Fiction: Comme une tornade

Sakura Haruno, dix-sept ans. Ou comment se retrouver embarquée dans une tornade avec Karin et Sasuke.
Classé: -12D | Drame / Humour / Romance | Mots: 34355 | Comments: 36 | Favs: 12
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hane-chan (Féminin), le 09/01/2015
Une fic qui m'est venue en plein cours de S.V.T
Je pense qu'elle sera plutôt longue.




Chapitre 11: Une grenade sur un champ de bataille



Ino ne comprenait pas que j'aie pu laisser Sasuke s'en tirer à si bon compte. Certes elle ne savait pas que je l'aimais à m'en rendre ridicule, mais elle connaissait plus que n'importe qui la haine que je portais à Mademoiselle, et, par-dessus tout, était incapable d'associer l'image d'un tel monstre - comme je l'avais dépeinte - en couple avec son superbe Sas'keyyyy. Mais elle se désintéressa vite du sujet : elle avait un bal à préparer. Et avec elle, les préparatifs devenaient une liste à n'en plus finir et des jours entiers à faire les boutiques pour parfaire chaque chose dans les moindres détails. Et avec une Ino enragée prête à en découdre et à coudre les meilleurs tissus pour tester ses talents de styliste et son amour de la mode, j'étais fichue. Devenue une simple poupée à coiffer, maquiller et habiller, je me sentais comme un bout de bois entre les mains d'un marionnettiste. Autant dire, j'allais en baver. Et ça ne faisait que commencer.

Il fallut aussi chercher un cavalier. Sans hésitation, Chôji n'étant pas là, le choix d'Ino se porta sur son meilleur ami : Shikamaru. Le pauvre... Il n'avait même pas le temps de guérir de son amour à sens unique qu'elle remuait le couteau dans la plaie... Non pas qu'elle le fasse exprès, loin de là ! Mais elle vivait dans un monde à part, dans sa petite bulle pleine de paillettes, et ne prenait pas forcément conscience des choses. C'est pour ça que j'étais là, à passer derrière elle pour ramasser les pots cassés, et la retenir si elle tombait à la renverse. Enfin, surtout pour la tenir en laisse et l'empêcher d'aller gambader n'importe où. Bon dans l'histoire j'étais plus celle qui étais promenée, comme un maître trimbalé par son chien trop fort et foufou, et sur lequel il n'a aucune autorité.

De mon côté, j'avais sincèrement pensé à demander à Naruto de m'accompagner, d'autant que, j'avoue, la curiosité me poussait à vouloir mettre Sasuke dans la même pièce que Naruto pour découvrir, enfin, s'il se connaissaient. Mais j'avais oublié un détail. C'était mercredi. Et les vacances, il travaillait tous les mercredis, midi et soir. Bon, il n'aurait qu'à demander un jour de congés. Ce n'était pas pour une fois ! Dans le pire des cas, j'invoquerai mon anniversaire, et préciserai que ce serait un super cadeau de l'avoir à mes côtés ce jour-là. Un peu traître, mais j'avais le droit de vouloir passer une bonne soirée quand même ! J'avoue, j'avais un peu peur que Naruto ne découvre que j'étais une pauvre cruche esseulée dans mon nouveau lycée, mais après tout, il y aurait Ino et Shikamaru qu'il n'avait pas vus depuis super longtemps, et je pariais que Karin ne nous laisserait pas tranquille, à se jouer de moi et de mes nerfs à propos de mon accompagnateur. Dans le pire des cas, Naruto se figurerait que c'était Karin, mon amie au lycée, et tout irait bien. Même si mon orgueil rapiécé partirait une fois de plus en lambeaux.

Décidée, je me rendis dans la pièce à vivre où ma mère semblait faire la guerre à l'étranger venu squatter notre espace vital. Ino avait refusé de participer à quoi que ce soit concernant le serpent, décrétant que c'était moi qui avais été punie et que je devais en porter les conséquences. Résultat, c'était à moi de le nourrir, et autant dire que j'avais du mal à avoir l'estomac assez accroché pour ça. Et les rats congelés dans le frigo n'étaient pas trop au goût de ma mère. Mon père, une fois de plus, s'en fichait. Il se rangeait à l'avis d'Ino - car bien sûr il ne comprenait pas les vrais motifs cachés derrière ses arguments, et tout ce qui impliquait devoirs et responsabilités sonnait juste à ses oreilles.

J'arrivai donc devant chez Naruto, Ino collée au basques, face à un Iruka bien embêté. Naruto n'était pas rentré de la nuit, ce qui ne lui arrivait jamais, et le connaissant il aurait au moins eu la prévenance d'appeler son tuteur pour le prévenir s'il dormait ailleurs. Prise d'inquiétude, je tentai vainement de l'appeler, ou de demander à Ichiraku s'il avait eu des nouvelles. Mais le petit ne s'était pas pointé au bercail, et il n'avait pas pris son tablier pour le midi. Sévèrement inquiète, je me décidai à franchir une ligne que j'avais toujours observée de loin, et contactai Hinata. Ils avaient rompu deux semaines auparavant, comprenant qu'aucun d'eux ne serait jamais heureux dans une relation à sens unique, mais avaient, étrangement, gardé contact. Hinata avait juré qu'elle se relèverait, même si elle mettait du temps, mais qu'elle ne voulait pas perdre l'amitié de Naruto en plus. Et demander à Naruto un peu d'amitié, c'est la tâche qui le rend le plus heureux au monde, et qu'il sait si bien remplir. Seulement voilà, ils étaient censés se rendre au dojo que tenait Neji, le cousin d'Hinata, afin d'assister à une cérémonie, mais Naruto ne s'était jamais pointé.

Hinata vînt donc gonfler les rangs des détectives à la recherche de Naruto, nous saluant de sa petite voix fluette et d'une petite révérence. Mais elle avait l'air plus assurée que le souvenir que j'avais gardé d'elle. Un énorme fossé nous séparait. Entre elle et moi, c'était un peu le même que celui qu'il y avait entre Naruto et moi. Pour le coup, je parle d'argent, et de naissance, et d'injustices et de tout ce que vous voulez. Toujours est-il que, jugée trop faible et fragile par son père, elle avait été déshéritée à l'avantage de sa petite sœur, ce qui lui avait, comble de l'ironie, permis de s'épanouir dans un lycée on ne peut plus normal où j'avais joué les entremetteuse entre elle et Naruto. Elle avait bravé la colère de son père pour vivre son amour, un Roméo et Juliette des temps modernes, et elle avait triomphé. Leur séparation lui devait être d'autant plus amère maintenant, et pourtant, son sourire semblait plus chaleureux, plus franc.

- Bon sang ! Où est passé cet abruti de Naruto ?

Mon détecteur à Mademoiselle s'emballa soudain, et mes oreilles se mirent à siffler.

- Tu as perdu ton beau blond, ma jolie ?

Hinata fit une moue indescriptible et peinée, et je me retins de répondre quoi que ce soit de peur d'envenimer l'échange. Et avant même que j'aie le temps d'ouvrir la bouche, Ino prit les devants.

- Oui on l'a perdu. Hé, toi, tu dois connaître du monde, non ? Tu pourrais pas nous aider à le retrouver ?

Incrédule, Karin fixa Ino comme si elle était folle. Personnellement, ça faisait longtemps que j'en étais persuadée. Mais elle continuait de m'étonner ! Demander l'aide de Mademoiselle, alors qu'elle connaissait les frasques dont j'avais été victime, la perfidie dont elle faisait preuve ! Rien de ce qu'elle ne fait n'est jamais gratuit. Et requérir son aide, c'est signer mon arrêt de mort. Mais Karin jeta un coup d'oeil à Hinata, Hinata Hyuuga dont le nom et le visage était connu dans toute la ville et bien plus encore, peut-être même dans le pays entier.

- Tu le connais ce Naruto qui a disparu ?
- C'est mon ex.

Karin siffla, sincèrement étonnée. Et après un rapide " Ok ! Je vais vous aider ! " qui me laissa pantoise, elle s'arma de son portable et fit la première chose qu'on aurait dû faire : contacter le lycée, dernier endroit où on savait qu'il s'était rendu. Et, en deux temps, trois mouvements, l'affaire fut pliée. Il était parti en bus pour une semaine à Suna pour son voyage scolaire. Cet idiot de Naruto ! Il aurait pu se rappeler de dire les choses importantes à ses amis ! Et le pauvre Iruka... Au moins semblait-il soulagé. Mais bon sang, Naruto pouvait répondre au téléphone quand même ! C'est pas compliqué, appuyer sur un bouton et parler ! À son retour, je l'étriperais. En attendant, je me sentais souillée. Avoir une dette envers la Rousse alors que j'aurais pu me débrouiller toute seule... Je décochai un regard noir à Ino, mais elle ne sembla pas s'en apercevoir.

Autant dire, aussi, que je pouvais rayer Naruto de la liste des possibles cavaliers. Sauf que je n'avais personne d'autre. Si Ino n'avait pas été là, j'aurais demandé à Shikamaru, avec qui je m'étais miraculeusement remise de ma brouille, Sasuke me reparlant, mais ce n'était même plus envisageable. Et dans tous les cas, si Ino n'avais pas été là, je n'aurais jamais voulu me rendre à ce stupide bal.

- Hé, tu n'as qu'à inviter Itachi !
- Itachi ?! Même pas en rêve ! Me retrouver associée au grand frère de Sasuke devant tout le monde et faire jaser toute ma classe pendant des mois ? Non merci ! En plus je ne ferai que le ridiculiser et lui ternir sa réputation...

Et pourtant, c'est bien ce qui se passa. Profitant qu'on soit allées rendre visite à Sasuke avec Shikamaru, Ino glissa, non sans une certaine malice, que je ne pourrais pas m'y rendre faute de cavalier. Itachi, passant comme par hasard à ce moment précis dans la pièce, se retourna brutalement.

- Mais il fallait me le dire ! Je dois déjà servir de chauffeur à Sasuke et Karin, je peux t'y emmener et t'accompagner !

Hein ?! Moi dans la même voiture que Mademoiselle et Monsieur ? Mais il est fou ! Il connaît pourtant les sentiments que je nourris à l'égard de son frère... Et puis même... Être avec la rousse... C'est pire que se faire poursuivre par un psychopathe armé d'une hache ! Bon peut-être pas non plus mais... Oh mon dieu je vais vivre un calvaire ! Vous allez me dire Oh, ça va, tu dramatises ! mais n'avez-vous donc pas été témoin de tout ce qu'il m'est arrivé depuis que je côtoie cette pimbêche ?! Mais, attendez... J'ai l'impression d'oublier le plus important...

En proie à une intense réflexion qui faillit mettre à mal mes neurones, je laissai vagabonder mon regard dans l'espoir un peu fou qu'un détail me saute aux yeux pour m'aider à me souvenir. Passant d'une chaise vide à celle occupée par Sasuke, sautant au passage celle de Shika, je continuai mon inspection, circonspecte. Ils me dévisageaient tous bizarrement, comme s'il attendaient de moi une quelconque réponse, que j'avais - sciemment ou non, je ne sais pas trop - omis de donner. Et puis soudain un éclat blond dans mon champ de vision.

- Mais, et Ino alors ? Comment va-t-elle s'y rendre ?

Hébétés, ils me fixèrent les yeux ronds comme des billes.

- Eh bien, Shikamaru, tu es son cavalier, non ? Tu ne peux pas l'y emmener ?
- Galère ! Non, ma mère a décidé de traîner mon père au repas de famille et z'y vont en voiture. Et j'ai pas encore le permis.
- Euh... Bon. T'auras qu'à monter dans le coffre !

D'un même mouvement, tout le monde se retourna vers Ino... J'eus très envie de la prendre par les épaules pour la secouer jusqu'à ce qu'un choc mental ait lieu dans sa tête, mais le temps que deux neurones se rencontrent, je me serai déjà épuisée. Et Itachi fit la chose qui me sidéra le plus de sa part : il accepta.

- Galère Pourquoi ça tombe sur moi ?
- Tu voudrais mettre une fille à la place ? s'exclama Ino, outrée. Si l'une d'entre nous se retrouve la robe froissée par ta faute, tu ne sais pas à quoi tu t'exposes... Mille ans de souffrance ne seraient rien à côté de ce qui t'attend.

Et tout fut décidé.

Ino était intenable. Magnifique dans sa robe turquoise cintrée, un bandeau retenant ses longs cheveux détachés, légèrement maquillée d'un far à paupières doré et d'un gloss rose, perchée sur des talons impossibles, elle tournait dans tous les sens, incapable de rester immobile. Elle m'avait affublée d'une robe noire vaporeuse, à dos nus resserrée à la taille, s'arrêtant juste au-dessus des genoux - beaucoup trop courte pour moi. J'avais l'impression d'être nue. Ma poitrine ressortait trop même si elle n'était pas volumineuse, et le petit gilet rouge qui ne se nouait qu'à ce niveau-là ne faisait qu'accentuer le contraste entre ma taille et mon tour de poitrine. En plus, elle m'avait obligée à enfiler une paire d'escarpins rouges ! Je me demandais combien de temps j'allais tenir avant de finir pieds nus, et si même je pourrais marcher avec.

Ainsi, je ne me reconnaissais pas. C'était comme si je devais partager la tête d'une autre fille, une de ces gourdasses coquettes qui vont en boîte de nuit en troupeau, ou une de ces ados qui se pomponnent pour leur chéri. Concrètement, ma tenue ou celle d'Ino n'avaient rien de provoquant. Dire qu'elles n'avaient rien de tenue de bal aurait été un euphémisme, d'autant qu'elles n'avaient rien non plus de robes d'hiver. C'étaient juste des putains de robes de soirée. Franchement, qu'est-ce qui était passé par la tête de Blondie ? Elle qui étudie le stylisme, je l'aurais pas vue faire une erreur que moi-même je n'aurais pas faite. Moi-même ! Vous vous rendez compte un peu ?

- Oh, mais ma chérie voyons ! C'est un bal de lycée. Ça n'aura pas non plus un budget affriolant !
- Arrête, tu sais que c'est pas non plus de la gnognotte comme lycée... Ils sont pétés de thune comparé à celui où on était...
- Allez... dis-toi bien qu'il y aura toujours celles qui voudront en faire trop et ne ressembleront qu'à des meringues ambulantes. Il faut à tout prix éviter ça si tu veux redorer ton blason ! Il faut parfois savoir briller par sa simplicité. Et puis, franchement dis-le moi clairement, Saku', tu préfères une robe de bal toute belle toute neuve, qui te fera galérer à la moindre porte à passer - et s'il y a la moindre tache tu pesteras comme un mouflon enragé - et qui sera si habillée que tu ne pourras plus jamais la remettre ?

Elle marquait un point, là. Et même un sacré gros point. Seulement, elle partait du principe que j'allais remettre cette robe un jour. Seulement... Ça aurait été du gâchis quand même... Je jetai au miroir, espérant qu'Ino ne me voyait pas. C'est vrai que... Bon, je dois l'avouer quand même ! Elle ne me va pas si mal que ça. J'arrive presque à me trouver jolie ! Et ça, franchement, c'est un sacré exploit.

- Allez, en piste ! Ils doivent tous nous attendre.

Et en effet, ils étaient tous les trois alignés, puant la classe dans leur costard-cravate, même Shikamaru nonchalamment appuyé contre la voiture d'Itachi, la clope au bec et les mains dans les poches. Itachi siffla, me faisant rougir et attirant l'attention de ses deux comparses. Shika se redressa lentement, relevant la tête à vitesse d'escargot pour bugger complet devant une Ino rayonnante qui dût lui faire chavirer le cœur au point d'en faire tomber sa cigarette.

Et puis il y avait Monsieur. Monsieur sans Mademoiselle, avec son regard surpris et un peu désemparé, parfait dans son costume tiré à quatre épingles, sa peau pâle contrastant d'une façon terriblement sexy qui me donna envie de la toucher et de la parcourir des doigts. Un brusque besoin de poser mes lèvres sur sa nuque me prit à la gorge, violent, et je retins une exclamation, tentant vainement d'ignorer sa présence, reportant mon attention sur Itachi. Seulement la sexytude est un gène Uchiwa, et mon estomac sembla me faire un looping avant de retomber brutalement. C'est moi ou l'intensité de son regard est un peu trop... Intense ? Gênée, je me détournai pour tomber nez à nez avec un Sasuke tout aussi troublé que moi. Troublé ? Hé ho ! On parle de Sasuke Uchiwa, là ! Mr Freezer ! Masque de Nô ou je sais pas comment vous l'appelez entre vous...

Heureusement, Karin arriva à ce moment-là. Et jamais je n'aurais cru que je la remercierai un jour du fond du cœur.



Un chapitre un peu fourre-tout qui prépare le bal de Noël !
Je voulais le rallonger pour l'y inclure dedans, mais je me suis dit qu'au final il valait mieux le scinder en deux... Enfin je sais pas si vous pensez comme moi ou pas ^^"
Bref voilà, je sais pas trop comment vous voyez l'histoire maintenant qu'elle avance un peu, à vitesse d'escargot certes ! Laissez-moi vos avis dans les coms' !




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