Fiction: Konoha, ou comment trahir en groupe pour les nuls

Version imprimable




Parenthèse pas-si-inutile du professeur Iruka :
Avant de commencer le chapitre, Ti Cathy m'a chargé de vous éclairer sur un point très particulier dans ce chapitre : Sasuke. Et comme elle n'est pas assez douée pour le caser dans son chapitre, elle m'a supplié de l'aider (Quoi ? Avoue que c'est vrai ! Déjà que t'es même pas foutue de l'expliquer toi-même, un peu de respect pour tes aînés ça te ferait pas de mal Ti Cathy ! Ah non mais les jeunes de nos jours, aucun respect !). Brefons ! Donc Sasuke, comme c'est indiqué dans le résumé de la fic, n'a pas déserté dans cette histoire ! MAIS il a quand même tué Itachi. Et oui, il n'a pas pu s'en empêcher. Et comme c'est un des meilleurs shinobis du village et en plus un chef de clan, on lui a rien dit. Injuste mais bon. On fait avec. Voilà voilà. C'était la parenthèse pas-si-inutile du professeur Iruka ! Bonne lecture !




En entendant Naruto hurler sa douleur, accroupi, tenant sa tête entre ses mains, une mouche recula sans un bruit et disparut dans le dédale de couloirs pour arriver finalement dans une salle de réunion où attendaient, l'air grave, la hokage, le conseil, les chefs de clans et leurs héritiers et les représentants des civils du village. La mouche se posa sur le doigt de Shino et bourdonna un peu avant de disparaître dans les vêtements de son propriétaire. Celui-ci rouvrit les yeux et annonça aux personnes présentes de sa voix monocorde :

– Il a découvert le projet.

La godaime laissa échapper un « Tch ! » colérique qui n'échappa à Danzo qui lui dit sur un ton de reproches en la fusillant du regard, ses petits yeux lançant des éclairs :

– Pourquoi réagissez-vous comme ça ?! C'est vous qui lui avez donné accès à ces dossiers !
– Je ne pensais pas qu'il serait intéressé au point de passer au peigne fin tous les livres de la bibliothèque ! dit-elle sur un ton outré.
– En tous cas, vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous, Tsunade-hime.

Tsunade baissa la tête. Comme elle s'en voulait... Mais c'était trop tard. Tôt ou tard, Naruto aurait tout découvert. Elle n'aurait pu lui cacher un tel secret plus longtemps. Elle sursauta quand elle entendit la porte s'ouvrir brutalement, et venir taper violemment contre le mur en sortant presque de ses gonds. Elle leva les yeux et découvrit le visage de son protégé en larmes, celles-ci ayant tracé des sillons indélébiles sur ses joues d'ordinaire si tannées. Ses yeux étaient injectés de sang, preuve qu'il avait versé des larmes jusqu'à ce que ses yeux soient entièrement secs. Il serrait les poings tellement fort que ses articulations blanchissaient. Il pénétra dans la salle, tira une chaise, s'assit et dit sur un ton étrangement calme, seulement entrecoupé de reniflements.

– J'attends.

Il y eut un instant de silence, puis la godaime prit la parole :

– Nous sommes désolés, Naruto, si désolés, mais nous avons fait ce qui nous semblait juste... Mais si tu savais comme on regrette... Comme je regrette...

Naruto écarquilla les yeux, puis il perdit son sang-froid et se mit à crier :

– Juste ?! Vous vous foutez de moi j'espère ? Vous avez créé un génocide, fait exécuter ces gens par de pauvres ninjas comme ce Yahiko et tué le yondaime hokage et vous trouvez ça juste ?! Et, en ayant ça sur la conscience, vous trouvez encore le courage de me regarder dans les yeux ?
– Ils le méritaient, dit Danzo sur un ton neutre mais qui trahissait néanmoins son avis sur le sujet.

Ce fut la phrase de trop. Ces mots tournaient en boucle dans la tête de Naruto qui se tenait là, les yeux écarquillés. « Ils le méritaient... Ils le méritaient... Ils le méritaient... » Tout d'un coup, on entendit un simple battement de cœur : « Pou-poum... » et la pupille de Naruto vira au rouge. Tous pensèrent la même chose : Kyubi...

– Vous oubliez une chose, moucherons, annonça la voix grave et caverneuse du démon renard sous le regard tremblant de certains, méfiants, mais craintifs d'autres, je suis du côté de Naruto !

Et, pendant qu'il partait d'un rire sonore et cruel, un rayon de la même couleur carmine que son chakra se forma. Il allait le lancer sur les ninjas terrorisés quand un « Naruto-kun ! » retentit dans la salle, en faisant écho. Tout le monde se stoppa, l'attaque mourut dans la bouche de Naruto possédé et ses yeux redevinrent de leur bleu turquoise d'origine. Naruto, redevenu lui-même, se tourna vers la source du cri. Là, une Hinata, tremblante d'être le centre d'attention, avala avec difficulté sa salive puis lança :

– Naruto-kun. Arrête. Je t'en prie, dit-elle sur un ton suppliant, je sais que nous sommes coupables de ne pas t'en avoir parlé plus tôt mais si tu fais ça, tu seras aussi coupable qu'eux. Aussi meurtrier qu'eux.

Le blond éclata d'un rire cynique et s'exclama, son fou rire à peine calmé :

– Et qui es-tu, ma chère Hinata, pour me parler de meurtriers, hein ? répondit-il, se mettant à crier sur le ''hein''.

Hinata, baissa les yeux et ouvrit la bouche mais la mère de Kiba répondit à sa place :

– Hinata a eu le courage de s'opposer à sa famille pour te défendre. Elle a même été bannie de son clan pour ça. Ce sont les Uchiha qui l'hébergent actuellement.

Sasuke, qui se tenait là, coudes posés sur la table et son menton posé sur ses doigts entrecroisés - sa posture habituelle - renchérit :

– Tu vois, Naruto, tu n'as pas que des ennemis ici. Certes ma famille était pour et a même participé activement mais en tant que ton meilleur ami et nouveau chef du clan Uchiha, je ne te laisserai pas tomber !

Lee se leva à son tour, en pose « Nice Guy » :

– Moi non plus, Naruto-kun ! Tu peux compter sur le fauve de jade de Konoha !
– Et sur les Inuzuka.
– Et sur les Haruno, termina la mère de Sakura.

Naruto sourit, des larmes de joie coulant sur son visage. Il avait retrouvé son calme quand une question germa soudain dans son esprit. Il ne put alors s'empêcher de la poser :

– Pourquoi vous êtes encore en vie ? murmura-t-il.
– Pardon ? s'étonna la mère de Sakura.
– Pourquoi on ne vous a pas tuée ? Après tout, vous étiez contre...
– Les Inuzuka sont les seuls producteurs de chiens de combat dans tout le pays du feu. De plus, ils ne pouvaient se permettre de tuer deux clans entiers, cela aurait forcément attiré l'attention des autres villages un jour ou l'autre. Faire un plan aurait pris trop de temps.
– Ils ont bien éradiqué le pays de ma mère ! s'indigna-t-il alors.
– Le pays des tourbillons était un pays méconnu et sous la protection du pays du feu. C'est passé inaperçu.
– C'est bien beau tout ça, interrompit soudainement Sakura d'un ton méprisant, mais on ne peut pas se permettre de terminer cette réunion sur un note de bonheur. Surtout qu'il ne faudrait pas que tu crois que tu peux compter sur tout le monde ici !
– Exactement, confirma Tenten.

A ces mots, Naruto se figea. Comment Sakura pouvait-elle adhérer ? Sa famille et Sasuke étaient contre et elle avait passé toute son enfance avec lui ! Après tout ce qu'il avait fait pour elle... Encore, Tenten il comprenait ! Elle sortait avec Neji qui était pour... Mais elle...
Comme si elle avait suivi le cours de ses pensées, Sakura laissa échapper un rire cynique et lui dit :

– Mon pauvre... Tu es décidément bien naïf... Quand on était petit, je te haïssais. Crois-tu réellement que ça puisse changer du jour au lendemain ? Tu n'as pas changé. Toujours aussi idiot !
– Sakura a raison, Naruto. Quand on est débile, on le reste, renchérit Neji.

N'en pouvant plus, Naruto tomba à genoux. Ils l'avaient tous trahi. Tous... Tenten, Ino, Shino, Choji, Neji, Shikamaru, Sakura... Il ne lui restait presque plus personne. Il resta là, immobile, pétrifié par les propos de ceux qui se prétendaient ses amis. Il se força de ne pas pleurer. Non ! Il n'allait pas leur donner ce plaisir.

– Tue-les ! Je te prêterai mon chakra sans même prendre possession de ton corps, lui ''conseilla'' Kyubi d'une voix haineuse. Ils ne méritent pas de vivre avec ce qu'ils ont fait.
– Non, lui répondit Naruto. Hinata a raison. Je vaux mieux qu'eux. Et puis, la mort serait trop douce pour eux.

Une main sur son épaule le sortit de sa conversation avec Kyubi. Il leva la tête pour voir qui avait le courage de le soutenir ainsi et reconnut Sasuke. Il le regardait, l'air de dire « bats-toi ! C'est quoi ce mollusque, Usuratonkachi ! ». Ses yeux étaient plein de détermination. Quand un tel regard nous était destiné, on ne pouvait que se sentir en sécurité. On ne pouvait qu'essayer de prendre cette main qu'on nous tendait. Et c'est ce que Naruto fit. Il lui sourit et se releva doucement, mais sûrement. Sasuke avait raison. Oui ses amis l'avait trahi, et alors ! Il lui en restait toujours ! Ses vrais amis, eux, étaient restés. Ceux qui croyaient en lui étaient restés. Et il allait se montrer digne de leur confiance et de leur soutien. Il balaya son regard nouveau sur l'assemblée. Un regard neuf, qui jurait qu'il n'allait pas laisser passer ça. Qui jurait qu'un jour, ils payeraient pour leurs actes. Quand il eut passé ce regard sur chacun des ninjas présents, il tourna les talons et quitta la pièce, le peu de personnes qui le soutenaient à sa suite.



Cela faisait trois jours que Naruto était resté enfermé dans sa chambre. Il méditait. Il réfléchissait à ce qu'il pouvait faire. À ce qu'il fallait qu'il fasse. Il ne pouvait rester dans le village. Mais où irait-il ? Que ferait-il ? Comment survivrait-il ? Et ses amis et ceux qui l'avaient soutenu ? Et puis qu...

– Tu me stresses à jacasser comme ça gamin ! coupa Kyubi. J'entends toutes tes pensées moi ! Tu veux quitter ce satané village et bien fais-le ! Tu t'en fous de ce que les autres pensent ! Ce ne sont pas eux qui vont vivre ta vie ! Alors dégageons de ce village de faux-culs, merde ! Ce qui doit arriver arrivera ! Et puis je serai là ! Alors bouge-toi le cul !

A ces mots, Naruto ouvrit les yeux. Kurama avait raison. Il stagnait là et ça devenait particulièrement lassant. Il s'approcha alors de la commode qui trônait à l'entrée de son appartement et se planta devant, le regard brûlant d'une flamme nouvelle : celle de la détermination. Le blond détacha de son front le bandeau frontal qui le représentait, lui donnait une identité, une famille. Une famille ! Tu parles ! Naruto secoua la tête et éclata d'un rire cynique à cette pensée. Puis il regarda l'objet pour lequel il s'était tant battu. Duquel il avait tant voulu se montrer digne. Duquel il avait été fier. Il sortit par la suite presque religieusement un kunai de sa poche. Mais pas n'importe quel kunai, un à trois branches, le même que son père. Il regarda une dernière fois son bandeau, puis traça un trait horizontal au travers de la feuille stylisée, symbole de Konoha. À chaque millimètre parcouru, un souvenir de la vie du blond au village s'effaçait. À chaque crissement de l'arme contre le métal, un épais trait rouge indélébile barrait une minute de vie, de bonheur en compagnie des villageois. En barrant ce symbole, Naruto se proclamait officiellement nunkenin. En barrant ce symbole, Naruto traçait un trait sur son existence en tant que ninja de Konoha. En barrant ce symbole, Naruto commençait une nouvelle vie.



Advienne que pourra.



Voilà ! Voilà ! ^^ La suite après la pub ! Maintenant, sur France 3, découvrez votre film du vendredi soir !
C'était Konoha, ou comment trahir en groupe pour les nuls, avec Ti Cathy ! Ti Cathy, plaisir de partager !
Bisous bisous mes chibinekos,
Ti Cathy

Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: