Fiction: Pas de répit pour les vivants

Tout autour de lui rayonne mais lui, il reste lui-même. Naruto, simple étudiant en art qui fait la tournée des bars la nuit en quête de compagnie. Il renie l'amour comme la vie. Cependant, une rencontre va tout chambouler dans sa pauvre et monotone vie. Attention yaoi.
Classé: -16D | Drame / Romance | Mots: 9392 | Comments: 10 | Favs: 6
Version imprimable
Aller au
supersaku (Féminin), le 22/09/2013
Nouvelle fiction ! Attention : déconseillée aux - 16 ans pour cause de langage vulgaire. Yaoi.
Univers alternatif. Enjoy ! :)

Dernier chapitre, j'espère qu'il va vous plaire, pas forcément joyeux mais enfin, c'est comme ça que je voyais la fin :)




Chapitre 5: Délivrance



Quatre mois passèrent. Quatre longs mois où le côté sombre de Naruto n’avait pas refait surface pour obscurcir le tableau idyllique que formaient un jeune adulte et ses amis. La relation entre Sakura et Naruto s’améliorait de jour en jour. Leurs opinions divergeaient souvent, certes mais leur amitié s’était renforcée et Naruto lui était maintenant reconnaissant de l’avoir inscrit sur un site de rencontre.

De plus, puisque Sakura était en bon terme avec Naruto, Kiba lui, était encore plus présent pour lui. Naruto avait présenté Sasuke à Sakura et Kiba. Sa meilleure amie n’avait pas pu s’empêcher de rougir en apercevant le bel Uchiwa devant elle. Ce qui avait fortement déplu à Naruto et Kiba, qui, en passant, s’était enfin décidé à sortir officiellement avec la jolie fleur de cerisier. Bref, Sasuke s’intégrait parfaitement au petit groupe et passait la plupart des week-ends avec le trio.

Tout allait pour le mieux. Sakura et Kiba vivaient un amour simple et passionné.
Cependant, la relation de Sasuke et Naruto restait ambigüe pour ses amis ainsi que pour eux-mêmes. Entre eux, il n’y avait jamais eu de gestes affectifs, de vrais contacts physiques. Seulement de longs discours, des délires, des rires, de la joie. Ils ne formaient pas un couple mais une vraie amitié s’était installée entre les deux hommes…mais chacun, de son côté en voulait plus. Ce fut alors une évidence ce soir-là…

Une fête était organisée par la belle Ino Yamanaka, qui, grâce à Sakura, avait oublié l’incident avec Naruto, là où il l’avait délibérément jetée juste après leurs ébats. Elle était passée à autre chose et sortait maintenant avec Saï, l’intello de la classe et un dessinateur hors-pair.

C’est donc gaiement que Sasuke, Naruto et Sakura se rendaient à l’appartement d’Ino. Il était spacieux, certes mais le mobilier négligé rendait l’appartement terne, petit et glauque :

« Ino ! Ino ! », s’écria Sakura, interpellant Ino de l’autre côté de la pièce,

Elle arriva, vêtue d’une robe provocante avec une vue imprenable sur ses fesses et sa poitrine. Elle s’approcha de Sasuke, qu’elle ne connaissait pas et telle une prédatrice, elle se colla au pauvre Sasuke, qu’elle commença à chauffer :

« Salut, l’beau gosse »

Naruto fulminait de l’intérieur mais gardait un sourire à l’extérieur, nerveusement. Kiba fixa Ino du regard et lui fit comprendre que Sasuke était chasse gardée. Elle grogna et partit, titubant, à la recherche d’une autre proie. Sasuke parut étonné et rit doucement de l’échange avec la belle blonde.

La soirée se passait bien. La musique était parfaite et l’ambiance était au rendez-vous. Vînt le temps des slows : Kiba entraîna Sakura sur la ‘’piste’’ de danse. Naruto sourit en les voyant main dans la main. Ils rougissaient comme des adolescents de 15 ans à leur premier bal. Il tourna la tête vers Sasuke, dans l’espoir qu’il se lève de sa chaise pour l’inviter à danser mais au lieu de ça, il fixait un petit couple sur la piste et souriait bêtement, un verre de tequila à la main : le couple en question était Ino et Saï, collés serrés, frottant ses fesses sur les mains un peu trop descendues de Saï.

Naruto s’approcha dangereusement de Sasuke :

« Si tu veux, tu peux échanger ta place avec Saï, il est très souple sur ces sujets là. Avec Ino, ils ont plusieurs partenaires, tu sais ? »

Il avait dit ça froidement, les sourcils froncés, le regard noir. Il partit, énervé dehors pour prendre l’air. Pour la première fois depuis des mois, il sortit une cigarette, l’alluma et la porta à ses lèvres gercées. Il eut l’impression éphémère de revivre cette vie qu’il avait abandonné où le fossé n’avait pas cessé de se creuser entre les plaisirs et leurs conséquences. Il avait abandonné cette vie, il le savait. Maintenant, il avait Sasuke : cet homme qu’il avait l’impression de connaître depuis sa naissance. Il avait quitté son ancienne routine à cause de lui…parce que, pour la deuxième fois de sa vie, il voulait croire au bonheur et à l’amour :

« Uzumaki ! »

La voix avait frappé l’esprit embrumé de Naruto qui se retourna lascivement pour faire face à l’Uchiwa :

« Qu’est-ce-tu veux, toi ? »

Sasuke s’approcha de lui l’air menaçant :

« Pourquoi tu fais ça ?

- Pourquoi je fais quoi ? , demanda t’il, l’air passablement énervé,

- Te fous pas de moi ! Pourquoi tu dramatises tout ? Tu ne peux pas profiter normalement de la soirée sans faire une stupide crise de jalousie ?

- Je ne dramatise pas. Je constate, nuance ! , cria Naruto

- Pourquoi tu ne l’avoues pas, hein ! Pourquoi tu n’avoues pas que le bonheur t’effraies ! » hurla Sasuke

Les mots prononcés eurent l’effet d’une bombe et quelque chose se serra dans la poitrine de Naruto. Sa vue se brouilla légèrement, son souffle était hésitant. Il voulut trouver la force de parler mais une douleur fulgurante à la tête l’en dissuada. Pendant ce temps, Sasuke continuait sa tirade, comme si le parking extérieur s’était transformé en scène de théâtre :

« Ah ! Tu dis plus rien, maintenant. La vérité fait mal à entendre, hein Naruto ? Tu ne fais plus le fier comme il y a quelques minutes ! Tu veux que je te dise ? Tu évites le conflit. Tu évites tout. Tu parles et tu fuis, comme un lâche ! Tu ne comprends pas… »

Et Sasuke continuait à déblatérer les quatre vérités de Naruto qui entendait et souffrait à chaque mot de plus sorti de la bouche de l’homme qu’il aimait. La nausée le prit et il dut faire un effort surhumain pour ne pas vomir devant son ami. Il scruta Sasuke dans l’espoir d’oublier la douleur qu’il ressentait mais rien n’y fit. Cependant, une chose retint son attention :

« …même pas rendu compte que je t’aime, bourricot ! »

Naruto fut pris de tremblements et il trouva la force de s’exprimer :

« Par..don ?

- Je t’aime, Naruto »

Sasuke avait hurlé ces mots, comme s’il voulait les enfoncer dans la chair de l’Uzumaki. Voyant le manque de réaction de Naruto, il soupira et se retourna, pour partir. Naruto voulait crier, hurler, frapper mais son corps était là, telle une statue et tout mouvement lui était impossible. Il voulait lui dire que lui aussi l’aimait mais une plainte sortit de sa bouche crispée par la douleur. Sasuke, interloqué se retourna et ne put que contempler le corps inconscient de Naruto tombant par terre dans un fracas terrible. Sasuke ne put que constater les dégâts et se ruer vers son amant.

Naruto se réveilla, l’esprit embrumé. Sa tête tournait et lui faisait extrêmement mal. Il devait sûrement être dans une chambre d’hôpital. Il imaginait déjà tous ses amis se ruer vers lui, souriant et pleurant de le voir en vie. Comme dans les films, des bouquets de fleurs à son chevet ainsi que des infirmières bienveillantes. Il aurait été réanimé plusieurs fois, son cœur s’étant arrêté de battre maintes fois, comme dans ces putains de films à la con passant l’après-midi sur TF1. Il grimaça et se redressa pour ne voir qu’une grande chambre blanche et froide. Il n’y avait personne : ni fleurs, ni amis, ni infirmières. Triste réalité, pensa t-il. Il essaya de se lever mais lorsque ses pieds effleurèrent le carrelage froid, il s’effondra à terre. Il était fatigué. Etonnamment fatigué :

« Infirmière ! »

Il avait hurlé et sa voix résonna dans la chambre. Il entendit alors des bruits de pas lents s’approcher de la pièce où il résidait. Une jeune femme entra. Des énormes cernes entouraient ses yeux et elle soupira en voyant son patient à terre. D’un pas las, elle releva Naruto et le poussa sur le lit sans ménagement aucun :

« Oui ?

- Pourquoi est-ce que je suis là ?

- A votre avis ? Vous n’avez pas pris les médicaments prescris par votre médecin traitant. Ne vous étonnez pas que vous soyez dans cet état !

- De quoi parlez-vous ?

- A ce stade là, c’est pas un toubib qu’il vous faut mais un psychiatre, mon cher monsieur »

Elle sortit de la chambre et il posa sa tête sur l’oreiller. Il s’endormit.

« Vous n’êtes pas de la famille. Je vous prierai de partir.

- Il n’a pas de famille. Je suis son ami et je veux le voir.

- Pas de famille, pas de visite pour le moment. Je suis désolé mais vous ne pouvez pas entrer dans cette pièce.

- J’ai dis que je voulais le voir, c’est important.

- Ce patient a besoin de repos et de la visite d’un thérapeute. Si vous refusez d’obtempérer, je serais dans l’obligation de prévenir la sécurité.

- Je me nomme Sasuke Uchiwa. Savez-vous qui je suis ? Si vous ne me permettez pas d’entrer, je ne ferai pas que vous virer mais je m’assurerai que vous n’ayez plus aucun emploi. Je ferai de votre vie un enfer, croyez-moi. Maintenant, puis-je passer, Mlle…Shizune ?

- Ou…Ou-i.

- Bien, merci pour votre gentillesse »

Naruto entendit la porte s’ouvrir et se refermer. Il ne put s’empêcher d’ouvrir ses yeux. Cette beauté…il était vraiment magnifique. Son visage, bien que rongé par l’inquiétude, s’illuminait à chaque pas vers lui. Comprenant qu’il était en train de fixer Sasuke, il tourna la tête d’un geste brusque, pour cacher ses joues rouges. Sasuke eut un léger sourire et s’approcha doucement du lit de Naruto.
Le visage paisible de Sasuke disparut et il se crispa soudain. D’un geste, l’Uchiwa se retrouva sur le pauvre Naruto qui ne savait pas ce qui se tramait. D’un mouvement brusque, il embrassa violemment Naruto qui y répondit de la même façon. L’Uzumaki mit fin brutalement au baiser, le souffle court. Il toussa bruyamment, essoufflé et prit le temps de reprendre son souffle. Sasuke le regarda, un sourcil arqué, toujours sur son amant. Il lui donna une baffe magistrale avant de sauter de l’autre côté du lit :

« Qu’est-ce qui te prend ?

- Tu aurais pu me prévenir, Naruto.

- Te prévenir de quoi, Sasuke ?

- Mais ne restes pas dans le déni, bordel. Accepte ta maladie !

- Je ne vois pas de quoi tu parles !, s’écria Naruto

- Tu as le SIDA ! Et, tu le sais depuis 5 mois. Tu ne prends pas tes médicaments. Ce qui fait que la maladie te ronge de l’intérieur. Tu ne l’as même pas dit à tes amis et tu t’es convaincu de ta bonne santé toi-même.

- Wahou ! C’est la meilleure ! C’est la psychologue qui t’a dit de me parler comme ça ?, demanda Naruto, sarcastique.

- Ouais, je l’ai vu. Elle m’a expliqué la situation, dit Sasuke, le regard fuyant.

- Ha »

Un claquement de porte se fit entendre et Sasuke se retourna lentement pour apercevoir Sakura en pleurs ainsi que Kiba, inquiet :

« Naruto ! » cria Sakura, enlaçant Naruto.

Celui-ci sourit et lorsque Sakura se releva, il eut droit à une deuxième baffe, malheureusement, plus forte ! :

« Putain ! Pourquoi tu ne nous l’a pas dit ! On est tes amis non ? Qu’est qui t’est passé par la tête ! Tu crois vraiment qu’on allait te juger ? Ce n’est pas une maladie à prendre à la légère. C’est à force de coucher à droite à gauche, que tu as attrapé cette fichue maladie. Je t’avais prévenu, mais là n’est pas la question ! Et tes médicaments ? Parlons-en de tes médicaments ! Selon le docteur, tu ne l’es a pas pris depuis cinq mois, donc depuis la détection de ta maladie et tu sais…, commença Sakura .

- Ferme-la Sakura ! Si je ne vous l’ai pas dit avec Kiba, c’est que j’avais une bonne raison !, cria Naruto

- Ah oui ? Quelle bonne raison, hein ? Quelle bonne raison peut-il y avoir pour ne pas dire à ses amis qu’on a le SIDA ?

- Tout simplement, j’ai couché avec Hinata, Shikamaru, Ino, Temari et d’autres personnes sans protection »

Le visage de Sakura se crispa et les larmes coulèrent telle une cascade sur ses joues rougies par la colère. Elle mit une main sur sa bouche et eut un haut le cœur. Elle se précipita dehors, suivi de Kiba, en état de choc, qui ne fit que la suivre dans son élan. Ce fut le dernier jour où il vit Sakura et Kiba. Enfin presque. Après ce jour, seul Sasuke restait nuit et jour à ses côtés, dans cette chambre lugubre qu’il fixait sans un mot nuit et jour avec son unique ami, et amant. Deux semaines après, toujours en silence, Sasuke se leva, posa sa tête sur celle de Naruto et murmura :

« Nous allons traverser ça tous les deux, Naruto ».

Cette seule parole l’avait réconforté et il se sentait mieux malgré son état se dégradant de jour en jour. Son monde s’écroulait mais une personne restait à ses côtés, comme un vaillant compagnon. Malgré toutes les choses horribles qu’il avait provoquées, toutes ses vies gâchées par sa faute. Il était comme un tueur en série, un monstre, qui avait, par pur égoïsme, détruit la vie de tous ses amis. Il leur avait transmis sa maladie, comme un vrai salaud, qui se disait « puisque l’on me l’a passée, cette putain de maladie à la con, et bien je vais leur refiler ». C’était une chaîne sans fin, entre les bourreaux et les victimes, se transformant à leur tour, en bourreaux.

Un mois passa et la mort lui tendait les bras chaque jour mais il la repoussait, vaillamment, n’attendant qu’une seule chose, trois petits mots de la part de Sasuke. Et oui, même après ça, il pensait encore à lui, tout se rapportait toujours à lui. Il voulait tout, absolument. Cependant, Sasuke restait là sans dire un mot, le regard vide, tandis que chaque jour mon corps dépérissait, s’amaigrissait et perdait de sa vigueur.

Un jour, les forces de Naruto l’abandonnèrent et son cœur rata un battement, puis deux, puis trois et il n’a plus jamais battu. Ce fut la fin de la vie de Naruto, meurtrier égoïste, mauvais amant et mauvais ami. Le monstre, la bête avait été tuée par la maladie, qui semblait avoir été envoyée par les dieux. Pour certains se fut un soulagement, pour d’autres, le regret était le seul sentiment qu’ils ressentaient.

Le jour de son enterrement, tous ses anciens amis furent réunis pour lui faire un dernier adieu. Sakura pleurait beaucoup dans les bras de Kiba, murmurant de faibles désolé. Kiba baissait la tête. Shikamaru et Temari n’étaient pas présents, Ino non plus, et, dans le fond, se trouvait Hinata, un foulard sur la tête, le regard vide. Enfin, il y avait Sasuke, le beau Sasuke, qui fixait la tombe de son amant. Il versa une unique larme avant de s’approcher de la tombe de Naruto, y déposant une rose noire :

« Je t’aime, Naruto »

Il l’avait murmuré, dans un souffle, pour que les autres amis présents ne l’entendent pas.


Même dans la mort, Naruto Uzumaki avait eu ce qu’il voulait : des excuses de Sakura, des mots d’amour de Sasuke, la soumission de Kiba, la vengeance sur Shikamaru et Temari.
Tout le monde se rappellera de Naruto, ami et traître, amant et trompeur, parce que c’était tout ce qu’il avait voulu : être reconnu et entouré, même si pour cela, il avait dû briser des vies.



« J’irai cracher sur ta tombe »













Bon, certains doivent être déçus je pense mais, on a tous des imaginations différentes ! En tout cas, merci à tous ceux qui m'ont suivi et qui ont commenté ma fiction ! A la prochaine ! N'hésitez pas à donner votre opinion ! ;)



Chapitres: 1 2 3 4 [ 5 ] Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: