenant terminée. Essayez de vous comportez digne d’élèves de cette fac. C’est tout.

Le fonctionnaire avait interrompu l’explication de Kakashi. A ces paroles, le professeur nous avait ciblé lui et moi. Faisant profil bas nous avons préféré ignorer son regard plus qu’insistant sur nos deux cas. Puis, à ma grande surprise, je vis une main d’une fille se posait sur l’épaule de mon amis. Elle la tapotait gaiement du doigt, le quémandant de se retourner. Chose qu’il fit, mais qu’il n’aurait jamais dû faire. En effet, derrière lui se trouvait Rin, son ami d’enfance, souvenez vous en. Après l’avoir aperçu il sursauta un peu, ayant prit peur sur le coup. Sa bouche restait béante, ses yeux livides, ses paupières lourdes, son regard dérangé, son teint pâle, une mine affreuse en somme. L’ayant remarqué comme ça je ne pu que me retourner à mon tour. Ma surprise fut égale à celle de mon compère mais ma réaction était tout aussi différente. Après tout, je semblais ne pas connaître son véritable visage. En parlant de ça, je ne faisais que la regarder depuis pas mal de temps. Elle était belle, elle me plaisait peut-être ? Une fois que nous fûmes retournés elle afficha son air de jeune fille innocente. Le sourire en banane, les yeux en amande, son air charmeur m’avait même fait rougir. A l’inverse, Kakashi allait se plaindre. Pour lui cela était normal, il avait dû en traverser des péripéties avec elle. Sa comédie semblait ne pas marcher sur lui.

- Qu’est ce que tu fais ici ?! Tu exagères vraiment ! Pourquoi tu es dans cette université ? Dans cette fac de droit ? Dans cette orientation ?! Pourquoi… !

Les élèves présents aux alentours nous regardaient d’un air curieux, pour eux aussi la situation était nouvelle. A leurs yeux, Rin paraissait être la reine de la fac. Elle était belle, bien habillé, élégante et parlait bien. Elle avait peut-être un défaut, un tic, mais qui la rendait plus belle. Elle passait constamment son index gauche dans ses cheveux entortillant quelques mèches autours. Couplé à son charme naturel elle était craquante. N’ayant pas lieu de m’immiscer dans la conversation j’avais observé la réaction des autres. Certains commérages étaient audibles par les filles de la classe, du côté des garçons les remarques se transformaient en quolibets. Ne supportant pas forcément une telle situation je me devais d’essayer de calmer le jeu. Pour ce faire j’avais levé mes deux mains vers Kakashi qui était encore debout suite à son énervement et j’essayais de lui faire comprendre de baisser de volume. Ainsi mes mains, paume ouverte, s’agitait de haut en bas comme si je tapais la mesure sur des tam-tams. J’avais, de la sorte, sans gêner la discussion, diminué le volume sonore qui sortait de la bouche de mon amis. Il était énervé, c’est clair, mais la réponse de sa catastrophe naturelle n’allait pas arranger les choses, n'est-ce pas ?

- J’ai dû m’adapter à tes désirs. Je me suis inscrite ici. Tu as l’air tellement heureux ! On va pouvoir étudier ensemble quatre ans de plus.

Elle avait répétait sa magouille. Son sourire, ses yeux, l’inclinaison de son visage, son timbre de voix et son éloquence la rendait si alléchante que j’en rougie d’avantage. J’espère qu’elle ne me regardait pas dans ces moments là. J’étais nouveau ici et vivait seul. J’avais aussi perdu la mémoire à mes 18 ans. Dans mon malheur ceci m’octroya la chance d’un nouveau départ. Or, je dû fuir mes parents, mes amis, mes professeurs..Eux, voulaient retrouver l’ancien Obito. Celui qu’ils connaissaient depuis longtemps, qu’ils aimaient ou détestaient, je n’en savais rien après tout. J'étais amnésique. J’avais eu peur, peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas être celui qu’il veuille. Enfin..Cela est derrière moi, il me semble, je n’en suis même pas sûr. Kakashi, encore troublé et désormais désemparé, ne pût que laisser divaguer sa folie et son inquiétude. Il était au courant des intentions de Rin, et, pour lui, il avait tout fait pour l’éviter.

- Et ton scénario alors ? Tu avais prévu d’étudier l’Anglais et de passer en échange ta troisième année en Angleterre. Qu’est-il arrivé à ta carrière dans la mode ?!

Gardant sa mine d’ange elle ne pouvait qu’y répondre d’une façon charmante. Elle avait l’avantage et savait rester calme dans les situations dont elle en avait le contrôle. Après tout, cela faisait dix huit ans qu’elle pourchassait jour et nuit l’écervelé. Avouer la vérité, pour elle, était la même chose qu’enfoncer une épée dans le cœur de Kakashi. Elle ne s’en privait pas, le pauvre avait constamment cette catastrophe sur le dos et une épée de Damoclès au dessus de sa tête. Pour elle, tant qu’elle pouvait rester avec lui, tous ses désirs secondaires passeraient après. D’un ton calme et de sa voix plaisante à l’oreille, elle répondit avec assurance aux propos de son prince.

- Je vais devoir y faire quelques modifications. Mais ce n’est pas important. L’important c’est de partager ma vie d’étudiante avec toi. Tu sais bien que mon père fait des dons à plusieurs universités? Grâce à ce réseau j’ai pu facilement trouver ton université. Tu dois être comblé, non ? Je te suis d’une parfaite loyauté tout au long de ces années.

L’énervement de Kakashi était à son paroxysme, il n’en pouvait plus. Où qu’il aille, quoi qu’il fasse, elle le suivait, le traquait et s’immiscer dans sa vie. Ces dernières paroles l’avaient enfoncé dans les méandres de la réflexion, que faire ? Quoi faire ? Où aller ? Fuir ? Non, elle le rattraperait encore une fois. Pour le moment, il ne sût qu’évacuer sa colère. Les deux adolescents s’échangèrent alors quelques derniers mots, Rin jouait sur les nerfs de son dit mari. Ce-dernier lui avait répondu qu’il n’était pas comblé, mais elle avait surenchérit une seconde fois par la même question. « Tu es comblé n’est-ce pas ? », entendant cela Kakashi ne su qu’à son tour répétait ses dires précédant. Il lui avait répondu qu’il n’était pas du tout comblé. Son corps tremblait, ses dents se frottaient les unes des autres, ses cheveux cachaient ses yeux par l’ombrage provoqué. Elle ne put que l’énerver en lui demandant si en réalité il était comblé, son sourire malsain était encore à ses lèvres. C’était de trop, il n’en pouvait plus. Son visage se leva, ses dents s’ouvrirent en même temps que sa bouche pour laisser le son de sa voix inonder la salle. Il avait crié, non hurlé, pour lui répondre. Heureusement, la plupart des élèves, mis à part moi, étaient partit. Fixant Rin, il lui avoua une énième fois qu’il n’était pas comblé. Il lui concéda alors qu’il avait passé des examens d’entrée pour s’éloigner d’elle, a-t-il fait tout ça pour rien ? Apparemment…Oui. Quant à son cas, elle avait haussé les épaules et libérait un souffle chaud qui vint se répercuter sur mon visage. De ce fait elle me regarda dans les yeux tandis que je ne savais pas vraiment quoi dire. Elle préféra combler le silence à sa manière.

- Ne t’inquiète pas. Kakashi est comme beaucoup de garçons. Il n’ose pas avouer ses, sen..ti..ments.

Avait-elle dit en faisant exprès de saccader le dernier mot pour bien énerver le concerné. Elle avait agité son index dans un sens puis dans l'autre à chaque syllabes rendant la chose encore plus mignonne. En fin de phrase elle m’avait fait un clin d’œil, troublé je reculai un peu le visage rougissant de plus belle. Je dû cligner plusieurs fois des yeux pour adopter un teint normal. Elle me demanda si j’étais un nouvel ami de son prince. Bien sûr, enfin je le pense. J’avais un peu balbutiait au début mais j’avais finit par hocher de la tête en signe d’acquiescement et j’avais introduis mon prénom et nom de famille. Je m’étais présenté au final. Elle était enchantée de me rencontrer, disait-elle. Pour moi, une telle fille ne pouvait être comme Kakashi l’avait annoncé. Il était en train de fermer les poings, serrant les dents, le tout l’énerver. Pourquoi se montrait-elle aussi gentille avec les autres ? Voulait-elle un contact direct avec son amant ? Ou simplement se faire de nouvelle cible à suivre ? Ces réflexions furent stoppées lorsque l’homme aux cheveux en gris sauta sur la table pour s’enfuir de la classe. Rin le suivit avec hâte tandis que j’essayais de les ramener à la raison en criant leurs prénoms. Ils avaient renversés nos papier de cours et autres, n’étant pas à même de les rattraper je du me coltiner la tâche de tout ramassé. Je ne me serais jamais douté qu’une telle situation m’aurait permit de faire une nouvelle rencontre..




Chapitres: 1 2 [ 3 ] 4 5 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: