Fiction: Konoha, ou comment trahir en groupe pour les nuls

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Prologue :

Avant-avant-hier, Minato et Kushina mettaient au monde un petit garçon du nom de Naruto mais mouraient tués de la main d'Obito/Madara Uchiha. Avant-hier, Naruto était rejeté par son village qui le maltraitait et le traitait de monstre et d'assassin. Hier, Naruto, fraîchement diplômé de l'académie ninja, était devenu un petit ninja insignifiant, maladroit et vivant dans l'ombre de son meilleur ami Sasuke mais attachant. Aujourd'hui, Naruto, âgé de quinze ans, est devenu le héros de son village et a survécu à de nombreuses batailles et à la quatrième Grande Guerre Ninja. Il est même devenu ami avec Kurama, son bijuu. Demain, Naruto sera un magnifique jeune homme de dix-huit ans promu à un grand destin et adulé de son village. Il sera devenu le ninja le plus puissant de Konoha et sera aux yeux de tous le prochain hokage, comme son père avant lui. Ici, nous ne nous intéresserons pas à demain. Car c'est ce jour-là que tout bascula. Un certain dix octobre.



Chapitre 1 :

Notre histoire commence trois ans après la quatrième Grande Guerre Ninja, dans le village caché de la feuille, communément appelé Konoha, en milieu d'après-midi. Une silhouette encapuchonnée marchait silencieusement dans les rues du village bondé de monde. Les villageois se retournaient sur son passage, intrigués par ce singulier personnage. On aurait dit qu'il voulait être invisible mais que c'était vraiment raté et qu'il ne s'en rendait pas compte. Il portait une longue cape à capuche couleur caramel dont seul une longue tresse couleur soleil dépassait. Cette natte bougeait légèrement à chacun de ses pas et on entendait un léger bruit dû au frottement de l'anneau de jade qui trônait au bout de cette tresse avec ses vêtements. Bref, cette personne était réellement suspecte. Et sûrement dangereuse, c'était pour cela que personne n'osait bouger, attendant avec impatience l'arrivée des ninjas. La silhouette qui ne dépassait pas le mètre soixante-cinq continua sa route, se dirigeant vers le bureau de l'hokage. Ce singulier personnage dégageait une telle aura animale et une telle aura de puissance qu'elle faisait se figer sur place le peu de ninjas qu'il rencontrait. Cette personne pénétra dans le bâtiment le plus important du village et monta doucement les marches, comme s'il voulait retarder au maximum le moment fatidique de rencontre avec la godaime hokage. Il marcha sans précipitation dans le couloir, prenant bien soin de faire claquer les talons de ses sandales sur le sol fraîchement nettoyé. Soudain, il s'arrêta devant une porte. Un sourire de satisfaction naquit sur ses lèvres, sourire qui ressortait de la capuche, contrairement à son visage toujours dissimulé. Il posa sa main sur la poignée et la tourna avec une lenteur exagérée avant de pousser la porte de telle sorte qu'elle grince, révélant petit à petit le visage suspicieux de Tsunade. Il fit un pas un avant pour entrer dans la pièce puis referma la porte derrière lui, toujours sans se détourner du regard méfiant de la godaime. Il fit à nouveau un pas vers le bureau, inspira un coup, puis prit sa capuche entre ses deux mains, révélant au passage un bracelet en or à son poignet, et l'abaissa, imposant le silence à Tsunade et à Shizune qui venait d'arriver, voyant pénétrer un inconnu dans le bureau de sa meilleur amie et supérieure. Il y eut un instant durant lequel personne ne parla, puis la silhouette ouvrit la bouche et...

– Salut Baa-chan ! Comment ça va depuis le temps ?
– Naruto !
– C'est bien moi ! dit-il sur un ton joyeux, presque musical.

Tsunade eut soudain les larmes aux yeux, puis elle se leva de son bureau et prit celui qu'elle considérait comme son petit fils dans ses bras. Naruto sourit, ému quand il sentit les larmes de la godaime mouiller sa capuche. Il resserra ses bras autour d'elle et la serra encore plus contre lui, en lui chuchotant à l'oreille :

– Tadaima, baa-chan.

Devant ce spectacle plus qu'émouvant, Shizune préféra s'éclipser, se sentant de trop dans la salle. Mais à peine eut-elle quitté la pièce que la porte s'ouvrit à la volée, faisait sursauter les deux protagonistes qui se séparèrent brusquement, comme des adolescents surpris par leurs parents en plein batifolage - référence au livre mythique de Jiraya, RIP. Ils dévisagèrent la nouvelle arrivante, s'attendant à ce qu'elle explique la raison pour laquelle elle avait osé les déranger, en plus sans frapper à la porte avant d'entrer. Sakura - car c'était bien elle - baissa la tête et rougit avant de bafouiller, croyant que son hokage avait trouvé un amant après tant d'années de solitude :

– Désolée, hokage-sama, je... enfin... vous...
– Quoi Sakura ? Que voulais-tu ? dit Tsunade sur un ton plus sec qu'elle ne l'aurait voulu.
– Je... j'avais entendu dire qu'une personne suspecte était rentrée sans autorisation dans le bureau de l'hokage alors... et bien... j'ai voulu m'assurer que... que vous alliez bien... Mais je ne savais pas que... qu'il était... sinon je ne vous aurais pas dérangée dans un moment aussi intime... Sumimasen ! dit-elle en s'inclinant du plus bas qu'elle put.
– Je vais bien, merci, dit alors Tsunade sur un ton plus doux, touchée qu'on se préoccupe de sa sécurité.
– Hokage-sama, si je puis me permettre, qui est-il ?
– Tu ne me reconnais pas ? répondit alors le concerné sur un ton déçu alors que ses yeux azur reflétaient son amusement, je suis déçu !
– Naruto !

Sakura rougit alors en repensant à ce qu'elle avait cru sur sa supérieur et son meilleur ami. Elle secoua la tête pour chasser les images qui s'imposait maintenant à son esprit et sauta au cou du revenant en riant. Là, vous vous demandez sûrement, mais où il est allé, bordel de merde ?! Et bien il y a trois ans de cela, à la fin de la quatrième Grande Guerre Ninja, Naruto, dépité par le fait qu'il n'avait pas le niveau pour devenir hokage - chose qu'il avait découverte lorsqu'il avait regardé faire les hokage ressuscités - il avait décidé de découvrir le monde, d'en faire le tour, de lui et de ses habitants. D'aider les personnes en difficulté, pauvres ou opprimées, de s'assagir et de mieux maîtriser ses pouvoirs de bijuu. Voilà donc comment il avait occupé ses trois dernières années, pendant que ses amis se la coulait douce à Konoha !

Après un petit moment passé dans les bras de sa meilleure amie - profiteur va ! - il se détacha d'elle avec difficulté et se préparait à partir quand Tsunade attrapa son poignet :

– Naruto !
– Oui ? dit-il en se retournant.
– Sakura, sors. La suite est confidentielle.

La concernée haussa les sourcils, un peu outrée qu'on lui dise de dégager avec si peu de tact puis, se disant que ce n'était pas tout à fait la qualité première de Tsunade-sama, elle finit par tourner les talons et sortir annoncer la nouvelle aux autres sous le regard insistant des deux blonds. Une fois les oreilles indiscrètes parties, Tsunade se tourna vers celui qu'elle considérait comme son petit fils et reprit :

– Naruto. Aujourd'hui, nous sommes le dix octobre. Tu as donc dix-huit ans pile. C'est pour cela que, te jugeant assez mature pour accéder à ces données, je t'offre mon cadeau.

Elle lui tendit une clé que Naruto prit, interloqué, puis termina son long discours par :

– Naruto, cette clé te donne accès aux archives de ta famille.

Cette fois-ci, Naruto fut choqué et écarquilla les yeux le plus qu'il put. Il bafouilla :

– Tu veux dire que... ce sont...
– Les archives des Namikaze. Du moins, tout ce que nous avons en notre possession. Mais avant, tu dois savoir que ces archives ont été effectuées par le sandaime et moi. Elles ne sont donc pas tout à fait complètes. Nous avons juste farfouillé à droite à gauche.

Naruto, en sachant tout ça, reporta son regard sur la clé de bronze comme si c'était le trésor le plus précieux au monde. Il la regarda pendant une dizaine de secondes puis finit par la serrer contre son cœur.

– Merci, baa-chan... murmura-t-il.

Celle-ci sourit, puis poussa gentiment Naruto vers la sortie. Une fois sortis, elle le prit par les épaules et le guida à travers le dédale de couloirs jusqu'à arriver dans une grande salle circulaire entièrement vide dans laquelle attendait Shizune. Elle sourit au blond qui serrait la clé tout contre lui comme si elle allait s'envoler ne serait-ce que s'il la desserrait un tout petit peu. Ils allèrent rejoindre la secrétaire de Tsunade devant une sorte de plaque en fer accrochée au mur sur laquelle se trouvait une serrure. Naruto se stoppa devant, inspira un grand coup puis enfonça la clé d'un coup dans le trou prévu à cette effet et la tourna vers la droite. On entendit un « clac ! » sonore puis tout d'un coup, la salle ne fut plus si vide. Des étagères pleines à craquer emplissaient les murs. Des piles de livres jonchaient le sol, ne laissant qu'un passage de chaque étagère jusqu'à la porte. Juste le minimum vital.

– Et après vous me dites que c'est pas complet... dit Naruto, soufflé par ce qu'il voyait.
– Non, en effet. Ceci est tout ce que nous savons sur la famille de ton père, donc aussi la tienne par la même occasion, répondit Shizune avant de lui sourire et de quitter la pièce pour vaquer à d'autres occupations.

Tsunade s'approcha de son protégé qui ne réagissait toujours pas et lui baisa le front avec douceur, comme elle avait l'habitude de le faire puis quitta à son tour la pièce, lui laissant l'intimité que ce moment unique méritait.

Naruto, toujours dans une sorte de transe, avança vers une étagère puis prit un livre dans une étagère.
« arbre généalogique des Namikaze »
Il ouvrit l'ouvrage et lut à haute voix :

– Shiroichi Namikaze, homme, marié à Ginta Tochigako, femme...

Le reste était trop inaudible car il baissait le ton au fur et à mesure de sa lecture. Soudain, il dit sur un ton montrant son état de réflexion intense :

– Yahiko Namikaze ? Je suis sûr d'avoir déjà entendu ce nom quelque part... Où ça, où ça ? Rha ! Putain ! Je m'en souviens plus ! Tant pis...

Et il tourna la page.
Il passa trois jours entiers dans la pièce. Il ne dormait pas, ou très peu, quand il s'endormait sur son bouquin, terrassé par le sommeil. Il ne sortait pas pour manger, et c'est au bout d'un jour et demi que Tsunade s'en était rendu compte et s'était mise à lui apporter ses repas qu'il avalait, toujours plongé dans sa lecture. Dès la première heure, il avait sorti tous les livres des étagères, des tas et les avaient entassés dans un coin, juste à côté de lui. Dès qu'il en finissait un, il le rangeait dans une étagère, en reprenait un autre et ainsi de suite.

Ce fut lors du cinquième jour qu'il fit une découverte non négligeable. Un livre nommé « journal de bord ». Il l'ouvrit, impatient de découvrir les secrets qu'il renfermait. Dès les premières lignes, il écarquilla les yeux, figé de terreur.
« Vendredi 4 septembre 714 :
Aujourd'hui, nous avons eu une nouvelle élève dans la classe. Elle s'appelle Kushina. Je ne l'ai dit à personne, mais je la connaissais déjà. Yahiko-nii m'en avait parlé, un jour qu'il rentrait d'une mission effondré et couvert de sang. Il m'avait tout raconté, alors qu'en tant qu'ANBU il n'en avait pas le droit. Le Conseil ainsi que tous les chefs de clans et les représentants des villageois avaient voté à l'unanimité - sauf pour les Inuzuka et les Haruno - pour l'extermination du pays des tourbillons, qui devenait trop important. Il avait juste épargné cette fameuse fille, pour lui implanter le Kyubi. Yahiko-nii avait dû participer à cette mission, et il s'en voulait terriblement. Mais il m'avait confié qu'il avait en secret épargné un adolescent de son âge du nom de Nagato et une fillette d'à peine sept ans nommée Karin. Sur le coup, il m'avait dit qu'il prévoyait de tuer « ces salauds » comme il dit. J'ai peur. Je me dis que je suis un trouillard. Je n'en veux pas au village pour ce qu'il a fait à Yahiko-nii et au village de cette fille. Il y a sûrement une raison que je ne comprends pas, non ? »

« Lundi 7 septembre 714 :
J'ai mal. Yahiko-nii a réellement tué les anciens. Il a été obligé de fuir du village pour le pays de la pluie. Il m'a dit qu'il allait rejoindre ce Nagato qu'il avait sauvé. J'ai pleuré, j'ai hurlé, mais ça n'a rien fait. Il m'a laissé quand même. Des ninjas sont venus à la maison et ils ont frappé maman pour qu'elle leur dise où il était. Mais maman ne savait rien, Yahiko-nii ne se confiait qu'à moi. Yahiko-nii... Reviens... »

« Mercredi 13 février 735:
Cela fait longtemps que je n'ai pas écrit. Tout simplement parce que je suis devenu hokage, et que je n'en ai plus le temps. Mais là, le temps vaut le coup d'être pris. Je suis l'homme le plus heureux du monde. Je vais avoir un enfant. Ma femme, Kushina - tu la connais, j'en ai déjà parlé - va avoir un fils. Naruto... C'est décidé, plus personne ne pourra m'enlever mon sourire ! Même s'il serait plus rayonnant encore si tu étais là, Yahiko-nii... »

Naruto ne pouvait plus parler. Il était tétanisé par ce qu'il venait de lire. Pourquoi avaient-ils fait ça ?! Que leur avait fait le pays de sa mère à part devenir leur allié ? Qu'avait fait ce Yahiko pour mériter une mission comme ça ? Non seulement ils décidaient de tuer un pays entier et personne ne disait rien mais en plus ils envoyaient des pauvres gars se salir les mains à leur place ! Des larmes roulèrent sur les joues de Naruto. Soudain, comme dégoûté par ce livre, il le jeta par terre et celui-ci s'ouvrit, laissant s'échapper une feuille. Naruto la regarda longuement avant de se baisser lentement pour la ramasser. Il commença à la parcourir, mais au fur et à mesure, mot après mot, phrase après phrase, il se mit à trembler de plus en plus violemment. Il se laissa tomber par terre, lâcha la feuille et s'en éloigna le plus possible, comme si elle était maudite. C'était une lettre pour le seigneur du pays du feu. Apparemment, elle n'avait pas été envoyée. Dessus, il était marqué :

« Vendredi 11 octobre 735 :
Mon seigneur,
Je vous envoie cette lettre pour vous annoncer que nous avons exécuté le plan. Nous vous avions prévenu de notre décision de tuer le Yondaime hokage qui devenait trop prometteur pour la suite. Il était en bonne voie pour dépasser le shodaime hokage, ce qui était inacceptable. Il pouvait très bien par la suite devenir une menace de par sa puissance. Je vous écris pour vous expliquer comment nous avons procédé et le résultat final de cette mission. Nous avons décidé de faire fuir volontairement des informations capitales sur la naissance de leur enfant, Naruto Namikaze, à l'Akatsuki. Ainsi, l'organisation pouvait libérer le Kyubi qui était en position de faiblesse à cause de la naissance de l'enfant. Une fois le Kyubi libéré, il devait « malencontreusement » tuer la famille Namikaze. Puis nous devions sceller à nouveau le démon dans un hôte choisi par nos bons soins. Les Uchiha et les Hyuga ont financé le projet, les Yamanaka se sont occupés de la fuite d'informations, les Akimichi et les Nara ont créé le plan, les Aburame se sont assurés de son bon fonctionnement grâce à leurs insectes. Les Haruno et les Inuzuka auraient pu être utiles mais ils étaient obstinément contre depuis toujours. Que ce soit pour l'histoire du pays des tourbillons ou pour ce projet. Le plan était parfait. Malheureusement, tout ne s'est pas déroulé comme prévu. Nous avons sous-estimé la volonté du Yondaime. Ils se sont sacrifiés lui et sa femme pour sceller Kyubi dans leur fils venant de naître. Nous sommes donc dans l'impossibilité de le tuer. Voilà donc où nous en sommes mais je pense malgré tout que tout s'est déroulé à peu près correctement,
Veuillez accepter mes salutations distinguées,
Votre humble serviteur Sarutobi, Sandaime hokage. »



Voili voulou ! J'espère que ce chapitre vous a plu ! N'hésitez pas à me dire vos impressions ! ^^
Bisous bisous mes chibinekos !
Ti Cathy

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