Fiction: Comme une tornade

Sakura Haruno, dix-sept ans. Ou comment se retrouver embarquée dans une tornade avec Karin et Sasuke.
Classé: -12D | Drame / Humour / Romance | Mots: 34355 | Comments: 36 | Favs: 12
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hane-chan (Féminin), le 05/04/2014
Une fic qui m'est venue en plein cours de S.V.T
Je pense qu'elle sera plutôt longue.




Chapitre 7: En prendre plein la gueule



Mon cœur me faisait mal. Sasuke ne me supportait plus. Et je n'avais toujours pas eu l'occasion de m'excuser. Jamais plus je ne l'aurais. Je m'étais réfugiée chez Shikamaru une fois de plus, qui n'avait rien dit, se contentant de soupirer et de me laisser rentrer. Mais après tout, c'était bien le seul au courant de mes sentiments pour son meilleur ami. Même Ino ne savait pas. Qu'aurait-elle dit ? Elle se serait mise à rire, à en faire toute une histoire, surtout si elle aurait su qu'il était le chien-chien de Mademoiselle. Elle m'aurait poussé à aller lui avouer, à lui mettre le grappin dessus. Mais ce n'était pas ce que je voulais. Pas du tout.

Vous allez me trouver bête et naïve, voire complètement mièvre, mais la seule chose que je voulais, c'était voir Sasuke sourire à nouveau. Qu'il m'adresse au moins la parole. Même si c'était juste trois mots à la con, s'il me disait au moins bonjour. Même pas, à la rigueur ! Juste que ça redevienne comme avant. Qu'on soit au moins des voisins polis. Juste ça. Ça me suffirait. Largement. Qu'il arrête de prendre ses jambes à son cou dès qu'il m'apercevait. C'était la seule chose que je désirais. Qu'il se contente de rester droit comme un piquet pendant que Karin déversait son venin sur moi. Même s'il restait silencieux, même s'il ne soutenait pas mon regard. Juste qu'il arrête de s'enfuir quand j'étais là.

Et puis il y avait Naruto, qui ne comprenait pas. Et qui ne posait pas de questions. Naruto avec ses propres problèmes, auxquels je rajoutais égoïstement les miens. Je ne pouvais pas me laisser aller devant lui, pas lui rajouter cette peine, en plus du reste. Alors je traversais le palier pour sonner chez Shika, et on discutait de tout et de rien, pendant que ses parents regardaient la télé ou étaient encore à leur travail, et on mangeait des chips devant des films débiles, s'amusant à tout commenter, ou grignotant quelque chose de rapide avec les ingrédients présents dans le frigo. De toute façon mes parents ne disaient rien, comme d'habitude. Et les rares fois où je restais chez moi, c'est parce que j'entendais la voix de Monsieur chez Shika, depuis le couloir.

Deux semaines que ça durait, et le mois de décembre venait de commencer, étonnamment doux comparé à novembre. La neige se faisait plutôt rare, et ça ne me dérangeait pas plus que ça. Au moins, je ne risquais pas de déraper comme une abrutie sur le chemin du lycée. Je passais déjà assez pour une cruche. Déjà que je m'étais étalée par terre quelques jours auparavant... Allez-y riez de moi, c'est ça... Non ? Qu'est-ce qu'il vous arrive ? Pas un mot, rien ? Comment ça, y a quelqu'un devant... ?!

Un petit cri m'échappa tandis que je mangeai magistralement la porte d'une boîte aux lettres. Un bruit de métal résonna dans la cage d'escalier.

- Ça va ?!

Me tenant la tête, je levais les yeux vers le visage superbement dessiné d'Uchiwa Itachi. Mon voisin me regarda, inquiet, avant de tout bonnement éclater de rire. Honteuse et rouge écrevisse, je me frottai la bosse apparue sur mon front.

- C'est pas drôle !
- Désolé, Sakura, mais tu verrais ta tête !
- Arrête de rire ! me renfrognai-je, bien que pas réellement vexée.
- Regarde où tu vas quand tu marches, ça t'évitera quelques désagréments de ce genre.

Il m'ébouriffa affectueusement les cheveux, avant de s'éloigner. Stupidement, j'attrapai une de mes mèches, me sentant indéniablement rougir, et mon cœur battre la chamade. Décidément, Sasuke et Itachi se ressemblent trop. Physiquement je veux dire. Parce que pour ce qui est de la personnalité...

Me rendant soudain compte de l'heure plutôt avancée, et de mon retard assuré, je me mis à courir comme une dératée vers mon cauchemar éveillé. Ça ne rata pas, le vieux Orochimaru était complètement excédé que je puisse être à la bourre. Quelques minutes ou une heure, pour lui, c'était la même chose. Je me préparai mentalement à avoir la punition du siècle, avalant ma salive avec difficulté, alors que je peinais encore à retrouver mon souffle.

- Voyons, qu'est-ce que je pourrais te faire faire ? Un devoir maison ? Non, pas assez sévère. Une heure de retenue ? Trop normal. Une corvée ménage, peut-être ? Non, il y a des femmes de ménage dans l'établissement.

Il continua encore un petit moment ainsi, et je commençais vraiment à flipper sur ce qui allait me tomber dessus. Soudain, Mademoiselle se leva, et je me mis à baliser complètement. Qu'est-ce qu'elle avait en tête ? Qu'allait-elle proposer ? Allait-elle se venger pour ce que je lui avais dit un mois plus tôt ? J'étais jamais parvenue à savoir ce qui se tramait sous ses cheveux roux dans sa petite caboche trop remplie. Comme si ses lunettes empêchaient quiconque de lire dans ses yeux. À moins que ce soit son sourire flippant qui ensorcelle et dérègle le cerveau de ses interlocuteurs ?

- Monsieur, excusez-moi de vous couper, mais ne pourriez-vous pas lui trouver une punition plus tard ? Toute la classe est pénalisée, à cause d'elle et de son retard ; ne croyez-vous donc pas qu'il faudrait au moins éviter qu'elle nous fasse perdre encore plus de temps ?

Et vas-y, prends-toi ça dans la gueule Sakura ! Mais en même temps, Karin devait vraiment se sentir toute-puissante, pour oser couper monsieur Orochimaru, et lui faire une remarque pareille... Mais bon, faut avouer que Mademoiselle est la chouchoute des profs. La petite déléguée parfaite, super intelligente, sérieuse en cours, intraitable avec les élèves qui ne respectent pas les règles, admirée de tous ses camarades, et belle à t'en rendre verte de jalousie par-dessus le marché. Dois-je ajouter qu'elle sort avec le mec le plus adulé de tout le lycée ? LA beauté froide et ténébreuse qui hante les rêves des midinettes ?

Mais en même temps, j'ai presque l'impression que Karin vient de me sauver la mise. C'est comme si elle avait empêché mon humiliation publique de s'éterniser, et qu'elle remettait le prof à sa place. Et voir Orochimaru dire amen à ce que disait Karin, sans même se rendre compte de la supercherie, enguirlandé par ses paroles alambiquées, c'était presque jouissif. Presque. Ça restait quand même Mademoiselle. Et quand je passai à côté d'elle pour m'asseoir, elle chuchota :

- Tu me revaudras ça, Pinky.

Je le savais... C'était trop beau pour être vrai. Elle ne pouvait pas avoir fait ça par simple bonté de cœur... Pourquoi avoir donné tant de qualités à cette sorcière avide et cupide ? Trop de cruauté en ce bas-monde...

Au final, je passai toute l'heure de maths incapable de me concentrer sur mes exercices et de suivre le cours, déjà que normalement complètement larguée, à me torturer les méninges pour essayer de deviner ce qui allait me tomber dessus et par Orochimaru le sadique, et par Karin la calculatrice. Et chercher désespérément un moyen de m'en sortir sans trop de dégâts. Mais j'avais beau réfléchir, j'avais clairement l'impression d'être dans une impasse. Et bizarrement, c'est comme si, une fois de plus, je m'étais faite manipuler par la rousse. Ma seule consolation était de ne pas être la seule victime de sa machination, et que ce soit le prof de maths qui en fasse les frais.

Je rentrais chez moi encore plus désespérée que lorsque j'étais partie, en craignant Orochimaru et ses plans retors. Maintenant je pensais en plus à ceux de Karin... Trainant des pieds je grimpai les escaliers avec une lenteur d'escargot, et même la petite vielle du huitième avec ses petites courses monta plus vite que moi. C'était complètement déprimant. J'étais vraiment la boulette numéro un de tout cet immeuble, même carrément de toute cette ville. À croire que les gens s'amusaient clairement à me narguer...

Chez moi je trouvais une fois de plus l'appartement vide, mon père encore à son boulot pour au moins deux bonnes heures, s'il ne faisait pas d'heure supplémentaire, et ma mère sûrement partie faire des courses, ou ayant réussi à attraper un des frères Uchiwa au passage. Quand elle s'y met, elle est vraiment diabolique. Des fois j'aimerais bien qu'elle arrête son petit manège pour s'occuper un peu plus de sa propre fille, au lieu de quoi elle me laisse une totale liberté qui m'étouffe parfois. Je sais ce que vous allez me dire Mais de quoi elle se plaint, celle-là, elle peut faire ce qu'elle veut et elle s'en plaint ! Mais je vous jure que c'est pas toujours la joie. C'est un peu comme si on passait constamment au second plan. Et après elle s'étonne que je me retrouve à teindre mes cheveux en rose bonbon !

Quelqu'un sonna à la porte, et je sursautai comme une abrutie. Déposant mon sac dans la salle à manger, je me grouillai d'aller ouvrir pour découvrir Shikamaru appuyé nonchalamment sur le chambranle de la porte.

- Tu crois pas que t'as assez fui comme ça ? attaqua-t-il sans préambule.

Je le fixai, surprise, sans comprendre de quoi il parlait, et un peu vexée par ses mots durs dont je n'avais pas vraiment l'habitude de sa part.

- Vis-à-vis de Monsieur, ajouta-t-il en pointant de son doigt les étages supérieurs. Tu penses pas qu'il est temps de l'affronter ?
- M-mais il passe son temps à m'éviter ! Comment veux-tu que je fasse ?!
- Prends les devants ! Vas le voir de toi-même. Il t'évite peut-être mais t'as rien fait pour l'en empêcher non plus... À part fuir c'est tout ce que tu as fait.

Je détournai ostensiblement la tête, pour ne pas montrer à Shikamaru à quel point ses paroles m'avaient blessée.

- Et tu veux que j'y aille maintenant, complètement à l'arrache, sans même savoir quoi lui dire ?!
- Oui, pourquoi pas ? Tu sais au fond de toi ce que tu as envie de dire, non ? Tu voulais t'excuser ? Ben vas-y fais-le ! Si tu attends qu'il te donne l'occasion de t'excuser, tu pourras attendre longtemps !

Mon orgueil venait d'en prendre un sacré coup, là ! Mais qu'est-ce qu'ils avaient tous aujourd'hui ?! J'allais quand même pas me laisser marcher sur les pieds plus longtemps ! Gonflée à blocs, je fermai l'appartement et passai devant Shikamaru sans rien lui répondre. Je grimpai d'un pas décidé les marches me séparant de chez Sasuke, et sonnai avant d'avoir le temps de changer d'avis. Mais quand la porte s'ouvrit, je déjantais. Bordel ! Pourquoi c'était Karin ?!



Yatta ! Enfin fini ! En plus il est plus long que les précédents ! :')
Bref j'espère que vous aimez toujours, et n'hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires, même les critiques, ça aide toujours à s'améliorer ^^




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