Fiction: Les héritières

Le dernier face à face des frères Uchiwa s'achève... Itachi mort, Sasuke apprend la terrible vérité: son frère n'était pas celui qu'il semblait être... Pour se venger de Konoha, il rejoint l'Akatsuki où il doit faire provisoirement équipe avec Kisame. Mais voilà, Kisame s'entendait très bien avec Itachi, mais ça n'a pas l'air d'être le cas avec son petit frère. D'autant plus qu'il paraît au courant de tout un pan de la vie d'Itachi que Tobi lui même ignore...
Classé: -12D | Action/Aventure / Drame / Romance | Mots: 36499 | Comments: 13 | Favs: 6
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Nahtsuhi (Féminin), le 28/08/2013
Bonjour à tous!
Après une très courte intro, voilà le premier chapitre!




Chapitre 2: La lettre



Le soleil faisait danser des myriades d’étoiles à la surface du lac. Quelques nuages paressaient dans le ciel. En somme, le temps idéal pour se prélasser dans un transat', un verre d’orangeade à la main. Mais il y avait un hic, ou plutôt deux. Le premier était la bise glacée qui ridait l’étendue d’eau. Le second, c’était la présence de deux jeunes gens qui marchaient le long du lac en se disputant si fort que la Terre entière devait être au courant de leurs affaires. Finalement, le garçon aux cheveux blancs brandit une épée à peu près aussi grande que lui et rata de peu sa compagne… qui en hurla de plus belle.
_ Je dirai à Sasuke que tu m’as attaquée !
_ Mais oui, mais oui… Arrêtes ton cinéma ou je raconte à Juugo que tu as shooté un oiseau…
Chemin faisant, ils atteignirent un épais bosquet de saules pleureurs qui s’épanouissaient au bord de l’eau. Ils écartèrent les branchages et se glissèrent dans l’ombre. Une trappe s’ouvrait dans le sol. Ils y descendirent, puis longèrent un couloir sombre aux parois suintantes. Enfin, ils débouchèrent dans une vaste pièce éclairée où se trouvaient déjà plusieurs personnes. Dans un coin, un garçon roux donnait des graines à ses moineaux, un jeune homme aux cheveux noirs lisait dans le canapé et un géant bleu tournait en rond comme un lion dans une cage.

_ Enfin ! Vous voilà, rugit-il en apercevant les deux arrivants. Vous en avez mis du temps !
_ Ça va, grand-père ! Lâches-nous un peu !, se renfrogna le garçon d’un air blasé.
_ Tu veux mourir, c’est ça ?, répliqua-t-il, un sourire carnassier aux lèvres.
_ Suigetsu, Kisame. Allez donc continuer vos disputes de vieux couple dehors, les coupa le jeune homme aux cheveux noirs sans lever le nez. On ne s’entend plus penser ici.
_ Donc, ça t’arrive de penser ?, ironisa l’homme bleu.
Le jeune homme n’eut pas le temps de répondre. La fille qui venait de rentrer s’indigna :
_ Sasuke est super intelligent ! Comment oses-tu l’insulter ?
_ C’est bon, Karin, soupira le fameux Sasuke. Arrêtes de monter sur tes grands chevaux pour si peu, Kisame te provoque exprès.
La fille secoua la tête, replaça ses cheveux dont la couleur rouge était surprenante, et remonta ses lunettes d’un air coincé. Puis elle tourna les talons et quitta la pièce de sa meilleure démarche, un déhanché savamment étudié.
_ Je prends la salle de bain, lança-t-elle. Le premier qui ose venir m’épier est un homme mort !
_ T’épier ? Personne doué de bon sens ne voudrait aller voir une horreur pareille, ricana Suigetsu.
La fille aux cheveux rouges ouvrit la bouche pour lui répondre. Son regard tomba sur Sasuke. Elle pinça les lèvres et claqua la porte.
_ Ouah ! L’air est respirable maintenant !, lâcha Suigetsu.

Mais personne ne lui répondit. Juugo nourrissait toujours ses oiseaux, Sasuke s’était déjà replongé dans son livre… Quant à Kisame, il couvait tendrement son épée du regard. Tout ce calme déplaisait au plus haut point à Suigetsu. Il commença à chercher du regard sa prochaine victime. Juugo… Mieux valait ne pas l’embêter, à moins d’être hautement suicidaire… Sasuke… La dernière fois qu’il lui avait cherché des noises, il avait fini prisonnier d’un Genjutsu dont seuls les Uchiwa ont le secret… Restait Kisame… Il réfléchissait encore à un moyen de relancer la conversation avec son compatriote quand il aperçut… un chat. Pas un vieux matou miteux, non. Un beau chat svelte, couleur flamme, au pelage lustré. Un éclair de malice pétilla dans les yeux de Suigetsu. Il s’accroupit, tendit la main :
_ Petit, petit… Allez, viens, minou… Viens me voir ! Oui, là, t’es mignon…
Le chat flaira délicatement la main tendue, lui donna un coup de langue sur le bout des doigts et se détourna pour continuer son inspection de la pièce.
_ Hein ? Hé ! Non, restes là ! On va s’amuser !
Kisame se retourna d’un bloc :
_ Mais ça t’arrive de fermer ta grande… Aaaah ! Qu’est-ce que c’est que ça ?!
_ Euh… ça, c’est un chat. Un minou, minet, matou… un mignon animal qui ronronne, quoi…
_ Je sais ce que c’est ! Un chat, c’est un chat !, s’énerva Kisame. Dis-moi plutôt, qu’est-ce qu’il fait là ?!
_ Ben, je ne sais pas, moi… Il se balade ?
_ C’est toi que je vais envoyer balader à l’autre bout de la galaxie ! Je parie que vous avez encore oublié de fermer la trappe en haut de l’escalier !
_ … Ce n’est pas moi, c’est Karin !
_ Je m’en fous ! Dégages-moi cette boule de poils d’ici !

La colère disproportionnée de Kisame commençait à énerver Suigetsu. Enfin, c’était juste un chat ! Pas la peine de se mettre dans un état pareil !
_ C’est bon ! Prends tes gouttes ! Ils ne te dérangent pas les piafs de Juugo ! Alors laisses ce chat tranquille !
_ C’est différent ! Ce sont SES piafs !
Il y avait là une logique que seul Kisame semblait apte à comprendre. Mais Suigetsu n’avait pas dit son dernier mot. Il bondit, attrapa le chat au vol et le serra dans ses bras.
_ Eh bien, dorénavant, c’est MON chat, et il reste là si JE veux.
Kisame frémit, tous les muscles tendus à l’extrême. On eut dit qu’il allait se jeter sur son cadet. Au lieu de ça, il plissa les yeux, serra les dents et cracha en direction du chat. Puis il se replongea dans la contemplation de Samehada :
_ Débrouilles-toi pour que TON chat ne me traîne pas dans les pieds… Sinon je le transforme en descente de lit avant de t’éclater la tête, menaça-t-il.
Suigetsu leva les yeux au plafond, tira la langue au dos de son aîné avec beaucoup de dignité et relâcha SON chat qui s’agitait en tous sens. A sa grande surprise, le félin fila alors droit vers le déserteur de Kiri. Il le flaira puis se frotta contre ses jambes en ronronnant. La pauvre bête fit un vol plané magistral quand Kisame lui décocha un coup de pied.
_ Casses-toi de là !, hurla-t-il exaspéré.
La porte s’ouvrit sur Karin, les cheveux mouillés, l’air outré. Elle remonta ses lunettes et demanda la cause de « tout ce raffut ».
_ Suigetsu a adopté un chat, mais Kisame a horreur des chats, répondit Juugo très calmement.
Karin aperçut la boule de poils fauve dans un coin de la pièce et se précipita :
_ Oh ! Pauvre petit chaton ! Mais qu’est-ce que tu lui as fait ?! cria-t-elle à moitié hystérique.
A moitié sonné, le chat se releva bravement et revint se blottir aux pieds de Kisame. Les yeux écarquillés, Suigetsu resta stupéfait avant de déclarer :
_ J’suis trop balèze ! J’ai découvert une nouvelle race de chats ! Les chats masos !
Et là-dessus, il éclata de rire tandis que Karin secouait tristement la tête :
_ T’es vraiment un cas désespéré…

Un miaulement aigu retentit. Kisame avait projeté le chat en l’air, bien décidé à le laisser s’écraser au sol. Il avait vraisemblablement oublié que les chats retombent TOUJOURS sur leurs pattes. La réaction ne se fit pas attendre : il poussa un hurlement de rage et tourna les talons. Le chat lui jeta un regard interrogateur et lui emboîta le pas. Suigetsu s’esclaffa de plus belle. Commença alors un étrange spectacle. Kisame déambulait dans tous les sens, changeait de direction inopinément, espérant sans doute se débarrasser du félin un peu trop collant. Rien à faire… L’animal le suivait comme son ombre, ronronnant comme un bienheureux. Après un brusque virage autour de la table basse, Kisame passa en trombe devant le canapé. Un coup d’œil lui suffit pour voir que sa manœuvre avait encore échouée. Il se retourna soudain :
_ Mais tu vas me lâcher à la fin ?!, s’égosilla-t-il au bord de la crise de nerfs.
Le principal intéressé s’aplatit au sol et fixa l’homme bleu de ses grands yeux étonnés, qui semblaient dire : « Pourquoi tant de haine ? Je t’aime, moi, mon cher poisson ! ».
N’y tenant plus, Kisame porta la main à son épée, mais s’arrêta quand l’Uchiwa claqua son livre.
_ Tu n’en as pas assez de martyriser cette pauvre bête ?, demanda froidement Sasuke.
Il se pencha en avant, prit le chat sur ses genoux et commença à le caresser. D’abord réticent, l’animal finit par se détendre et ses ronronnements comblèrent bientôt le silence qui s’était abattu sur les protagonistes.
_ Oh ! Il a l’air de t’aimer !, s’exclama Karin ravie. Tu en as de la chance !
Suigetsu s’interrogea sur la dernière phrase : s’adressait-elle à Sasuke qui avait apprivoisé le félin, ou bien au félin qui s’était attiré les faveurs de Sasuke ? Mystère ! Il secoua la tête, bâilla un bon coup et s’installa près de Juugo. Maintenant que Sasuke monopolisait le chat, ce n’était plus drôle. Il valait mieux faire la sieste. Il allait se laisser glisser dans les bras de Morphée quand il perçut une tension dans l’air. Il rouvrit les yeux, fixa Sasuke qui retenait sa respiration. Le jeune homme dégagea de la fourrure qu’il caressait un cylindre métallique de la taille d’un index. D’un bond, Suigetsu fut à ses côtés :
_ Bah ! Qu’est-ce que c’est que ça ?
Sans difficulté, Sasuke dévissa une extrémité du cylindre. Aussitôt, un rouleau de papier en sortit.
_ Ça alors ! Hé ! Karin ! Tu as laissé entrer un chat messager, rigola Suigetsu.

A ces mots, Kisame qui s’apprêtait à quitter la pièce, revint sur ses pas. Sasuke lui tendit le message :
_ C’est à toi que c’est adressé…
Le déserteur de Kiri le lui arracha fébrilement des mains.
_ Oh ! Calmes-toi ! C’est ta petite amie ou quoi ?, demanda Suigetsu qui était repris d’un fou rire.
_ Mais fermes-la, Suigetsu, grogna Karin qui s’était assise à côté de Sasuke et caressait à son tour le chat.
Kisame cependant, ne les écoutait déjà plus. Il crut que son cœur allait s’arrêter quand il reconnut l’écriture.

« Kisame,
Si tu lis ceci, c’est que tu es encore vivant… Je ne sais pas si je suis censée m’en réjouir.
Quoiqu’il en soit, je t’annonce la naissance d’Airisu. Tu sais très bien ce que je pense de toi ; malgré tout, tu as le droit de connaître cette enfant.
Je t’autorise donc à lui rendre visite une fois par an… Si tu arrives à nous retrouver bien sûr, ce que je ne souhaite pas.
Au déplaisir de te revoir un jour,
Kazan. »

La lettre lui échappa des mains. Le souffle coupé, il fut pris d’un violent vertige. Il se laissa choir dans le canapé sans se demander qui il risquait d’écraser. Il n’entendit pas le cri d’indignation de Karin qui avait tout juste eu le temps de se pousser. Le temps lui semblait suspendu, le monde venait de s’arrêter.
_ Airisu… Quel âge peut-elle bien avoir ?... Depuis quand cette lettre a-t-elle été écrite ?...
Tellement de questions se bousculaient dans sa tête… Il ne vit pas Suigetsu, piqué par la curiosité, ramasser la lettre et s’esclaffer après l’avoir parcourue rapidement.
_ Tiens, Sasuke ! Lis-moi ça, tu vas te marrer !
Le dernier des Uchiwa fixa son coéquipier de son regard sombre.
_ Vas-y ! Lis-la, je t’assure ! T’as besoin de te dérider de temps en temps ! Tu vas vieillir prématurément, sinon !
Avec un soupir qui en disait long sur ce qu’il pensait de la maturité d’esprit de Suigetsu, il prit la lettre à son tour. Un coup d’œil lui suffit pour comprendre que c’était d’ordre privé et parfaitement sans intérêt. Cependant, Kisame reprenait contact avec la réalité. Il bondit sur le petit frère de son ancien coéquipier et lui arracha la lettre :
_ Lâche ça ! Ce n’est pas à toi qu’elle est adressée !
_ Oh ! Tu ne nous en pas fait un fromage quand Suigetsu l’a lue ! Pourquoi tu t’en prends uniquement à Sasuke ?!, intervint Karin.
Si un regard pouvait tuer (Uchiwa exceptés), elle aurait fini déchiquetée après avoir été étripée.
_ Te mêles pas de ça, fillette, gronda le fauve aquatique. Je parlais à ton cher Sasuke. Et je ne veux pas qu’il lise mon courrier.
_ Tu as donc un problème avec moi ?, interrogea Sasuke en activant son Mangekyou Sharingan.
Kisame rangea précieusement son courrier dans la poche intérieure de son manteau.
_ T’es pas le centre du monde, gamin.
_ Le gamin, il a buté ton coéquipier, je te rappelle.
_ Tu parles de ton frère, là, lança Kisame en se dirigeant vers la sortie.

Grand bien lui en fit ! Il échappa ainsi aux représailles de Sasuke qui passa donc ses nerfs sur le premier venu, en l’occurrence Suigetsu qui s’effondra, aux prises avec un Genjutsu. Karin s’élança sur les talons de Kisame.
_ Tu vas où ? Tu es censé nous aider à mettre la main sur Hachibi !
_ Zetsu a l’habitude de s’occuper des enfants en bas âges. Chacun son biberon, soyez sages, il va arriver.
_ Espèce de *** !
L’insulte de Karin retentit dans le couloir vide. Sans plus se soucier d’eux, Kisame avait mis les voiles.
_ Juugo, fais le suivre, ordonna Sasuke.
Le garçon roux siffla quelques notes sans cesser de caresser le chat qui s’était réfugié sur ses genoux. Quelques moineaux s’engouffrèrent dans le tunnel. Suigetsu, se releva avec difficulté et rejoignit Juugo. Il tendit la main vers le chat, mais excédé, Sasuke le devança. Il saisit le félin par la peau du cou et celui-ci… disparut dans un nuage de fumée : « Pouf ! ».
_ Une invocation ?!
_ Ce n’est pas vrai, je rêve !
Sasuke garda le silence et fixa sombrement ses coéquipiers.
_ On s’en va, gronda-t-il.
Il attrapa son sabre et quitta la planque à la tête de la Team Taka.




Voilà! Vos commentaires sont les bienvenus!
PS: j'ai adoré écrire la lettre en elle même, vous n'avez pas idée à quel point XD




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