Fiction: Embras(s)e-moi (terminée)

Un regard cache toujours des sentiments, parfois bons, parfois mauvais. C'est difficile de déchiffrer un regard, de deviner les pensées de l'autre grâce à une œillade. La différence entre deux paires d'yeux n'est jamais importante, elle. C'est vrai, les prunelles de ce jeune homme sont froides, comme de la glace. Le regard de cette demoiselle, c'est des braises. Apprenez à vous regarder, vous pourriez trouver de belles choses dans les yeux de l'autre. Merci à Omurah pour la scène de co
Classé: -12D | Action/Aventure / Romance | Mots: 3358 | Comments: 2 | Favs: 1
Version imprimable
Aller au
Truc anonyme (Féminin), le 10/01/2014
Voilà un petit OS que j'aime assez et je le publie donc également ici. J'en publierai probablement d'autres prochainement. Ouh, je ne vous cache pas que je suis heureuse de voir plus de 3000 mots!
Donc, on se voit à la fin, bonne lecture, voici la playlist :
- The light behind your eyes, de My Chemical Romance
- Après réflexion, Ennemy de Skip The Use, pour le combat
- Et encore une fois après réflexion, Set fire to the rain, d'Adèle.
- Éventuellement Je maladroit, de BB Brunes
Bonne lecture!




Chapitre 1: Embras(s)e-moi



Leurs regards déchirés se jaugeaient, ainsi dans l'obscurité nocturne, aucun d'eux ne rompaient cet instant. Elle et ses yeux de feu, ses yeux marrons aux reflets dignes d'un soleil doré brûlant. Lui et ses yeux semblables à la couleur de la neige, blancs et glacials. Ils se fixaient, se perdaient dans le regard détruit de l'autre, deux âmes perdues qui se jugent d'un simple regard. Deux âmes qui errent dans une nuit d'été, deux êtres qui ont un besoin évident de s'exprimer. Deux êtres qui ont besoin de parler de leurs souffrances respectives.
Deux personnes dans une forêt, qui campaient, à cause d'une stupide idée de leur senseï. Deux personnes au bord d'un feu, qui se réchauffaient, qui se regardaient, qui se cachaient de l'autre.
Leurs regards étaient voilés, aucun d'eux ne saurait dire ce que l'autre pensait, aucune émotion ne perçait dans leurs prunelles.


Ces deux jeunes gens étaient amis de longue date, on le voyait à leur façon d'être si proche, à leur façon de se regarder. L'homme était grand et beau, malgré ses traits tirés par la fatigue accumulée dans la journée. Si on omettait ses yeux hors du commun, il y avait aussi ses longs cheveux semblable à de l'encre, attachés dans le bas de son dos, conformément aux traditions de son clan. Il y avait ses lèvres d'un rose pâle envoûtant, et cette peau semblable à de la porcelaine, ce nez fin... Tout chez lui inspirait la beauté, son aura inspirait une sorte de froideur mystérieuse et envoûtante.
Quant à cette jeune femme, elle était coiffée de deux chignons chocolatés, une peau plus bronzée que son acolyte et des traits fins, elle était vraiment jolie.
Oui, Neji et Tenten étaient surtout plaisants à regarder lorsqu'ils étaient ensemble. Ils offraient un contraste original et hors du commun, et c'est cela qui les rendait vraiment beaux.


Leurs regards tentaient de se déchiffrer, de parler, de communiquer, d'expliquer les non-dits. Quelle idée, il avait eu, leur senseï, ce soir-là ! Il les avait obligés à camper, eux, des jeunes adultes de vingt ans, afin qu'ils apprennent à mieux se connaître ! Franchement, il aurait dû faire ça il y a huit ans, lors de la création de leur équipe, et puis, pourquoi Lee y échappait ? Tenten était en colère au départ, mais s'était adoucie en pensant (ou plutôt en espérant) que Neji se confesserait un minimum. Neji, lui, attendait toujours qu'elle parle, il n'était pas très à l'aise dans cette ambiance, ce n'était pas son genre de parler de lui, de ses malheurs.
Alors, soupirant, elle commença, doucement, calmement, à parler d'elle.


" Mes parents n'étaient pas heureux. Ils ne l'ont jamais réellement été, je suis née dans un climat familial assez étrange. Ils m'aimaient tous les deux, je n'en doute pas un seul instant, mais ils ne m'ont jamais permis d'accéder au bonheur. Je n'ai jamais pu ne serait-ce que l'effleurer. J'en ai souffert de cette ambiance à la maison. Ils m'ont eue afin d'essayer de réparer les pots cassés, d'essayer de souder leur couple avec un bébé. Ce bébé, c'était une fille, c'était moi. Ils ont décidé de me nommer Tenten. J'ai grandi au sein d'un couple qui ne s'aimait plus, qui n'arrivait plus à communiquer, un couple qui se tuait à petit feu, un couple brisé. Puis, j'ai eu l'âge de six ans. Et mon père en a eu marre de jouer à la famille parfaite, il ne pouvait plus jouer la comédie, alors, il est parti. Ma mère n'était même pas effondrée, elle savait que ça arriverait. C'était comme si je recevais un coup de couteau en plein cœur, j'avais mal, une atroce souffrance me lacérait la chair, me donnait envie de pleurer. Tu sais, mes parents étaient des civils, ils voyageaient beaucoup ensemble avant, et ils ont continué à le faire, chacun de son côté. Un jour, mon père est allé à Kumo, j'avais à peine sept ans. Il n'est jamais rentré, tué par des ninjas sans pitié, des ninjas qui aimaient faire souffrir les autres, des nukenins. J'en ai pleuré. Bon sang, qu'est-ce que j'en ai pleuré ! J'étais inconsolable. Quelques jours plus tard, après l'enterrement de mon père, j'ai décidé d'être une kunoichi aussi digne, forte et légendaire que Tsunade. Je voulais protéger ma mère. C'est ça mon nindô."


Elle essuya la larme qui coulait le long de sa joue, cette unique larme qui avait tracé un sillon sur son visage n'était là que pour concrétiser l'émotion que Neji avait déjà entendu dans la voix de la brune. Ces petits sanglots étouffés qui avaient percés même si elle avait tenté de les contenir. Neji s'approcha d'elle, et sur un ton peu assuré, commença à se livrer à elle :


" Mon père était le jumeau du père d'Hinata. Il est né quelques minutes après ce dernier, et est donc devenu son kagemusha. Tu sais, il a voué une haine incommensurable à la branche principale de mon clan, on lui avait apposé le sceau maudit, qui le condamnait à ne jamais être reconnu à sa juste valeur, parce qu'il était de la Bunke. Puis, un jour, il a vu Hinata s'entraîner, il l'a jugée faible, et sa haine n'a fait que s'accroître, on m'a apposé le même sceau, et il me trouvait plus doué. Il se doutait que j'aurais le même sort que lui, condamné à servir cette branche principale sans que l'on reconnaisse le talent que j'avais. A cette même période, Konoha devait signer un traité de paix avec Kumo. Hinata a été enlevée, et son père a assassiné le kidnappeur qui n'était autre que l'ambassadeur de Kumo. Ce pays a alors exigé la tête d'Hiashi Hyûga. Le clan était alerté, on ne savait pas quoi faire, ils voulaient tous envoyer mon père à sa place, excepté Hiashi. Il ne voulait pas voir le sacrifice de mon père. Alors, mon père, lui imposant sa décision, lui a dit "Ce n'est pas pour les membres de la Sôke que j'accepte de mourir, c'est pour mon frère bien-aimé". Et il a demandé à mon oncle de me raconter cette histoire. J'adorais mon père, et aujourd'hui encore, je souffre."


Elle le regardait, elle était captive de ses paroles, on l'écoutait, et ça lui plaisait.


"Et ma mère. Hana, elle s'appelait Hana. Elle était tellement...Effondrée, elle était inconsolable. J'ai tout fait pour l'aider à surmonter ces épreuves, elle n'y est jamais parvenue. Elle avait une maladie du cœur, il me semble, je n'ai jamais vraiment su, j'ai toujours pensé que c'était le chagrin qui l'avait tuée. "


Tenten l'observait, détaillait chaque parcelle de son visage. Il.Il..Il... Il pleurait? C'était la premières fois qu'elle voyait des perles translucides sur le visage de son coéquipier. Alors, dans la nuit, à côté de ce feu, elle vint installer leurs futons qu'elle colla l'un contre l'autre, prit une grande couverture, et tira son ami à ses côtés. Il s'allongea sans rechigner, le visage embué de larmes, et elle se blottit contre lui, le réconfortant du mieux qu'elle pouvait, le câlinant, le maternant presque. Et dans la pénombre, leurs visages marqués par la fatigue et les émotions, ils s'endormirent, ainsi étroitement enlacés.


*



Le lendemain, ils s'éveillèrent, doucement, calmement, ils mangèrent un peu de nourriture qu'ils avaient amené, et trouvèrent un panier, rempli de mets, ainsi qu'une lettre que Tenten lut à haute voix :

" Mes chers élèves,
Je vous informe par le biais de cette lettre que vous resterez encore trois jours dans cette forêt afin de surveiller Konoha d'une quelconque attaque, selon l'ordre donné par l'Hokage, Naruto-sama.
Je vous ai donc apporté ces quelques vivres avant de me rendre dans un village pour une mission que j'effectuerai avec mon petit Lee. A bientôt,
Votre senseï adoré, Gaï. "


Tenten faillit s'étrangler en lisant que Naruto leur assignait une mission à distance, et Neji, lui, il eut un léger sourire en coin. Le petit sourire en coin qui faisait littéralement craquer Tenten.
Parce que oui, Tenten brûlait d'amour pour son coéquipier, elle ne savait pas exactement depuis quand, ou plutôt ne savait plus. Elle savait juste qu'il la hantait jour et nuit, qu'elle adorait ses petits sourires en coin et ses œillades complices. Elle aimait le voir, lui parler, son odeur, entendre sa voix vibrer dans l'air, elle aimait être près de lui, tout simplement. Elle aurait pu faire n'importe quoi pour réchauffer son cœur de glace.
Ses sentiments la perturbaient souvent, elle y pensait quand elle se réveillait, quand elle prenait ses repas, quand elle s'entraînait, quand elle était en mission, et même quand elle dormait. Elle en faisait parfois des insomnies.
Et elle ne lui avait jamais avoué.


Cependant, contrairement à toutes ces filles qui lui couraient après, elle savait ce que Neji aimait, elle savait ce qui pourrait le plus lui plaire chez une femme. Elle savait parfaitement que ce n'était pas en se traînant à ses pieds (ce que, manifestement, ces filles pensaient) qu'elle se démarquerait des autres. Voyons, à quelle activité consacrait-il le plus clair de son temps ? A l'entraînement, bien sûr ! Alors, chaque jour, elle se donnait un peu plus, elle augmentait la puissance de ses coups, elle améliorait son endurance, ses tactiques, ainsi que ses techniques.
Elle s'acharnait à devenir plus forte, et elle espérait de tout cœur que cela marquerait l'Hyûga jusqu'au plus profond de son âme.


Mais au fond, elle savait bien qu'il y avait le physique. Le physique attire l'œil, charme l'esprit, et l'envoûte aussi, parfois il enivre l'esprit de désir. Le désir se transforme en "elle me plaît". Et le plus souvent, le "elle me plaît" se métamorphose en un "je l'aime". Pourtant, chez Neji, ça avait l'air nettement plus complexe qu'avec un autre homme, avec lui, elle était complétement perdue, elle était troublée. Il n'avait vraiment pas l'air de s'intéresser à la gent féminine. Ce qui avait le don de faire souffrir Tenten.
Elle ressentait souvent comme une plaie béante au cœur, comme si un poignard l'avait transpercé, et cela provoquait chez elle des frissons, des tremblements, des reniflements, puis des larmes.
Ensuite, elle s'écroulait, allongée, incapable de bouger, comme paralysée, et elle restait là, à penser à la vie qu'elle aurait tout simplement voulu partager avec celui qu'elle aimait.


Ses pensées s'effacèrent lorsqu'elle reçut un violent coup de pied dans le dos. Tenten vacilla mais parvint à se maintenir en équilibre sur une jambe. Elle pivota ensuite en appui sur cette même jambe et, kunaï à la main, balaya l’espace d’un vif mouvement circulaire du bras. La tête du nukenin qui l’agressait avait eu le malheur de se trouver dans le rayon du coup de Tenten et sa gorge fut tranchée sur toute sa largeur. Le corps désormais sans vie s’écroula aux pieds de la jeune fille qui n’y posa pas un regard, se contentant de le repousser du plat du pied.


La brune se tourna alors vers Neji et se rendit compte avec effarement qu’il s’était fait encerclé par les quatre Nukenins restant. Tenten fut alors saisie d’inquiétude, sachant que se faire encercler était dans le monde ninja synonyme de mort imminente.


- Neji !
- J’ai baissé ma garde, désolé.


Le premier réflexe de Tenten fut de briser le cercle. Elle s’était ruée, l’espace d’un battement de cil, vers l’un des nukenin au hasard et lui avait planté dans le cœur la lame qu’elle cachait dans son soutien-gorge. Un cri horrible déchira leurs tympans et fit prendre conscience aux trois Nukenin restant que Tenten avait attaqué l’un des leurs.


Neji fut le premier à reprendre ses esprits et activa son Byakûgan. Il propulsa ensuite Tenten d’un coup de paume pour l’éloigner du danger que représentaient les trois nukenin encore vivants et entama avec ces derniers une série d’échanges au corps à corps qu’un regard non entrainé n'aurait pas pu suivre.
L’affrontement était largement en faveur de Neji mais l’un des trois assassins, plus rusé que ses deux compères, avait trouvé le moyen de se glisser dans l’angle mort du Byakûgan et s’apprêtait à enfoncer sa lame dans le dos de l'Hyûga.


Tenten qui s’en était rendu compte se glissa furtivement entre Neji et ce dangereux assaillant. Elle porta sa lame en direction du torse de ce dernier, espérant le prendre de vitesse. Dans le même temps, elle mit la main à la bouche du déserteur afin que personne ne l’entende mourir.


Des gouttes de sang abreuvèrent bientôt le sol. Les yeux du nukenin au sabre étaient révulsés tandis que ceux de Tenten traduisaient encore son inquiétude concernant Neji. La brune se calma ensuite lorsqu’elle se rendit compte que la lame du nukenin n’avait pas eu le temps d’atteindre son but car ce dernier était mort entre-temps. Tenten retira alors sa lame du cœur de celui qui avait failli prendre la vie de Neji et la secoua pour la débarrasser du surplus de sang.
Elle fit ensuite quelques pas en arrière afin de ne pas gêner Neji dans son combat.


Le deux derniers Nukenin ne s’étaient pas encore rendu compte que l’un des leurs venait d’être tué. Ils s’acharnaient contre Neji qui s’était contenté jusqu’alors de mémoriser leurs attitudes et leurs schémas respectifs pour éviter toute mauvaise surprise. Lorsqu’il se rendit compte qu’ils ne faisaient pas le poids face à lui, ni au niveau de l’intelligence au combat ni en ce qui concernait la technique, l’Hyûga abrégea leur détresse d’un seul coup de poing dont l’onde avait toutefois traversé les deux corps qui s’écroulèrent bientôt au sol. Du sang gicla de la bouche de l’un d’eux et atterrit sur les pieds de Neji qui, outré, fit quelque pas en arrière et bouscula soudainement Tenten qui se trouvait sur son chemin.
La brune chancela sous le choc et fut rattrapée par celui qui venait, sans vouloir, de lui porter le coup de trop. En effet, la possible mort de Neji lui restait en tête, sans qu'elle ne parvienne à éloigner cette vision de sa mémoire. Il l’enserrait dans ses bras, fuyant son regard.


- On devrait changer de campement. Ils ont peut-être des alliés.


Elle essaya de se lever mais, impossible, ses jambes étaient trop engourdies, l'inquiétude était encore présente, elle n'arrivait pas à faire sortir cette effrayante vision de son esprit. Neji posa une main réconfortante sur son épaule et remballa leur matériel, seul. Il prit les deux sacs à dos et l'aida à se relever, et ils partirent, l'un contre l'autre, lui la soutenant malgré le poids de leurs affaires.
Elle s'écroula au bout d'un peu plus d'une heure de marche intensive et l'Hyûga la rattrapa de peu, et vit avec effarement que du sang coulait dans son dos. Son tee-shirt était complétement tâché, ses yeux commençaient à se fatiguer, à se fermer, et bientôt, elle plongea dans les profonds abysses du sommeil.


Neji resta calme, malgré son inquiétude et la porta, bloquant sa tête dans son cou, et reprit sa course pour trouver un endroit à l'écart qui n'attirerait pas l'attention sur eux. Il trouva une petite grotte éloignée du sentier de la forêt et s'y engouffra, la brune éveillée tout contre lui, essayant de lutter contre le sommeil. Il la fit s'asseoir contre lui des parois rocheuses, prit son nécessaire médical, et s'accroupit en lui intimant doucement de lui montrer sa plaie. Elle sembla hésiter un instant, se tourna dos à lui, et retira son tee-shirt maculé de la couleur pourpre du sang.


Délicatement, il commença à désinfecter les plaies de la brune, et les banda précautionneusement pour éviter de raviver la douleur. Puis, il se leva dos à elle pour aller chercher un autre tee-shirt (ou plutôt pour ne pas montrer les petites rougeurs qu'il avait aux joues). Quand sa peau retrouva sa couleur normale, il le lui tendit, et elle se pressa de se rhabiller, car il faut dire que les rougissements du brun était (légèrement) contagieux.


La gêne s'effaça peu à peu, et Neji lui laissa un peu de répit en voyant son manque de someil s'accentuer de minute en minute. La jeune femme s'endormit sous le regard bienveillant de son coéquipier et ami. Neji n'avait jamais su qui était cette demoiselle pour lui...Enfin surtout depuis que...


C'était il y a quatre ans maintenant, ils rentraient tous ensemble de mission, et un soir, le beau brun était de garde avec son coéqupier aux épais sourcils. Ils parlaient de filles. Ce qui, il faut le dire, n'arrivait pas souvent. Lee parlait de la différence entre ses amies, et sa belle fleur de cerisier. (Comprendre Tenten pour "ses amies" et Sakura pour la fameuse fleur.) L'adolescent à la coupe au bol s'était alors tourné vers Neji et avait dit "Et toi ? Ton amie est-elle devenue ta précieuse fleur ?"
L'Hyûga s'était terré dans le silence à cet instant, son ami l'avait pris de court, et il n'avait strictement aucune réponse à lui fournir.


Il y a longtemps pensé par la suite. Puis, maintenant, il le savait, il rentrait dans la case "amoureux". Cependant, il savait que jamais il ne le clamerait haut et fort comme Lee, ce n'était pas du tout son genre, même l'idée de le murmurer lui donnait des frissons dans le dos.


Il sortit aspirer quelques bouffées d'air, ces souvenirs provoquaient toujours une petite gpne chez lui, il n'avait jamais réellement su comment agir face à ses sentiments. C'était sa coéquipière ! Une simple amie, une kunoichi qui faisait partie de son équipe, quelqu'un qui l'aidait dans sa progression. Comment pouvait-il l'aimer ? Et à cet instant, il se souvint d'une soirée qui s'était déroulée peu de temps avant ses confessions auprès de Lee. Cette nuit-là, elle et ses longs cheveux bruns qui tombaient sur ses épaules, qui volaient au gré de la brise, cette robe qui lui allait si bien, ce parfum indescriptible et pourtant si agréable, et ces yeux. Ses magnifiques yeux basanés, ces prunelles enflammées, qui le brûlaient tant elles étaient belles. Cet incendie de joie qu'il voyait dans son regard ce soir-là. La vision de la jeune femme restera toujours dans les abysses de sa mémoire. Hors de question d'oublier la beauté qui émanait d'elle, ainsi que sa douce odeur, sans oublier ce regard qu'il aimait tant.


Il comprenait pourquoi il l'aimait, finalement, cette femme était une redoutable kunoichi, et Neji la trouvait talentueuse, cette beauté, sa joie de vivre, tout chez elle lui plaisait, même ses défauts. Sa cousine Hinata lui disait souvent que c'était ça, aimer. Et elle avait sas aucun doute raison.


*


Le soir arriva et Tenten s'éveilla lentement sur le futon que Neji avait installé dans l'après-midi afin de lui accorder un endroit convenable où dormir. Ils ne parlaient plus beaucoup depuis leurs confessions de la veille.


Ils s'installèrent pour manger, toujours ce silence planant au-dessus d'eux, qui les hantait, tel un fantôme qui ne voulait pas rejoindre l'ailleurs qui lui est pourtant destiné. La brune tenta une œillade vers lui, et elle ne vit que le froid dans ses yeux. Son regard glacé la gelait, elle n'osa pas prononcer un mot.


Seulement, il était connu que la demoiselle tenait rarement sa langue, toujours bavarde, elle dit à haute voix son impression :


- Tes yeux, on dirait de la glace.


Le jeune homme releva la tête et la regarda longuement, détaillant le regard de la jeune femme. Il observa ses yeux plus qu'autre chose, ses jolies prunelles basanées, toujours ces petits éclats dorés qui perlaient dans son regard de braise. Alors, il répliqua sans réfléchir, ce qui n'arrivait jamais d'ordinaire. La lourdeur de la nuit les entourait, la fatigue les faisait légèrement divaguer, leur cœurs ne demandaient qu'à s'ouvrir à nouveau, comme la veille.


- Les tiens, on dirait du feu.


Elle lui sourit, un air complice sur le visage, soudain, plus rien n'avait d'importance, Neji voyait bien qu'elle attendait quelque chose. Elle le suppliait presque du regard. Son œillade torturée par la souffrance de ne pas savoir si ses sentiments étaient réciproques, ce supplice de l'attente encore présent, elle avait besoin de savoir. Il avait besoin de lui faire savoir. Alors, il lui dit avec son petit sourire en coin :


- Embrase-moi.


Son sourire complice s'effaça dans leur baiser.





Alors, je dois dire que j'ai peur d'être OOC avec Neji lors des confessions. x)
Ensuite, j'ai eu du mal à pondre la fin, j'espère qu'elle colle bien quand même. Et je remercie une dernière fois omurah, que j'apprécie beaucoup, pour l'aide apportée. Un avis?




Chapitres: [ 1 ] Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: