Fiction: Le Kitsune

10 octobre. Jour sombre dans l'histoire de Konoha. Kyubi a ravagé le village et a été arrêté de justesse. Madara Uchiwa, l'auteur de la libération de Kyubi, et de sa folie, court toujours. Naruto Namikaze, fils du Yondaime et jeune junchiriki perd le contrôle quelques heures plus tard. On ne retrouve de lui qu'une flaque de sang. Les années passent et pourtant... Lemon présent
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lot1998 (Masculin), le 10/08/2013
ceci est pas ma fic mais j appressiai alors je l ai publier



Chapitre 4: Pour devenir genin...



Naruto Uzumaki se tenait sur le mont Hokage, observant le village à ses pieds. Assis sur la tête du Yondaime, il était plongé dans ses pensées.

"Quatre années se sont écoulées depuis mon arrivée, et beaucoup de choses ont changé." songea le blond.

En effet, à commencer par lui même. Pour commencer, il avait grandi. Il mesurait désormais 1m 35, contre 1m 13 à son arrivée. Ses yeux étaient toujours aussi bleus, mais ses pupilles, autrefois simples lignes verticales, s'étaient arrondies. Il semblait plus "civilisé", ce qui n'était pas totalement vrai. Il acceptait de porter des vêtements sans s'entêter à les enlever, désormais. Il se souvenait de la fois où il s'était déshabillé en plein cours, à l'académie ninja. Cela avait fait rire tout le monde, Iruka-sensei excepté. Ce n'était pas de sa faute pourtant, si les vêtements en coton grattaient. Justement, en parlant de l'académie, il suivait désormais des cours. Il s'était inscrit peu de temps après la fois ou il avait "sauvé" Sasuke Uchiwa de la menace de son frère. Ce souvenir fit frissonner le blond. Chaque fois qu'il pensait à sa promesse, il se rappelait de ce jour. Pour ce qui était de l'académie, donc, Naruto l'avait intégré pour respecter sa promesse de protéger ledit Uchiwa. Il s'était vite confronté à un gros problème. Une fois Genin, les élèves seraient répartis en trios équilibrés. Or, Sasuke était le meilleur élève depuis des années. Naruto, avait réfléchi longtemps à ce problème, et avait fini par se rendre à l’évidence : Il lui fallait se brider et faire semblant d'être faible et idiot pour pouvoir se retrouver avec Sasuke. Ce changement de comportement avait attiré la suspicion de Tsume et Hana Inuzuka, ainsi que du Sandaime Hokage. Ils l'avaient vu à l'œuvre, dans son "état sauvage" et ne parvenaient pas à comprendre la raison de sa régression. A l'époque, il ne parlait pas encore, et le langage canin n'était pas assez performant pour un interrogatoire en règle. Toutefois, petit à petit, Naruto avait appris à parler, et les questions revenaient, de temps en temps. Bien sûr, Naruto faisait semblant de ne pas comprendre, et la suspicion fit lentement place à la déception. Cela ne plaisait pas au blond de leur mentir, mais c'était nécessaire. Naruto avait réussi à empêcher Sasuke de dépérir à la suite du massacre de son clan, et était devenu son meilleur ami, pour ainsi dire. Alors que pour tous, l'Uchiwa était devenu le "glaçon" de Konoha, l'Uzumaki était le seul à bénéficier d'un traitement de faveur de sa part. Pour continuer à le protéger, il s'était fait cancre de Konoha, aussi paradoxal que cela semblait paraitre. Naruto s'était également découvert une passion pour les ramens, particulièrement ceux d'Ichiraku.

"Quatre années se sont écoulées, mais certaines choses n'ont pas changé." continua-t-il mentalement.

Et oui, tout n'était pas totalement nouveau. Naruto préférait toujours dormir dans les arbres (et plus généralement dans la nature) plutôt que dans des lits. Bien qu'il fût resté à vivre dans le village, il rendait régulièrement visite à sa famille renarde. Il s'amusait de voir la différence entre son ancienne et sa nouvelle vie. Dans les deux, il y avait des bons et des mauvais côtés. Son compagnon renard au poil argenté, Zéphyr, était resté avec lui depuis le début. Kyûbi, son hôte, lui donnait des cours et l'aidait à dissimuler son potentiel aux yeux du monde. Le démon renard pouvait s'avérer très bavard, quand l'envie l'en prenait. C'était justement durant l'un de ces moments qu'il apprit le nom de ses parents Minato Namikaze et Kushina Uzumaki. Le Kitsune semblait beaucoup les apprécier, et au vu de ce que il avait découvert d'eux, ils méritaient vraiment le respect. Bien sûr, il s'était gardé de dévoiler ses informations, peu désireux d'expliquer comment il était au courant. Kyûbi était son "petit" secret, comme il se plaisait à l'appeler. Il y avait également Kiba Inuzuka, le petit frère d'Hana. Sympa, assez impulsif et totalement déjanté. Il n'hésitait pas à suivre Naruto pour faire des bêtises, mais le blond évitait généralement de l'impliquer pour ne pas fâcher Tsume et Hana. Lui, ça passait à cause de son passé... Agité. Kiba, pour sa part, n'avait aucune excuse. Ils vivaient ensemble dans la demeure Inuzuka, mais le blond avait prévenu Hana qu'il pensait prendre son propre appartement une fois devenu ninja. Il n'aimait pas dépendre des autres et il avait longtemps vécu indépendant, cette partie de son ancienne vie lui manquait. Cela avait attristé la jeune femme (de dix-huit ans maintenant), mais elle avait donné son accord. Et puis, il n'allait pas disparaître dans la nature, Naruto avait promis de passer souvent la voir.

"Alors, on ressasse le passé ?" s'amusa Kyûbi.

"Pas vraiment, je songe plutôt à mes différentes vies."

"Et oui, si je compte bien, ce qui est toujours le cas, tu entameras ta quatrième demain."

"Oui..."

La première vie était son existence en tant que Naruto Namikaze, qui dura environ une journée. Sa seconde vie fut celle avec sa famille renarde, qui dura huit ans. Sa troisième vie fut celle avec le clan Inuzuka, qui durait depuis quatre ans. Sa quatrième vie, celle de shinobi, commencerait dès qu'il réussirait le test. Cela ne devrait pas être trop difficile. Techniquement, il avait déjà largement le niveau Chuunin, il lui manquait seulement l'expérience du combat. Inspirant à fond, Naruto se détendit et pénétra son monde intérieur. Depuis ses quatre ans, il avait pris l'habitude de venir voir Kyûbi au moins une fois par jour. Confortablement installé dans sa cage, le kitsune couvait des yeux son protégé. Le lieu était toujours le même, seule la quantité d'eau présente dans son esprit augmentait. La première fois qu'il s'était présenté, Naruto avait les pieds dans cinq petits centimètres d'eau. A présent, il y avait facilement le triple. Kyûbi affirmait que chaque goutte d'eau était un souvenir, mais l'Uzumaki doutait d'en posséder autant... Bref, il se trouvait donc devant l'immense cage verrouillé par un sceau. Ledit sceau portait une trace de griffure, Naruto tenta de l'ignorer, mais son regard s'attarda dessus plusieurs longues secondes. Il savait pertinemment l'origine de cette trace, et il ne voulait plus y penser. Un battement d'ailes lui fit finalement détourner son attention, ce qu'il fit avec soulagement. Un corbeau noir se percha sur son épaule. Ses yeux, marqués par le sharingan, observaient avec attention.

L'Uzumaki avait eu beau chercher à quoi servait ce volatile, qu'il avait baptisé Shadow pour la forme, il n'était jamais parvenu à comprendre son utilité. Au moins tenait-il compagnie à Kyûbi pendant son absence. Reportant son attention sur le démon renard, il demanda :

- On fait quoi cette fois-ci ?

- Je trouve que cela fait longtemps que tu n'as pas fait de farce digne de ce nom !

- ...

- J'ai donc pensé à t'apprendre un jutsu un peu spécial.

- Ah oui ? s'exclama Naruto, brusquement excité. C'est quoi ? Dit ! Dit !

- C'est une technique nommée... Oiroke no jutsu !

Gros blanc ! Naruto n'était pas certain de savoir comment réagir face à une telle déclaration. Finalement Kyûbi n'était ni plus ni moins qu'un gros pervers ! Le Kitsune sentit l'odeur de la confusion planer autour de son protégé, aussi décida-t-il d'éclaircir le malentendu. Kyûbi déclara avec malice :

- Les humains sont prévisibles. Certaines pulsions sont plus fortes que la raison. Cette technique-ci est concentrée sur la pulsion du désir. Si tu t'en sers au bon moment, tu verras le vrai visage de ton opposant.

- Donc, ça n'a rien à voir avec le fait que tu veuilles te rincer l'œil ?

- Crois-moi, voir une femme nue ne me fait aucun effet. C'est une des raisons pour laquelle mes précédentes hôtes étaient toutes des femmes.

- Il y en a d'autres ?

- Oui, mais tu n'as pas encore besoin de les connaître.

- Donc, si j'utilise ta technique, je me transforme en une femme super sexy, c'est ça ?

- Oui.

- Cool ! On fait comment ?

Et Kyûbi lui enseigna comment faire. Naruto était doué, et le kitsune trouvait dommage de devoir dissimuler un tel talent. Mais il comprenait les raisons du renardeau, et il l'aidait de son mieux. En une heure, la technique fut apprise. Avant que Naruto parte, Kyûbi déclara :

- Utilise-la régulièrement. Habitue-toi à ce corps féminin. Ressens la différence entre l'homme et la femme.

Naruto le fixa bizarrement.

- Non, il n'y avait pas de sous-entendus, affirma le Kitsune en soupirant. Prends-le au pied de la lettre, c'est tout.(Puis murmurant une dernière phrase :) D'ici peu, ce savoir te sera utile...

- Tu as dit quoi à la fin ?

- Rien.

-...

Naruto sentit que Kyûbi ne lui disait pas tout, mais il s'abstint de tout commentaire. Il sortit de son esprit. Une fois seul avec Shadow, Kyûbi marmonna :

- Cela commencera à la puberté. Ce ne sera pas une période facile pour toi, renardeau. Déjà, pour tes prédécesseurs, cela fut difficile, mais pour toi... Cela risque bien d'être pire !

Shadow hocha la tête en signe d'approbation.

De retour dans le monde réel, Naruto se mit à quatre pattes, et s'étira. Il aimait se déplacer à la manière d'un renard. Malheureusement, il ne pouvait se permettre de se compromettre. Il réservait donc ce plaisir à ces ballades en forêt, en présence de sa famille renarde. Repensant à la conversation avec Kyûbi, il ne put s'empêcher de trouver étrange l'insistance du Kitsune à vouloir lui apprendre la sexy méta. S'habituer au corps féminin ? Encore des paroles énigmatiques que Naruto ne parvenaient pas à comprendre. Certes, Kyûbi parlait beaucoup, mais, pour compenser, il disait souvent des choses incompréhensibles. Soupirant, il se résigna à aller en cours. Il n'en avait pas envie, il connaissait déjà tout ce qu'il y avait à savoir, alors, un jour de plus ou de moins ne changerait pas grand chose. Il avisa un bâtiment en rénovation, une centaine de mètres devant lui. Sur le toit étaient entreposés des pots de peintures et des cordages. Une idée germa dans son esprit.

"Cette journée sera la dernière ou je ferais des farces", songea le renardeau blond. "Autant en laisser un souvenir inoubliable."

S'assurant que personne ne le voyait, il utilisa un fil de chakra et, un à un, attira les pots de peintures et les cordes jusqu'à lui. Puis, il accrocha les pots autour de sa taille et dévala le mont Hokage en rappel. Et, grand artiste qu'il était, Naruto se mit à barbouiller les visages de pierre avec les différentes couleurs de peinture à sa disposition. Toutefois, il épargna le dernier visage, celui de son père, par respect. Le résultat ne se fit pas attendre. Rapidement, des voix outrées s'élevèrent depuis la rue. Rapidement, le Sandaime fut sur les lieux et observa, dépité, l'œuvre flashy qui ornait désormais la falaise.

"Il n'a même pas épargné mon visage !" se désola mentalement Hiruzen. "En revanche, celui du Yondaime est intact. Est-ce un hasard ?"

- Laissez moi faire Hokage-sama, fit une voix.

- Oh, Iruka.

Le professeur Iruka grimpa à hauteur de Naruto, à la façon ninja et l'attrapa par le col. Le blond, pour se moquer de lui, laissa un vieil instinct ressortir. Il se mit à bailler et s'endormit, tout bonnement. Malgré lui, le Sandaime ne put s'empêcher de glousser. Ainsi, le petit agitateur semblait si paisible. Hésitant sur ce qu'il convenait de faire, Iruka finit par décrocher Naruto de la falaise et, craignant un autre mauvais coup de sa part, l'attacha avec le cordage. Puis, il le hissa sur ses épaules, à la manière d'un sac à patates et le ramena en cours.

A son réveil, Naruto se vit attaché au milieu de la salle de classe. Iruka, son professeur, le regardait furieusement. Ce genre de regard pouvait se révéler intimidant, à cause de la cicatrice qui lui barrait le visage horizontalement. Toutefois, cela ne faisait ni chaud ni froid à l'Uzumaki.

- Je peux savoir la raison de toute cette agitation, Naruto ?

- Hum... Je voulais juste marquer la fin des cours à l'académie. A partir de demain, on y remettra plus les pieds. Je trouvais qu'il fallait fêter ça !

- En barbouillant de peinture le visage des Hokage ?

- Oui, ça ou autre chose...

Cette fois, c'en fut trop. Iruka annonça un contrôle surprise. Chacun devait se présenter et prendre l'apparence du professeur. Naruto serait le dernier à passer. Et le blond jubilait. C'était le moment idéal ! Lorsque Sasuke passa à coté de lui, il murmura au brun :

- Quand ce sera mon tour, ferme les yeux.

L'Uchiwa lui jeta un regard interrogateur mais acquiesça. Une fois que tout le monde fut passé, Iruka détacha Naruto et attendit de voir la performance du petit cancre. Celui-ci se transforma. Il/elle était entièrement nu(e). Ses cheveux, devenus longs, étaient maintenus par deux couettes. Et ses seins... Bref, le tout à peine dissimulé par un faible nuage de fumée. Le résultat fut immédiat. Un immense saignement de nez projeta Iruka à l'autre bout de la pièce. Derrière lui, il semblait que certains élèves aient également succombé. Du coin de l'œil, Naruto vit que Sasuke l'avait écouté et conservait les paupières closes, malgré sa curiosité. Mais le blond ne se souciait déjà plus de sa farce. Les sensations de son corps étaient devenues différentes. Son centre d'équilibre s'était déplacé. Ses formes s'étaient affinées. Son corps était plus léger. C'était vraiment perturbant. Il mit fin à la transformation, incertain de vouloir s'en servir à nouveau. Iruka revint finalement, titubant. Malgré lui, Naruto sourit.

- Cela s'appelle Oiroke no jutsu. Vous avez aimé ?

Apparemment non. Comme punition, le petit blond fut chargé de nettoyer les graffitis des visages des Hokage. Cela lui prit le reste de la journée. Pour s'assurer de son sérieux. Iruka veilla personnellement sur l'évolution de la punition.

- Pourquoi fais-tu toujours ton intéressant, Naruto ? demanda-t-il.

- Je voulais juste m'amuser un peu. Ce sont nos derniers instants d'innocence avant que l'on ne devienne shinobi.

Iruka s'était raidit. Naruto avait dit ça avec une voix tellement neutre. Il semblait subitement plus mature. Le professeur sourit. Même s'il faisait toujours des bêtises, Naruto était tellement imprévisible que la vie n'était jamais monotone. Une fois la punition terminée, le professeur paya un bol de ramen au garnement, à sa plus grande joie. Arriva finalement le lendemain, jour des examens pour passer genin. Iruka fit passer le test à la première moitié des élèves. Tous réussirent. Appelé ensuite chez l'Hokage, il laissa la seconde moitié des élèves à un autre professeur, Mizuki Tôji. Les élèves passèrent et réussirent le test. Quand arriva le tour de Naruto, l'examinateur déclara :

- Bon voyons voir ce que tu sais faire. Commence déjà par faire vingt Kage bunshin consistants.

Naruto se pétrifia. vingt kage bunshin ? Quelque chose clochait ! C'était beaucoup trop pour un simple test de genin. Surtout qu'il demandait des clones consistants, pas de simples illusions. Et ce n'était QUE le début ?

"Fais-les." grogna Kyuubi. "On verra bien la suite..."

Naruto hocha la tête et s'exécuta. Vingt clones apparurent. Mizuki écarquilla les yeux de surprise, puis il eut un rictus.

- Bien, fit-il d'une voix mielleuse. A présent, je voudrais que tu me montres une technique suiton. Même une petite suffira.

Ce fut au tour de Naruto d'être incrédule. Une technique suiton ? Ce n'était pas du tout de niveau genin. Chuunin oui, et encore. Déjà, la technique du kage bunshin était un jutsu de jounin. A quoi cela rimait-il ?

"Attention, c'est peut-être une ruse du Sandaime. Il restait très sceptique au sujet de ta régression. Il se peut que ce soit un test. Rate cette épreuve-ci."

Cela ne fut pas bien compliqué. Après tout, Naruto ne connaissait AUCUNE technique suiton. Après plusieurs minutes d'improductivité, le blond sentit la sueur couler de sont front sous l'effort. Mizuki poussa un soupir théâtral :

- Bon, arrêtons-la. Je suis désolé, Naruto, mais tu n'as clairement pas le niveau pour passer genin.

Le concerné fut consterné. Il y avait anguille sous roche. Mizuki fit mine de réfléchir et son visage sembla s'illuminer.

- Il y a peut-être une alternative. Les ninjas sont également des espions. Voici un exercice de rattrapage. Si tu arrives à pénétrer dans le bureau du Hokage et à lui subtiliser un rouleau de parchemin, n'importe lequel et à m'en ramener la preuve, je te ferais passer genin.

Et alors, Naruto comprit. Depuis le début, Mizuki n'avait jamais eu l'intention de lui donner son diplôme. C'était pour ça que le niveau était si élevé. Et il s'était également assuré de parvenir à ses fins en choisissant le cancre de Konoha, qui n'avait jamais suivi en cours et donc qui ne devait de toutes évidences rien savoir sur le niveau de genin. Ce qui l'intéressait en réalité, c'était un des rouleaux de parchemin présents dans le bureau du Hokage. Tous contenaient des techniques interdites. Posséder un seul de ces rouleaux pouvait rendre immensément puissant. Ignorant les réflexions de l'enfant, Mizuki poursuivit :

- Je te laisse jusqu'à demain matin. Cela devrait être plus que suffisant pour que tu réussisses, du moins si tu veux réussir.

Et il sortit.

"Le fumier !" grogna Kyuubi. "Il est encore pire que les autres."

"Bah, son odeur puait l'hypocrisie. C'était à tel point qu'elle dissimulait celle de cupidité et de traitrise. La question est : que fait-on ?"

"On le pend à un arbre ?"

"Je parlais de l'examen."

"Oh..."

"Mizuki-sensei veut s'approprier les techniques interdites et nous faire porter le chapeau. Il se croit le plus malin."

"Mais il est loin d'être aussi rusé qu'un renard" poursuivit le Kitsune avec malice. "On le prend à son propre jeu ?"

"Oui. Je pense qu'il est temps de lâcher un peu de bride."

Kyuubi gronda de satisfaction. Naruto attendit patiemment la tombée de la nuit pour se mettre en action. Lorsque la lune se leva, l'Uzumaki s'approcha du bâtiment principal. Sautant jusqu'à la fenêtre du bureau actuellement vide du Hokage. La plaque de verre lui renvoya son reflet. Ses crocs s'étaient allongés, ses "moustaches" étaient devenues plus marquées et la pupille de ses yeux, toujours bleus, s'étaient fendues verticalement. Il avait retrouvé son apparence sauvage, celle qui faisait de lui un chasseur. Cette excitation, cette prise de risques, ce danger omniprésent, cela faisait si longtemps ! Il ouvrit discrètement la fenêtre et entra dans le bureau. La pièce était sombre, mais cela ne le dérangeait pas, sa vue étant beaucoup plus proche de celle des félins que des hommes. Il ne voyait pas comme en plein jour, mais bien mieux qu'en pleine nuit avec ses yeux normaux. Il fouilla les armoires à la recherche d'un des rouleaux de techniques interdites. Il se fiait à tout ce qu'il pouvait, l'odeur de ce qui est ancien, le bruit des parchemins craquants sous ses doigts, le gout de la poussière déplacé. Pendant plusieurs minutes, il ne trouva rien. Arrivé à la dernière armoire, il ne trouva rien non plus. Bon sang, ou pouvaient être ces fichus rouleaux ? Vexé de ne pas trouver, il frappa du poing contre un mur. Une étrange sensation lui parcourut alors le corps. Il ne savait pas comment ni pourquoi, mais il savait qu'il avait la main sur un sceau.

"Oh ?" fit Kyuubi. "Ton sang Uzumaki se réveille apparemment."

"De quoi ?"

"Les Uzumaki sont des maîtres du fuinjutsu. Le simple fait de toucher un sceau te permet de comprendre ce qu'il est et comment il fonctionne, et donc de pouvoir le modifier ou le briser facilement."

"Cool. Mais pourquoi maintenant ?"

"Avant, tu n'étais pas assez civilisé. La notion même de sceau t'échappait. Il a fallut attendre que ton esprit devienne plus humain pour que ton héritage se manifeste."

"Compris. Bon voyons un peu ce que je suis capable de faire..."

Naruto se concentra sur le sceau. Lentement, il parvint à comprendre que ce sceau était un verrou vers une pièce secrète. Après quelques secondes, il réussit à déverrouiller le sceau de façon temporaire. Une porte se dessina dans le mur. Naruto la franchit et arriva dans une salle remplie de livres et de parchemins. Bingo ! Il prit le premier rouleau à sa disposition et l'accrocha dans son dos, trop épais pour être porté dans ses mains. A peine l'eut-il touché qu'une alarme retentit.

"Des complications" s'amusa le blond.

Il sortit de la pièce qui se re-scella d'elle même et atteignit la fenêtre.

- Naruto ? Que fais-tu la ?

Le Sandaime. Le blond se figea et lui jeta un regard, pétrifiant le vieux Sarutobi, avant de filer à pleine vitesse. Hiruzen mit quelques secondes à retrouver ses esprits. Il était de retour ! L'enfant renard venait de faire son come-back, il l'avait vu à ses yeux à la pupille féline. Ce ne fut qu'après coup qu'il se rendit compte qu'il avait emporté un rouleau. Se précipitant vers le mur, il vérifia qu'il était bien scellé. C'était toujours le cas. Pourtant, la poussière flottant autour du mur indiquait que la porte avait été utilisée. Comment ?

"Évidemment", songea le Sandaime."Son sang ne saurait mentir. C’est bien un Uzumaki. Mais qui lui a appris à user de ses dons héréditaires ?"

N'ayant pas de réponse, il s'assit à son bureau et sortit sa boule de cristal, bien décidé à comprendre le fin mot de l'histoire. L'image de Naruto apparut, filant à travers la ville.

Et il filait aussi vite qu'il en était capable. Attentif à son environnement, il s'arrêta en plein élan. C'était l'odeur de Mizuki. Il la suivit à la trace. En quelques minutes à peine, il fut en sa présence. Nullement surpris, le traître demanda :

- Est-ce un des rouleaux ?

- Oui, je l'ai trouvé ou vous me l'avez indiqué, Mizuki-sensei.

- Bien. Montre-moi ça, je veux m'assurer de son authenticité avant de te donner ton bandeau.

- Tenez, dit le blond en présentant le rouleau. Au fait, combien y a-t-il de techniques interdites dans ce rouleau ?

- Au vu de l'épaisseur, je dirais une bonne centai...

Mizuki se raidit et fit un saut en arrière. Naruto, lui, affichait un air satisfait et un petit sourire carnassier. Le professeur comprit qu'il s'était trahi. Mais comment l'Uzumaki avait-il eu connaissance du contenu du parchemin ? Il ne l'avait pourtant pas ouvert.

- Surpris, Mizuki-sensei ? demanda l'Uzumaki toujours souriant.

- Comment ?

- Contrairement à l'opinion publique, je suis loin d'être idiot. J'ai tout de suite vu clair dans votre petit jeu.

- Tss, je savais que j'aurais du me méfier après avoir vu ton kage bunshin. Mais c'est sans importance à présent. Donne-moi ce rouleau.

- Venez-donc le chercher, Mizuki-sensei. Ah, j'ai failli oublier... En prenant le rouleau, j'ai déclenché une alarme anti-intrusion. Nous aurons de la visite d'ici peu.

Mizuki serra les dents. Si c'était vrai, et le blond n'avait aucune raison de mentir, alors il ne lui restait plus beaucoup de temps. Il fallait en finir rapidement. Le traître dégaina un kunaï et le lança sur Naruto. Celui-ci se baissa pour esquiver et donna un coup de pied dans le rouleau pour le projeter à l'abri, loin derrière lui. L'ex-professeur se jetait déjà sur lui. Se mettant à quatre patte, le blond déclara :

- Ninpo: le manteau du renard.

Aussitôt, une puissante vague de chakra bleue jaillit du corps de Naruto et l'enveloppa. Ce "manteau" prit la forme d'un renard, s'adaptant à la taille de son porteur. Une queue de chakra bleue s'agitait paresseusement derrière lui. Ses aptitudes soudains décuplées, l'Uzumaki sauta par dessus son opposant et tissa une toile de chakra devant lui. Mizuki se retourna et chargea de nouveau. Il n'avait rien remarqué, mais tenait un kunaï à chaque main. L'enfant renard para la première attaque avec son avant-bras et donna un coup de genou en plein estomac projetant son ennemi en arrière. Dans le même mouvement la queue de chakra jaillit et s'enroula autour du cou de Mizuki, l'immobilisant brusquement. La violence de l'arrêt lui fit lâcher ses armes. Satisfait, Naruto le jeta ensuite négligemment sur la toile de chakra qui l'immobilisa définitivement. L'Uzumaki retourna ensuite chercher le rouleau de techniques et se lova à quelques mètres de la "prison" de Mizuki avant de fermer les yeux. Ses oreilles de chakra restaient néanmoins à l'affut du moindre bruit suspect.

Quelques minutes plus tard, tout au plus, les ANBU se présentèrent. L'improbable situation les fit s'arrêter et ils se regardèrent, incertains. Naruto avait relevé la tête en entendant leur approche. Il était toujours allongé, roulé en boule à la manière d'un renard. Sa queue de chakra était enroulé autour de son corps et ses oreilles de chakra étaient dressées, attentives. Le chef du groupe ANBU contacta l'Hokage, expliquant la situation et demandant comment réagir. Le Sandaime, qui avait assisté à toute la scène via sa boule de cristal, fit arrêter Mizuki et convia Naruto à ramener le rouleau personnellement, escorté par le leader Anbu. Naruto, ayant tout entendu grâce aux sens surdéveloppés de sa forme renarde, hocha la tête, à la surprise des ANBU. Puis, le blond désactiva son jutsu, reprenant son apparence civilisée, et emporta le rouleau, avant de se diriger vers le bureau du Hokage.

Dans le bureau se tenait le Sandaime, ainsi que le chef ANBU et Naruto. Le rouleau était retourné à sa place. Hiruzen regardait intensément l'énergumène qui se tenait en face de lui. Il sentait d'avance une migraine pointer.

- Tu me dois quelques explications.

Naruto baissa la tête, penaud.

- Je commence par quoi ?

- Pourquoi avoir fait une telle mise en scène ?

- Laquelle ?

- Concernant Mizuki, bien sûr. Il y en a une autre ?

- Euh... Non ? répondit innocemment l'Uzumaki.

- Naruto...

- Bon d'accord. Il y en a une autre. Pour ce qui concerne Mizuki, je voulais le confondre pour le pousser à se révéler.

- Comment as-tu su qu'il s'était parjuré ?

- Lors de mon test pour passer Genin. Il m'a demandé de créer vingt bunshin consistants puis un technique suiton.

Le Sandaime fut abasourdit. Puis, l'explication du blond fit naître une autre question.

- S'il t'a demandé de faire une technique suiton, c'était que tu avais déjà passé le test des bunshin. N'est-ce pas ?

- Oui.

- Vingt ?

- Oui.

- Surprenant... Et ensuite ?

- J'ai vite compris qu'il n'avait jamais eu l'intention de me donner mon diplôme. Le niveau du test était bien trop élevé. J'en ai eu la confirmation quand il m'a proposé un rattrapage.

- Voler le rouleau ?

- Oui.

- Comment as-tu réussi à passer outre le sceau de verrouillage ?

C'était important. S'il était si facile de passer outre, les secrets de Konoha étaient à peu près autant en sécurité que s'ils étaient laissés en libre service sur la place du marché. Naruto se contenta de hausser les épaules.

- Je ne sais pas vraiment, mentit-il.

Le Sandaime ne s'y laissa pas prendre, mais décida de laisser couler pour cette fois. Par mesure de sécurité, il rajouterait quelques sceaux supplémentaires sur la porte. Puis, revenant dans la conversation :

- Ton comportement de ces dernières vingt-quatre heures est à l'opposé de ce que tu nous as montré les quatre dernières années. Peux-tu nous expliquer ce changement soudain de comportement ?

Naruto se raidit.

- C'était la seconde mise en scène, murmura-t-il entre ses dents.

- Et quel en était le but ? continua impitoyablement le Sandaime, qui avait parfaitement entendu.

- Je voulais me retrouver dans la même équipe que Sasuke Uchiwa. Or, j'ai vite compris que pour être avec lui, qui était le meilleur de l'académie, il me fallait devenir le dernier.

- Pourquoi une telle implication ?

- Pour le protéger !

Le souvenir du massacre des Uchiwa flotta dans la pièce. La température sembla chuter de plusieurs degrés.

- Que penses-tu être capable de faire et que nous, adultes, ne serions pas capable de faire ?

- Le sortir de sa dépression.

La remarque claqua, cinglante. C'était la vérité. Alors que Sasuke dépérissait lentement après la trahison d'Itachi, Naruto avait été capable de lui redonner goût à la vie, là ou tout le monde avait échouer. Le Sandaime soupira.

- Tu es conscient qu'au vu de tes révélations, tu risques de ne pas te retrouver dans son équipe.

- Ah... Dans ce cas, oubliez tout ce que j'ai dit.

Hiruzen gloussa. Il semblait que l'ANBU se retenait de faire pareil. Malgré tout, Naruto restait encore un enfant. Pour lui, le problème pouvait être résolu simplement.

- Tu as de la chance, déclara le Sandaime. En dehors des Anbu et du traitre Mizuki, je suis le seul à connaître tes compétences réelles. De plus, tu as réussi à appréhender un individu qui aurait pu se révéler dangereux à long terme. Comme récompense, et exceptionnellement, je passerai outre les règles sur l'équilibre des équipes de genin. Mais ce sera la seule fois.

Naruto s'inclina, soulagé.

- Merci, Hokage-sama.

- Tu peux y aller. Je suppose qu'Hana doit être impatiente d'apprendre que tu as passé l'examen genin.

Et sur ces mots, il lui tendit le bandeau frontal marqué du symbole de la feuille, l'emblème de Konoha. Le blond l'attacha immédiatement à son front

- Naturellement, ce qui s'est passé ce soir est top secret, acheva Hiruzen. Pas un mot à ta tutrice.

- Oui Hokage-sama.

Puis, il fit demi-tour et rebroussa chemin. Passant à coté de l'ANBU, il s'immobilisa, huma l'air et lui jeta un regard curieux.

- Nous serions-nous déjà rencontré ?

L'Anbu n'eut aucune réaction, mais le blond sentit l'odeur de la surprise.

- Absolument pas.

- Ah bon...

Naruto lui jeta un dernier coup d'œil, peu convaincu, puis sortit. Le Sandaime attendit à la fenêtre de voir l'Uzumaki s'éloigner dans les rues sombre du village avant de prendre la parole :

- Qu'en penses-tu ?

L'Anbu retira son masque, révélant Kakashi Hatake.

- Il est tout bonnement stupéfiant.

- Je suis bien d'accord. Alors, prêt à laisser une chance à son équipe ?

- Oui...

- Un problème ?

- C'est juste que... Il possède un instinct redoutable. Il ne m'a vu que deux fois en quatre ans et je n'arrive pas à m'ôter de l'esprit qu'il m’a reconnu...




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