Fiction: Le Kitsune

10 octobre. Jour sombre dans l'histoire de Konoha. Kyubi a ravagé le village et a été arrêté de justesse. Madara Uchiwa, l'auteur de la libération de Kyubi, et de sa folie, court toujours. Naruto Namikaze, fils du Yondaime et jeune junchiriki perd le contrôle quelques heures plus tard. On ne retrouve de lui qu'une flaque de sang. Les années passent et pourtant... Lemon présent
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lot1998 (Masculin), le 11/08/2013
ceci est pas ma fic mais j appressiai alors je l ai publier



Chapitre 6: Une étrange maladie...



Quelques secondes passèrent, sans que personne ne bougea. Puis, Sakura demanda d'une voix hésitante :

- Euh... Naruto ? Je voulais savoir... Comment as-tu rencontré Kakashi-sensei ?

Le blond rigola. Elle était si mal à l'aise que s'en était comique.

- Pour faire simple, il a fait partie de l'équipe qui m'a "ramassé" en forêt. Je ne l'ai revu qu'hier.

- Mais comment as-tu pu te rappeler de lui ? questionna Sasuke avec méfiance.

Si le blond se souvenait de ça, cela voulait dire qu'il se souvenait également du massacre du clan Uchiwa, qui avait eu lieu peu de temps après. Était-il possible que l'Uzumaki lui cachât quelque chose au sujet de cette nuit ? Naruto se contenta de hausser les épaules et de déclarer :

- A cause de son odeur !

Cela fit soupirer Sasuke. C'était effectivement plausible, il avait remarqué depuis longtemps que l'instinct animal de l'enfant-renard dictait ses actes mieux que sa raison.

- Et la technique que tu as utilisé, je n'avais jamais rien vu de tel auparavant. C'était quoi ?

- Le manteau du renard ? Une simple technique de combat. Pour faire simple, elle augmente mes capacités physiques et affine mes sens. Toutefois, la quantité de chakra utilisée est plutôt conséquente. C'est pourquoi je ne m'en sers que si j'y suis obligé.

- Logique...

Naruto sourit. Il avait toujours le visage rouge, mais ce n'était plus dû à un accès de timidité. Il se mit à tituber et s'affaissa sur le sol. Sakura se précipita sur lui et porta sa main à son front. Il était brûlant ! Sasuke la rejoignit et constata l'état du blond.

- Il faut l'emmener chez lui, s'exclama Sakura. Tu sais ou il habite ?

- A la demeure Inuzuka. Aide moi à l'y emmener.

- Mais je ne sais pas ou c'est.

- Contente toi de m'aider à le porter, je vais nous diriger.

Ce fut d'un pas chancelant et en tenant chacun un bras de l'Uzumaki que Sakura et Sasuke se rendirent à la demeure Inuzuka.

Dans son monde intérieur, Naruto flottait dans l'océan de ses souvenirs. La douleur était insupportable. Il lui semblait que son corps était en ébullition. Jamais il n'avait sentit une telle souffrance.

- Kurama, murmura le blond, qu'est-ce qu'il m'arrive ?

- Ton corps souffre.

- Je m'en étais déjà rendu compte. Soigne-moi s'il te plait.

- ...

Kyubi resta silencieux. Il ne fit rien, ne bougea pas plus, se contentant d'observer. Au prix d'un effort considérable, Naruto tourna la tête vers la cage. Il haletait, le souffle de plus en plus court.

- Qu'y a-t-il ?

- Je suis désolé.

- De quoi ?

- Je ne peux pas te soigner.

- Pourquoi ? Je croyais que ton chakra pouvait guérir n'importe quelle blessure.

- C'est le cas. En petite quantité, il peut faire cicatriser une plaie, soigner les maladies et purifier le sang des poisons.

- Mais dans ce cas...

- Dans ce cas précis, je ne peux rien faire.

- Pourquoi ? C'est tellement douloureux.

- Mon chakra ne fera qu'empirer la situation.

- Qu'est-ce que j'ai ?

- Je ne peux pas encore que te le dire. Pour cette fois, tu dois supporter cette épreuve seul.

Naruto inspira difficilement. Son cœur brûlait Son sang était comme un feu parcourant ses veines. Il lui était impossible de bouger sans faire empirer sa souffrance. Malgré tout, il ouvrit la bouche pour demander:

- Cela durera combien de temps ?

- Je ne sais pas. Cela n'avait jamais été aussi violent auparavant.

- J'ai déjà été malade de cette façon ?

- … Non.

- Ah. Alors c'était un de mes prédécesseurs. C'est un phénomène récurant, n'est-ce pas ? C'est une conséquence du scellement ?

- On peut dire ça...

Naruto sourit, grimace irrégulière sur son visage plissé par la souffrance.

- J'ai envie de dormir... murmura-t-il.

- Vas-y, dort. Je vais veiller sur toi...

L'Uzumaki ferma les yeux et sombra dans les ténèbres. Kurama leva une de ses queues, la fit passer à travers la cage, et entoura délicatement le corps de l'enfant. Puis, il le ramena à lui et l'installa contre lui. Son corps tremblait. Celui de Kyubi aussi. Il s'était montré fort pour encourager Naruto, mais il était dans le même état que lui. Son corps souffrait. Il n'avait pas de sang, mais son chakra le rongeait de l'intérieur comme un acide. Il se mit à haleter. Oui, c'était déjà arrivé avant. Mais non, ça n'avait jamais été aussi violent. Les fois précédentes, cela s'était arrêté à une simple migraine de quelques heures. Mais ses précédentes hôtes étaient toutes des femmes. Kurama savait que ce n'était pas une coïncidence. Il savait de quoi souffrait Naruto, mais il ne pouvait rien faire. Pire, il ne pouvait rien dire, sinon cela risquait de faire empirer leur état. Haletant, les yeux fermés, il se mit à compter les secondes de sa souffrance, attendant que la souffrance cesse.

Quelqu'un frappa à la porte de la demeure Inuzuka. Hana alla ouvrir et la scène devant elle la figea. Elle voyait un jeune garçon aux cheveux bruns et une fille aux cheveux roses soutenir un Naruto évanouit.

- Que lui est-il arrivé ?

- On ne sait pas. Il s'est brusquement évanouit après un test avec notre professeur.

- Il a du utiliser trop de chakra. Suivez-moi, nous allons l'allonger sur son lit.

Elle les précéda dans un couloir et les fit entrer dans une chambre. En dehors d'un lit et d'un placard, la pièce était totalement vide. Sasuke allongea avec précaution le blond sur le matelas. La nudité de la pièce ne lui échappa pas.

- C'est vraiment la chambre de Naruto ?

- Oui, répondit Hana d'une voix triste. Ça l'était.

- Pourquoi utiliser l'imparfait ?

- Parce qu'il a déménagé hier. Il disait vouloir son indépendance. Il ne nous a pas encore dit ou il vivait.

La conversation s'arrêta là, car le blond s'agita. Il avait le visage rouge et respirait difficilement. La violence des symptômes était impressionnante. Cela ne ressemblait pas du tout à un simple manque de chakra. L'Uzumaki semblait étouffer.

- On aurait du l'emmener à l'hôpital, marmonna Sakura.

- Non, vous avez bien fait de venir ici, s'exclama Hana.

Pour une raison qui lui échappait, le Sandaime avait été clair à ce sujet. Naruto ne devait jamais se rendre à l'hôpital. Et si la situation l'obligeait, alors il avait tenu à en être expressément informé. L'Inuzuka ne comprenait pas la raison de cet ordre, mais ne l'avait jamais contesté. De toute façon, le blond avait une telle capacité de régénération que cela n'était jamais nécessaire. Mais cette fois-ci, elle serait peut-être obligée de l'y emmener. Soupirant elle dit aux deux jeunes:

- Surtout, ne le déplacez. Je reviens bientôt.

- Aucun risque, répliqua Sasuke. On ne veut pas empirer son état.

Hochant la tête Hana sortit de la chambre et partit voir l'hokage.

Dans le bureau de l'Hokage se tenait le Sandaime et Kakashi. Ce dernier faisait son rapport sur le test de la matinée. Il se révéla d'un enthousiasme rare pour une simple équipe de genin. Le vieux Sarutobi sourit devant ce comportement si éloigné de ce dont il était habitué de sa part. Une fois achevé ses impressions, Kakashi se tut. Hiruzen le regarda quelques secondes.

- Voudrais-tu me demander quelque chose ?

- En effet... Jusqu'à présent, je n'y avais jamais songé, mais le comportement de Naruto m'intrigue. Je me suis rendu compte d'un détail qui m'avait échappé jusque là. D'où vient-il ? Qui est cet enfant exactement ? Et que faisait-il dans cet forêt, il y a quatre ans ?

Le Sandaime fixa Kakashi durant plusieurs instants.

- Dit-moi, s'amusa le vieil homme. Quel âge à Naruto ?

- Douze ans, pourquoi ?

- Et que s'est-il passé, il y a douze ans ?

- Le village a été attaqué par Kyubi...

L'affirmation résonna dans la salle. Kakashi s'entendit prononcer ces paroles, comprenant le lien qui unissait les deux événements.

- Mais alors il a... Il est le...

Le Sandaime lui fit un clin d'œil complice et posa un index sur ses lèvres. Il s'agissait d'un secret. Avec le recul, il était vrai que Naruto lui ressemblait. Mais quand même, le fils du Yondaime ! Et sa vie passée prenait désormais un sens. Il devait y avoir un lien mystique entre le junchuriki de Kyubi et les renards. C'était grâce à ça qu'il avait pu survivre ainsi malgré son si jeune âge.

- Ce n'est pas par hasard, si je t'ai confié son équipe, déclara Hiruzen. Je me suis dit que tu aimerais peut-être le voir grandir.

- Ce serait... Un grand honneur.

- Naturellement, pas un mot à quiconque.

- Bien sûr. Mais lui, est-il au courant ?

- Je ne sais pas, mais je suppose que oui. La fois ou il avait barbouillé le visage de pierre des Hokage, il a laissé celle du Yondaime intacte. Et après l'incident Mizuki, je me suis rendu compte que la clef de la demeure Namikaze s'était volatilisée. Au même moment, Hana Inuzuka m'a déclaré que Naruto venait de déménager. Il en avait déjà évoqué l'idée, mais le timing est trop parfait pour une simple coïncidence.

- Vous avez raison. Mais comment l'a-t-il su ? Et comment se fait-il qu'il ait survécu alors que, si je me rappelle bien, Kyubi avait pris le contrôle de son corps peu de temps après sa naissance et s'était enfuit ?

- Il reste tant de mystère planant autour de cet enfant. Ce fut à la fois une bonne et une mauvaise chose, ce qui lui est arrivé. Il a échappé à la sentence des anciens du conseil et à l'influence de Danzo. Il n'a toutefois pas eu la chance de vivre avec l'amour de ses parents, même si Hana a fait un travail remarquable.

- Oui.

On toqua à la porte. Hiruzen ordonna d'entrer et ladite Inuzuka entra dans la pièce. Elle avait l'air affolée.

- Naruto est malade !

- Est-ce grave ? S'enquit le Sandaime, inquiet.

- Très. Je n'ai jamais rien vu d'aussi violent. Cela dure depuis plusieurs heures et je n'ai noté aucune amélioration. Je suis dépassé par la situation. Laissez moi l'emmener à l'hôpital.

Le vieil homme se raidit. Il avait refusé catégoriquement toute interaction entre le blond et l'hôpital. La raison en était simple. Porteur de Kyubi, son sang aurait immédiatement révélé sa véritable identité. Or, grâce au démon, il guérissait généralement trop vite pour avoir besoin de soins. Kakashi suivit rapidement la même logique. Et il s'inquiétait pour son élève.

- Allons le voir. Nous déciderons de ça après avoir vu ce qu'il en est.

Et ils se dirigèrent tous les trois vers la demeure Inuzuka.

Dans l'esprit de Naruto, tout était calme. Les seuls bruits brisant la quiétudes des lieux étaient les gouttes d'eau tombant du plafond, les halètements de souffrance de Kurama et un battement d'ailes. Kyubi releva la tête, en dépit de sa souffrance pour voir que Shadow faisait des cercles concentriques autour de lui et du blond. Il n'émanait toutefois aucune intentions hostiles venant de sa part, aussi le Kitsune le laissa-t-il faire. Petit à petit, le corbeau noir prit de la vitesse. Il tournait de plus en plus rapidement autour du démon renard. Kurama sentit que cette action permettait au corbeau de malaxer son chakra. Après quelques minutes, il s'arrêta finalement et se posa sur la tête de Naruto. Kyubi se raidit.

- N'aie crainte, déclara le corbeau. Je ne lui ferais pas de mal.

- Qu'es tu ? répliqua Kurama.

- Un spectre, un fantôme du passé, le dernier cadeau d'un mort à un vivant. Un peu de tout ça, et plus encore.

- Mais encore ?

- Je suis tout ce qui reste d'un homme jadis appelé Shisui Uchiwa. Toute son essence, ce qu'il était, réside dans ce corps de corbeau. Itachi m'a confié à Naruto pour que je puisse l'aider à respecter sa promesse. Il est temps que je me rende utile.

- Tu peux vraiment lui venir en aide ?

- Oui. Le soigner est impossible. Ça tu le sais, puisque tu es responsable de son état. En revanche, je peux atténuer la douleur.

- Comment ?

- Shisui était un homme doué d'un talent hors du commun pour pénétrer l'esprit des gens. C'est ce que je vais faire. Je vais plonger ton hôte dans un genjutsu afin qu'il ne sente plus la souffrance. Toutefois, il y a un risque.

- Lequel ?

- Si je fais ça, un de sens cinq sens sera très affaibli: le toucher. Cela durera aussi longtemps que sa souffrance persistera.

Kyubi prit le temps de réfléchir. Devait-il laisser faire ? La réponse était évidente.

- Fais-le, ordonna Kurama. Allège sa souffrance.

- Très bien.

Et alors Shadow s'éleva dans les airs, irradiant d'une aura bleutée, tandis que l'esprit de Naruto reprenait vie, peu à peu.

Dans le monde réel, l'Uzumaki reprit conscience. Les yeux toujours fermés, il fit une rapide mis au point. Il souffrait toujours, mais la douleur était devenue supportable. Toutefois, la sensation que lui procurait son corps le troublait, il était comme engourdi. Il entendit des voix autour de lui.

- … L'air d'être très malade, disait une voix féminine, celle de Sakura.

- Je n'ai jamais rien vu de tel, marmonna un homme, le Sandaime.

- Il faut l'emmener à l'hôpital, affirma Hana.

- Non, refusa le Sarutobi. Cela empirerait son état de le transporter. De plus, il est fort probable qu'il ne possède pas de remède.

- Vous savez de quoi il souffre ?

- Non. En fait, la seule personne qui pourrait le savoir n'est pas à Konoha en ce moment. Il s'agit de la sannin Tsunade.

Ce fut à ce moment qu'une poussière vint chatouiller le nez de Naruto, le faisant éternuer. Il ouvrit les yeux et vit tous les regards posés sur lui. Ils semblaient surpris par quelque chose qui lui échappait.

- Euh... murmura Sasuke. Est-ce que c'est moi, ou il a l'air d'aller mieux subitement ?

- En effet, c'est... Déconcertant ! fit Hana qui le regardait avec des yeux ébahis.

Et pour cause ! Naruto, qui avait le visage écarlate et transpirait abondamment quelques minutes plus tôt, avait soudain retrouvé un visage plus serein. Il conservait une légère rougeur au niveau des joues, mais en dehors de ça, il semblait aller mieux. L'Uzumaki tenta de se lever. Il tituba violemment, mais parvint à rester en position verticale.

- Il va mieux, mais il n'est pas totalement guéri. commenta Kakashi.

- Cela fait combien de temps ? demanda Naruto.

- Que tu dors comme une marmotte ? se moqua gentiment Sasuke. Ça va faire six heures. Le soleil ne tardera pas à se coucher.

- Tu peux te vanter de nous avoir flanqué une sacré frousse, commenta Sakura. On s'est fait beaucoup de soucis pour toi.

- Désolé.

- Bon, puisque tout va bien dans le meilleur des mondes, fit Kakashi, je suggère que tout le monde retourne à ses occupations. Enfin, si vous êtes d'accord, Hokage-sama.

- Je pense en effet que c'est le mieux pour le moment. Il me tardait justement de retourner à ma pile de paperasse.

Et sur ces mots, il sortit de la chambre, aussitôt imité par Kakashi. Sakura et Sasuke partirent à leur tour, quelques minutes plus tard, après s'être assuré que le blond était en bonne santé. Une fois seuls, Hana fixa Naruto en silence pendant plusieurs longues secondes.

- Tu sais, tu peux rester ici pour cette nuit, si tu veux.

- Merci Hana. Je crois que je ne suis pas encore en état de me déplacer.

L'Inuzuka sourit, avant de le laisser se reposer. Deux heures après, Kiba entra dans un vacarme épouvantable. Lorsqu'il apprit que le blond était là, il voulut aller le voir, mais en entrant dans la chambre, il se rendit compte que Naruto dormait profondément.

Dans son monde intérieur, le blond se retrouvait face à Kurama. Au dessus de lui, Shadow faisait des cercles concentriques en émettant un aura bleutée apaisante. L'Uzumaki comprit aussitôt l'origine de son rétablissement.

- Eh oui ! fit Kyubi. Toi qui te plaignait de son inutilité, tu dois être bien content de l'avoir à tes cotés.

- Qu'est exactement Shadow ?

- Un allié.

Il lui expliqua brièvement ce qu'il savait, ainsi que tous les effets de ''sa pseudo-guérison''. Naruto fronça les sourcils, mais écouta jusqu'au bout. Inspirant à fond, il demanda finalement :

- Combien de temps serais-je encore malade ?

- Je te l'ai déjà dit, je n'en sais rien. La situation est sans-précédent.

Fatigué, Naruto décida de cesser de poser des questions. Alors qu'il s'apprêtait à partir pour dormir, il vit le corps de Kurama traversé d'un spasme. Il ne put s'empêcher de demander:

- Alors toi aussi ?

Kurama soupira. Il avait voulu se montrer fort, mais il avait baissé sa garde juste une seconde et cela avait suffit. Naruto savait désormais, et il ne lâcherait plus l'affaire.

- Oui. J'ai commencé à souffrir en même temps que toi.

- Shadow ne peut pas te soigner comme pour moi ?

- Malheureusement, ce n'est pas si simple. Son genjutsu affecte ton corps directement. Je ne suis qu'un esprit, emprisonné en toi. Seule ta guérison pourra me soigner.

- Et tu ne sais pas comment faire ? Tu es certain de ça ?

- Il n'existe aucun antidote. Cette maladie ne tue pas, pas plus qu'elle n'est contagieuse. Tout ce que l'on peut faire, c'est attendre. Elle disparaîtra d'elle-même le moment venu.

Lassé de cet échange qui ne menait nul-part, Naruto s'engouffra dans le monde des rêves. Le lendemain, il était encore faible, mais tenait debout sans trop de mal, ce qui était l'essentiel. Il se prépara, prit un rapide petit-déjeuner, et se dirigea vers le lieu de rendez-vous. Il savait qu'il était en avance, et que Kakashi aurait plusieurs heures de retard, ce qui semblait être une habitude chez lui, mais il voulait montrer qu'il allait bien, ne serait-ce que pour s'en convaincre lui même. Soupirant, il s'adossa à la porte d'entrée et attendit. Quinze minutes plus tard, à 7h00, Sakura et Sasuke arrivèrent à leur tour.

- Vous êtes en avance, leur dit le blond en les faisant sursauter.

- Naruto, s'exclama la rose. Je ne t'avais pas vu. Tu te sens mieux ?

- Ça peut aller. Vous êtes venu vraiment tôt.

- On est à l'heure, répliqua Sakura.

- Mais Kakashi-sensei ne se présentera pas avant au moins une heure.

Sasuke grogna mentalement, il pensait la même chose. Seulement, sa fierté l'obligeait à se présenter à l'heure et à ne pas montrer sa frustration. Ce qui le frustrait encore plus ! Un simple regard à Naruto lui indiqua qu'il n'était toujours pas remis. Il avait toujours ses rougeurs aux joues et son corps tremblait, malgré tous ses efforts pour le dissimuler. Le brun, d'ordinaire indifférent, lui jeta un regard inquiet. L'Uzumaki hocha la tête, se voulant rassurant, ne sut pas s'il y parvint. Il se contenta donc de rester immobile, à attendre l'arrivée de leur professeur.

L'odeur de Kakashi lui parvint plusieurs minutes avant son arrivée. Il avait dû les observer avant de se présenter.

- Bon les jeunes, aujourd'hui, on commence les premières missions.

Et c'est ce qu'ils firent. Leurs premières missions de rang D. Cela s'avéra décevant. Ils passèrent la matinée à courir après Tora: le chat de la femme du pays du feu. L'après-midi, l'équipe n°7 s'occupa de désherber le jardin d'une vielle femme acariâtre. Comme il leur restait un peu de temps, ils parvinrent même à retrouver un garçon perdu en fin de journée. Ce genre de mission était frustrant, mais comme Naruto n'était pas au meilleur de leur forme, personne ne se plaignait. Mais le blond rageait de sa faiblesse. Aussi, malgré son état, il suivait bravement le rythme.

Ce soir là, Naruto se rendit chez lui. Au moment de passer la porte, il entendit:

- Alors c'est là que tu vis ?

L'Uzumaki sursauta et se retourna. Kakashi se tenait devant lui. Il ne l'avait pas sentit arriver. En voyant son air surpris, le juunin ricana.

- Je savais bien que dissimuler mon odeur serait la clef.

- Que faîtes vous là, Kakashi-sensei ?

- Je voulais te parler. Le Sandaime m'avait dit que je pouvais probablement te trouver ici.

- Alors il s'en était rendu compte ?

- Tu sais, il est difficile de cacher quoi que ce soit à l'Hokage.

- J'y arrive bien, pourtant.

Il avait dit cela avec une pointe d'humour, mais au lieu d'un sourire, il grimaça de douleur. Kakashi lui demanda :

- Peux-tu m'accompagner au bureau de l'hokage, s'il te plait ?

- J'ai fait quelque chose de mal ?

- Non, au contraire. Nous pensons juste qu'il est temps pour toi de savoir certaines choses.

- Très bien. J'espère juste tenir le coup jusque là...

- C'est si grave que ça ?

- Pas tant que ça. Juste une sensation persistante. Et la journée m'a épuisée.

- Mmm.

Et, le précédent, Kakashi conduisit Naruto jusqu'au bureau de l'Hokage.

Assis dans son fauteuil, le Sandaime regardait l'Uzumaki installé face à lui Kakashi, adossé à coté de la porte, observait la scène qui allait se jouer.

- Bien, Naruto, je voudrais te révéler certaines choses au sujet de ton passé.

- D'accord. Vu votre air sérieux, je sens qu'il va falloir que j'ai l'estomac bien accroché.

- C'est rien de le dire.

Naruto retint un spasme de souffrance et se demanda de quoi il pouvait s'agir. Y avait-il quelque chose que Kyubi ne lui avait pas raconté sur son passé ? Puis il se rendit compte après coup que personne ne connaissait sa relation avec le démon renard. Cela risquait donc de n'être qu'un remake d'une conversation vieille de sept ans. Inspirant à fond, le blond déclara:

- Je vous écoute.

- Bon, commençons par le début. Il y a douze ans, le Yondaime...

- Mon père !

- En effet.

Cette affirmation ne surprenait personne. Le blond semblait avoir découvert par lui-même l'identité de son paternel. Probablement la fois ou il s'était introduit dans la salle des archives. Le Sandaime continua:

- Ton père, était mariée à une femme...

- Kushina Uzumaki.

Cette affirmation-ci, en revanche, provoqua la stupeur chez les deux adultes. Il s'agissait d'une information confidentielle qui n'avait pas été archivée. Officiellement, Kushina n'avait jamais eu d'enfant. Comment Naruto pouvait-il être au courant ?

- Là, je crois que c'est toi qui me dois des explications.

- A quel sujet ? Ma mère ? Kyubi ? Madara Uchiwa ?

Le Sandaime sentit une violente migraine pointer. Ce serait un miracle s'ils n'y passaient pas la nuit. Prenant quelques minutes pour rassembler ses pensées, Hiruzen reprit la parole:

- Si tu commençais par nous dire d'où tu tiens tes informations ?

- C'est Kurama qui me l'a dit.

- D'accord... Et qui est Kurama ?

- C'est le nom de Kyubi.

Ça y était. La migraine venait de faire son apparition. Il venait d'apprendre une unique information, et déjà sa tête était sur le point d'exploser.

- Je ne savais pas que le démon renard possédait un nom. Comment l'as-tu appris ?

- C'est lui qui me l'a dit.

Là, c'était plus une migraine, c'était une éruption volcanique qu'il avait dans le crâne. Prenant le temps de s'oxygéner le cerveau en profondeur, le Sandaime demanda :

- Tu... Arrives à communiquer avec lui ?

- Oui.

- Et je peux te demander comment ?

- Je suis un junchuriki. Ça fait partie de mon lot quotidien.

- Admettons. Et il te donnait ces informations gratuitement ?

- Oui, bien sûr. Kurama est sympa.

- On parle bien du démon renard à neuf queues ? Celui qui a attaqué Konoha il y a douze ans.

- Oui. Ce n'était pas sa faute. Il était sous l'emprise d'un genjutsu de Madara Uchiwa.

- Le fondateur du clan Uchiwa ?

- Oui... Enfin non ! Enfin oui, mais non. C'est compliqué !

- Rassure-toi, je crois que ma migraine ne pourra plus empiré.

- Eh bien le Madara Uchiwa qui a manipulé Kurama n'est pas le même que celui qui a fondé le clan Il semblerait que ce soit un nom d'emprunt. Mais il reste une probabilité que l'original soit toujours en vie et dirige l'autre.

Réflexion faite, la migraine pouvait empirer. Le Sandaime sentit l'afflux d'information s'incruster dans son crâne. Cela ne se fit pas sans douleur.

- Et pourquoi manipuler Kyubi ?

- Ça, je ne le sais pas. Il y avait une histoire de capture, mais Kurama n'en sait pas plus.

- Bon, à mon tour, dans ce cas. Tu sais déjà que ta mère était la précédente junchuriki du démon renard. Ton père, Minato a scellé Kyubi en toi pour deux raisons. La première, c'était par ce que tu étais un Uzumaki et que ta mère était trop faible pour supporter de se faire hôte à nouveau. La seconde, c'est par ce que ton père avait sentit la quantité de chakra phénoménale que tu avais à ta naissance. Cette puissance, si jeune, risquait de te détruire. Il a donc sceller le démon renard en toi afin de canaliser cette puissance.

- Logique...

- Mais cela à bien faillit te tuer.

- Là, c'est moi qui vais avoir la migraine.

- Les anciens du conseil, te jugeant potentiellement dangereux, ont voulu ton élimination. Un autre membre du conseil, Danzo, voulait faire de toi une arme. Je venais de reprendre mon poste d'hokage, et la mort du Yondaime se faisait sentir. Il n'aurait pas fallut longtemps avant que l'un des deux choix fut voté. C'est à ce moment que Kyubi t'a possédé et s'est enfuit dans la forêt.

- Oui, je connais cette partie de l'histoire. Kurama m'a montré ses souvenirs de ce moment.

- Toujours est-il que suite à ta disparition, les anciens t'ont cru mort et ont fait voter une loi par le conseil pour que ton existence soit effacé de notre histoire. Naruto Namikaze était donc, de fait, une non-personne. C'est également pourquoi, quand tu as été retrouvé, il y a quatre ans, je t'ai donné le nom de ta mère. Si ton père n'avait jamais eu officiellement d'enfant, ta mère, elle, n'était officiellement pas mariée avec Minato. C'était l'unique alternative pour que tu puisses vivre en paix.

- Et personne n'a jamais soupçonné quoi que ce soit ? C'est pourtant quelque chose d'assez énorme.

Le Sandaime eut un sourire triste.

- Justement ! Pour les anciens et Danzo, ta mère n'était que le junchuriki du démon. Il n'avait jamais prit la peine de connaître son nom.

- Je comprend. Mais pourquoi m'en parler maintenant ?

- Pour que tu comprennes la menace qui pèse sur toi. Si jamais le conseil découvre qui tu es vraiment, tu seras en danger. Mon influence entière pourrait ne pas suffire à te protéger.

- Oui, je pense avoir saisi.

- C'est tout ce que je voulais te dire. Tu dois être fatigué.

- Oui, ce fut un échange... Instructif !

- Je le pense aussi.

C'est alors que la porte s'ouvrit à la volée. Un petit garçon entra en courant, se prit les pieds dans son écharpe et s'écroula sur le sol. Naruto et le Sandaime regardèrent le nouveau venu avec stupeur. L'un comme l'autre sentaient venir des complications, et aucun des deux ne se sentait en état d'encaisser plus. L'enfant se releva en grognant et regarda autour de lui. Avisant le blond, il cria :

- C'est toi qui m'a fait tomber ?

Les oreilles de Naruto se mirent à grésiller. Si seulement il pouvait cesser de hurler comme ça. Surtout que l'Uzumaki se trouvait à plus de trois mètres du gamin au moment de sa chute.

''C'est qui ce gus ?'' songea le blond.

''Je peux pas supporter ce mec'' pensa le gamin.

'' Konohamaru...'' se lamenta le Sandaime.

''La situation va de mal en pis'' s'amusa Kakashi.

Konohamaru se remit debout et s'approcha du blond.

- Je suis le petit-fils du hokage ! Comment oses-tu me faire tomber ?

- Si tu ne tais pas, marmonna l'Uzumaki, tu vas le regretter.

- Et qu'est-ce que tu vas faire ?

Bam ! Naruto se leva et Konohamaru reçut un coup de poing sur le sommet du crâne. Il tomba sur les fesses, trop surpris pour réagir.

''Ah, le silence...'' apprécia Naruto.

''Il ne l'aura pas volé'' soupira le Sandaime.

''J'y crois pas, il l'a fait.'' se dit Konohamaru.

La scène resta ainsi suspendue quelques secondes. Naruto se mit ensuite à tituber et s'affala sur le siège. La douleur était encore présente. Kakashi se posta à ses côtés.

- Je pense que mon élève a besoin de repos.

- C'est ce qu'il semblerait.

Malgré les protestations du blond, Kakashi le prit dans ses bras et l'emmena jusqu'à la demeure du Yondaime. Arrivé dans le jardin, Naruto parvint à se dégager.

- C'est bon, je peux finir tout seul.

- Timide ?

- Indépendant. Mais si vous voulez faire quelques chose pour moi, j'aurais quelque chose à vous demander.

- Quoi donc ?

- Accepteriez-vous de me confier le kunaï que vous avait offert le Yondaime ?

- Comment es-tu au courant ?

- J'ai senti sa présence chez vous.

- La fois ou tu es venu ?

- En fait, à ce moment-là, j'étais venu pour le récupérer. Quand j'ai su que c'était vous qui le possédiez, j'ai préféré attendre.

Kakashi fronça les sourcils, enfin, le sourcil.

- Mais comment es-tu au courant, dans ce cas ?

- Il ne reste que trois kunaï de ce type. J'en possède deux. En les touchant, je suis capable de localiser la position de tous les autres.

- Je ne m'en étais jamais rendu compte.

Naruto eut un pâle sourire.

- C'est à cause du sceau sur le kunaï. Je pense que mon sang Uzumaki réagit à son contact. Et mon chakra est assez similaire à celui de mon père, d'après les résidus encore présent dans la maison.

- Donc, tu es en train de me dire que tu manipules les sceaux.

- A un faible niveau, mais oui. C'est de cette façon que je suis parvenu à entrer dans les archives du bureau de l'Hokage.

- Attends une seconde. Tu viens de me dire que le sceau du Sandaime était de faible niveau ?

Le blond grimaça.

- Pour un Uzumaki, oui. J'ai fais la comparaison avec celui de ma mère que j'ai trouvé. La différence est évidente.

- Je connais quelqu'un qui ne va pas apprécié...

- Désolé.

- Non, c'est une bonne chose que tu me l'ai dit. Pour le kunaï, je préférerais le garder encore pour le moment. Je te le rendrais quand tu seras un peu plus grand.

- Je comprends.

- Bien je vais te laisser. Ah et pour l'autre visiteur, je lui dit de revenir plus tard ?

- Non, laissez le venir. Il risque de venir pendant que je dors, sinon.

- Très bien. Bonne nuit.

- Demain même heure ?

- Oui.

Kakashi hocha la tête et disparut. Naruto s'assit sur le palier et ferma les yeux. Quelques secondes plus tard, un bruit de pas se fit entendre. L'Uzumaki ouvrit les paupières, mais personne. Juste le jardin et un pot de fleur géant à l'envers avec deux trous, révélant deux yeux brillants.

- Tu ne trompes personne, soupira Naruto. Enlève ce déguisement ridicule et dit moi ce que tu me veux. Et dépêche-toi, j'ai besoin de dormir.

Le pot de fleur se renversa, révélant Konohamaru.

- Je savais que tu étais fort. Tu es digne d'être mon maître.

- J'espère que tu ne viens pas de dire ce que j'ai cru entendre.

- Tu as parfaitement entendu. Naruto-sensei devient mon professeur !




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