Fiction: Luvsic - Le masqué.

Vous allez maintenant découvrir un des personnages les plus énigmatiques. Chaque chapitre laissera la possibilité d'en apprendre légèrement plus sur cet homme qui restera mystérieux même pour moi, qui suis auteur.
Classé: -12D | Action/Aventure / Fantasie | Mots: 1856 | Comments: 4 | Favs: 6
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Yuki Haku (Masculin), le 06/08/2013
Bon, et bien voilà, après plusieurs jours avec quelques idées en tête, je me décide enfin de me lancer.
Alors j'ai déjà tenté d'écrire des fictions, je n'ai jamais rien fait de concret, j'espère seulement que cette fois-ci sera la bonne, et surtout, que j'aurais assez de vues et de commentaires pour être motivé à continuer. ^^

En espérant que ce début vous plaira.. enjoy.




Chapitre 1: Le Masque du Pleutre.



« Je suis Luvsic, le Masqué. »

Des montagnes enneigées, parsemées de pins quasi-centenaires et tous aussi grands les uns que les autres. Voilà où je me trouve. Voilà où ils m'ont mené...
Habillé d'une simple tuniques beige, qui descendait jusqu'aux genoux, et chaussant de simple godasses de la même couleur, je n'étais pas vraiment équipé pour survivre dans le coin... J'avais seulement trois masques comme outils. Un masque sur la tronche, marron, sur lesquels étaient dessinés deux yeux en spiral, et la bouche qui était en forme de « O ». Deux autres masques pendaient à mon cou, attachés par des cordelettes que j'avais enfilées pour garder mes masques contre moi. L'un d'eux était blanc, avec un nez long, pointu, et rouge, et décrivait aucune expression. L'autre était rouge, avait deux immenses cornes aux bandes rouges et blanches, et décrivait un sourire de fou qui séparait le masque en deux.
Courant avec désespoir face au vent glacé, je tentais d'échapper à mon destin. Je sentais des présences derrière moi. Ils étaient quatre, ou cinq, je ne me sentais plus de compter. Je filais droit sans savoir où j'allais, espérant simplement m'en sortir, une fois de plus.


« Je perds du sang... je ne sens plus mon corps... il se mélange à la neige... Mais la blessure ne sera pas mortelle, si je la soigne rapidement... Je suis Luvsic, le Masqué, et je souffre. Mais je ne pense pas que mes ennemis me laisse le temps pour ça... Je suis Luvsic, le Masqué, je souffre, et je fuis. »

Et comme je ne suis pas du genre à faire dans l'original, je me retrouvais au bord d'une falaise. M'y arrêtant net, je me penchais en regardant le vide, en me tenant le bras gauche. C'était la source du sang qui coulait à flot, et qui avait permis à quatre hommes ainsi qu'à un animal énorme et étrange, de me pister. Haletant, grelottant, je me retrouvais coincé. Alors je me retournai. Je fis face à ces présences hostiles. La vue troublée, je pus apercevoir un homme aux cheveux châtains, encapuchonné. Des tresses dépassaient et se faisaient bercer au gré du vent. Il portait une paire de lunettes pour se protéger de la neige et du froid. Il avait également une tenue assez légère qui semblait tout de même tenir plus chaud que la mienne... Derrière lui, une femme, enveloppée sous des vêtements bleus qui masquait toutes ses formes et la moitié de son visage et presque la totalité de sa chevelure blonde. Encore derrière se dressaient deux hommes dont un à la carrure très imposante, habillé d'une tenue ample et foncée, que je distinguais à peine. Le dernier était à dos d'animal, une bête plus grande que moi, d'un épais pelage blanc, ressemblant au croisement d'un ours blanc et d'un sanglier – bref une bestiole qui ne ressemble à rien. Le plus proche de moi tendit la main vers moi, comme s'il attendait quelques chose.

- Mon ami, je crois qu'il est temps pour toi de laisser tomber ces masques... Tu sais pourquoi nous sommes ici. Remets-les-moi, et tu vivras.

Je mis la main sur le masque, comme pour le replacer correctement. Je soupirai...

- Il y a un léger vent frais, très agréable. Je le sens dans mes cheveux !
- Ce type est un comique ? Demanda l'immense masse de muscles.
- Ta gueule, Oliphan ! Rétorqua son collègue à la monture.

La demoiselle avança de quelques pas. Elle semblait chercher ses mots. Je lui tournai le dos, faisant face au vide que m'offrait cette falaise.

- Le sentez vous sur votre visage ? Lui demandai-je.
- Oui.
- Je ne me souviens pas ce que ça fait...
- Donne nous ce que nous te demandons, et tu pourras foutre ta sale gueule dans l'derch des dieux pour sentir le vent si tu le souhaites ! Dit l'homme à la capuche qui semblait perdre patience.
- Vous savez bien que c'est impossible...

Je fis un petit pas vers l'avant, et... Hop. C'était la chute libre. La tête la première, les bras ballants, les jambes tendues. Mes poursuivants s'exclamèrent avec stupeur. Ils s'approchèrent de la falaise. C'est alors que je me retournai subitement, et qu'une salve d'aiguilles fut projetée par la bouche de mon masque en direction de mes ennemis. La demoiselle et son collègue tressé purent éviter de justesse. La bestiole se baissa pendant que son maître prenait impulsion sur son dos pour sauter. Il restait le gros balourd qui, avec sa masse corporelle, aurait bien du mal à éviter. Mais après avoir pris une grand inspiration, il s'écria tout en contractant ses muscles. Une sphère d'énergie apparut soudainement, déviant tout ce qui pouvait entrer en collision avec lui. Pendant ce temps, le capuché s'était penché au bord de la falaise et me regardait tomber. Profitant de la situation je lui fis un double fuck, avant de ne devenir qu'un petit point à sa vue. Il se redressa.

- Dingue... Mais je dois reconnaître qu'il a du style, dit-il en relevant ses lunettes. Jekïde, tu es le plus rapide d'entre nous, vas en reconnaissance avec ta bestiole et retrouve le corps de notre ami suicidaire..

Le groupe, consterné, restait bouches-bées en fixant le décor en dessous du vide.

- Que fais-tu Farow ? Tu essaies de le remonter par la force de ton esprit en le fixant comme ça ? Rajouta-t-il.
- Héhé, peut-être est-ce un nouveau pouvoir... dixit la masse de muscles.
- Ta gueule, Oli ! Répliqua la miss.

Elle fixait inlassablement là où j'avais sauté. Elle se releva en jurant que je n'étais pas mort. Mais tout est relatif... Moi, je ne me sentais pas vivant. Pas plus qu'un mort. Le vieux et sa bestiole cherchaient. Ils finirent par tomber sur une flaque de sang. La boule de poils grogna. Son maître lui dit :

- On y est baby ! Fais gaffe, la plus dangereuse des bêtes est celle qui est à son dernier souffle..

Suivant ma trace grâce aux traces rougeâtres qui avaient imprégnée la neige, le vieil homme se demandait comment un corps humain pouvait contenir autant de sang. Étrange rituel, je le vis plonger deux doigts dans la flaque sanguine et les mettre à la bouche... Pendant ce temps, je sautai depuis un arbre, et tenta de lui asséner un coup de poing direct.

« Je suis Luvsic, le Masqué ! Et des tonnes de gens veulent me tirer mes masques ! Je suis Luvsic, le Masqué, et ces masques sont mon héritage... »

La puissance allait être décuplée par mon élan. Mais l'homme bondit avec une vélocité insoupçonnée.

« Je suis blessé, et mon ennemi est rapide comme l'éclair. »

Ma cible était encore en l'air, alors que sa bestiole chargea et m'empala légèrement au ventre grâce à l'une de ses défenses. M'accrochant à ça, je me laissais emporter sur plusieurs mètres. Puis, des aiguilles surgirent de la bouche de mon masque pour venir fusiller la partie gauche de son visage, ainsi que son œil. Sous la douleur et la surprise, il s'arrêta. Je fus envoyé quelques mètres plus loin.

- Œil pour œil dent pour dent !

Je me relevai après plusieurs roulades non-contrôlées. Je crachais du sang. Je continuais de me répéter « Je suis Luvsic, le Masqué. » Mais cette fois-ci, ce n'était peut-être plus pour longtemps..

- Tu as éborgné mon Phorreur. JE N'AI PLUS RIEN À FOUTRE DES ORDRES DE LERCHA ! FAIS TES PRIÈRES !

Mais pour le faire, il aurait encore fallu savoir qui prier... De toute façon, je savais comment faire affaire avec ce genre de bestiole. C'est simple. Juste... FUIS ! COURS ! COURS VRAIMENT VITE ! SAUTE ! CACHE-TOI ! Mon masque du Pleutre me permet de faire tout ça. Et plus..

Me voilà perché dans des arbres. Entre deux troncs, j'appuyais avec mes bras et mes jambes pour me surélever au-dessus du sol. La bestiole tentait de me flairer. Trop tard. Je me laissai tomber sur son dos. Les pieds sur des homo-plates, mes mains sur sa tête, je me penchai pour mettre la bouche de mon masque contre le crâne de la bête et... crac ! Mes aiguilles atteignirent le cerveau de l'animal sans souci. J'étais proche, cette fois-ci... L'animal s'écroula sur le sol. Je sautai à terre.

- SCUUUUUM ! Brailla le vieux.
- Qui ? Moi ? Dis-je en faisant preuve d'humour même dans une telle situation.

Je mitraillais le vieux bougre qui avait entamé une course rapide dans ma direction. Il zigzaguait et évitait chacune d'elle avec une adresse sans pareil. Il sauta soudainement, en dégainant une pelle de combat d'une main ainsi que deux potions de l'autre. Il me jeta les fioles, qui explosèrent à mes pieds.

« Du gaz affaiblissant... Je suis Luvsic, le Masqué et je suis... En fuite... Blessé... Et affaibli... »

Je tentais d'envoyer un coup au vieux chasseur de prime, qui esquiva sans problème.

« Affaibli... Presque mort. »

Mon adversaire me fit face, et me donna un coup de pelle en plein bide. Je pus attraper le manche juste avant l'impact, mais cela me repoussa sur plusieurs mètres. À terre, il me bondit dessus sans appel.

- Et bien, on peut dire que tu es un dur à cuire... Dit-il fier de sa capture.
- Tu ne sais pas à quel point tu as raison ! Répondis-je en lui chopant le poignet, alors qu'il tendait la main pour retirer mon masque.
- Quoi ? Crève !

Il arma le bras droit vers le haut, brandissant la pelle en me pointant du bout de la lame. Quelle ne fut pas sa stupeur lorsque je fis preuve d'une souplesse inégalable, en plaquant ma cuisse gauche contre mon buste avant de tendre la jambes vers le haut, pliant le genou, tout en plaçant ma jambe droite dans le dos de mon adversaire afin de bloquer son bras entre mon mollet gauche et mon pied droit. Manœuvre difficile à imaginer et encore plus à mettre en pratique. Mais mon masque du Pleutre changeait ma psychologie et me donnait toutes les possibilités aussi incongrues soient-elles pour me sortir du pétrin. Surpris, Jekïde laissa une petite ouverture ; je profitai du fait que je le tienne par le poignet gauche pour le tirer violemment sur sa droite, vers le bas. La main armée en l'air et bloquée, il ne put se retenir pour le pas tomber la gueule dans la neige. Sans perdre une seconde, je me glissai dans son dos, me cramponnant à lui comme un singe à son cocotier. Les jambes autour de sa taille, l'avant-bras droit sous sa gorge, et la main droite contre son visage. Je me répétai :

« Je suis Luvsic, le Masqué. Et je sais me faire des amis. Je ne le souhaitai pas, mais.. Ne t'en fais pas. Nous allons rejoindre le monde des esprits ensemble... »

Le vieux s'était laissé tomber d'un côté où le terrain était en grosse pente. Mais j'avais su rester accroché à lui. Une fois en bas, je lui tordis le cou d'un geste sec. Net et sans bavure, sa mort fut rapide. Épuisé à mort, je m'allongeais contre le sol, sur le dos, à côté de lui, en étoile de mer. Les bras et les jambes écartés, j'attendais, simplement, que la mort ne vienne s'emparer de moi.

« J'étais... Luvsic, le Masqué ! »



Pfiou. Je suis presque déçu d'en avoir écrit si peu.. Mais bon, presque 2000 mots, pour un premier chapitre, j'estime que ça peut suffire.. :x
Je sais, ce n'est pas la quantité qui compte, mais la qualité, et là, c'est à vous de me dire ce que vous en pensez.. :)




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