Fiction: Les héritières

Le dernier face à face des frères Uchiwa s'achève... Itachi mort, Sasuke apprend la terrible vérité: son frère n'était pas celui qu'il semblait être... Pour se venger de Konoha, il rejoint l'Akatsuki où il doit faire provisoirement équipe avec Kisame. Mais voilà, Kisame s'entendait très bien avec Itachi, mais ça n'a pas l'air d'être le cas avec son petit frère. D'autant plus qu'il paraît au courant de tout un pan de la vie d'Itachi que Tobi lui même ignore...
Classé: -12D | Action/Aventure / Drame / Romance | Mots: 36499 | Comments: 13 | Favs: 6
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Nahtsuhi (Féminin), le 18/09/2013
Bonne lecture^^



Chapitre 4: Genjutsu



Kisame s’éveilla en sursaut, s’assit dans son lit. Il se passa la main sur le front, soupira en reconnaissant sa chambre. Allons bon, voilà qu’il recommençait à faire des rêves débiles. Il se leva et ouvrit la fenêtre. L’air frais de la nuit entra et le fit frissonner. La lune décroissante jetait un pâle reflet sur le lac. D’énormes nuages noirs masquaient les étoiles et se déplaçaient lentement, comme pour étouffer la lueur de l’astre nocturne. Obsédé par le rêve qu’il venait de faire, il secoua la tête.
_ Comme si c’était possible, maugréa-t-il. Il n’est pas encore né, le gars qui me fera avouer quelque chose sous la torture.
Il fut pris d’un rire silencieux. Finalement, cette idée lui paraissait tellement incongrue que c’en était ridicule. Non mais sérieusement…

Un nouveau coup de vent le glaça jusqu’aux os. Mouais, il était temps de fermer la fenêtre s’il ne voulait pas devenir la risée de l’Akatsuki. Attraper un rhume pour être resté trop longtemps à la fenêtre en caleçon… Hidan et Deidara en crèveraient littéralement de rire ! Bien sûr, ça feraient deux débiles mentaux de moins sur Terre, mais vu que c’était la crise en ce moment, Pain serait furieux de voir ses effectifs diminuer pour une raison aussi débile… Et il trouverait le moyen de rendre Kisame responsable de leur disparition et de passer ses nerfs sur lui…

Il ferma donc la fenêtre, négligea de tirer les rideaux et se glissa dans ses draps avec un soupir d’aise. Il était temps de finir la nuit ! Mais le sommeil semblait l’avoir fui… Il avait l’impression que cela faisait des heures qu’il tentait vainement de se rendormir, mais un coup d’œil à son réveil lui prouva que ça ne faisait guère qu’un quart d’heure. Il était rarement sujet aux insomnies, mais il connaissait un remède infaillible à ce genre de problèmes : un entraînement nocturne avec son équipier ! Enthousiasmé par cette idée, il bondit hors de son lit, enfila son pantalon en quatrième vitesse et attrapa Samehada au vol en sortant de sa chambre. Le couloir était plongé dans l’obscurité, mais Kisame connaissait les lieux par cœur. Il se dirigea droit vers la chambre de son coéquipier et frappa discrètement à la porte. Avec Itachi, il valait mieux prévenir de son arrivée. En plus d’avoir le sommeil léger, il avait des réflexes assez meurtriers, acquis lors de son passage chez les ANBUS de Konoha. Entre autres : celui d’exterminer toute personne qui entrerait dans sa chambre pendant son sommeil. Ceci dit, Kisame ne l’enviait pas du tout, car le moindre bruit le réveillait automatiquement, et ce n’était pas rare qu’il soit dans le brouillard le matin au réveil. Kisame, lui, bénéficiait presque chaque nuit du sommeil du juste et dormait comme une souche de 22h à 5h30.

Il attendait qu’Itachi réponde, mais (pour une fois !) son coéquipier devait dormir d’un sommeil de plomb car rien ne bougea. Il frappa de nouveau, un peu plus fort, mais toujours rien. Là, c’était plus qu’étrange ! Il empoigna Samehada, défonça la porte, et effectua un roulé-boulé pour éviter d’éventuels projectiles; Itachi avait la sale manie de piéger l'accès à sa chambre. Comme rien ne venait, il se redressa. Mais une fois de plus, rien. Rien… ni personne, d’ailleurs. La chambre était vide, le lit même pas défait.
_ Ça y est ! Ça le reprend ! Il est encore parti en vadrouille au beau milieu de la nuit !
Déçu, frustré, Kisame retourna se coucher de fort méchante humeur.

Il pensait qu’il venait à peine de se rendormir quand son réveil sonna. En deux temps trois mouvements, il fut prêt pour son entraînement matinal et sortit dans le couloir.
_ Tiens, un revenant, grommela-t-il à l’adresse de son équipier qui passait devant sa chambre. Où étais-tu cette nuit ?
Itachi lui lança un regard froid et répondit :
_ Tu le sais très bien.
Kisame éclata de rire :
_ Je m’en suis douté ! Passe le bonjour à Kazan de ma part, ce soir !
_ Je ne crois pas que ce soit nécessaire.
_ Oh ! Tu n’es vraiment pas drôle, Itachi !
_ Elle ne t’apprécie guère.
_ C’est pour ça que ça m’amuse ! Quand je pense à la tête qu’elle a tirée la fois où j’ai tapé l’incruste !
_ Elle m’avait invité à dîner.
_ Et tu crois sérieusement que j’allais rester ici à manger tout seul en tête à tête avec moi-même ? C’était bien plus drôle de t’empêcher d’avoir un rencard ! D’ailleurs, elle ne t’invite plus à dîner depuis !
_ Et pour cause.
_ A la place, elle t’invite à dormir, s’esclaffa-t-il.

Itachi ignora superbement la dernière réflexion de son ami et quitta la salle de séjour pour le terrain d’entraînement. Kisame allait le suivre, mais une violente douleur à la gorge l’en empêcha.
_ Mais… qu’est-ce que…
Sa phrase s’acheva dans un râle… Sa vision se troubla… Puis ce fut le noir.

Kisame ouvrit un œil, puis l’autre. Le ciel bleu où flottaient quelques nuages, la lumière éblouissante du soleil. C’était une clairière bordée de chênes, adossée à la falaise, où s’écoulait un ruisseau limpide. Il ne reconnaissait pas l’endroit. Il se sentait terriblement las. Il se redressa lentement et aperçut, dans un coin de la clairière, une tombe. La connexion se fit très rapidement. C’était là qu’était enterré Itachi. D’ailleurs, la terre fraîchement retournée indiquait que la tombe était récente. Il se remit sur ses pieds. Etrange. Tout ceci avait un air de déjà-vu qui le perturbait au plus haut point. Il se passa la main dans les cheveux. Qu’était-il venu faire ici ?
_ Ah oui, murmura-t-il. Je voulais aller prévenir Kazan.
Il allait s’élancer mais quelque chose le retint. Une minute. La prévenir de quoi ? De la mort d’Itachi, bien sûr ! Qu’est-ce qui n’allait pas chez lui ? Il ne se souvenait même pas de choses aussi importantes !
_ Attends… Kazan… Itachi…
Il réalisa brusquement ce qui n’allait pas :
_ Mais… Kazan a eu des jumelles… Elle est à Konoha avec ses filles… Je suis allé la voir, puisque je suis le parrain d’Airisu !
Il fronça les sourcils sous le coup d’une intense réflexion. Il se tapa le front du plat de la main :
_ Je me souviens ! Quand je lui ai annoncé qu’Itachi avait été tué, elle m’a remis une lettre !
Il farfouilla dans ses poches, en vain. Un hurlement de rage retentit bientôt, et il fut secoué avec une rare violence. Des cris retentirent, de plus en plus près… Kisame fut projeté à terre tandis qu’il revenait peu à peu à la réalité.

Juugo et Suigetsu luttait pour retenir un Sasuke déchaîné.
_ Genjutsu de m*** !, fut la première pensée de Kisame.
Un vrai Uchiwa. Il l’avait piégé comme un débutant, et en savait sûrement beaucoup à présent qu’il s’était baladé dans les méandres de son esprit. Kisame se releva. Sasuke criait comme un possédé qu’il allait l’étrangler, mais Kisame se demanda aussitôt s’il ne l’avait pas déjà tenté. Il fut vite fixé. La douleur qu’il ressentit quand il se passa la main sur la gorge fut violente.
_ Non, mais je rêve ou tu as essayé de me tuer !, rugit-il.

Il s’arrêta net. L’Uchiwa n’avait pas dû y aller de main morte, car sa voix était sérieusement enrouée. Il dégaina Samehada, et se jeta sur son cadet. Juugo vit arriver le coup et lâcha Sasuke pour s’écarter. Suigetsu eut tout juste le temps de se liquéfier, mais Sasuke reçut le choc en pleine poitrine. Le souffle coupé, il cessa aussitôt de hurler et s’affaissa sur lui-même. La douleur parut le ramener à la raison. Il reprit lentement son souffle tandis que Kisame réajustait son épée dans son dos :
_ Tu as de la chance, petit, dit-il de son étrange voix enrouée. J’me sens magnanime aujourd’hui, je t’ai frappé avec le plat de mon épée.
Sasuke se redressa et jeta un regard noir à son aîné. Il desserra le poing et défroissa le papier qu’il y tenait serré. Kisame reconnut la lettre que Kazan lui avait confiée à la mort d’Itachi. Il s’avança pour lui reprendre son bien. Mais Sasuke ne l’entendait pas de cette oreille. Il se jeta sur Kisame, l’évita au dernier moment, lâcha un fumigène et disparut.
_ Kof ! Kof ! Mais quel emm***, ce gosse ! Dès qu’il s’agit de son frère, il perd complètement les pédales !
…………………………………..

Les coudes sur son bureau, les mains croisées sous le menton, Tsunade fixait intensément la jeune femme blonde qui lui faisait face. Kazan… Une harmonie de timidité et de douceur, le tout fortement déséquilibré par un état psychologique fragile… depuis bientôt neuf mois qu’elle l’avait recueillie au sein de son Village, Tsunade avait appris à connaître sa patiente. Enfin, elle avait cru la connaître. Les événements récents mettaient au jour un côté de sa personnalité qu’elle ignorait totalement : l’obstination et l’indépendance d’esprit. Elle luttait depuis plus d’une heure pour tenter d’obtenir des réponses à ses questions, mais elle se heurtait sans cesse à un silence buté. Et le regard de défi que lui lançaient les yeux rouges sombres ne laissait aucun doute sur l’état d’esprit de la jeune femme. Elle n’était pas près de parler.

Un nuage de fumée apparut sur la droite de son bureau, duquel surgit un ninja aux cheveux argentés, le bandeau frontal en guise de cache-œil. Il portait un masque sur le bas du visage.
_ Maître Hokage, dit-il d’un air dégagé après un regard en coin de son seul œil visible à Kazan. Aucune trace de l’Akatsuki dans le Village. Il s’est volatilisé. Lance-t-on une équipe de recherche à sa poursuite ?
_ Inutile, Kakashi, répondit Tsunade. Fouillez les alentours de l’hôpital, vérifiez que le bâtiment n’a pas été piégé.
_ Doit-on faire évacuer les malades et le personnel ?
_ Pas tant que vous n’avez rien trouvé. Inutile de provoquer la panique avec de simples suppositions.
_ A vos ordres !, répondit Kakashi en disparaissant comme il était venu.

Tsunade se recula dans son fauteuil, poussa un soupir. Mi- lassitude, mi- soulagement.
_ La bonne nouvelle, c’est qu’il n’a pas eu le temps de nuire, pensa-t-elle. Mais le problème reste entier : que faisait-il là ? La seule personne susceptible de me fournir la réponse n’a pas l’air disposée à le dire… Je crois qu’il va falloir la secouer un peu.
Elle reprit la pose sévère qu’elle affectait lorsqu’elle agissait en tant que Cinquième Hokage.
_ Peut-être aimerais-tu me dire pour quelle raison nous avons découvert un membre de l’Akatsuki dans ta chambre d’hôpital ?, demanda-t-elle faussement calme à Kazan toujours aussi immobile.
Comme la jeune femme ne répondait pas, elle frappa brusquement du poing sur son bureau.
_ Je perds patience, Kazan ! L’Akatsuki n’est qu’un ramassis de criminels hautement recherchés ! Si tu les protèges, je me verrai dans l’obligation de t’inculper de haute trahison !
Tsunade grimaça intérieurement : menaces en l’air ! Comment accuser de haute trahison une personne étrangère au Village ? C’était impossible, elle le savait, mais la petite-fille du Premier Hokage espérait bien faire réagir Kazan. La réaction de cette dernière ne se fit guère attendre, du reste.
_ Ne jugez pas les gens sans les connaître !, s’exclama-t-elle avec véhémence.
_ De qui parle-t-elle ? De Kisame, ou d’elle-même ?, pensa fugitivement l’Hokage avant de reprendre son interrogatoire : Alors explique-moi pourquoi tu cherches à protéger ce criminel !
_ Ce… ce n’est pas lui que je protège, murmura la jeune femme, les yeux soudain baissés, plus pâle que jamais.
_ Alors qui ?!, reprit Tsunade sans prêter attention au changement de comportement de Kazan. Qui protèges-tu ?! Quels sont tes liens avec l’Akatsuki ?! Réponds !
Et elle ponctua son ordre par un nouveau coup de poing qui, cette fois-ci n’épargna pas le bureau. Le meuble vola en éclats ! Mais elle ne s’en soucia pas. Un bureau de plus ou de moins, elle n’était plus à ça prêt !

Mais cette petite démonstration avait ébranlée Kazan qui, maintenant regardait venir Tsunade.
_ Je vous en prie, Maître Hokage, commença-t-elle…
A l’instant où Tsunade furieuse se plantait devant la jeune femme, celle-ci sentit brutalement ses nerfs lâcher. Elle ouvrit la bouche, mais aucun son ne sortit. Elle leva des yeux effrayés sur la femme autoritaire qui la dominait d’une tête. Alors, elle fondit brusquement en larmes. Tsunade en resta bouche bée. Trop concentrée sur la gravité de la situation, elle avait oubliée qu’elle s’adressait à une personne d’autant plus impressionnable qu’elle sortait tout juste d’une violente dépression. En un instant, l’Hokage céda la place au médecin. Elle tira son fauteuil par-dessus les débris de son bureau et s’assit à côté de la jeune femme.
_ Pardon, je me suis emportée, dit-elle radoucie, mais essaie de me comprendre… L’Akatsuki est une menace sérieuse pour nous, et j’ai besoin de savoir pourquoi cet homme était ici…
Comme Kazan ne semblait pas se calmer, elle continua :
_ Essayons de reprendre depuis le début, tu veux bien ?
La jeune femme acquiesça et refoula peu à peu ses larmes.
_ Bien, sourit Tsunade. Alors voyons… Tu le connais ?
Kazan lui jeta un coup d’œil étonné.
_ Ne me regarde pas comme ça, rit l’Hokage. C’est une simple question rhétorique. Je me doute que tu le connais, sinon il y a belle lurette que tu aurais dit tout ce que tu savais ! Alors ?
_ Hoshigaki… Kisame…, murmura timidement Kazan.
_ Ah… Hoshigaki Kisame, déserteur du Village Caché de Kiri, ancien des Sept épéistes légendaires, criminel de rang S, membre actif de l’Akatsuki, figurant au top 10 des ennemis publics. Sa tête est mise à prix dans bon nombre de pays… Est-ce que nous parlons bien du même enfant de chœur ?, interrogea Tsunade qui, quoique sérieuse, voulait faire passer ça pour de l’humour.

Cependant, les nuances oratoires semblaient échapper à la jeune femme blonde qui hocha gravement la tête, les yeux perdus dans le vague. Le Cinquième Hokage attendit quelques minutes que son interlocutrice reprenne contact avec la réalité. Kazan sembla soudain s’éveiller. Elle attrapa son aînée par le bras :
_ Je vous en supplie, Tsunade, vous les protègerez, n’est-ce pas ?
La détresse qui brillait dans ses yeux interpela Tsunade.
_ Euh… Oui, mais qui ?
_ Je vous en supplie…
_ D’accord, d’accord, mais arrête de me serrer le bras aussi fort, je ne vais pas m’en aller…
Tsunade comprenait clairement à son regard fiévreux et à ses propos incohérent que Kazan faisait une rechute. La jeune femme fixa un instant le bras de Tsunade, cligna des yeux puis la lâcha, visiblement troublée. La Sanin hésita puis s’enquit doucement :
_ Kazan… Qui dois-je protéger ?
N’obtenant aucune réponse, elle insista, appela une nouvelle fois la jeune femme. Rien. Kazan ne paraissait même pas l’entendre. Désormais coupée de la réalité, elle errait dans le monde qu’elle s’était forgé au cours de sa maladie. Tsunade savait pertinemment qu’il était inutile de poursuivre cet interrogatoire. Elle avait déjà pu l’observer de nombreuses fois, rien ni personne ne pouvait la sortir de cet état second. Personne sauf… ses enfants ! Elle se leva lentement, entraînant Kazan avec elle.
_ Allez, viens, je te raccompagne à l’hôpital.
Docile, la jeune femme la suivit. Sur le parvis du palais de l’Hokage, des ninjas en émoi s’étaient regroupés et tenaient une discussion animée. Parmi eux, un jeune homme blond en survêtement orange et noir clamait bien haut et fort qu’il éclaterait les prochains intrus qui s’en prendraient à « Mamie Tsunade » ! Cette dernière eut un sourire intérieur :
_ Naruto, pensa-t-elle, tu n’as pas l’air d’être au courant que je lui ai mis une raclée, à l’intrus en question. A ta place, je m’inquiéterais plutôt pour toi-même. L’Akatsuki te court toujours après.

Cependant, elle n’avait pas le temps de s’arrêter, et poursuivit son chemin, menant toujours Kazan comme on conduit un petit enfant. Les alentours de l’hôpital grouillaient également de ninjas. Kakashi avait constitué une équipe chargée de passer au crible tout ce qui pourrait être suspect, depuis la simple trace de pas jusqu’à une éventuel bombe. Il avait parfaitement compris les motivations de sa supérieure : un attentat contre l’hôpital provoquerait d’énormes pertes pour Konoha. Mieux valait être prudent.
Mais là encore, Tsunade ne s’arrêta pas et reconduisit Kazan jusqu’à sa chambre. Elle ouvrit la porte, fit signe à l’infirmière qui gardait les bébés qu’elle pouvait partir, et installa Kazan dans le fauteuil près du berceau double. D’abord totalement absente, la jeune femme revint lentement à elle. Ses yeux retrouvèrent leur éclat, ses joues prirent quelques couleurs. Elle se pencha sur le berceau, caressa tendrement les petites têtes aux cheveux noirs et déposa sur leur front un baiser empli d’amour maternel. Quand elle se redressa, elle était redevenue celle que l’Hokage avait appris à connaître.
_ Oh, Maître Tsunade, vous êtes là !, dit-elle avec un timide sourire. Je ne vous ai pas vue entrer ! Oh ! Attendez, asseyez-vous, continua-t-elle en se levant précipitamment afin de tendre le fauteuil à Tsunade.

Cette dernière accepta le siège et décida de jouer son va-tout avec une nouvelle approche.
_ Kazan, commença-t-elle tandis que la jeune femme s’installait sur son lit. Je suis venue te voir car j’ai besoin de ton aide.
_ Moi ? Je pourrais vous être utile ? Ce serait vraiment un grand honneur, mais enfin, Maître Tsunade, je ne sais pas si…
D’un geste, elle l’arrêta.
_ Ne te dévalorise pas comme cela, Kazan. Je sais que tu crois avoir une dette envers moi parce que Konoha t’a recueillie, mais si je suis venue te demander ton aide, c’est parce que tu es aussi mon amie.
Les joues de porcelaine de la jeune femme se teintèrent de rose sous le compliment. Elle eut à nouveau ce sourire timide et mélancolique si particulier.
_ Kazan, connais-tu un homme du nom de Hoshigaki Kisame ?
Elle sursauta, observa ses filles endormies et hocha la tête.
_ Je ne veux pas vous mentir, Tsunade. Je le connais, même si certains jours je le regrette amèrement.
Tsunade soupira, extrêmement tendue. Bon, ça ne s’annonçait pas trop mal pour le moment. Mieux que la fois précédente.
_ Il est venu aujourd’hui, reprit l’Hokage. Ici, même à l’hôpital… Et je ne sais pas pourquoi… Je suis inquiète, j’ai peur que l’Akatsuki s’attaque à l’hôpital… As-tu une idée de la raison de sa venue ?
De nouveau Kazan était plus blanche que la neige ; seuls ses yeux faisaient deux taches rouges sombres dans cette pâleur mortelle.
_ Je… Je crois que… qu’il m’a retrouvée, articula-t-elle difficilement.
_ Il en a après toi ?
_ Non… non, il… Comment dire ?...
Kazan cherchait ses mots, tandis que ses yeux allaient sans cesse de Tsunade au berceau où reposaient ses filles.
_ En fait…
Le Cinquième Hokage se taisait, comprenant toute l’importance de la situation. Elle allait enfin savoir, ce n’était pas le moment de couper la jeune femme, ni même de la presser.
_ En fait, il est le parrain d’Airisu.

Tsunade en resta bouche bée.
_ Voilà, c’est dit, pensa Kazan, tous les muscles bandés prête à bondir auprès de ses filles.
Mais, complètement abasourdie par cette nouvelle, Tsunade ne songeait en aucun cas à s’en prendre aux jumelles endormies.
_ Tu… veux dire qu’il est simplement venu rendre visite à sa… FILLEULE ?, parvint-elle à articuler.
_ Ben… ça expliquerait pourquoi il est venu à l’hôpital, non ?
_ Elle n’a pas l’air de se souvenir de l’avoir vu avant que je ne défonce le mur de sa chambre, songea-t-elle. Et elle ne s’est pas rendu compte qu’elle avait changé de chambre… Serait-ce une séquelle de la crise de tout-à-l’heure ? Aurait-elle perdu une partie de la mémoire ?
Le raisonnement du médecin s’interrompit tout-à-coup. Kazan attendait une réponse. Tsunade secoua la tête.
_ C’est possible, mais je peux te poser une question ?
_ Bien sûr, répliqua Kazan qui se mit malgré tout sur la défensive.
_ Euh… Si Airisu a pour parrain Hoshigaki Kisame, alors… est-il indiscret de demander QUI est le parrain d’Ayame ?
Kazan se détendit :
_ Ah ça ! Eh bien, je ne sais pas encore…
Son visage s’assombrit.
_ Je ne connais personne à qui demander…
Elle releva la tête.
_ Ah ! Mais ! Ne le prenez pas mal, Maître Tsunade ! Je vous connais, bien sûr, c’est juste que…
Tsunade éclata de rire, s’arrêta net en jetant un coup d’œil au berceau et reprit moins fort:
_ Ne t’inquiète pas, Kazan ! Tu trouveras bien quelqu’un pour être le parrain d’Ayame. Mais je te signale que tu pourrais tout aussi bien lui trouver une marraine ! Bon, plus sérieusement, reprit-elle en retrouvant toute sa gravité, voilà ma question : pour quelles raisons une personne honnête et douée de bon sens telle que toi demanderait à un criminel de rang S tel que lui d’être le parrain de sa fille ?




Kisame enrhumé pour être resté à la fenêtre en caleçon... J'avoue que j'ai bien ri en écrivant ça! Il n'y a pas que Hidan et Deidara qui ont failli mourrir de rire XD
Parfois j'ai des idées très débiles XD




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