Fiction: Konoha, ou comment trahir en groupe pour les nuls

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Konoha, Bureau du Godaime hokage, 7 heures et demi du matin.
La porte du bureau de Tsunade s'ouvrit avec fracas. En faisant irruption dans la salle, Shizune cria en même temps un « Hokage-sama ! », montrant à sa supérieure que la situation était grave. La pauvre secrétaire de la godaime tomba alors sur une Tsunade complètement amorphe, et aussi complètement soûle. Elle tenait dans sa main droite une énième bouteille de sake, prise dans son tiroir de bureau. Elle avait les joues rouges à force d'avoir bu, et les yeux de la même couleur à force d'avoir pleuré. Shizune, en voyant cette scène, prit un air triste et hésita à lui rapporter l'information qu'elle avait reçue le matin même de Kotetsu et Izumo. Elle allait rebrousser chemin pour revenir quand sa hokage serait plus apte à recevoir et surtout supporter les nouvelles quand Tsunade planta ses yeux injectés de sang dans ceux de Shizune et grommela sur un ton désagréable mais dans lequel on pouvait ressentir tout son désarroi :

– Quoi ? Pourquoi tu m'déranges, hein ?
– Excusez-moi, Tsunade-sama, dit-elle en s'inclinant, mais nous avons du nouveau de-de Naruto...

A ces mots, Tsunade se figea et devint sérieuse. Si Shizune n'était pas rentrée il y a une minute, elle aurait juré que sa meilleure amie était parfaitement sobre.

– Quelles sont les nouvelles ? Au rapport !
– Hai, Hokage-sama ! répondit-elle aussitôt en posant un genou à terre. Les chuunins Kotetsu Hagane et Izumo Kamizuki ont découvert que hier soir, dans les environs de onze heures trente, Naruto Uzumaki-Namikaze a quitté le village avec une destination inconnue ! Il est fort probable qu'il ait déserté. Sumimasen, Godaime Hokage-sama.
– Quoi ? Dit-elle, d'une voix étranglée en se laissant tomber dans son siège.
– Si je puis me permettre, c'était à prévoir.

Une fois remise de ses émotions, Tsunade releva la tête puis annonça d'une voix forte :

– Envoyez une équipe le chercher ! Ramenez-le au village par tous les moyens possibles !
– Hai !

Et elle disparut de la salle.



En ce moment même, Naruto courait. Pour aller où ? Pour faire quoi ? Dieu seul le savait. Mais pour l'instant, il s'en fichait. Il avait confiance en lui, en son instinct et en Kyubi. Son démon lui avait certifié que ça irait, alors ça irait.
Le soir, il s'arrêta près d'une rivière à la frontière avec le pays de la pluie. Décidant qu'il avait assez avancé pour le moment, il installa un mini-camp et après avoir déposé ses affaires, il partit se baigner dans la rivière. Il se déshabilla, défit sa longue tresse et plongea son corps nu dans l'eau fraîche. Il se mouilla avec précaution les épaules, le torse et les cheveux et se détendit, profitant de ce moment de détente rare et mérité. Une petite demi-heure plus tard, il quitta avec regret la rivière et remit son pantalon quand soudain, il se retrouva paralysé. Il essaya de se briser la technique qui le retenait en vain. Grimaçant, il baissa avec difficulté les yeux vers le sol et il découvrit que son ombre partait vers un buisson.

– Kuso... pensa-t-il, je me suis fait avoir comme un débutant ! 'Fait chier !
– Tu l'as dit gamin ! railla Kyubi, on est pas dans la merde !
– Oh c'est bon ! Pas la peine d'en rajouter !

Puis il continua à haute voix :

– Tu peux sortir Shikamaru, il n'y a pas cent cinquante mille personnes qui maîtrisent cette technique !

Apparu alors le concerné, concentré à l'extrême pour ne pas que Naruto se défasse de son kagemane no jutsu. Surgirent derrière lui Choji, Ino et Neji qui, une fois à couvert, se mirent en garde.

– Rends-toi Naruto, c'est trop galère de devoir se battre...
– Tu m'as bien regardé, Shikamaru ? Répondit alors hargneusement le blond en hésitant à cause de la paralysie.
– Je t'aurais prévenu... dit-il sur son ton las habituel. Neji !
– Ne me donne pas d’ordres, répondit-il en s'avançant tout de même vers Naruto.

Il exécuta rapidement une série de mudras et apposa sa main sur le front de Naruto. Shikamaru désactiva sa technique. Quelques secondes durant lesquelles personnes ne bougea s'écoulèrent puis soudain le jinchuriki s'écroula par terre, se tenant le front comme s'il voulait l'arracher en hurlant de douleur. Quand celle-ci se stoppa, Naruto, presque évanoui, retira ses mains de son front et un sceau trônait maintenant dessus. Le même sceau que celui attribué à la branche secondaire des Hyuga. Le même sceau que Neji.

– Voilà, dit-il alors avec un sourire sadique, comme ça, nous quitter ne te viendra plus à l'esprit !
– Vous... êtes... ridicules... haleta Naruto, vous êtes... obligés de... d'apposer des sceaux sur... vos habitants pour éviter qu'ils ne fuient... Ne me faites pas rire...
– Urusai ! cria-t-il alors en lui flanquant une violente série de coups de pied dans le ventre qui lui coupa la respiration, ne parle que si tu en as l'autorisation, sale merde !
– Ya que la vérité qui blesse, Neji, lança-t-il en se relevant laborieusement. Ce sceau t'a tellement traumatisé que tu te sens obligé de me faire subir le même sort ? Ce sera qui la prochaine ? Tenten ?
– Urusai ! hurla-t-il en le ruant de coups, devenant comme fou, urusai urusai urusai urusai urusai urusai urusai !!!

Naruto recevait les coups, ne pouvant rien faire, étant sous l'emprise du sceau. Il devait une obéissance suprême à Neji. Du sang coulait de son arcade sourcilière, de sa bouche, de sa tête, de partout sur son corps. Il s'était mis en position fœtale, comme si se mettre comme ça abrégerait ses souffrances. Soudain, Neji sortit un kunai et le brandit, près à frapper. L'arme abattit sur le blond mais tout à coup, à quelques centimètres de sa figure, l'arme s'arrêta, stoppée par un katana.
(Sasuke !!! Mon héros !!!
Et ben non ! Pas de bol ! *rire machiavélique*)
Tout le monde leva les yeux vers le propriétaire de l'arme et virent un regard doré brûlant de haine dirigé vers eux.

– Qui ? bredouilla Neji.
– Je m'appelle Kuro. Et je suis votre pire cauchemar.

Suite à cette phrase pourtant classique, Neji ne put s'empêcher de frissonner. Cet homme lui faisait froid dans le dos. Son instinct lui hurlait de fuir mais pourtant il resta là, comme paralysé par le regard de l'individu. Ses mains se mirent à trembler. Il se tourna vers ses compagnons mais la seule chose qu'il vit fut ses nakamas mis à terre par des shinobis qui semblaient être avec l'homme aux yeux dorés. Celui-ci planta son regard dans celui du Hyuga et lui dit :

– Dégage. Et va dire cela à ton hokage : The wave is coming*.

Il retira alors son katana et jeta un tel regard à Neji que celui-ci déguerpit suivit de Shikamaru, Choji et Ino qui s'étaient réveillés. Les compagnons de Kuro allaient les poursuivre quand la voix de celui retentit.

– Laissez-les partir, dit-il en regardant Naruto qui s'était évanoui.

Ceux-ci acquiescèrent et se mirent en cercle autour du blessé. Un homme s'avança, et s'accroupit auprès du blond et composa alors une série de mudras à une vitesse ahurissante. Puis il apposa sa main sur le front de Naruto et comme par magie, le sceau disparut. Les traits de Naruto se radoucirent alors, comme s'il ressentait qu'il était débarrassé d'une malédiction. L'homme se redressa alors, et annonça d'une voix neutre :

– C'est bon.
– Merci Aka.
– Je suis là pour ça, non ?
– Bon, les gars, en attendant que sa majesté se réveille, dit un petit homme plutôt enrobé sur un ton ironique, faisant ricaner les personnes autour de lui, si on installait le campement ?
– Pas con. Pour une fois que tu sors un truc intelligent... rétorqua la seule femme du groupe. Elle avait les cheveux blonds virant sur le roux et une forte poitrine.
– Qu'est-ce t'as dit, pouffiasse ?! Tu veux t'battre ?
– Je t'attends, gros tas, répondit-elle sur un ton neutre, les bras croisés sur son torse.
– Kiiro, Shiro, c'est bon, les réprimanda Kuro.
– Mais c'est elle !!! Elle me cherche et j'ai jamais rien le droit de lui faire ! C'est dégueulasse !
– C'est parce que t'es trop con pour comprendre.
– Sale...
– Shiro !

Vexé, celui-ci partit bouder sous le regard moqueur de Kiiro.



Quand Naruto ouvrit les paupières, son premier réflexe fut de les refermer pour protéger sa rétine fragile des rayons trop lumineux du soleil. Puis il les rouvrit doucement, clignant des yeux pour s'habituer. Il regarda ensuite autour de lui, espérant ainsi reconnaître l'endroit où il était. Il reconnut sa rivière et le peu d'affaires qu'il avait emporté. Par contre, son campement avait été, comment dire... viré pour être remplacé par un avec beaucoup plus de gueule. Il vit des personnes vaquer à leurs occupations : certains jouaient aux cartes, d'autres s'entraînaient, un boudait dans son coin. Un autre sculptait une statuette dans du bois avec un kunai, d'autres coupaient du bois. En voyant cette scène de vie pourtant si classique, Naruto eut les larmes aux yeux. Il se recroquevilla sur lui-même et posa son front sur ses genoux serrés tous contre lui. Et il pleura. Il pleura longtemps. Ces gens, cette bonne humeur, lui rappelait tant sa vie, avant... Avant que tout ne bascule. Avant qu'il ne découvre que toute sa vie n'avait été basée que sur du mensonge. Les larmes s'écoulèrent toutes seules, longtemps sans qu'il ne puisse les arrêter. Kyubi avait beau essayer de lui remonter le moral, rien n'y faisait. Il releva la tête seulement quand une main réconfortante se posa doucement sur son épaule. Il leva ses yeux rougis et découvrit Kuro qui le regardait, son regard doré plein de compassion. En voyant ce regard, Naruto essuya rapidement son visage et demanda, d'une voix sèche entrecoupée de soubresauts :

– Qu'est-ce tu veux ?

Au lieu de répondre, Kuro s'assit seulement à ses côtés et le regarda. Il le fixa longtemps, sans jamais détourner le regard. Jusqu'à ce que le jinchuriki, n'en pouvant plus, se jetât dans ses bras et éclata à nouveau en sanglots, s'accrochant à ses vêtements comme un naufragé à une bouée de sauvetage. L'autre le laissa faire, ne cherchant ni à le repousser ni à le prendre dans ses bras. Au bout d'un moment qui parut durer une éternité, Naruto se releva, rouge de honte, et retira les larmes de son visage avant d'avouer :

– Je suis désolé... Quand je me suis réveillé, cette scène, cette bonne humeur, ça m'a rappelé comment ils m'ont trahi. Comment ils se sont joués de moi.

Sa voix se brisa à la fin de sa phrase.

– Raconte, répondit alors Kuro d'une voix neutre.

Naruto hésita un moment, puis en voyant le regard déterminé de l'homme, prit une grande inspiration et commença son récit. Il lui dit tout. Ce qu'on lui avait dit, ce qu'il avait ressenti, tout. Il ne savait pas pourquoi il faisait un récit aussi détaillé. Peut-être à cause de l'aura mystérieuse, mais réconfortante de l'autre. Quoi qu'il en soit, cette soirée, aussi anodine soit-elle, marqua le début d'une nouvelle ère.

– Naruto, on a à te parler, annonça Kuro d'une voix plate et sans émotions.

Le blond, qui venait de rentrer de son entraînement avec Kiiro - avec laquelle il s'entendait plutôt bien - releva la tête vers son ami aux yeux dorés. Quand il empruntait ce ton, c'était soit qu'il allait se faire engueuler, soit que ce qu'il avait à dire était plutôt important. Cela faisait deux bons mois qu'il avait rejoint ce groupe de chasseurs de primes, il avait appris à connaître ses acolytes.

– Qu'est-ce qu'il y a ?
– Viens, installe-toi.
– Non, sérieusement, vous commencez à me faire flipper les gars !
– Naruto, dit Kiiro, pose tes fesses sur le canapé et arrête de jacasser !

Celui-ci s'exécuta, et attendit que Kuro prenne la parole. Il remarqua que tout le monde était là. Kiiro, Shiro, et même Aka, qui était d'habitude assez discret, si ce n'est carrément invisible. Kuro soupira, puis releva la tête et dit en regardant Naruto droit dans les yeux.

– Naruto. Ce que je te dis est très sérieux. Nous avons la preuve maintenant que tu es digne de confiance.
– Quoi ?! coupa alors Naruto, les larmes aux yeux, vous voulez dire que... vous aussi vous m'avez trahi ? Menti ?
– Naruto ! s'exclama Aka, ce que veut dire Kuro, c'est que nous ne pouvions pas divulguer ces informations à n'importe qui capable de nous trahir. Ceci est bien plus important que tu ne le crois !
– Je continue. Naruto, veux-tu nous rejoindre ?
– Vous rejoindre... Je ne vous ai pas déjà rejoins ?
– Ce groupe de chasseurs de primes... N'a existé uniquement que dans le but de te recruter. Depuis toujours, tu as été destiné à remplir un rôle dans notre association. Mais nous te laissons le choix. Je te le redemande, Naruto. Veux-tu, oui ou non, nous rejoindre ?
– Kurama, pensa Naruto, aide-moi...
– Gamin... Comprends-les. Eux n'ont pas pour but de te trahir ou de te tuer. Et tu le sais. Réfléchis. S'ils étaient venus te voir et t'avaient demandé « Salut ! Tu veux nous rejoindre ? On est des nunkenins mais on est sympas quand même tu vas voir ! » Tu les aurais rejoints ?
– Non...
– Bah voilà. Donne-leur une chance... Donne-toi une chance !
– D'accord ! répliqua alors Naruto avec un sourire à nouveau rayonnant.

Reprenant alors contact avec la réalité, il leva les yeux vers Kuro, Kiiro, Shiro, Aka et les autres et leur annonça :

– Oui, je le veux ! (Je vous déclare officiellement mari et femme !)

Un sourire bourgeonna sur les lèvres de Kuro qui déclara alors :

– Je ne vois donc plus aucune utilité à maintenir ce henge. Aka, on le désactive.
– Ok...

Et sous ses yeux médusés, apparut Sasori à la place d'Aka et à la place de Kuro...
Itachi...



Alors Alors Alors ? Je vous ai surpris, hein ? Vous ne vous y attendiez pas, hein ? Hein ? Si vous êtes en mode poisson frit, c'est que j'ai réussi mon coup ! ^^ Bah voilà ! C'était le chapitre 3 de Konoha, ou comment trahir en groupe pour les nuls ! Tout de suite, la météo sur france 3 !
Bisous bisous mes chibinekos, à la prochaine !
Ti Cathy

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