Le dernier face à face des frères Uchiwa s'achève... Itachi mort, Sasuke apprend la terrible vérité: son frère n'était pas celui qu'il semblait être... Pour se venger de Konoha, il rejoint l'Akatsuki où il doit faire provisoirement équipe avec Kisame.
Mais voilà, Kisame s'entendait très bien avec Itachi, mais ça n'a pas l'air d'être le cas avec son petit frère. D'autant plus qu'il paraît au courant de tout un pan de la vie d'Itachi que Tobi lui même ignore...
Nahtsuhi (Féminin), le 18/09/2013 Bonjour!
2e chapitre de cette fic... j'espère qu'elle sera à la hauteur de la première, j'essaie de me perfectionnner, surtout pour les descriptions et les mises en place des atmosphères entre personnages^^
Bonne lecture!
Chapitre 3: Incursion en territoire ennemi
Derrière le grand mur d’enceinte se dressait le Village caché de la Feuille. Konoha somnolait sous les nuages bas de cette après-midi maussade. Les visages monumentaux des cinq Hokage qui veillaient sur leur village disparaissaient dans les nuées grises de cette journée d’hiver. Les divers bâtiments aux couleurs vives mettaient une note de gaieté dans ce décor morne. Seul l’hôpital, grande bâtisse austère fondait ses murs blancs parmi le gris de l’hiver. D’ailleurs, tout y était blanc : les murs, le carrelage, les portes, les rideaux aux fenêtres, les draps des lits.
Dans une de ces chambres où la blancheur des lieux déprimerait les plus optimistes, une jeune fille à la longue chevelure noire vêtue d’un T-shirt mauve et d’un pantalon noir, était confortablement installée dans un fauteuil. Elle avait attirée près d’elle un berceau double monté sur roulettes où dormaient deux adorables petites filles aux cheveux aussi noirs que les siens. Elle les couvait tendrement de son regard opalescent.
La porte s’entrouvrit doucement. Un jeune homme châtain à la coupe ébouriffée passa la tête dans la chambre. Quand il vit la jeune fille, son visage s’éclaira. Il disparut dans le couloir et on l’entendit appeler :
_ Shino ! Je l’ai trouvée !
Puis il entra dans la chambre, suivi de son camarade Shino, un garçon du même âge qui disparaissait dans un imperméable gris et derrière des lunettes de soleil. Le premier des deux s’adressa à la jeune fille qui les regardait d’un air surpris.
_ Hinata, tu ne devrais pas disparaître comme ça !
_ Du calme, Kiba, intervint son compagnon qui s’avança à son tour vers la jeune fille. On s’inquiétait ; tu n’es pas venue à l’entraînement avec l’équipe de Neji.
Hinata se leva.
_ Pardon, je ne voulais pas vous inquiéter. Je ne vous en avais pas parlé mais mon cousin m’avait assuré qu’il vous préviendrait que je ne pouvais pas venir.
Kiba eut une moue embarrassée qui lui donna un air très enfantin.
_ Ah bon ! Ben… Il faut croire que les génies ont aussi des trous de mémoires… Neji ne nous a rien dit…
Puis un sourire éclatant fendit son visage expressif :
_ L’essentiel, c’est que tout le monde aille bien !
_ Ne parle pas si fort, lui sourit sa coéquipière. Les jumelles dorment.
_ Quelles veinardes, rit-il.
Il s’approcha du berceau.
_ C’est donc toi qui les gardes ? Ouah ! Elles ont bien grandi depuis la dernière fois que je les ai vues ! Ça leur fait quel âge maintenant ?
_ Elles vont avoir trois mois, répondit Hinata, ses yeux opalins fixés sur les jumelles endormies. Elles sont tellement mignonnes ! Leur mère tient absolument à ce que je les garde quand elle s’absente, mais n’importe qui accepterait de s’occuper d’enfants si charmantes !
Kiba ne quittait pas Hinata des yeux. Il aurait voulu lui dire qu’elle était une petite maman parfaite pour veiller les jumelles en l’absence de leur mère, mais les mots ne semblaient pas disposés à franchir le seuil de ses lèvres. Il ne resta pas longtemps silencieux. Son sourire franc aux lèvres, il reprit :
_ Demain, on recommence l’entraînement avec l’équipe de Neji. Essaye d’être là, qu’on puisse les écraser !
Il rit.
_ Il ne faudrait pas que ton cousin prenne la grosse tête !
Shino adressa un signe de tête à Hinata. Elle sourit et mit gentiment ses coéquipiers à la porte.
_ Allez, on se retrouve ce soir chez Ichiraku. Maintenant, dehors, Kiba, sinon tu vas réveiller les petites. En plus je suis sûre qu’Akamaru t’attend avec impatience devant l’hôpital.
La mention de son chien ninja parut décider le jeune homme à quitter la chambre. Il suivit donc Shino à l’extérieur après un dernier sourire à leur coéquipière. Hinata revint au berceau. Dérangée par les propos exubérants de Kiba, une des jumelles s’était agitée et avait arraché le drap finement brodé qui la couvrait. La jeune fille la borda avec délicatesse et allait se rasseoir quand la porte se rouvrit. Elle s’apprêtait à houspiller son équipier mais s’arrêta dans son élan en reconnaissant la personne qui était entrée.
C’était une jeune femme dont la chevelure tombait jusqu’à la taille en cascades de boucles blondes, si blondes qu’elles en paraissaient blanches. Son visage aux contours délicats était très pâle et contrastait étrangement avec le rouge sombre de ses yeux. Cette couleur inhabituelle teintait son regard de mystère. Mais, pour le moment, les étoiles qui brillaient dans ses yeux donnaient à ses iris la couleur de la lave qui refroidit lentement. Malgré son maintien élégant, elle était amaigrie et paraissaient fatiguée. Elle portait serrée à la taille une longue robe noire à encolure carrée. Pour seuls bijoux, un pendentif argenté.
Elle s’avança jusqu’à Hinata, et ses pommettes se colorèrent d’un rose fugace quand elle lui sourit.
_ Merci de les avoir surveillées… Tout s’est bien passé ?
Hinata rassura la jeune femme avec son tact naturel. Inutile de s’inquiéter, ses enfants avaient dormi tout l’après-midi comme des bienheureuses. Puis elle lui demanda :
_ Alors, qu’a dit le médecin ?
Les feu-follets dans ses yeux entamèrent une danse légère. Son visage rayonnait quand elle répondit :
_ Mon évaluation psychologique est excellente ! Je vais pouvoir quitter l’hôpital avant la fin de la semaine !
_ Quelle bonne nouvelle ! Kazan, je suis si heureuse pour toi !, s’enthousiasma Hinata.
Son regard accrocha les bracelets de dentelle noire que son amie portait aux poignets. Hinata n’ignorait pas ce qu’ils cachaient… Elle repensa à sa rencontre avec Kazan, huit mois plus tôt. Partie en patrouille aux frontières du Pays du Feu avec ses équipiers, Hinata avait découvert la jeune femme alors qu’elle s’était ouvert les veines. L’héritière des Hyûga ne remercierait jamais assez le Cinquième Hokage de lui avoir fait suivre une formation de ninja-médecin. Les premiers secours qu’elle lui avait prodigués avaient sauvé la vie de l’inconnue… et celle des jumelles dont elle était enceinte de quatre mois. Rapatriée à Konoha au plus vite, Kazan s’était rapidement rétablie, tout du moins sur le plan physique. Car son moral était sérieusement dévasté. Victime d’une dépression sévère, la jeune femme avait sombré dans un état lunatique où les crises d’hystéries alternaient avec des périodes d’abattement total. Il avait fallu attendre son sixième mois de grossesse pour que les efforts acharnés de Maître Tsunade et la gentillesse innée d’Hinata portent leurs fruits. Kazan avait cessé ses tentatives de suicide et avait lentement repris goût à la vie.
Hinata serra affectueusement son amie et la félicita une nouvelle fois.
_ Je me sauve, lui murmura-t-elle enfin. Kiba et Shino m’ont cherchée tout l’après-midi. J’ai promis de dîner avec eux.
Après un dernier regard aux jumelles, elle s’en alla rejoindre ses équipiers.
Restée seule, Kazan déplaça le berceau entre son lit et le mur. Elle s’installa au mieux sur son lit et caressa la tête de ses filles. Petit à petit, son visage se figea dans un air absent. Elle fixait sans les voir les petites filles installées sous ses yeux. La fenêtre dans son dos dispensait une lumière laiteuse qui s’assombrit tout-à-coup. Une ombre massive s’encadra devant la vitre, ouvrit le double battant et entra pour venir se placer derrière la jeune femme qui n’avait toujours pas bougé. Le nouvel arrivant attendait qu’elle remarque sa présence. Perdue dans ses pensées, Kazan restait immobile. Il fallut qu’il l’interpelle d’un ton joyeux :
_ Ça y est, je te tiens ! Tu es difficile à trouver Kazan !
Elle sursauta, tandis que son pouls s’accélérait. Elle inspira à fond. Oui, elle connaissait cette voix. Rien au monde ne pourrait la lui faire oublier. Elle expira lentement, le temps de se calmer.
_ C’était le but, Kisame, répondit-elle froidement. Elle lui lança un regard inexpressif, puis revint à ses filles.
_ Moi aussi, je suis ravi de te revoir, très chère !
_ Baisse d’un ton. Tu vas réveiller les petites.
_ Les ?! Oh oh ! Tu m’avais caché ça !
Il s’approcha un peu plus, jeta un coup d’œil au berceau de l’autre côté du lit par-dessus l’épaule de la jeune femme.
_ Ah oui, elles sont deux ! Des jumelles, c’est pas mal, ça !, s’esclaffa-t-il. Quel âge ont-elles ? D’ailleurs ta lettre n’en mentionnait qu’une. Alors ? Laquelle est ma fil…
La porte s’ouvrit soudain sur une femme autoritaire en blouse blanche. Kazan fut presque soulagée en voyant entrer la directrice de l’hôpital, le Cinquième Hokage en personne, Maître Tsunade.
_ Kazan ! On m’a remis le compte-rendu de ton évaluation, et je tenais à te félici…
Elle s’arrêta net en apercevant Kisame en face d’elle. Tic, tac, tic, tac.
_ Akatsuki !
Quatre secondes très exactement après être entrée par la porte, Tsunade faisait sortir Kisame par le mur d’en face.
Le déserteur de Kiri avait été complètement pris au dépourvu quand la porte s’était ouverte. Mais il s’attendait encore moins à tomber nez-à-nez avec le Cinquième Hokage. Il avait à peine eu le temps de se protéger le visage avec les avant-bras. Il encaissa sans comprendre les coups de poing que Tsunade lui décocha. Le choc contre le mur lui coupa le souffle. Il vit trop tard le formidable coup de pied que son adversaire lui préparait. La violence du coup le catapulta à travers le mur dans un fracas assourdissant. Il fut soulagé quand il atterrit sur le toit de l’immeuble qui faisait face à l’hôpital. Il dégaina Samehada, juste à temps pour parer un nouveau coup de poing de l’Hokage qui lui arrivait par en haut.
_ Sa réputation n’est pas usurpée, songea-t-il. Il avait beau être en difficulté, il n’aimait rien autant qu’un beau combat. Et elle était un des meilleurs adversaires qu’il n’aurait jamais.
Un sourire carnassier fendit son visage. Il allait pouvoir se lâcher un peu ! Il créa un clone aqueux pour faire diversion, s’élança vers les toits les plus élevés. Tsunade ne fut pas dupe très longtemps. Elle le prit bientôt en chasse. Son sourire s’élargit encore. Elle était tombée dans le panneau. Il atteignit les toits baignés de nuages, et lança son ninjutsu :
_ Technique secrète de Kiri : Suiton, la brume sanglante.
Quand Tsunade atteignit le toit à son tour, il était plongé dans un épais brouillard où chaque bruit paraissait assourdi. Elle n’en fut pas déstabilisée pour autant. Dès que Kisame tenta de l’attaquer par-derrière, elle le sentit arriver, esquiva la puissante Samehada et contre-attaqua. Surpris, le déserteur de Kiri encaissa le coup et se replia dans la brume.
_ Elle est douée ! Ça va être du tonnerre !, jubilait-il. Encore deux ou trois coups comme ça pour tester sa défense et je passe à l’attaque !
Il s’arrêta net. Oh oh, ça se gâtait… Il sentait arriver plusieurs chakras… tous relativement puissants. L’un d’eux l’alerta particulièrement.
_ Gaï Maïto… Encore lui ! Ce n’est pas vrai d’être autant empêcheur de tourner en rond !
Quelques signes rapides et le brouillard se fit plus épais. Kisame créa deux nouveaux clones qu’il lança contre Tsunade. Puis il disparut dans la brume et les nuages.
Masquant son chakra du mieux qu’il pouvait, Kisame se glissa de toits en toits, créant du brouillard là où les nuages ne le mettaient pas assez à couvert. Il atteignit rapidement le mur d’enceinte du village. Là, il eut une pensée pour son ex-équipier qui lui avait dévoilé l’emplacement de la faille qui s’ouvrait dans la barrière de protection de Konoha. Il se faufila hors du village et gagna la forêt sans ralentir. Quand il se jugea suffisamment loin, il s’arrêta.
Alors il se rendit compte de l’état dans lequel il était. Tsunade n’y était pas allée de main morte. Celle qu’on nommait la Princesse manquait singulièrement de délicatesse. Au final : deux côtes cassées et l’épaule gauche démise.
_ Malgré tout, cette petite incursion a été instructive, murmura-t-il d’un air satisfait.
Revoir Kazan avait été moins pénible qu’il ne l’aurait cru.
_ Et puis le jeu en valait bien la chandelle, conclut-il en se remémorant les deux petits êtres endormis dans leur berceau.
Cependant, il devenait urgent de bouger. Kisame venait de détecter plusieurs personnes qui avançaient vers lui… dont l’une très TRES près. Il scruta les environs, mais autour de lui personne. Il y avait forcément quelque chose qui lui avait échappé… Il repéra soudain une flaque d’eau.
_ Mais quelle ruse de m***, pensa-t-il en grimaçant. Il n’a même pas plu, comment veut-il me faire gober un truc pareil ?
Il se redressa :
_ Houzuki, cesse de jouer ! Et les autres, sortez de vos cachettes, vous êtes minables pour vous camoufler.
Juugo et Karin sortirent des fourrés de part et d’autre de Kisame tandis que la flaque d’eau prenait peu à peu forme humaine. Suigetsu en émergea, l’air penaud.
_ Bien ! Maintenant que la meute est là, où est votre loup dominant ?, ricana l’homme-requin.
_ Derrière toi, répondit la voix glacée de Sasuke.
Kisame ne bougea pas d’un centimètre, cependant il resta sur ses gardes.
_ Ça m’ennuie de l’admettre, mais il est aussi bon que son frère pour masquer sa présence. Enfin, s’il croit me faire peur en apparaissant dans mon dos…
Karin se planta devant lui.
_ Enfin, on te retrouve ! Tu détalais tellement vite qu’on a eu du mal à te suivre ! Un vrai lièvre !
_ On a eu du mal à le rattraper parce que tu t’es traînée la moitié du temps, grommela Suigetsu. Evidemment qu’il allait se dépêcher, il voulait retrouver sa copine ! D’ailleurs, tu vas la voir à Konoha ?
Kisame ne répondit pas. Le regard de l’Uchiwa qui pesait dans son dos l’incommodait au plus haut point. Bien décidé à ne pas se laisser intimidé par cette bande de gosses, Kisame fit mine de partir.
_ Juugo.
A l’ordre de Sasuke, le garçon roux se plaça devant son aîné.
_ Bon, d’accord, tu veux la jouer comme ça, pensa Kisame. Il connaissait le pouvoir destructeur de Juugo et n’avait aucune envie d’en faire les frais, surtout après la raclée qu’il venait de prendre. Il se tint donc immobile, jusqu’à ce que Sasuke reprenne la parole :
_ La prochaine fois qu’il te prend l’envie de te faire démolir juste pour revoir ton ex, abstiens-toi.
Sidéré, il lui fit face :
_ Mais ce n’est pas mon ex ! En plus ça ne vous regarde pas ! Qu’est-ce que vous faites ici ?
_ Le message que t’a envoyé ton ex est arrivé dans NOTRE planque, donc ça nous concerne. D’autant plus que le chat qui l’a apporté était une invocation. Ce qui veut dire que : 1) ton ex est une kunoïchi ; 2) nous sommes peut-être repérés. Là-dessus, tu prends la tangente sans explication, et tu te rends à Konoha sans nous en parler. Tu ne crois pas qu’il y a un problème ?
_ Ça y est ! La paranoïa, le retour !
Le regard de Sasuke traduisait clairement l’absence de confiance qui régnait entre le jeune homme et le déserteur de Kiri. Ce dernier soupira. Inutile de se prendre la tête… De toute façon, Sasuke ne cèderait pas. Un vrai Uchiwa. Lui faire entendre raison tiendrait du miracle. Kisame savait pertinemment comment cela finirait. La dernière fois qu’il avait voulu convaincre Itachi qu’il avait tort, il avait gentiment été prié d’aller attendre dehors le temps que les deux frères Uchiwa s’affrontent.
_ Karin, ordonna Sasuke, occupe-toi de l’épaule de Kisame.
_ Tu rigoles ? Plutôt mourir !, s’indigna le criminel.
Se faire soigner par les mioches ? Jamais de la vie ! Il attendrait bien qu’ils aient retrouvé Zetsu à la planque. Mais voilà que la jeune fille aux cheveux rouges s’étonnait qu’il soit blessé.
_ C’est ce qui arrive quand on se fritte avec quelqu’un de plus fort que soi, gronda Kisame qui l’aurait volontiers éclatée s’il avait pu se servir de Samehada correctement.
_ Ton ex est donc une kunoïchi de haut niveau ? Et ta fille, comment est-elle ?
_ Hein ??
_ Ben, ce n’est pas pour la voir que tu es venu à Konoha ?, s’enquit Suigetsu. Airisu, c’est bien ça ?
_ Hein ??? Quoi ? Mais ! Non !
La patience n’ayant jamais été le fort de Kisame, il explosa soudain :
_ Combien de fois vais-je devoir le dire ?!, rugit-il. Ce n’est pas mon ex ! Ce n’est pas ma fille ! Airisu est ma filleule !!!
Ce fut au tour de Karin et Suigetsu d’être surpris.
_ Quoi ? La mère de la gamine ne peut pas te voir et elle te demanderait d’être le parrain de sa fille ? Ça ne tient pas debout !, s’exclama le jeune Houzuki.
La pertinence de la remarque fit froncer les sourcils à Sasuke. Allons bon, qu’est-ce que c’était que cette embrouille ? Il devenait de plus en plus évident que l’histoire de Kisame n’était qu’un tissu de mensonges. Il décida de ne pas encore intervenir et de laisser le membre de l’Akatsuki s’enfoncer un peu plus.
_ C’est pas elle qui me l’a demandé, expliqua Kisame. C’est… Il ouvrit la bouche comme un poisson hors de l’eau en train de s’asphyxier. C’est… Un ami…
Sasuke le fixa de son regard impénétrable. Perturbé, il se tut et un silence embarrassé s’installa. Ce fut Karin qui, poussée par sa curiosité maladive, le rompit.
_ Un ami ?, fit-elle, incrédule. Tu as des amis, toi ?
_ Je suis même capable d’avoir de l’affection pour quelqu’un, gamine. Ce n’est pas réservé aux hystériques pleurnichardes.
Karin encaissa le coup. Au regard qui accompagnait la réponse, elle comprit qu’il serait meilleur pour sa santé de se faire oublier quelques minutes.
Cependant, Kisame avait repris quelques forces. La douleur dans sa cage thoracique s’était changée en une simple gêne quand il inspirait trop fort. Son épaule démise le dérangeait plus. Pris d’une colère froide, il attrapa son bras gauche et lui fit décrire un mouvement circulaire. Il serra les dents et grimaça quand ses os retrouvèrent leur emplacement dans la tête de l’épaule. Finalement, pas besoin de Zetsu pour remettre tout ça en place. Il bascula la tête de droite et de gauche, fit craquer ses vertèbres et lança :
_ Bon, allez, en route !
La Team Taka partit en tête. Il leur emboîta le pas, mais Sasuke qui se tenait près de lui, lui prit le bras et l’arrêta. Il planta ses Sharingans dans les yeux de Kisame.
_ Nous savons, toi et moi, articula-t-il en silence, que tu n’as jamais été proche que d’une seule personne. Mon frère.
_ C’est donc si dur à croire que j’ai des amis et une vie privée en dehors de l’Akatsuki ?, répondit-il de la même manière.
Le silence de l’Uchiwa était plus qu’éloquent. Kisame reprit, toujours en silence :
_ Hé ben c’est le cas, que ça te plaise ou non. Itachi, lui, m’aurait cru. Mais bon, tu ne peux pas toujours tout faire comme lui.
Il avait à peine fini sa phrase que Sasuke bondissait sur lui, vif comme l’éclair. Aveuglé par la colère, il coinça Kisame contre un arbre, au grand étonnement de son équipe.
_ Ton histoire ne tient pas debout, dit-il sombrement, un Chidori à quelques centimètres du visage de son aîné. Qui es-tu venu rencontrer à Konoha ? Le Cinquième Hokage ? T’a-t-elle demandé de me livrer ? Que t’a-t-elle promis en échange ?
_ Tu es à côté de la plaque, blanc-bec ! Tu n’es pas le centre du monde ! Tâche de te le mettre dans le crâne une bonne fois pour toutes !
Exaspéré, Sasuke activa son Mangekyou Sharingan et resserra son étreinte.
_ Parle. Sinon, crois-moi, j’ai plus d’une façon de te faire avouer.
Le silence provocateur de Kisame fut la seule réponse.
Je trouve que l'entente n'est pas très cordiale entre Kisame et Sasuke, et franchement ça m'amuse de décrire leurs affrontements XD
Bon et puis j'aime beaucoup ridiculiser Karin, désolée pour ses fans, je ne la supporte vraiment pas!
Bref merci d'avoir lu et au prochain chapitre!^^