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Fiction: Pour gagner ton amour

Tenten Ama haït Neji depuis tout le lycée. Et voilà que celui-ci ose envenimer sa journée de remise de diplômes en lui déclarant son amour. Dans ces cas-là, elle ne peut que vouloir l’enterrer vivant après lui avoir fait avaler du poison, mais les conseils d’une amie sont toujours les plus judicieux. Elle va jouer avec ses sentiments pour créer une brèche énorme dans son cœur, lorsque le moment propice arrivera.
Classé: -12D | Spoil | Général / Romance / Suspens | Mots: 13395 | Comments: 6 | Favs: 10
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sopramars (Masculin), le 26/08/2013
Une fiction inspirée de I love you, Beth Cooper.



Chapitre 1: Chapitre I



Chapitre I : Une idée saugrenue…

« Alors les mecs, prêts pour la remise des diplômes ?, demanda un grand blond aux yeux d’azur avec un grand sourire.

— Et comment ! Je suis surexcité à l’idée de quitter ce foutu lycée !, renchérit un brun dont la cravate faisait office de papier pour l’image d’un chien blanc.

— Moi, je suis impatient d’aller à l’université pour finir mes études, continua un autre brun aux yeux nacrés sans pupilles. »

Tout le monde regarda ce dernier de travers. Les examens de fin d’année venaient de se terminer et voilà que lui, il déclarait vouloir continuer ses études impatiemment. Honteux de ses paroles, le brun baissa lamentablement sa tête et se renfrogna sur sa chaise.

« Neji, sérieux tu déconnes là ! Tu voudrais pas oublier les études cinq secondes et t’éclater comme tout le monde ?, lui reprocha l’autre brun.

— Ne le blâmes pas, Kiba. Il est comme ça, personne ne peut le changer. Et toi, Shika, tu vas faire la fête avec nous ? »

Les trois garçons se retournèrent pour attendre la réponse du quatrième. Comme à son habitude, ce dernier était en train de se somnoler sur sa table. Le blond soupira d’exaspération en voyant le comportement de ce dernier. Il était clair que Shikamaru Nara ne changerait jamais, depuis le début du secondaire il passait sa journée à dormir pour satisfaire ses dix heures de sommeil. Un tel comportement avait déjà failli lui coûter un redoublement suite à la feuille blanche qu’il avait rendu au professeur lors d’un examen. Heureusement, son QI démesuré lui avait permis de passer les autres avec une facilité déconcertante.

« Pas de doute, il passera la soirée de demain dans son lit, désespéra Kiba. »

La conversation plana encore sur la soirée du lendemain. Après une séance jeux vidéos chez Naruto toute la journée, il était convenu qu’ils iraient en boîte lors de la soirée, au Hockey Bar-Club, la boîte réputée d’être la meilleure à travers la ville et surtout pour se défouler et évacuer son stress. Mais surtout, le choix s’était penché en faveur de ce lieu pour aider le pauvre Neji à surmonter la timidité qu’il manifestait envers les filles. De tous les garçons de la classe, jamais depuis le secondaire il n’était sorti avec une seule fille, il se vouait à ses études et se contentait de se faire admirer par les filles grâce à ses bonnes notes.

« Hé, Naruto !, appela soudainement un brun aux tatouages rouges depuis la porte.

— Choji ! Pourquoi ce retard ? Tu sais bien qu’on doit tout préparer pour demain !

— Tais-toi d’abord, et goûtes-moi ce nouveau chocolat que ma mère vient de mettre au point, le coupa son ami. »

Du haut de ses dix-sept ans, Choji Akimichi habitait encore, comme tout mineur, chez ses parents qui eux, possédaient une chocolaterie de renommée mondiale. La rondeur du garçon et de la famille était d’ailleurs due à cause de cela, ses parents ne cessaient de le gaver de friandises durant son enfance et aujourd’hui, le garçon désirait ouvrir son propre restaurant à New York, et devenir le plus grand chef de toute la planète.

Naruto déballa vite fait la friandise et commença à mordre dedans à pleines dents. Le goût du cacao s’imprégna rapidement à ses papilles, suivit tout juste rapidement d’un autre qui l’étonna légèrement. Puis au fur et à mesure que sa salive fondit le chocolat, il en ressentit d’autres qui, jamais auparavant n’avaient été mélangés au chocolat. Choji était en mesure d’affirmer que le « miracle » se produisait grâce aux yeux d’azur du blond s’écarquillant sous l’effet de la surprise.

« Alors, c’est nouveau n’est-ce pas ?, demanda-t-il avec un sourire de connivence aux lèvres.

— C’est vrai que sentir des fruits dans du chocolat, c’est original. »

Aussitôt, les autres demandèrent à avoir chacun une part pour goûter à cette nouveauté. Ils acquiescèrent tous de la tête une fois qu’ils eurent dévoré leur chocolat, signe que la mère de Choji venait de réussir, encore une fois, une prouesse.

« Comment a-t-elle fait ?, s’enquit Neji. Si on verse de l’arôme dans le chocolat, ça devient irréversiblement amer, non ?

— C’est justement là qu’elle intervient avec ses liqueurs naturelles.

— Du cacao, avec des fruits ?, s’interloqua Kiba.

— Incroyable n’est-ce pas ? Il suffit qu’elle cherche un moyen d’accélérer l’extraction des liqueurs pour chaque fruit, et hop ! Une nouvelle marque de chocolat en vente ! Vous voulez encore en manger ? »

Évidemment que oui, quelle question, pensa Naruto en s’extasiant devant les cinq tablettes que Choji sortit de son sac. Shikamaru, qui s’était réveillé quelques secondes après l’arrivée de son ami, ne savait rien de ce qui se passait, et commença à couper la dégustation gratuite de la nouvelle marque de chocolats :

« Dites, les mecs, pour demain on fait comment finalement ?

— Shikamaru ! Quel plaisir de te voir !, ironisa Kiba.

— On fait comme prévu, Neji a décidé de nous accompagner comme c’est son dernier jour avec nous.

— Les gars, je ne serai pas avec vous demain, coupa de cours Choji.

— Pourquoi ?, demandèrent les autres dans un timing parfait. »

Une lueur de tristesse perla alors dans les yeux lorsqu’il pensait à son lendemain. Son désir de devenir cuisinier s’étant manifesté depuis le début de l’année, il n’avait cessé de travailler dur avec sa mère et son père pour postuler à une école prestigieuse de cuisine située à Paris pour le conclure. Il venait tout juste de recevoir une lettre stipulant qu’il devait rejoindre l’école dès le lendemain, après la remise des diplômes pour commencer sa formation qui durerait cinq ans, la veille. Après, il irait à Marseille pour finir ses études et présenter son menu aux plus grands chefs de la France ; s’il le voulait, il pourrait aussi revenir à Tokyo afin de se présenter aux chefs du Japon et parcourir le monde pour finir son rêve. C’était pour cela qu’il devait renoncer à sa vie avec ses amis, pour finir son rêve et devenir le plus grand chef de tous les temps.

« Je dois partir demain, l’école…

— Choji !, intervint Kiba pour lui couper la parole. On avait tous dit que nous ferions la fête demain, et tu ne nous décevras pas quand même !

— Je voudrais tant venir, mais l’école de Paris a appelé et je dois partir demain, juste après la cérémonie. »

Un silence de plomb suivit la conversation, tous mesuraient l’ampleur des paroles de Choji. Il allait les quitter sans que personne ne puisse rien y faire, mais ils ignoraient que ce serait probablement pour toute la vie. Le plus affecté de tout cela était sans doute Shikamaru. Ils étaient voisins depuis la cinquième et par-dessus tout, les meilleurs amis. Pas une seule seconde ne passait sans que l’un ne sache ce que l’autre faisait, Choji n’était autre le frère que Shikamaru n’avait jamais eu.

Fils unique d’un avocat et d’une couturière célèbre, il avait vécu dans une solitude sans égal durant son enfance. On le repoussait à cause de son intelligence inégale, les enfants ne voulaient pas côtoyer ce garçon qui savait tout et qui pensait comme un grand. Son caractère de flemmard sans vergogne et son attitude de feignant servaient surtout à cacher ce cerveau que les plus grands terroristes de la terre désiraient ; et à repousser la compagnie des autres, il ne parvenait à cacher ce génie d’aucune autre manière. Puis, arriva Choji qui se lia rapidement d’amitié avec lui. À sa grande surprise, ce grand rondouillard adorait beaucoup l’indifférence manifestée par Shikamaru. Puis, au fil des jours, le brun à la queue de cheval finit par accepter de prendre la même route que Choji, et à même dîner chez lui, chose qui n’arrivait quasiment jamais. C’était pour cela que Shikamaru se sentait si mal en apprenant le départ de Choji, il savait qu’il allait perdre la seule personne capable de le comprendre et de le soutenir dans les pires moments.

« Les gars, pourquoi vous faites cette tête ?, intervint un garçon à la coupe au bol dont les bras étaient recouverts de bandages.

— Choji part demain, répondit Neji sans grande attention.

— Ça, c’est pas bon. Moi aussi, je dois partir demain. »

Des yeux de baleine se tournèrent vers le garçon aussitôt qu’il eût fini ses paroles. La tristesse venait de se décupler en quelques secondes, sans que personne ne puisse rien y faire.

« Et on peut savoir pourquoi, Lee ?

— Tu te souviens des paroles de Gaï-sensei, Neji ? La compétition régionale de kung-fu commence demain, alors je vais à Hiroshima demain, avec lui. Mais je reviendrai à l’université l’année prochaine, Neji ! Rassures-toi ! »

Malgré l’enthousiasme de Lee, Neji ne parvenait pas à se faire à l’idée que son meilleur ami allait quitter la ville dans vingt quatre heures. Comment pouvait-il penser que Lee, celui avec qui il avait partagé le meilleur et le pire de sa vie, serait absent durant une année entière ?... Impossible. Ayant chacun perdu leurs parents depuis leur tendre enfance, ils habitaient sous un toit payé par l’oncle de Neji et ce depuis leur quinze ans. Ils étaient débrouillards et intelligents, certes, et avaient surtout le don de vivre sans l’aide d’un adulte, mais il fallait tout de même quelqu’un pour les surveiller. C’était là qu’entrait en scène le légendaire Gaï Maïto, champion en titre dans le domaine des arts martiaux, qui s’était dévoué à leur apprendre tout ce qu’il savait sur l’art du combat ; et il devint le père que les deux garçons n’avaient jamais eu.

Un sixième garçon s’approcha du groupa et piqua une moue en voyant les têtes mornes et déçus de ses amis.

« Hé, les gars, pourquoi faites-vous cette tête ?

— Lee et Choji seront pas là demain, répondit de suite Naruto.

— Parfait, ça nous fait deux taches en moins. »

Les deux concernés menacèrent Sasuke Uchiwa du regard dès qu’il eût fini sa phrase. Arrogant, prétentieux et fils unique d’un propriétaire d’une chaîne d’hôtel dans les Caraïbes, il était le nuage qui aimait et adorait salir le ciel azur du petit groupe d’amis avec lequel il traînait. Tout le monde le détestait malgré son tempérament excentrique, mais l’amitié qui les liait était plus forte que cette haine. Ils avaient besoin de lui pour assurer un certain équilibre entre eux.

« Idiot !, s’irrita Kiba qui se dégagea de son banc pour s’élancer vers le fauteur de troubles. »

Sasuke se contenta de sourire à son agresseur tandis que Neji retenait l’autre. Le tempérament de Kiba ne l’ennuyait jamais peu importe la situation et l’endroit, il le prenait pour la petite chose qui se chargeait de rendre ses journées plus attrayantes. Depuis le début du lycée, les deux énergumènes se seraient bien battus plus d’une fois si Neji, pacifiste et calme habituellement, ne se trouvait pas au bon endroit et au bon moment pour s’interposer et les séparer.

« Du calme, Kiba, je vais t’annoncer une nouvelle qui te surprendra. Mon père a décidé de me laisser passer tout le week-end dans une de ses maisons aux bords de la plage !

— Une fête à la plage ?, s’interloqua le brun étonnement devenu calme.

— Bien sûr !, sourit-il béatement content de la réaction de son ami. Deux nuits de suite, assez pour que tu puisses te dégoter une fille, Neji. »

L’Hyuga baissa la tête en entendant la remarque du « nuage noir ». Ayant beaucoup de mal à avouer qu’il était timide, la peur le submergeait de toute part lorsqu’on reparlait de la vraie raison pour laquelle le groupe tenait à organiser une fête de fin d’année. La dernière fois qu’il avait travaillé en binôme avec une fille, il s’était contenté d’hocher la tête et de fuir à la première occasion. Jamais il ne s’était imaginé face à une fille, en train de mener une conversation sans but concret pour coucher finalement avec elle. Il arrivait même des jours où il se demandait s'il aurait une femme et des enfants un de ces jours.

« Ça va, n’en rajoutez pas, marmonna-t-il. »

Une fille s’approcha du groupe. Habillée de son uniforme scolaire obligatoire, sa jupe était légèrement plus haute que celle des autres, se voulant sexy jour et nuit pour ne pas décevoir celui avec qui elle sortait. Ses cheveux avaient une teinte plutôt excentrique, ils étaient d’un rose aussi éclatant que ceux d’un pétale de cerisier, reflétant parfaitement le nom de la jeune fille, Sakura Haruno. Elle s’approcha de l’Uchiha et l’embrassa langoureusement, avant de saluer les autres.

« Et la fête, elle tient toujours ?, demanda-t-elle à son copain.

— Bien sûr, ma chérie. Et toi, de ton côté, tu t’es chargée d’inviter tout le monde ?

— Il ne me reste qu’à le leur rappeler. Vous devriez plutôt préparer monsieur le timide pour ne pas qu’il se ridiculise. »

Encore une fois, Neji dut se faire tout petit pour que personne ne le remarque. Malheureusement, personne n’échappait aux yeux de lynx de Sakura, s’intéresser à la vie des autres était son passe-temps préféré après le shopping et la manucure.

« Dis-moi, Neji, qui comptes-tu draguer demain ? Si je peux je te brancher, t’as qu’à le dire et je fais le boulot. Par exemple, il y a Rin, très timide et presque aussi intelligente que toi, qui aimerait bien sortir avec toi. Ou alors… Ayame, la professionnelle de la cuisine, elle aussi te regarde beaucoup depuis que tu l’as aidé à trouver une nouvelle recette de cuisine. Il y a aussi… »

Pendant que les autres écoutaient la rose divaguer sur les exploits réalisés par Neji auprès des filles sans qu’il ne le veuille, lui pensait à une personne en particulier, celle qui l’avait impressionné depuis toujours. Brune avec de grands yeux noisette, il s’agissait de sa rivale au club de karaté, la championne dans la catégorie des filles. À sa propre surprise, Tenten Ama l’avait impressionné depuis le jour où ils s’étaient rencontrés au club de karaté. Elle était légèrement plus petite que lui, et avait de longues jambes interminables d’un blanc jauni.

La première chose qui l’avait frappé était sans doute la coiffure de la jeune fille : jamais dans ses souvenirs il ne l’avait vue avec les cheveux lissés ou même lâchés, elle préférait les remonter en deux couettes au-dessus de sa tête pour ne pas se montrer féminine ; ce détail la faisait briller entre les autres. La simplicité de la jeune fille était aussi un détail qu’il ne pouvait négliger. Son visage n’avait jamais été submergé par de quelconques maquillages même lors des jours des fêtes. Le caractère combatif et masculin de Tenten était la cerise sur le gâteau, elle était une fille déterminée, toujours prête et décidée à gagner chacun des combats qu’elle exécutait. Grâce à elle, il avait découvert ce qu’un adolescent devait découvrir tôt ou tard : tomber amoureux.

« Hé, Neji, je te parle là. À quoi est-ce que tu penses ?, le coupa Sakura dans ses pensées. »

Il ne savait quoi répondre. Face à une fille, sa bouche se fermait hermétiquement pour que même l’air ne puisse y entrer et y sortir. Il ne pouvait qu’afficher une tête gênée et désolée pour exprimer sa peine, ce à quoi Lee ajouta :

« Tu penses encore à elle, c’est ça ? »

Meilleur ami et frère de cœur de Neji, Lee était évidemment au courant des sentiments de Neji. Ils se connaissaient sur le bout des doigts, à un tel point qu’un devoir de groupe entre les deux gagnait les meilleurs points de toute la classe.

« C’est qui, elle ?, s’enquit Sakura. Tu penses à quelqu’un en particulier, Neji ? Qui, dis-le moi, vas-y…

— Arrêtes, chérie, il va finir par pleurer si tu continues. »

Au moment où Lee exécuta un mouvement pour aller corriger Sasuke, le professeur titulaire de la classe pénétra dans la classe et réussit à calmer tous les nerfs d’un seul regard. Ses yeux aussi gris qu’un ciel en pleine tempête, avaient le don de paralyser quiconque, un élève de la terminale avait la taille d’une fourmi face à lui. Danzô Shimura, professeur en histoire et géographie, était la seule personne apte à fermer la bouche aux plus turbulents de cette classe ; les autres professeurs connaissaient parfaitement la réputation de ses élèves et avaient refusé de s’en occuper.

« Écoutez-moi pour la dernière fois de votre vie. Dans cinq minutes, vous n’entendrez plus ma voix rauque et lasse, alors je voudrais bien que vous m’accordiez toute votre attention… »

Du blabla et toujours du blabla, pensa Sakura avec un sourire ironique de sa table. Elle se demandait toujours pourquoi les profs se donnaient tant de mal pour plaire aux élèves, alors qu’eux ils ne les écoutaient qu’à moitié —presque jamais même pour certains. Elle sortit donc un cahier de son sac et déchira un bout de papier avant d’écrire quelque chose dessus. Elle passa le mot à sa voisine de table, une grande blonde avec des yeux d’azur. « Fête chez Sasuke, au bord de la plage tout le week-end. Je vous envoie l’adresse par texto. Fais passer. » Un sourire éclatant se montra sur les lèvres de la blonde avant de lancer un clin d’œil à son amie. Elle passa ensuite le mot à une blonde aux yeux verts émeraude, qui agit exactement de la même façon que l’ancienne en décryptant les mots de la lettre.

« Je viens te chercher vers dix sept heures dans la bagnole de Sasuke, murmura la rose à son amie.

— Dis-moi, c’est toujours prévu le truc concernant Neji ?

— Bien sûr, et tant qu’on y est, quelle genre de fille l’intéresserait ?

— J’sais pas. On le verra demain.

— Ino Yamanaka et Sakura Haruno, que viens-je de dire à propos du silence ? »

La blonde secoua sa tête en signe d’ignorance, tandis que la rose fit mine de ne pas l’écouter. Il était préférable de ne rien dire face à un homme du tempérament que monsieur Shimura, tout le monde le savait très bien. Alors que le professeur reprit son discours sur ses dernières volontés, une autre conversation prenait de l’ampleur chez Lee et Neji :

« Tu devrais lui dire t’à l’heure, t’auras pas une deuxième chance, Neji.

— Oui, mais comment ? Je perds tous mes moyens face à une fille, et tu le sais bien.

— D’une façon ou d’une autre… Lors de cette fameuse soirée chez Uchiha, par exemple ?

— Non, il était convenu que tout ce qui se passerait demain serait le coup d’une nuit, rien de plus. »

Lee soupira de désespoir. Puis une ombre vint recouvrir tout son être, et il frissonna de toute part en voyant Danzô devant son banc.

« Rock Lee… aucun respect pour les aînés et bavard en plus… Je me demande pourquoi ce cher Maïto t’as choisi pour représenter le lycée au kung-fu ; c’est comme si on n’avait plus d’élèves talentueux dans cette école. »

Lee voulut lui cracher tout son venin en entendant le discours de cet idiot de Shimura, mais son maître lui avait appris à rester calme dans les pires moments, il ne fallait succomber à la provocation d’un adversaire. Danzô se tourna ensuite vers Neji, son élève préféré comme tous ceux des autres professeurs d’ailleurs. Certaines têtes, jalouses de cette compassion, affichèrent un sourire exquis en voyant la lueur de déception perlant dans les prunelles du professeur.

« Neji, vous me décevez beaucoup aujourd’hui. J’aurais choisi une autre personne pour le discours de fin d’année après ce que je viens de voir… Il soupira longuement avant de reprendre : Malheureusement, vous avez obtenu les meilleurs résultats de tout le lycée au dernier examen, et tous les professeurs se sont rangés de votre côté. J’ai donc l’honneur de vous annoncer que ce sera vous, qui ferez le discours de fin d’année, demain. »

À la place des applaudissements qui auraient dû féliciter Neji, il y eut une vague de mauvaise humeur et un silence ébahi émanant de tous les élèves, et particulièrement d’une petite brunette assise à trois tables devant l’élite. Elle esquissa une mine déconfite juste après l’annonce du professeur. Elle vouait une haine sans égale envers le garçon depuis le jour où leur maître l’avait choisi à sa place pour représenter les membres du club de karaté. Son monde s’était écroulé lorsque Gaï Maïto désigna l’élite, le chouchou de tout les profs pour la remplacer, elle qui s’était tant surpassée pour devenir la meilleure karatéka de tout le lycée.

Elle tapa rageusement des poings sur sa table dès même que Shimura eût refermé la porte derrière lui. La douleur au niveau de son poing eût le don d’atténuer sa colère et apaiser son âme. Tenten Ama devait impérativement se contrôler sinon elle risquerait de faire un meurtre. Deux yeux verts émeraudes ne ratèrent aucune seconde de toute la scène, la personne s’approcha d’elle en posant une main sur son épaule pour tenter de la réconforter. Temari No Sabaku était la seule fille capable de contrôler les crises de Tenten. Elles se connaissaient depuis tout le collège, et se portaient comme des sœurs inséparables.

« Restes calme, Tenten, je sais à quel point ça fait mal mais tu dois rester calme.

— Rester calme, tu dis ? Je vais le tuer tout de suite. »

Temari usa de son corps pour faire barrage à sa meilleure amie. Elle devait l’empêcher de faire un scandale, sinon toute sa réputation irait à la poubelle en moins de deux.

« Attends, Tenten, ne le tues pas tout de suite. Demain, après les remises des diplômes, Uchiwa organise une fête. Tu auras tout le temps pour ça si tu y vas. »

La brune tiqua une seconde, réfléchissant à la proposition de son amie qui n’était pas si bête que ça. Si elle hurlait ses déboires maintenant, Neji n’y prêterait même pas attention et ferait comme si de rien n’était. Au contraire, il prendrait un bonheur fou à la ridiculiser lors de son discours du lendemain, devant tout le lycée. Par contre, si elle laissait une trace de son existence dans la mémoire du brun, juste après qu’il aurait cru en finir avec le lycée, son visage le hanterait jusqu’à la fin de son existence pour qu’il rate tous ses projets. Le choix était sans doute facile pour Tenten. Elle remercia son amie pour son aide et lança un regard de mépris envers Neji sans que celui-ci ne le remarque. « Rigoles bien, Hyuga. Je te laisse la journée et demain matin pour que tu puisses profiter de ton bonheur. Mais lorsque la soirée commencera, tu n’oseras plus jamais te regarder en face. Non, plus jamais… »

Neji sentit quelque chose planer au-dessus de sa tête, mais se rendit bien vite compte qu’il ne s’agissait que de sa superstition. Il se remit à cogiter pour produire un autre discours, tout en jurant sur sa maudite intelligence. Lee s’avança vers lui et s’assit sur sa table pour lui faire de l’ombre, et ainsi attirer son attention.

« J’ai une idée, Neji, annonça Lee avec un sourire jusqu’aux oreilles pour appuyer ses dires. »

Neji n’en était pas vraiment content. Lorsque Lee avait une quelconque idée en tête, le résultat était toujours désastreux à la fin. Il ne pouvait effacer de sa mémoire le jour où Lee voulut essayer de mélanger un jus de corossol avec du rhum pour cacher de l’alcool. C’était exactement lors du bal d’automne, et Lee devait s’occuper des boissons. Toute sa classe l’avait supplié d’emmener de l’alcool par tous les moyens, sachant aussi bien que les autres l’interdiction des boissons alcooliques dans l’enceinte de l’établissement. Homme de bonne foi et personne immature, le garçon avait fini par céder et mettre l’alcool dans le jus de corossol. Le lendemain matin, Kiba et Lee s’étaient retrouvés dans le jardin du lycée, avec seulement leurs caleçons comme habits. D’après Naruto et Sasuke, ils avaient fait un striptease gratuit dont personne n’aurait eu le droit de filmer ; contrairement à ce que disent les filles, qui avaient affirmé danser sur le meilleur blues de toute leur vie.

Le brun eut une envie de rigoler rien qu’en repensant à ce jour-là. Mais surtout, il ne devait pas écouter Lee. Hélas, son ami s’était déjà lancé dans un discours avisant d’être dangereux pour sa réputation :

« Je me disais que tu pourrais bien lui dire, à cette fille, que tu l’aimes lors de ton deuxième discours. Qu’est-ce t’en penses ?

— C’est hors de question. Je ne le dirai pas devant tout le lycée.

— Fais-moi cet honneur, Neji. Tu sais aussi bien que moi qu’il n’y aura aucune autre occasion de le faire.

— C’est pour ça que les copains ont organisé la soirée, non ?

— Tu m’as dit toi-même que ce qui se passerait demain ne serait que le coup d’un soir. Et Tenten, tu n’en trouveras pas deux comme elle, Neji. Je te le jure. »

Lee disparut du champ de vision de Neji pour le laisser réfléchir à tout ça. Ce dernier mesura les propos de son ami. Il avait honte de le reconnaître, mais Lee avait raison. À ses yeux, Tenten était unique ; après tout elle était la seule fille capable d’animer en lui des sentiments qu’il n’avait jamais connu avant leur rencontre. Il n’oserait jamais se servir d’elle comme un joujou, il avait un léger pincement au cœur rien que de penser à ses propres paroles.

Le coup d’une nuit, hein ? Neji n’était pas ce garçon-là. « Je les prends, et je les jette comme de vulgaires chiffons. » Tenten était trop parfaite pour qu’il ose lui faire subir ce châtiment, elle était l’élue de son cœur. Quelque part dans ses rêves, il se voyait déjà avec elle, habitant une maison avec ses trois enfants. Et l’élue ne pouvait se faire ridiculiser ainsi. Il avait trop de bon sens pour oser faire une telle chose. Il choisit finalement de suivre les conseils de Lee, tant pis si ça devait lui coûter sa place à l’université. Il saisit une feuille de cahier, un stylo et commença à rédiger une phrase. Avant de reposer agressivement son stylo et de taper la table en signe d’impuissance. Foutue timidité, même sur un papier il n’arrivait pas à exprimer ses sentiments !

« Je n’ai qu’une seule option : improviser… »




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